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Auteur : Manlio DINUCCI

Le grand business de la guerre

Manlio DINUCCI
Après son show aux Nations Unies où il a déclamé que “l’agression russe pourrait s’étendre au-delà de l’Ukraine”, Zelensky a demandé de nouveaux milliards de dollars au Congrès des EU. Celui-ci a financé jusqu’au présent 43 milliards de dollars en “assistance à la sécurité de l’Ukraine”, c’est-à-dire à des fins directement militaires. Avec d’autres financements, donnés officiellement à des fins humanitaires mais qui en réalité servent à la guerre, le montant fourni par Washington à Kiev dépasse amplement les 70 milliards de dollars. Maintenant la Maison Blanche a demandé au Congrès 24 autres millards de dollars pour l’Ukraine. S’ajoutent à ceux-là plus de 30 milliards de dollars donnés à Kiev par l’Union Européenne, plus des dizaines de milliards fournis par la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Japon, le Canada, la Pologne, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, la Suède, la France et l'Italie. Cet énorme flux d’argent public, provenant des poches des citoyens, alimente en Ukraine (…) Lire la suite »

Ukraine, tout était écrit dans le plan de la Rand Corp. (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Le plan stratégique des États-Unis contre la Russie a été élaboré il y a trois ans par la Rand Corporation (il manifesto, Rand Corp : comment abattre la Russie, 21 mai 2019). La Rand Corporation dont le quartier-général siège à Washington, est “une organisation mondiale de recherche qui développe des solutions pour les défis politiques” : elle a une armée de 1.800 chercheurs et autres spécialistes recrutés par 50 pays, qui parlent 75 langues, distribués en bureaux et autres sièges en Amérique du Nord, Europe, Australie et Golfe Persique. Le personnel étasunien de la Rand vit et travaille dans plus de 25 pays. La Rand Corporation, qui s’auto-qualifie comme “organisation sans profit et non partisane”, est officiellement financée par le Pentagone, par l’Armée et l’Aéronautique USA, par les Agences de sécurité nationale (CIA et autres), par des agences d’autres pays et de puissantes organisations non-gouvernementales. La Rand Corp. se vante d’avoir contribué à élaborer la stratégie (…) Lire la suite »

Blackwater est dans le Donbass avec le bataillon Azov (il manifesto)

Manlio DINUCCI
L’entretien téléphonique entre le président Biden et le président ukrainien Zelensky “ne s’est pas bien passé”, titre Cnn : alors que “Biden a prévenu qu’est pratiquement sûre l’invasion russe en février, quand le terrain gelé rend possible le passage des chars d’assaut”, Zelensky “a demandé à Biden de baisser le ton, soutenant que la menace russe est encore ambiguë”. Pendant que le président ukrainien lui-même prend une attitude plus prudente, les forces armées ukrainiennes s’amassent dans le Donbass au bord de l’aire de Donetsk et Lougansk habitée par des populations russes. Selon des informations provenant de la Mission de surveillance spéciale de l’OSCE en Ukraine, occultées par nos mainstream qui ne parlent que du déploiement russe, il y a là des unités de l’Armée et de la Garde nationale ukrainiennes pour un montant d’environ 150 mille soldats. Ils sont armés et entraînés, donc de fait commandés, par des conseillers militaires et instructeurs USA/Otan. De 1991 à 2014, selon (…) Lire la suite »
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Pourquoi l’OTAN a détruit la Libye il y a dix ans

