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Auteur : Manlio DINUCCI

le sourire des assassins

Budget du Pentagone, mission accomplie

Manlio DINUCCI
Souriant, le président Georges Bush a signé mardi (14 octobre 2008), dans le bureau ovale, la loi qui porte à 512 milliards de dollars le budget annuel du Pentagone pour l'année fiscale 2009 (qui a commencé le 1er octobre 2008). Assistaient à la signature le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et l'amiral Michael Mullen, président des chefs d'état-major réunis, eux aussi visiblement satisfaits. A juste titre : depuis que l'administration Bush est entrée en fonction en 2001, le budget de base du Pentagone a augmenté de 74%. A quoi s'ajoutent d'autres postes (pour les armes nucléaires, les anciens combattants, la sécurité et l'intelligence) qui portent la dépense militaire étasunienne à environ 660 milliards de dollars, la moitié de la dépense militaire mondiale. Plus les budgets affectés aux guerres en Irak et Afghanistan : 66 milliards ajoutés mardi au budget du Pentagone, qui arriveront à , au moins, 170 milliards pendant l'année fiscale 2009. La dépense militaire étasunienne (…) Lire la suite »
l’obscenité des chiffres

Etats-Unis : le budget militaire coûte plus cher que le plan de sauvetage

Manlio DINUCCI
« Trois jours après son approbation, le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars, qui aurait du calmer le système financier mondial, apparaît comme un caillou jeté dans une mer en pleine tempête ». Cette conclusion inconfortable, tirée du New York Times d'hier (6 octobre 2008, NDT) n'est pas étonnante. Pour comprendre quelles sont les dimensions et implications de la bulle spéculative qui a explosé dans le système financier mondial, il suffit de penser que dans les Bourses de New York et Paris, gérées par le groupe financier Nyse Euronext, opèrent 4 mille sociétés dont les actions ont gonflé (souvent à travers des mécanismes spéculatifs) jusqu'à une valeur totale de plus de 50 mille milliards de dollars, équivalent à la valeur de tous les biens et services produits annuellement sur tout le globe. Le « plan de sauvetage » lancé aux Etats-Unis avec un décaissement massif d'argent public démontre que, contrairement à ce que certains soutiennent, la mondialisation ne comporte (…) Lire la suite »

L’Afrique de Mr. Bush

Manlio DINUCCI
Ils auraient voulu fêter la naissance de leurs activités sur le sol africain. Mais les responsables de l'AfriCom, le nouveau commandement pour l'Afrique créé par le Département de la défense, opératif depuis hier (1er octobre 2008, NDT), ont du trinquer sur le sol froid de Stuttgart, en Allemagne, où la structure a du garder son quartier général, malgré elle. L'AfriCom avait été lancé avec l'objectif de « rationaliser la gestion existante » - jusque là les pays africains tombaient sous la juridiction (« juridiction » définie par les USA pour leur présence militaire hors territoire, NDT) étasunienne de trois commandements différents- et celui, moins avouable, de contrôler les réserves pétrolifères du continent et de s'opposer à l'avancée chinoise dans la nouvelle lutte pour les ressources ; mais il a en fait connu un re-dimensionnement progressif et incoercible. Sa création a été annoncée dès février l'an dernier, avec de grands objectifs pour un avenir glorieux. « La base d'AfriCom (…) Lire la suite »

La stratégie étasunienne, d’un président à l’autre

Manlio DINUCCI

L’unification allemande sous l’OTAN, la dissolution du Pacte de Varsovie et la désagrégation de l’Union Soviétique sont à la base, entre la fin des années 80 et le début des années 90, de profondes transformations dans la situation internationale : on passe de la guerre froide à l’après-guerre froide et les Etats-Unis, qui restent la seule superpuissance sur la scène mondiale, avec une supériorité militaire indiscutée, sont à la recherche d’une nouvelle motivation et définition de leur rôle stratégique et politique.

