Qui doutait que Barack Obama ne méritait pas le Prix Nobel de la paix va devoir maintenant revenir sur son opinion. Le président a annoncé la création de l'Atrocities Prevention Board, un comité spécial de la Maison Blanche pour la « prévention des atrocités ». Il est présidé par son inspiratrice, Samantha Power, assistante spéciale du président et directrice pour les droits de l'homme au National Security Council, formé par les conseillers les plus importants en politique étrangère. Dans son ascension au pouvoir (auquel elle semble prédestinée par son nom), Samantha, aspirante secrétaire d'Etat, s'est toujours appuyée sur la dénonciation de présumées atrocités, attribuées à ceux qui, chacun à leur tour, sont désignés comme les ennemis numéro un des Etats-Unis. Sous l'aile de son patron, le puissant financier Georges Soros, Power a contribué à élaborer la doctrine « Responsabilité de protéger », qui attribue aux Etats-Unis et à leurs alliés le droit d'intervenir militairement dans (…)Lire la suite »
Plus de 1.500 enfants, garçons et filles entre 3 et 14 ans (de la maternelle au collège), seront conduits, le 27 avril à Pise, le long du « chemin des libertés », visitant des lieux physiques de la ville reliés à neuf articles de la Constitution. Le mérite en revient à l'Association Nicola Ciardelli, qui fait depuis quatre ans la promotion de la « Journée de la Solidarité » en souvenir du major Ciardelli de la Brigade Folgore, « victime d'un attentat le 27 avril 2006 à Nassirya, pendant la mission de paix Antique Babylone ».
Déterminant est le soutien de la Municipalité à cette initiative qui, déclare le maire Marco Filippeschi (Parti démocrate), lance un grand « message de paix et solidarité ». Grâce à son administration, Pise est devenue le laboratoire le plus avancé de la loi pour « la promotion et la diffusion de la culture de la défense à travers la paix et la solidarité ». Passée à la Chambre grâce à une entente bipartisane (Pd, Pdl, Idv, Ligue) la loi, en cours (…)Lire la suite »
Contrairement à ce qu'il semble, l'OTAN aussi apprend. « Elle tire toujours des leçons de ses opérations, et c'est ce que nous sommes déjà en train de faire avec la Libye », explique l'amiral étasunien James Stavridis, commandant suprême allié en Europe. A cette fin l'OTAN dispose d'un centre adéquat, le Joint Analysis & Lessons Learned Centre (Jallc) : une sorte d'école, dans laquelle on enseigne les « leçons apprises ». Ainsi l'OTAN apprend à toujours mieux faire la guerre. Au début de celle contre la Libye, en mars 2011, le Jallc envoya une équipe d'analystes suivre les opérations auprès du centre allié de commandement à Naples. Les « leçons apprises » sont exposées dans un rapport réservé, présenté en février dernier, dont le New York Times a maintenant obtenu une copie. Que doivent apprendre les alliés, surtout ceux européens ? Que la guerre contre la Libye n'a pas été l'opération modèle qu'on pensait, mais a mis en évidence de graves lacunes. Avant tout, le fait que les (…)Lire la suite »
Une « réforme structurelle profonde » : ainsi le ministre italien de la Défense Di Paola définit-il la révision de l'instrument militaire, présentée par le gouvernement Monti sur sa proposition. Qu'elle soit profonde, cela ne fait aucun doute.
Depuis plus de vingt ans des taupes bipartisanes creusent sous l'Article 11 de la Constitution, qui « répudie la guerre comme instrument d'offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des controverses internationales ».
Les travaux en galerie commencent en 1991, après que la République italienne a combattu sa première guerre, celle que les Usa ont lancé en Irak. Sous la dictée du Pentagone, le gouvernement Andreotti rédige le « nouveau modèle de défense » qui établit, comme mission des forces armées, non seulement la défense de la patrie (art. 52), mais la « tutelle des intérêts nationaux partout où c'est nécessaire ».