Manlio DINUCCI
Il y a dix ans, le 19 mars 2011, les forces EU/OTAN commençaient le bombardement aéronaval de la Libye. La guerre fut dirigée par les États-Unis, d’abord via le Commandement Africa, puis par l’OTAN sous commandement des EU. En sept mois, l’aviation EU/OTAN effectue 30 mille missions, dont 10 mille d’attaque, avec plus de 40 000 bombes et missiles. L’Italie – avec le consensus multi-partisan du Parlement (Partito democratico au premier rang) – participe à la guerre avec 7 bases aériennes (Trapani, Gioia deL Colle, Sigonella, Decimomannu, Aviano, Amendola et Pantelleria) ; avec des chasseurs bombardiers Tornado, Eurofighter et d’autres, avec le porte-avions Garibaldi et d’autres navires de guerre. Avant même l’offensive aéro-navale, avaient été financés et armés en Libye des secteurs tribaux et groupes islamistes hostiles au gouvernement, et infiltrées des forces spéciales notamment qataris, pour propager les affrontements armés à l’intérieur du pays. Ainsi est démoli cet État (…) Lire la suite »
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À l’ONU, l’Italie s’abstient sur le nazisme

Manlio DINUCCI

L'art de la guerre. La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l'OTAN ont boycotté la résolution qui, sans la nommer, remet principalement en cause l'Ukraine, dont les mouvements néo-nazis ont été et sont utilisés par l'OTAN à des fins stratégiques.

La Troisième Commission des Nations Unies – chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles – a approuvé le 18 novembre la Résolution “Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”. La Résolution, rappelant que “ c’est notamment la victoire remportée alors sur le nazisme qui a amené la création de l’Organisation des Nations Unies, appelée à empêcher de nouvelles guerres et à préserver de ce fléau les générations futures”, lance l’alarme sur la diffusion de mouvements néonazis, racistes et xénophobes dans de nombreuses régions du monde. Elle se déclare “profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS”. Elle souligne ensuite que “le néonazisme n’est pas que la glorification d’un (…) Lire la suite »

Fukushima, la pandémie nucléaire se répand

Manlio DINUCCI

Ce n’est pas du Covid, donc l’information est passée quasiment inaperçue : le Japon va décharger en mer plus d’un million de tonnes d’eau radioactive provenant de la centrale nucléaire de Fukushima.

Le catastrophique accident de Fukushima fut amorcé par le tsunami qui, le 11 mars 2011, investit la côte nord-orientale du Japon, submergeant la centrale et provoquant la fusion des noyaux de trois réacteurs nucléaires. La centrale avait été construite sur la côte à seulement 4 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec des digues brise-lames de 5 mètres de haut, dans une zone sujette à des tsunamis avec des vagues de 10-15 mètres de haut. De plus il y avait eu de graves manquements dans le contrôle des installations de la part de Tepco, la société privée de gestion de la centrale : au moment du tsunami, les dispositifs de sécurité n’étaient pas entrés en fonction. Pour refroidir le combustible fondu, de l’eau a été pompée pendant des années à travers les réacteurs. Cette eau, devenue radioactive, a été stockée à l’intérieur de la centrale dans plus de mille grands réservoirs, en en accumulant 1,23 millions de tonnes. Tepco est en train de construire d’autres réservoirs, mais au (…) Lire la suite »

L’OTAN à la barre de la politique étrangère italienne

Manlio DINUCCI

Les ministres de la Défense de l’OTAN (pour l’Italie Lorenzo Guerini, Pd)) réunis en vidéoconférence les 17/18 juin, ont pris une série de “décisions pour renforcer la dissuasion de l’Alliance”. Mais personne en Italie n’en parle, ni dans les médias (réseaux sociaux compris) ni dans le monde politique, où sur tout cela règne un silence multi-partisan.

