RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Jérôme DUVAL

Dette et migration

Jérôme DUVAL
Certains pays riches ont considérablement profité d'une main d'oeuvre bon marché grâce à l'immigration tant légale qu'irrégulière. C'est particulièrement vrai lors de l'apogée du secteur de la construction en Espagne. Cette main d'oeuvre, appelée à la rescousse dans les années 1970-80, a provoqué une forte croissance des grandes entreprises du secteur, sans pour autant améliorer les conditions de vie des travailleurs. Maintenant que la construction est au ralenti et que la crise s'approfondie, des milliers d'ouvriers sont licenciés. Jusqu'en mars 2009, les compagnies de la construction, qui avaient engrangé plus de 15 milliards de bénéfices en 2007 et 2008, ont énormément licencié. Ce sont quelques 449 600 nouveaux chômeurs en un an (premier trimestre 2008 au premier trimestre 2009) qui sont venus grossir les rangs des 743 700 chômeurs de la construction. |1| Conséquence de la crise, le nombre de chômeurs en Espagne a doublé en un an passant d'un peu plus de deux millions au (…) Lire la suite »

Coup d’Etat médiatique au Honduras

Jérôme DUVAL

Les putschistes détiennent les moyens de communication et bâillonnent les rares médias qui informent sur la résistance

Les médias dominants proclament la défense de la démocratie comme étant leur cheval de bataille. Mais sans doute y a-t-il pour certains deux types de démocratie ? En l'occurrence, celle qu'affectionnent particulièrement nos multinationales médiatiques, est bien la démocratie représentative capitaliste. En effet, dès qu'elle se rapproche de sa propre définition |1| en donnant le pouvoir au peuple, les grands médias préfèrent la bannir ou bien la discréditer. La démocratie néolibérale est reconnue comme étant la seule valable, du moment qu'elle donne à une minorité la liberté d'entreprendre tandis qu'elle empêche une majorité de décider de l'avenir du pays. C'était pourtant là le projet du président du Honduras, Manuel Zelaya à l'instar de ce qui a déjà été réalisé en Équateur ou en Bolivie : proposer par vote (la fameuse quatrième urne, les trois premières étant réservées respectivement à l'élection du président, des députés et des maires) une Assemblée constituante qui, si cette (…) Lire la suite »

Honduras : Pourquoi le coup d’État

Jérôme DUVAL, Cecile LAMARQUE

Près de trois mois après le coup d’État et malgré les fermes condamnations venant de l’Organisation des États américains (OEA), de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union européenne et du président des États-Unis Barack Obama, les putschistes tiennent toujours les rênes répressives et meurtrières du pouvoir. Ceux qui s’attendaient à une évolution positive de la diplomatie étasunienne sous le mandat du président Obama reçoivent là un bien mauvais signal...

Le 28 juin, le président Manuel Zelaya est séquestré puis expulsé du pays par les militaires honduriens, formés dans la tristement célèbre École des Amériques, rebaptisée en 2001 « Institut de l'hémisphère occidental pour la coopération sur la sécurité ». Washington nie toute implication dans le coup d'État militaire. Au fil des jours, les sources diplomatiques viendront pourtant confirmer que l'administration américaine connaissait dès le début les intentions des putschistes. Le coup a été préparé depuis la base états-unienne de Soto Cano, à 97 km au nord de la capitale Tegucigalpa, où opère l'unité états-unienne, la Joint task force Bravo, sous le commandement de l'U.S Southern Command, en charge des intérêts états-uniens en Amérique centrale, méridionale et caraïbe. Entre autres instigateurs du Coup, on trouve plusieurs « faucons » de Washington : Hugo Llorens, ambassadeur états-unien en poste à Tegucigalpa ; John Negroponte, ancien diplomate au Honduras de 1981 à 1985 (pour (…) Lire la suite »

Les maux de la faim

Jérôme DUVAL

« La situation actuelle de l’insécurité alimentaire mondiale ne peut pas nous laisser indifférents », affirmait Jacques Diouf, directeur général de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), le 19 juin 2009 lors de la présentation du dernier rapport sur la faim dans le monde (1).

« Indifférent », dit-il… Mais de quoi parle-t-on déjà ? De la brève en bas de page dans le journal ? Certes l'indifférence tue, mais qui sont les indifférents au juste ? Ceux qui donnent aux mendiants en bas de chez eux sachant qu'ils ne changeront rien au fond du problème, ceux qui ne donnent pas car trop préoccupés par leurs propres survies, les avares fortunés, ou bien ceux qui, malgré les beaux discours, encouragent cet assassinat massif programmé en toute connaissance de cause par des politiques néolibérales ? Le nombre d'affamés sur terre ne cesse d'augmenter depuis le milieu des années 1990. Selon les nouvelles estimations publiées par la FAO, la faim dans le monde bat un nouveau record historique en 2009 : l'humanité compte désormais 1 milliard 20 millions de personnes victimes de la faim, soit une personne sur six, principalement au Sud. En un an, ce sont plus de 100 millions de personnes supplémentaires qui sont venus grossir le rang de celles en état de (…) Lire la suite »

Des informations sur Gaza ?

Jérôme DUVAL
Un prêtre nicaraguayen, alors ministre de la culture du gouvernement sandiniste, disait : « Quand je vois ce que les médias racontent sur mon pays que je connais bien, je me dis que je ne dois rien croire de ce qu'ils racontent sur les pays que je ne connais pas ». Sommes nous bien informés sur Gaza ? Sommes nous bien informé sur Gaza, lorsqu'au journal de 20h de TF1 du 16 janvier, dans les titres du journal, on ne mentionne même pas Gaza (alors à son 21ème jour de guerre) mais on nous parle (dans l'ordre des titres) de l'amerrissage réussit de l'A320 aux Etats-Unis, du roquefort non grata aux Etats-Unis, de la progression des parts de marché des « hard discount » en temps de crise, du nombre des permis de conduire annulés en 2008, puis de l'uniforme à l'école voulu par le ministre de l'éducation Xavier Darcos ? Y a-t-il une rigueur de l'information lorsque TF1, dans son journal télévisé de 20h du 6 janvier choisit de nous informer en premier lieu sur la neige et le « froid (…) Lire la suite »