En 1993 -alors que l'Italie participe à l'opération militaire lancée par les Usa en Somalie, et (…)Lire la suite »
Après la scène avec George Clooney aux manettes, tournée devant l'ambassade nord-soudanaise à Washington, c'est Hillary Clinton qui est venue sur le plateau, les larmes aux yeux, pour exprimer la profonde préoccupation des Etats-Unis sur la crise humanitaire et ses nombreuses victimes dans la partie méridionale du Soudan. Scènes touchantes de la fiction washingtonienne, destinée au plateau mondial. Toute autre la véritable histoire. Pendant des décennies les Etats-Unis et Israël ont soutenu les forces sécessionnistes du Sud Soudan jusqu'à ce que, en 2005, le Nord et le Sud aient signé un accord, considéré par l'administration Bush comme un véritable triomphe en politique extérieure. L'administration Obama en a récolté les fruits : le 9 juillet 2011 le Sud Soudan s'est autoproclamé indépendant. Un nouvel Etat est ainsi né, avec une superficie de plus de 600 mille Km2 (plus que la France, le double de l'Italie) et à peine 8-9 millions d'habitants. En se séparant du reste du pays, le (…)Lire la suite »
Un des effets des armes de distraction de masse est d'effacer la mémoire de faits même récents, en en faisant perdre la trace. Ainsi est passé sous silence le fait qu'il y a un an, le 19 mars, commençait le bombardement aéronaval de la Libye, formellement « pour protéger les civils ». En sept mois l'aviation Usa/OTAN effectuait 30mille missions dont 10mille d'attaque, en utilisant plus de 40mille bombes et missiles. En outre étaient infiltrées en Libye des forces spéciales, dont des milliers de commandos qataris facilement camouflables. Et on finançait et armait les secteurs tribaux hostiles au gouvernement de Tripoli ainsi que des groupes islamistes, qualifiés de terroristes quelques mois auparavant seulement. L'opération dans sa totalité, a précisé l'ambassadeur étasunien auprès de l'OTAN, a été dirigée par les Etats-Unis : par l'intermédiaire d'abord du Commandement Africa, puis par l'intermédiaire de l'OTAN sous commandement Usa. On a ainsi démoli l'état libyen et assassiné (…)Lire la suite »
Sur la scène de Washington, sous les projecteurs des media mondiaux, Barack Obama a déclamé : « En tant que président et commandant en chef, je préfère la paix à la guerre ». Mais, a-t-il ajouté, « la sécurité d'Israël est sacro-sainte » et, pour empêcher que l'Iran ne se dote d'une arme nucléaire, « je n'hésiterai pas à employer la force, y compris tous les éléments de la puissance américaine » (étasunienne, NdT). Armes nucléaires comprises donc. Paroles dignes d'un Prix Nobel de la paix. Ca, c'est le scénario.
Pour savoir ce qu'il en est vraiment, il convient d'aller dans les coulisses. A la tête de la croisade anti-iranienne on trouve Israël, l'unique pays de la région qui possède des armes nucléaires et, à la différence de l'Iran, refuse le Traité de non-prolifération. Et on trouve les Etats-Unis, la plus grande puissance militaire, dont les intérêts politiques, économiques et stratégiques ne permettent pas que puisse s'affirmer au Moyen-Orient un Etat qui échappe à son (…)Lire la suite »
Un avion militaire étasunien s'est écrasé à Djibouti : annonce de l'Africom, le Commandement Africa des Etats-Unis, qui précise que l'accident est survenu pendant un « vol de routine ». Reste à voir ce qu'on entend par « routine ». L'avion était un U-28, un turbo hélice de fabrication suisse, utilisé par les forces spéciales ; doté des systèmes électroniques les plus avancés, capable de décoller et atterrir sur des pistes herbeuses ou en terre battue, il est particulièrement adapté aux missions secrètes. A bord de celui qui s'est écrasé se trouvaient trois officiers de l'Escadre des opérations spéciales de Hurlburt (Floride) et un de la 25eme Escadre d'intelligence (renseignement… NdT). Ils opéraient depuis Camp Lemonnier, la principale base militaire de l'Africom sur le continent, siège de la Task force conjointe de la Corne d'Afrique. Située à Djibouti, dans une position géostratégique de première importance sur le détroit de Bab el Mandeb, où la côte africaine est distante d'une (…)Lire la suite »
Quel est le métier le plus dangereux dans les forces USA/OTAN en Afghanistan ? Pas celui de soldat, comme il pourrait sembler, mais de contractor (sous-traitant, mercenaire, NdT). Selon les données officielles, ont été tués en Afghanistan, l'an dernier, plus de contractors de compagnies militaires privées étasuniennes que de soldats de l'armée étasunienne : 430, contre 418. A coup sûr beaucoup plus, puisque les compagnies n'ont pas l'obligation de rendre publiques les morts de leurs salariés. Il en va de même pour les blessés, dont le nombre dépasse celui des morts. La majorité des tués en 2011 (386 sur 430 morts) opérait en Afghanistan pour le compte du Pentagone, les autres pour le Département d'état et la Usaid (l'agence fédérale pour le « développement international », de fait militarisée).
Ces données confirment qu'un nombre croissant de fonctions, auparavant assurées par les armées officielles, se trouve confié à des compagnies militaires privées. Selon les données (…)Lire la suite »
Ils suscitent une condamnation unanime, ces killers des bandes criminelles qui, s'ils sont découverts, sont punis de la peine capitale ou de la prison à perpétuité. Quand par contre c'est l'Etat qui les envoie, ils sont communément considérés comme légitimes et récompensés pour leurs mérites. C'est le cas des killers professionnels des forces spéciales étasuniennes. Nées Bérets verts (Green berets), officialisées par le président démocrate Kennedy en 1961 et employées dans la guerre du Vietnam, les forces spéciales furent promues par le républicain Reagan, qui en 1987 constitua à cet effet un Commandement des opérations spéciales, le Ussocom. Après avoir été utilisées par le républicain Bush dans la « guerre globale au terrorisme » surtout en Afghanistan et en Irak, elles sont à présent, avec le démocrate Obama, en train de prendre une importance ultérieure.
Comme il ressort d'une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd'hui déployées dans (…)Lire la suite »