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Auteur : Manlio DINUCCI

A Washington on décide qui gouvernera au Caire (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Après plus de trente ans de service honorable pour les Usa (durant lesquels il a accumulé une richesse personnelle estimée à plus de 30 milliards de dollars), le moment est venu pour Moubarak de céder le bâton de commandement : c'est ce qu'on a décidé à Washington. Le temps presse. La marée montante du soulèvement populaire risque d'emporter non seulement le dictateur mais l'appareil de pouvoir que les USA ont construit en Egypte. Le président Obama fait donc pression pour une « transition ordonnée et pacifique » qui, sur la base de « réformes constitutionnelles » guère mieux précisées, efface la figure désormais insoutenable du dictateur, mais laisse intacts les piliers de la domination états-unienne sur le pays, d'importance stratégique pour Washington sur l'échiquier moyen-oriental et africain. Pour Washington, il est fondamental de maintenir le contrôle de la structure portante des forces armées égyptiennes, que les Etats-Unis ont financées, équipées et entraînées (voir il (…) Lire la suite »
Conférence de l’ONU à New York

Un Moyen-Orient libéré des armes nucléaires (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Création au Moyen-Orient d'une zone libérée des armes nucléaires et de toutes les autres armes de destruction de masse : c'est ce que demande la déclaration finale de la Conférence sur la révision du Traité de non-prolifération (Tnp), rédigée à New York le 28 mai par les représentants de 189 Etats. A cette fin, ces Etats ont donné mandat au Secrétaire général des Nations Unies pour qu'il convoque en 2012 une conférence des Etats de la région. En même temps, ils invitent Israël à adhérer au Tnp et à permettre des inspections sur ses sites nucléaires par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (Aiea). C'est donc une bombe politique qui a explosé à New York : une conférence qui, dans l'intention de Washington, aurait du mettre en accusation l'Iran, a par contre montré du doigt le seul Etat de la région en possession d'armes nucléaires : Israël. « Oui » d'Obama, Israël refuse Alors que l'Iran s'est dit favorable à la conférence de 2012, Israël a immédiatement rejeté la (…) Lire la suite »

Nucléaire et pétrole dans le grand jeu iranien (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
"La Russie et la Chine sont à bord" a annoncé avec satisfaction la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, quelques heures avant que l'ébauche de résolution sur les sanctions contre l'Iran ne soit mise en circulation au Conseil de sécurité. Cette résolution prévoit d'empêcher Téhéran de faire des investissememts à l'étranger "s'il y a des raisons de croire que ceux-ci sont liés à la prolifération nucléaire" , d'étendre l'embargo à divers types d'armements (chars d'assaut, avions, navires) et d'instituer un régime d'inspections des "cargos suspects" dans les ports et en pleine mer. Mais pour le navire de guerre de l'embargo, sur lequel se sont aussi formellement embarqués Pékin et Moscou, on prévoit une mer agitée. A la veille de la présentation de l'ébauche de résolution, qui sera mise au vote à une date non encore définie, a été annoncé l'accord prévoyant que l'Iran enverra en Turquie et au Brésil de l'uranium faiblement enrichi, en échange d'uranium (…) Lire la suite »
Atomiques-Sommet de Washington

L’impossible sécurité (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Ce qui a commencé hier à Washington, et se termine aujourd'hui, est le plus grand sommet convoqué ces 65 dernières années par un président des Etats-Unis : y participent, à Washington, les chefs d'Etat et de gouvernement de 47 pays. Thème central, la « sécurité nucléaire ». Le président Obama a de fait tiré la sonnette d'alarme : « Le danger le plus immédiat, et extrême, est aujourd'hui le terrorisme nucléaire ». A cette menace, ajoute-t-on à Washington, s'ajoute celle de la prolifération nucléaire : on accuse ainsi l'Iran, et dans la foulée la Corée du nord, de poursuivre des ambitions nucléaires, en violant le Traité de non-prolifération (Tnp). La proposition de base, faite par Obama au Sommet, est de renforcer le contrôle de tous les quantitatifs d'uranium hautement enrichi et de plutonium. Mais paradoxalement ce sont justement les Etats-Unis et les autres puissances nucléaires, protagonistes du sommet de Washington, qui favorisent la prolifération de ces armes. Dans une (…) Lire la suite »

