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Thème : Julian Assange

La droite sauvera-t-elle Julian Assange ? (Spectator)

Phoebe Greenwood
Fin 2018, Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations unies pour la torture, a été contacté par les avocats représentant l'éditeur de WikiLeaks Julian Assange, lui demandant d'intervenir en faveur de leur client. "Je me suis dit : Non, pas ce type. N'est-ce pas le pirate informatique violeur ?" se souvient Melzer. Il a ignoré le courriel. Trois mois plus tard, les avocats l'ont recontacté, l'avertissant cette fois que l'extradition d'Assange vers les États-Unis - où il fait face à 17 chefs d'accusation de violation de l'Espionage Act pour avoir obtenu et publié des documents militaires et diplomatiques secrets - pourrait être imminente. Ils ont également joint une évaluation médicale réalisée par le Dr Sondra Crosby, un médecin américain très respecté pour son inspection indépendante des détenus de Guantanamo Bay, qui s'est dit très préoccupé par le bien-être physique et psychologique d'Assange. "J'étais réticent. Du genre, quoi ? Vivre dans une ambassade avec une planche à (…) Lire la suite »

Nils Melzer déclare que le traitement de Julian le laisse "sans voix". (Il Fatto Quotidiano)

Stefania MAURIZI, Nils MELZER
Dans une interview détaillée accordée à Il Fatto Quotidiano, Nils Melzer revient sur son enquête sur le fondateur de WikiLeaks, qui l'a poussé à prendre la parole en tant que lanceur d'alerte et à tirer la sonnette d'alarme sur cette affaire et ses implications : "Nous avons déjà créé un monde parallèle de services secrets qui contrôlent tout". Il côtoie des victimes de torture au quotidien, il n'est donc pas facilement choqué par les abus. Et pourtant, il se dit "sans voix" face au cas de Julian Assange. Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Nils Melzer, vient de publier un livre en allemand : "Der Fall Julian Assange", qui reconstitue son enquête sur la base de documents exclusifs. Il raconte à Il Fatto Quotidiano ce qu'il a découvert et ce qu'il pense qu'il risque de se passer. * * * Qu'est-ce qui a poussé un rapporteur spécial sur la torture à travailler sur le cas Assange et à écrire un livre à ce sujet ? "Lorsque Julian Assange était encore à l'ambassade en (…) Lire la suite »
Entretien avec le Rapporteur spécial des Nations Unies, Nils Melzer.

"On ne peut plus compter sur l’état de droit"

Nils MELZER
Nils Melzer est professeur de droit international et enseigne à Glasgow et à Genève. En 2016, il a été nommé Rapporteur spécial sur la torture par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Auparavant il a travaillé comme conseiller en politique de sécurité auprès du gouvernement suisse et comme conseiller juridique et envoyé dans les zones de guerre et de crise pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Son livre "The Julian Assange Case" sera publié le 19 avril par Piper Verlag au prix de 22 euros. En enquêtant sur le cas du fondateur de Wikileaks Julian Assange, Nils Melzer a découvert des persécutions politiques, une justice arbitraire et la torture (1) - et fait face à un silence bien embarrassé. Dans un nouveau livre, il critique également l'Allemagne. * * * LTO : Professeur Melzer, après avoir reçu des preuves concrètes de persécution politique, d'arbitraire judiciaire sévère et de torture et mauvais traitements volontaires exercés sur le fondateur (…) Lire la suite »

Torture à l’australienne : Un nouveau pays secret (New Matilda)

Lissa JOHNSON

Il s’avère qu’il est étonnamment facile de tolérer la torture de ses citoyens lorsqu’on est un pays qui en a l’habitude. Le docteur Lissa Johnson s’exprime sur le silence du gouvernement australien à l’égard de Julian Assange.

En tant que citoyen australien, Julian Assange a établi un certain nombre de premières pour l'Australie. Il a été le premier à créer une plateforme médiatique cryptée Dropbox permettant aux lanceurs d'alerte de partager anonymement des masses d'informations dans l'intérêt public, une pratique désormais adoptée par les médias du monde entier. Il est peut-être le premier éditeur au monde dont les articles sont exacts à 100 %. Bien sûr, il n'est pas le premier Australien à remporter le prix Walkley de la meilleure contribution au journalisme, mais il est le premier lauréat de ce prix dont le journalisme primé lui fait risquer de passer 175 ans dans les prisons américaines. Cette première remarquable fait de lui le premier journaliste australien à être poursuivi comme espion par le gouvernement américain. En fait, il est le premier journaliste à avoir été poursuivi comme espion par le gouvernement américain, en vertu de la loi sur l'espionnage de 1917. Si les poursuites (…) Lire la suite »
La "solution" Gramsci

Tuer Assange à petit feu.

Vladimir CALLER
La joie, l'enthousiasme furent très partagés lorsque le 4 janvier dernier, la juge britannique Vanessa Baraitser communiquait la décision du tribunal londonien de ne pas extrader Julian Assange aux Etats-Unis. La magistrate se payait une touche compassionnelle ; elle disait craindre pour la santé physique et mentale de l'inculpé en cas d'extradition, évoquant même des risques suicidaires. Manœuvre particulièrement habile et diabolique de l'administration de la justice de la (plus que jamais !) perfide Albion ; plus exactement, de ses mentors à la Maison blanche et au 10 Downing Street. Il fallait en effet « refuser », provisoirement, l'extradition pour – le cas échéant – pouvoir mieux l'organiser en temps opportun, tout en évitant le coût politique d'une mesure franchement impopulaire comme celle d'envoyer un lanceur d'alerte dans les griffes du Pentagone. Et nous disons « le cas échéant » parce que l'extradition en soi n'est pas, n'a jamais été l'objectif prioritaire des (…) Lire la suite »

Une extradition de Julian Assange sous garanties américaines ? Une mascarade, la preuve par Trabelsi.