Pendant l'administration du républicain Georges H. Bush La nouvelle stratégie étasunienne est tracée par le président Georges H. Bush (1989-1993) dans le discours qu'il a prononcé à Aspen, dans le Colorado, le 2 août 1990, quelques heures seulement après l'ouverture de la crise du Golfe, et s'inscrit sous le nom de National Security Strategy of the United States, publiée par la Maison Blanche en août 1991, soit six mois environ après la fin de la guerre du Golfe. La National Security Strategy of the United States s'ouvre sur l'énonciation des objectifs fondamentaux de la stratégie étasunienne de l'après-guerre froide : « L'âpre lutte qui a divisé le monde pendant plus de deux générations est arrivée à son terme. L'écroulement de la domination soviétique en Europe orientale signifie que la guerre froide est terminée, que sa question centrale est résolue. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle, dont le profil aurait été inimaginable il y a seulement trois ans. Cette ère (…) Lire la suite »
la présence militaire US se renforce

Italie : lance-missiles et oeuvres de bienfaisance

Manlio DINUCCI

[Naples] Qui nettoie les toilettes, qui donne un coup de balai, qui encore prépare des repas pour des SDF ? Ce sont des marins étasuniens du navire de guerre San Antonio, qui - communiqué de l’US Navy - se sont « portés volontaires » pour aider les soeurs missionnaires de la Charité, car « ils veulent laisser une bonne impression à Naples ».

C'est donc pour cela qu'est arrivé ici, des Etats-Unis, le San Antonio, le navire de débarquement le plus avancé jamais construit, avec à son bord 700 marines et leur armement. Le navire faire partie du groupe d'expédition d'attaque Iwo Jima, avec à bord 6.000 marins et marines, entré en Méditerranée il y a quelques jours. Le groupe est conduit par le Iwo Jima, le bateau d'assaut amphibie le plus puissant qui existe, long de plus de 250 mètres, avec à son bord 1.100 marins et 2.000 marines, pouvant attaquer avec des dizaines d'hélicoptères, des avions à décollage vertical, des véhicules de débarquement sur coussins d'air et autres véhicules de combat. Le Iwo Jima est accompagné de deux navires de débarquement (San Antonio et Carter Hall), trois unités lance-missiles (Ramage, Vella Gulf et Roosevelt) et du sous-marin d'attaque rapide Hartford. Ce sont les unités navales les, plus modernes de l'US Navy. Le groupe Iwo Jima a été déployé dans la zone de la Sixième Flotte, basée à Gaeta (…) Lire la suite »

Jeux dangereux sur les rives de la Mer Noire.

Manlio DINUCCI
Le torpilleur lance-missiles McFaul, arrivé dimanche dernier de Crète dans le port géorgien de Batoumi, a terminé le déchargement des 34 tonnes d' « aides humanitaires » (kits hygiéniques, eaux minérales et autres denrées « offertes par l' Usaid »), dans le cadre de l'opération dirigée par le Commandement des forces navales Us en Europe, basé à Naples. Mais ensuite le McFaul n'est pas rentré en Crète pour charger d'autres « aides humanitaires », il est resté en Mer Noire : c'est ce qu'a communiqué le commandant Scott Miller, porte-parole de la Sixième Flotte. Ce que fera aussi le garde-côtes Dallas, qui a cependant été dérouté du port de Poti, où il aurait du arriver hier (mercredi 27 août) vers le port de Batoumi. On peut prévoir ainsi que le Mount Whitney aussi, le navire amiral de la Sixième Flotte qui devrait partir dans le courant du mois de Gaeta pour la Géorgie, restera en Mer Noire après avoir déchargé les « aides humanitaires ». Ainsi les Etats-Unis pourront disposer en (…) Lire la suite »

La Sixième flotte « humanitaire » arrive en Mer Noire, et des missiles nucléaires « humanitaires » dans les ports géorgiens

Manlio DINUCCI
[2 articles] La Sixième flotte « humanitaire » arrive en Mer Noire A Camp Darby, la base logistique de l'armée étasunienne, entre Pise et Livourne, a été activé l'envoi de « fournitures humanitaires » en Géorgie. La base - d'où est déjà partie la majorité des armements utilisés par les Usa dans les deux guerres contre l'Irak et dans celle contre la Yougoslavie- a en effet été utilisée pour le stockage et la maintenance des « aides humanitaires » de l'Usaid, dont elle est le plus grand centre en Europe. Le transport des aides destinées à la Géorgie est effectué par le Fleet Logistic Support Squadron 46, qui a transféré dans l'aéroport de Pise du personnel et des avions provenant de la base navale de Marietta, aux Etats-Unis. Officiellement il s'agit de milliers de couvertures et kits d'hygiène (brosses à dents, dentifrices, rasoirs, peignes et savons). Et le général Bantz J. Craddock, chef du Commandement européen des Etats-Unis (EuCom), est allé en Géorgie avec le responsable (…) Lire la suite »

