Il s’avère qu’il est étonnamment facile de tolérer la torture de ses citoyens lorsqu’on est un pays qui en a l’habitude. Le docteur Lissa Johnson s’exprime sur le silence du gouvernement australien à l’égard de Julian Assange.
Les campagnes contre les extraditions nous ont appris que les garanties obtenues en faveur d’un traitement humain des prisonniers concernés se transforment systématiquement en véritables cauchemars pour ceux-ci.
Le jugement sur Assange est malgré lui l’aveu de la monstruosité du système carcéral qui se pratique aux États-Unis et qui se propage aussi bien en Europe que sur d’autres continents. Eliane Martinez, de Prison Insider, écrivait : « Le modèle supermax est en train de se généraliser au monde entier… Il est considéré comme un traitement inhumain par le Comité contre la torture de l’ONU »
Les documents de la FOIA révèlent qu'en 2011, les autorités suédoises ont eu des contacts confidentiels avec les autorités britanniques pour discuter de la manière d'extrader Julian Assange vers la Suède avant qu'il ne puisse demander des mesures de protection à la Cour européenne des droits de l'homme. Les États-Unis emploieront-ils des tactiques similaires pour l'extrader ?
Comme le montre clairement les mémoires de l’un de ses avocats, Michael Ratner, la fin a toujours justifié les moyens pour ceux qui réclament sa persécution globale.
La décision était attendue par les défenseurs des libertés. Ce lundi 4 janvier, la justice britannique a refusé d’extrader Julian Assange vers les Etats-Unis. C’est une victoire pour le fondateur de Wikileaks et pour tous les défenseurs de la liberté d’informer et d’être informé.