Un programme européen de 46 millions d’euros a été lancé pour renforcer les capacités des garde-côtes et gardes-frontières en Libye, pourtant responsables de violations des droits humains.
Depuis plus de dix ans, des associations revendiquaient, dans la capitale belge, un espace public au nom de l’ancien Premier ministre du Congo assassiné. Jérôme Duval et Robin Delobel, du CADTM, racontent comment c’est devenu le cas.
L’éviction de l’adjoint aux finances à la mairie de la capitale espagnole, coupable d’avoir voulu résister à l’injonction à l’austérité par le pouvoir central, ouvre une nouvelle crise politique.
Finalement, les pays dits « en voie de développement » (PED) d’aujourd’hui remplacent les colonies d’hier : les grandes entreprises multinationales occidentales se placent dans les anciennes colonies, y investissent et en extorquent les ressources pour accumuler de faramineux profits qui s’évadent dans des paradis fiscaux appropriés. Tout cela se déroule sous le regard bienveillant des élites locales corrompues, avec l’appui des gouvernements du Nord et des Institutions financières internationales (IFI) qui exigent le remboursement de dettes odieuses héritées de la colonisation. Par le levier de la dette et des politiques néocapitalistes imposées qui la conditionnent, les populations spoliées paient encore le crime colonial d’hier et les élites le perpétuent subrepticement aujourd’hui, c’est ce qu’il est convenu d’appeler le néocolonialisme. Pendant ce temps, hormis quelques tardives et bien trop rares reconnaissances des crimes commis, on se hâte d’organiser l’amnésie collective afin d’éviter tout débat sur de possibles réparations. Celles-ci, ouvrant la voie à des réclamations populaires, pourraient engager un devoir de mémoire émancipateur jusqu’à de possibles restitutions. Une perspective à étouffer avant qu’elle ne s’embrase ?