La longue marche de l’Atlantique au Caucase

Manlio DINUCCI
En mars dernier, pendant la visite à Washington du président géorgien Saakashvili, Georges W. Bush promit de faire tout son possible pour faire entrer immédiatement la Géorgie dans l'OTAN. Au sommet OTANde Bucarest (2-4 avril), Bush a fortement poussé dans ce sens, sans pourtant obtenir cette entrée immédiate car l'Allemagne et la France s'y sont opposées, craignant une tension excessive dans leurs rapports avec Moscou. Les alliés ont cependant « accueilli favorablement les aspirations de la Géorgie et de l'Ukraine à devenir des membres de l'Alliance », déclarant que dès le mois de décembre prochain les deux pays pourraient entrer dans le MAP (Membership Action Plan), le programme qui prépare l'adhésion des futurs membres. Bush est donc rentré à Washington avec l'engagement des alliés à faire entrer au plus tôt la Géorgie et l'Ukraine dans l'OTAN. Ceci, malgré le clair avertissement de V. Poutine qui a expliqué comment la Russie considère « la formation d'un puissant bloc militaire (…) Lire la suite »
"le phare de la liberté"

Georgie, la liberté made in USA.

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI

« La Georgie est aujourd’hui un phare de liberté pour cette région et pour le monde », disait le président Georges Bush lors de sa visite à Tbilissi en mai 2005. A quoi tient une telle reconnaissance de la part de la Maison Blanche ?

Au fait que ce petit pays de 4 millions d'habitants est devenu un avant-poste de la pénétration étasunienne en Asie centrale ex-soviétique : zone d'immense importance à cause de ses réserves de pétrole et de sa position géostratégique entre la Russie, la Chine et l'Inde. C'est le pétrole de la Caspienne qui alimente le « phare de liberté » de la Georgie. C'est là que passe l'oléoduc qui relie le port azéri de Baku, sur la mer caspienne, au port turc de Ceyhan, en Méditerranée : un « couloir énergétique » décidé en 1999 par l'administration Clinton et ouvert en 2005, qui contourne la Russie par le sud, sur une distance de 1800 kilomètres. Pour protéger l'oléoduc, réalisé par un consortium international dirigé par la société britannique BP, le Pentagone a entraîné des forces de sécurité géorgiennes de « riposte immédiate ». Depuis 1997 en effet, le « phare de liberté » de la Georgie est aussi alimenté par Washington d'un flux croissant d'aides militaires. Avec le « Georgian Train and (…) Lire la suite »
"Sea Breeze" et "Immediate response" en Ukraine et Georgie

Mer Noire : les USA jouent à la bataille navale

Manlio DINUCCI

"Un, deux, trois, les petits soldats (de l’Otan), quatre, cinq, six, font de l’exercice, sept, huit, neuf, font des manoeuvres, dix, onze, douze, tirent des cartouches..." (variante : "y’en aura pour tous")

Dans la région de la Mer Noire est en train de se dérouler la manoeuvre militaire « Sea Breeze » (Brise de mer…) 2008 qui a commencé le 15 juillet et va durer jusqu'au 26. Participent aux manoeuvres, qui ont lieu en territoire ukrainien, 14 navires de guerre, 17 avions et plus de 2200 soldats de 11 pays de l'OTAN -Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Norvège, Danemark, Turquie, Grèce, Lituanie et Roumanie- et de cinq autres pays - Ukraine, Géorgie, Azerbaïdjan, Arménie, Macédoine- adhérents du programme « Partenariat pour la paix » de l'OTAN. La manoeuvre se déroule « dans l'esprit du partenariat pour la paix de l'Otan » mais, comme spécifié par l'ambassade Usa en Ukraine, « elle n'est pas sponsorisée par l'OTAN ». Elle est « accueillie par l'Ukraine et par les Usa lesquels, dans le rôle de « co-hébergeurs » ont invité certaine pays de la région, membres de l'OTAN et du Partenariat pour la paix de l'OTAN ». Les Etats-Unis font donc les maîtres de maison en (…) Lire la suite »