Les grandes puissances ont profité de la crise actuelle pour remettre le Fonds monétaire international (FMI), fortement délégitimé depuis des années, au centre du jeu politique. De concert avec l’Union Européenne, il impose sa politique de rigueur en Europe comme au Sud. Voulant passer en force, il poursuit imperturbablement la même politique néolibérale qu’il distille depuis les années 1980 aux pays en développement avec ses « plans d’ajustement structurel », baptisés au Nord « plans de rigueur » ou « mesures d’austérité ». En cas de refus ou d’insoumission, comme par exemple en Argentine en 2001, en Ukraine ou en Roumanie l’année dernière, le FMI accroît la pression en bloquant ses prêts, indépendamment des conséquences sociales. Pourtant, les échecs retentissants de ces politiques ont maintes fois été démontrés : partout les inégalités se creusent et la pauvreté gagne du terrain.
Après avoir plongé dans la misère les peuples du Sud en endettant leurs Etats, le FMI (Fond Monétaire International) s’attaque maintenant aux peuples européens, frappés de plein fouet par la crise capitaliste internationale. Les Agences de notations, outils au service de l’oligarchie financière, jouent quant à elles pleinement leur rôle dans la course à la rentabilité sur le marché de la dette, en n’hésitant pas à sanctionner financièrement les moindres faux-pas des pays affaiblis par la crise. Mais les islandais, en imposant un referendum sur une loi irresponsable et dangereuse, ne comptent pas se soumettre aussi facilement. Le combat est certes déséquilibré, mais il n’est pas fini …