La feuille de route de la stratégie nucléaire états-unienne (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
La feuille de route de la nouvelle stratégie nucléaire états-unienne est donc tracée : c'est ce qu'annonce dans sa préface au Nuclear Posture Review Report 2010 le secrétaire à la Défense Robert Gates, qui s'est lui aussi rénové en passant de l'administration Bush à celle Obama. Qu'est-ce qui a changé ? Avant tout la situation internationale : l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie ont disparu et tous les ex-membres non soviétiques du Pacte de Varsovie sont maintenant membres de l'OTAN. La Russie « n'est pas un ennemi », mais un partenaire des Etats-Unis dans leur affrontement d' « autres menaces émergentes ». Le président Obama a de fait clarifié que « le danger le plus immédiat et extrême est aujourd'hui le terrorisme nucléaire ». Jusque là rien de nouveau par rapport à la stratégie de l'administration Bush, qui avait substitué au communisme (ennemi numéro un pendant la guerre froide) le terrorisme, « l'ennemi obscur qui se cache dans les coins les plus sombres de la Terre (…) Lire la suite »
Incroyables décomptes

Nouveau traité START et vieille politique de puissance. (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI

12 avril à Washington, au sommet du Conseil de sécurité de l’Onu sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire, le président Obama va "montrer des faits et pas seulement des mots ». Quels sont ces faits ?

Avec le nouveau traité START, qui sera signé le 8 avril à Prague, les Etats-Unis et la Russie, les deux plus grandes puissances nucléaires, lancent « un message clair » : ils entendent « guider » la lutte contre la prolifération des armes nucléaires. C'est ce qu'a déclaré le président Obama qui, après avoir scellé l'accord, interviendra le 12 avril à Washington, au sommet du Conseil de sécurité de l'Onu sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire. Là , a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Obama « pourra montrer des faits et pas seulement des mots ». Quels sont ces faits ? Selon le Bulletin of the Atomics Scientists, les Etats-Unis possèdent 5.200 têtes nucléaires opérationnelles, soit toujours utilisables ; la Russie, 4.850. En plus de celles-ci, les deux puissances possèdent au total 12.350 têtes non opérationnelles (mais non encore démantelées). Le nouveau START ne limite pas le nombre de têtes nucléaires opérationnelles contenues dans les arsenaux. Il établit (…) Lire la suite »
Avec 539 mille immeubles dans 5579 sites, c’est le plus grand propriétaire du monde.

Pentagone-Immobilier s.a. (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Bases militaires - Le nouveau rapport Usa : au centre, Vicenza, Aviano, Camp Darby et Sigonella Un « portefeuille global de propriétés immobilières », consistant en 539 mille immeubles et autres structures répartis en 5579 sites militaires : c'est ce que possède le Pentagone, le plus grand propriétaire immobilier du monde. Avec cette statistique s'ouvre le dernier inventaire des bases militaires (Base Structure Report 2009), publié par le Département de la défense. La crise économique ne le touche pas : le président Obama vient juste d'autoriser une augmentation ultérieure du budget de base du Pentagone, qui dans l'année 2010 (qui a commencé le 1er octobre dernier) est porté à plus de 680 milliards de dollars, dont 130 pour les guerres en Irak et Afghanistan, qui seront sûrement augmentés. S' y ajoutent 113 milliards pour les militaires au repos et d'autres dépenses de caractère militaire, qui portent le total à environ un quart du budget fédéral. Plus d'un cinquième des (…) Lire la suite »

La grandeur de Sarkozy s’étend au Golfe

Manlio DINUCCI
Le président français Nicolas Sarkozy , en visite aux Emirats arabes unis, a participé le 26 mai à la présentation du « Louvre d'Abu Dhabi » : une succursale que le musée parisien ouvrira ici, en recevant plus d'un milliard d'euros pour l'utilisation de la marque et le prêt d'oeuvres. Mais cet événement culturel n'était que la garniture de l'événement central : l'inauguration de l' « Implantation militaire française dans les Emirats arabes unis ». Cette base militaire permanente, la seule à l'étranger en dehors de l'Afrique, est la première que la France installe dans le Golfe, dans une zone qui, souligne l'Elysée, « se trouve face au Détroit d'Ormuz par où transite 40% du pétrole mondial ». D'où son « importance stratégique », accrue du fait que, à une centaine de kilomètres à peine, se trouve l'Iran. En plus de la base navale qui sera installée dans la zone de Mina Zayed, l'implantation, rebaptisée « Camp de la paix », comprend un détachement aérien déjà opérationnel sur la base (…) Lire la suite »