Pourtant ces décisions, dictées fondamentalement par Washington et souscrites pour l’Italie par le ministre Guerini, tracent les lignes conductrices non seulement de notre politique militaire, mais aussi de notre politique étrangère. Avant tout – annonce le secrétaire général Jens Stoltenberg – “l’OTAN est en train de se préparer à une possible seconde vague du Covid-19”, contre lequel elle a déjà mobilisé en Europe plus d’un demi million de soldats. Stoltenberg ne clarifie pas comment l’OTAN peut prévoir une possible seconde pandémie du virus avec un nouveau confinement. Mais il est clair sur un point : cela “ne signifie pas que d’autres défis aient disparu”. Le plus grand, soulignent les ministres de la Défense, provient du “comportement déstabilisant et dangereux de la Russie”, en particulier de son “irresponsable réthorique nucléaire, visant à intimider et menacer les Alliés OTAN”. Ce faisant ils renversent la réalité, effaçant le fait que c’est l’OTAN, la Guerre froide (…) Lire la suite »

Facebook encercle l’Afrique

Manlio DINUCCI
De nombreuses industries et sociétés de service sont en train de faire faillite ou de se redimensionner à cause du confinement et de la crise qui s’ensuit. Certains, par contre, ont tiré profit de tout cela. Facebook, Google (propriétaire de YouTube), Microsoft, Apple et Amazon – écrit le New York Times – “sont en train de faire agressivement de nouveaux paris, car la pandémie du coronavirus en a fait des services quasiment essentiels”. Tous ces “Tech Giants” (Géants de la technologie) sont étasuniens. Facebook – défini non plus comme “ social network ” mais comme “écosystème”, dont font partie aussi WhatsApp, Instagram et Messenger – a dépassé les 3 milliards d’utilisateurs mensuels. On ne s’étonnera donc pas si, en pleine crise du coronavirus, Facebook lance le projet d’un des plus grands réseaux de câbles sous-marins, le 2Africa : long de 37.000 km (presque la plus grande circonférence de la Terre), il encerclera tout le continent africain, en le reliant au nord à l’Europe et (…) Lire la suite »
L’Art de la guerre

Plan des États-Unis : contrôle militarisé de la population (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI

La Fondation Rockefeller a présenté le “Plan d’action national pour le contrôle du Covid-19”, en indiquant les “pas pragmatiques pour rouvrir nos lieux de travail et nos communautés”.

Mais il ne s’agit pas, comme il apparaît dans le titre, simplement de mesures sanitaires. Le Plan – auquel ont contribué certaines des plus prestigieuses universités (Harvard, Yale, Johns Hopkins et autres) – préfigure un véritable modèle social hiérarchisé et militarisé. Au sommet : le “Conseil de contrôle de la pandémie, analogue au Conseil de production de guerre que les États-Unis créèrent dans la Seconde Guerre mondiale”. Il serait composé de “leaders du monde des affaires, du gouvernement et du monde universitaire” (ainsi répertoriés par ordre d’importance, avec au premier rang non pas les représentants gouvernementaux mais ceux de la finance et de l’économie). Ce Conseil suprême aurait le pouvoir de décider productions et services, avec une autorité analogue à celle conférée au président des États-Unis en temps de guerre par la Loi pour la production de la Défense. Le Plan prévoit qu’il faut soumettre au test Covid-19, hebdomadairement, 3 millions de citoyens étasuniens, (…) Lire la suite »

Pandémie de la dépense militaire (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Chaque minute sont dépensés dans le monde environ 4 millions de dollars à des fins militaires. C’est ce qu’indiquent les dernières estimations du Sipri : en 2019 la dépense militaire mondiale a presque atteint les 2.000 milliards de dollars, le plus haut niveau depuis 1988 en net d’inflation. Ceci signifie qu’aujourd’hui on dépense en armes, armées et guerres plus que ce que l’on dépensait dans la dernière phase de l’affrontement entre EU et URSS et leurs alliances respectives. La dépense militaire mondiale est en train d’accélérer : en une année elle a augmenté de 3,6% en termes réels. Elle est entraînée par la dépense militaire étasunienne qui, avec une augmentation de 5,3% en une année, est montée en 2019 à 732 milliards. Ce chiffre représente le budget du Pentagone, comprenant les opérations de guerre. S’y ajoutent d’autres postes de caractère militaire. Le Département pour les affaires des anciens combattants, qui s’occupe des militaires à la retraite, a un budget annuel (…) Lire la suite »