RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Manlio DINUCCI

USA/Otan, locomotive de la dépense militaire mondiale (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Mais quelle crise ? En 2012 l'Italie est montée à la dixième place des pays qui ont les plus grosses dépenses militaires du monde, au lieu de la onzième place en 2011. L'information vient du Sipri, le réputé institut international dont le siège est à Stockholm, qui a publié hier les dernières données sur la dépense militaire mondiale. Celle de l'Italie se monte à environ 34 milliards de dollars en base annuelle, équivalents à 26 milliards d'euros. C'est-à -dire 70 millions d'euros par jour, dépensés en argent public pour les forces armées, armements et missions militaires à l'étranger. Alors que les fonds manquent même pour payer le chômage. USA/Otan toujours en tête Ceux qui font la locomotive de la dépense militaire mondiale, qui a grimpé en 2012 à 1753 milliards de dollars, sont encore les Etats-Unis, avec 682 milliards de dollars, équivalents à environ 40% du total mondial. Alliés compris, la dépense militaire de l'Otan se monte à plus de 1.000 milliards annuels, (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Vandales sous bannière Otan (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Quand en mars 2001 deux antiques statues de Bouddha furent détruites par les talibans en Afghanistan, les images de l'acte de vandalisme firent le tour du monde, en suscitant une indignation légitime. Une chape de silence politico-médiatique recouvre au contraire ce qui se passe aujourd'hui en Syrie. Les sites archéologiques sont non seulement endommagés par la guerre, mais saccagés surtout par les « rebelles » qui, à la recherche de bijoux et de statuettes, détruisent souvent d'autres précieux vestiges. A Apamea ils ont emporté des mosaïques antiques et des chapiteaux romains en se servant de bulldozers. De nombreux musées, parmi les dizaines épars dans toute la Syrie, y compris celui de Homs, ont été pillés de biens ayant une valeur historique et culturelle inestimable, parmi lesquels une statue en or du VIIIème siècle avant JC et des vases du troisième millénaire avant JC. En deux années de guerre des témoignages de millénaires d'histoire ont été effacés. L'appel de l'Unesco (…) Lire la suite »

SYRIE : Pont aérien Cia pour armer les « rebelles » (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI

Dans la « guerre couverte » en Syrie, on découvre désormais les cartes. Après que le centre de Damas a été touché par des projectiles de mortier et des missiles qui ont tué plusieurs civils, le commandant « rebelle » Abou Omar, revendiquant le mérite de l’action, a déclaré hier 26 mars au New York Times que « les groupes rebelles autour de Damas ont été renforcés par de nouvelles fournitures d’armes à travers la Jordanie avec l’assistance américaine ».

Une enquête de ce même journal confirme ce que nous écrivons depuis longtemps sur il manifesto : l'existence d'un réseau international, organisé par la Cia, à travers lequel un flux croissant d'armes arrive aux « rebelles » en Syrie. Depuis des centres opérationnels appropriés, des agents de la Cia pourvoient à l'achat d'armes avec des financements (de l'ordre de milliards de dollars) concédés principalement par Arabie saoudite, Qatar et autres monarchies du Golfe ; ils organisent ensuite le transport des armes en Turquie et Jordanie à travers un pont aérien, puis les font enfin parvenir, à travers la frontière, aux groupes en Syrie, déjà entraînés dans les camps installés à cet effet en territoire turc et jordanien. Depuis que l'opération a commencé en janvier 2012, au moins 3.500 tonnes d'armes, selon une estimation par défaut, ont ainsi été transportées par pont aérien. Les premiers vols ont été effectués, par des avions militaires de transport C-130, du Qatar en Turquie. (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Terrorisme légal s’il est d’État.

Manlio DINUCCI
Tandis qu'il promet dans son spot électoral des « réformes radicales contre le gaspillage et la corruption », Mario Monti envoie à Tripoli le ministre de la défense Di Paola avec un paquet cadeau d'environ 100 millions d'euros : 20 véhicules blindés de combat Puma, remis à « titre gratuit » (c'est-à -dire payés avec l'argent des contribuables italiens) aux gouvernants libyens, dont l'engagement anti-corruption est bien connu. Un groupe de pouvoir, à l'intérieur duquel sont en cours de féroces vengeances, mis en cause même par le Conseil de sécurité de l'Onu, pour ses « continuelles détentions illégales, tortures et exécutions extra-judiciaires ». Tout est parfaitement légal, cependant. La loi sur les missions internationales des Forces armées pour la « consolidation des processus de paix et de stabilisation », approuvée il y a trois semaines par le Sénat avec un vote bipartisan presque unanime, autorise la dépense pour proroger l'emploi de personnel militaire italien en activité (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Le partenaire afghan de Monti (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Le 4 novembre, le premier ministre Monti a célébré la journée des forces armées par une visite « surprise » en Afghanistan. Aux militaires italiens de Herat il a affirmé « vous n'êtes pas l'expression d'une nation en guerre : nous sommes ici pour assurer à ce pays sécurité, stabilité et prospérité ». Il a ensuite rencontré le président Karzai, en l'assurant que l'Italie, comme les autres pays, « va transformer son soutien, ce qui ne signifie pas laisser le pays seul ». C'est ce que garantit l'Accord de partenariat signé à Rome le 26 janvier par Monti et Karzai. Pour la réalisation d' « infrastructures stratégiques » dans la province de Herat, l'Italie accorde au gouvernement afghan un crédit de 150 millions d'euros (alors que L'Aquila et d'autres zones sinistrées n'ont pas d'argent pour reconstruire). On prévoit aussi des investissements italiens dans le secteur minier afghan (alors qu'on ferme les mines en Sardaigne) et dans le soutien aux petites et moyennes entreprises afghanes (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