Grâce aux Etats-Unis, les cheikhs pétroliers deviennent atomiques

Manlio DINUCCI

Aujourd’hui, lundi 25 mai et mardi, le président Sarkozy part aux Emirats Arabes Unis où la vente de 60 avions Rafale dont on nous parle beaucoup depuis hier (et surtout de ça), n’est qu’une partie de l’objectif du voyage. Sur le site de l’Elysée où je vous recommande une petite visite http://www.elysee.fr/documents/... , vous trouverez quelques autres aspects politiques et économiques décrits aussi par Manlio Dinucci dans son article. Pour finir, avant une visite "à la base aérienne d’Al Dhafra. Rencontre avec les équipages français et émiriens . Défilé aérien. Présentation aérienne du Rafale", un "déjeuner offert par Cheikh Khalifa Bin Zayed al-Nahyan en l’honneur de M. le Président de la République (française)", entre personnes modérées ; Issa Bin Zayed al-Nahyan, le tortionnaire âpre en affaires (voir Tortures dans les Emirats : le silence complice de l’Italie bipartisane, autre article de Manlio Dinucci ), et frère de l’hôte, sera sans doute aussi au déjeuner. "Mais pourquoi donc un pays comme les Emirats, qui possède des réserves de pétrole et de gaz suffisantes pour plus d’un siècle, veut-il se doter d’une industrie nucléaire ?" (Dinucci). bonne lecture. m-a

A la veille du G8 sur l'énergie, les Etats-Unis ont signé un important accord avec les Emirats Arabes Unis. Non pas pour importer du pétrole, dont les E.a.u sont le troisième exportateur mondial, mais pour leur fournir une autre énergie. Nucléaire. Avec les technologies et le matériau fissile fournis par les Etats-Unis, les Emirats disposeront de réacteurs nucléaires d'ici dix ans. L'accord, stipulé par l'administration Bush en janvier, a été approuvé le 19 mai par le président Obama, qui garantit qu'« il ne comportera aucun risque irraisonnable, mais sera promoteur d'une défense et d'une sécurité communes ». Il doit maintenant être approuvé par le Congrès. C'est là que quelques voix d'opposition se sont élevées, après la découverte d'une vidéo sur les tortures pratiquées par un cheikh des Emirats (voir il manifesto, 3 mai et..). A Washington on se dit cependant confiant sur le fait que l'enquête ouverte à Abu Dhabi sera conduite de façon transparente. Et donc certain que (…) Lire la suite »

Tortures dans les Emirats : le silence complice de l’Italie bipartisane

Manlio DINUCCI
L'homme est étendu sur le sable, illuminé par les phares. D'abord on tire tout autour de lui pour le terroriser, puis on commence à le torturer. Ce sont les images d'une vidéo de 45', retransmise en partie par la chaîne ABC. (http://abcnews.go.com/Blotter/story?id=7402099&page=1). La scène se passe en 2004 dans les Emirats arabes unis. L'homme qui est torturé est Mohammed Shah Poor, un commerçant en blé afghan, accusé d'avoir berné le cheikh Issa bin Zayed al-Nahyan. Le tortionnaire est le cheikh lui-même, membre de la famille royale au pouvoir, frère des ministres de l'intérieur et des Affaires étrangères. Aidé par des policiers en uniforme, il sodomise Poor avec un bâton électrique, lui brûle des testicules, le fouette, le perce de trous avec un clou, verse du sel sur ses blessures et pour finir lui passe dessus avec un suv (on entend le bruit des os qui se brisent). La vidéo a été portée comme preuve dans un procès intenté par Bassam Nabulsi, citoyen étasunien ancien (…) Lire la suite »