L’arme du silence médiatique (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
On dit que le silence est d'or. Il l'est, sans aucun doute, mais pas seulement dans le sens du proverbe. Il est surtout précieux comme instrument de manipulation de l'opinion publique : si dans les journaux, dans les télé-journaux et dans les talk show on ne parle pas d'un acte de guerre, il n'existe pas dans l'esprit de ceux qui sont convaincus que n'existe que ce dont parlent les media. Par exemple, combien de gens savent qu'il y a une semaine la capitale du Soudan, Khartoum, a été bombardée ? L'attaque a été effectuée par des chasseurs bombardiers, qui ont frappé de nuit une usine de munitions. Celle qui, d'après Tel Aviv, fournirait les Palestiniens de Gaza. Israël est le seul à posséder dans la région des avions capables de frapper à 1900Kms de distance, d'échapper aux radars et de provoquer le blackout des télécommunications, capables de lancer des missiles et des bombes à guidage de précision depuis des dizaines de Kms de l'objectif. Des photos satellitaires montrent, dans (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Les troupes coloniales renaissent (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Il y a un an, après avoir démoli l'état libyen avec 10 mille attaques aériennes et des forces spéciales infiltrées, l'Otan concluait l'opération « Protecteur Unifié » en éliminant Kadhafi lui-même par la main des services secrets. Mais la guerre ne se terminait pas avec cela. Les fractures, dans lequel on avait fiché depuis l'étranger le coin pour dégonder l'état libyen, se sont élargies et ramifiées. A Bani Walid, encerclée et bombardée par les milices de Misrata, c'est aujourd'hui une population entière qui résiste. Tripoli ne contrôle qu'une partie mineure de la « nouvelle Libye », en proie à des confrontations armées entre milices, à des homicides et des disparitions. Selon le président Mohamed Magarief, ceci est dû à des « retards et négligences » dans la formation d'une armée nationale. Mais qu'il ne s'inquiète pas : le problème est sur le point d'être résolu. Pas à Tripoli, mais à Washington. Les Etats-Unis, après avoir dirigé l'opération « Protecteur Unifié », se chargent à (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Otan, piraterie du 21ème siècle (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
La piraterie, exercée en Méditerranée depuis l'antiquité, fut considérée comme légitime quand, à partir du 12ème siècle, elle se transforma en guerre de poursuite autorisée par les souverains. Officiellement abolie en 1856, elle continue à être pratiquée aujourd'hui selon des motivations et techniques nouvelles. Comme celles utilisées par l'Otan, dont les navires de guerre sont autorisés à aborder des « navires marchands suspects » dans les eaux internationales et en réquisitionner le chargement, et dont les chasseurs peuvent intercepter, même dans l'espace aérien international, « des avions civils suspects » et les forcer à atterrir. L'action de la Turquie, qui avec des chasseurs F-16 a obligé l'avion de ligne syrien Moscou-Damas à atterrir à Ankara, est donc pour l'Otan pleinement légitime. Ayant séquestré les passagers, parmi lesquels des citoyens russes avec des enfants, les autorités turques ont perquisitionné l'avion sans témoins, déclarant avoir trouvé et séquestré « des (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Syrie : l’Otan vise le gazoduc (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
La déclaration de guerre, aujourd'hui, n'est plus d'usage. Pour faire la guerre il faut par contre encore trouver un casus belli. Comme le projectile de mortier qui, parti de Syrie, a fait 5 victimes en Turquie. Ankara a riposté à coups de cannons, tandis que le parlement a autorisé le gouvernement Erdogan à effectuer des opérations militaires en Syrie. Un chèque en blanc pour la guerre, que l'Otan est prête à encaisser. Le Conseil atlantique a dénoncé « les actes agressifs du régime syrien à la frontière sud-orientale de l'Otan », prêt à déclencher l'article 5 qui engage à assister avec la force armée le pays membre attaqué. Mais déjà est en acte le « non-article 5 » -introduit pendant la guerre contre la Yougoslavie et appliqué contre l'Afghanistan et la Libye - qui autorise des opérations non prévues par l'article 5, en dehors du territoire de l'Alliance. Eloquentes sont les images des édifices de Damas et Alep dévastés par de très puissants explosifs : oeuvre non pas de (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

La ligne noire de Netanyahu (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Nous savons maintenant comment sera la bombe nucléaire iranienne : une boule avec la mèche allumée, comme celle des bandes dessinées pour enfants. Le premier ministre israélien Netanyahu l'a montrée avec un dessin, à l'Assemblée générale de l'Onu et, comme un maître d'école maternelle, il a sorti un feutre et il a tracé sur la bombe une belle ligne rouge. Ici, a-t-il expliqué, doit être arrêté « le plus dangereux régime terroriste du monde », l'iranien, « avant qu'il ne porte à terme l'enrichissement nucléaire nécessaire pour fabriquer une bombe ». Un tout autre cadre aurait dû être présenté à l'ONU : celui du puissant arsenal nucléaire israélien, entouré de la ligne noire du secret et de l'omertà . Selon Jane's Defense Weekly, Israël - la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient - possède de 100 à 300 têtes nucléaires, prêtes au lancement sur des missiles balistiques qui, avec le Jericho 3, atteignent une portée de 8-9mille km. L'Allemagne a fourni à Israël (sous forme de don ou (…) Lire la suite »