Luk VERVAET

Les campagnes contre les extraditions nous ont appris que les garanties obtenues en faveur d’un traitement humain des prisonniers concernés se transforment systématiquement en véritables cauchemars pour ceux-ci.

La juge britannique Baraitser, le 4 janvier 2021, a refusé l’extradition de Julian Assange pour des raisons médicales, afin d’éviter le risque de suicide dans une prison supermax et les Mesures Administratives Spéciales (SAM). Suite à ce jugement, le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer, a déclaré : « La juge Vanessa Baraitser a accepté tous les arguments du Département de Justice des États-Unis, consacrant ainsi la criminalisation - en l'assimilant à de l'espionnage - du journalisme d'investigation, de la publication de la vérité et de la révélation de crimes... En conséquence, si Julian Assange reste en Grande-Bretagne et si le gouvernement américain estime un jour que sa santé s'est améliorée, la question de son extradition pourrait être posée de nouveau. Si le Département de Justice des États-Unis fait appel, la seule question qui sera débattue est celle de son état de santé et des conditions de détention dans les prisons américaines. Les (…) Lire la suite »

Le jugement de Julian Assange dévoile la monstruosité du système carcéral supermax

Luk VERVAET

Le jugement sur Assange est malgré lui l’aveu de la monstruosité du système carcéral qui se pratique aux États-Unis et qui se propage aussi bien en Europe que sur d’autres continents. Eliane Martinez, de Prison Insider, écrivait : « Le modèle supermax est en train de se généraliser au monde entier… Il est considéré comme un traitement inhumain par le Comité contre la torture de l’ONU »

Le 4 janvier 2021, la juge Vanessa Baraitser a rejeté la demande des États-Unis d’extradition de Julian Assange. C’est une victoire, certes. L’enfermement d’Assange pour le reste de sa vie aux États-Unis, pour avoir exposé les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo, a été bloqué. Du moins provisoirement. Parce que, sur le fond, Baraitser a accepté toutes les accusations étasuniennes contre Assange. Selon la juge, Assange aurait droit à un procès équitable aux États-Unis. Pour elle, le journalisme d’investigation, c’est de « l’espionnage ». La liberté d’expression ne veut pas dire « qu’on peut publier tout ce qu’on veut ». Même si l’article 4 de la loi britannique sur l’extradition dit que : « L’extradition ne sera pas autorisée quand il s’agit d’un délit politique », elle a jugé que le traité d’extradition (le UK Extradition Act de 2003) s’appliquait bien dans le cas d’Assange. Enfin, la protection par Assange de ses sources, (…) Lire la suite »

Assange pourra-t-il faire appel à la Cour européenne des droits de l’homme pour lutter contre son extradition vers les États-Unis ?

Stefania MAURIZI

Les documents de la FOIA révèlent qu'en 2011, les autorités suédoises ont eu des contacts confidentiels avec les autorités britanniques pour discuter de la manière d'extrader Julian Assange vers la Suède avant qu'il ne puisse demander des mesures de protection à la Cour européenne des droits de l'homme. Les États-Unis emploieront-ils des tactiques similaires pour l'extrader ?

Julian Assange pourra-t-il sortir après dix ans ? La décision de lui accorder ou non une libération sous caution est attendue aujourd'hui, après que la juge britannique Vanessa Baraitser se soit prononcée lundi dernier contre son extradition vers les États-Unis. Cependant, même si Baraitser lui accorde une libération sous caution de la prison de Belmarsh, Julian Assange devrait être confronté à un long combat contre son extradition vers les États-Unis, étant donné que les autorités américaines ont déjà annoncé leur appel. Le fondateur de WikiLeaks pourrait se retrouver à se battre jusqu'à la Cour suprême britannique et même jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Cependant, il ne faut pas tenir pour acquis que Julian Assange pourra faire appel devant la Cour européenne avant d'être extradé vers les États-Unis. Un document exclusif obtenu par cet auteur après une longue procédure judiciaire au Royaume-Uni en vertu de la loi sur la liberté d'information permet de révéler (…) Lire la suite »

L’Empire n’en a pas fini avec Julian Assange

Chris HEDGES

Comme le montre clairement les mémoires de l’un de ses avocats, Michael Ratner, la fin a toujours justifié les moyens pour ceux qui réclament sa persécution globale.

Peu après la publication par WikiLeaks des journaux de guerre irakiens en octobre 2010, qui ont documenté de nombreux crimes de guerre américains - y compris des images vidéo de la mort de deux journalistes de Reuters et de dix autres civils non armés dans la vidéo Collateral Murder, la torture systématique de prisonniers irakiens, la dissimulation de milliers de morts civils et le meurtre de près de 700 civils qui s'étaient approchés de trop près des postes de contrôle américains - les éminents avocats des droits civils Michael Ratner et Len Weinglass, qui avaient défendu Daniel Ellsberg dans l'affaire des Pentagon Papers, ont rencontré Julian Assange dans un studio du centre de Londres, selon les mémoires de Ratner "Moving the Bar", récemment publiées. Assange venait de rentrer à Londres de Suède où il avait tenté de créer le cadre juridique nécessaire pour protéger les serveurs de WikiLeaks en Suède. Peu après son arrivée à Stockholm, ses cartes bancaires personnelles ont été (…) Lire la suite »

Julian Assange doit être libéré !

SNJ-CGT

La décision était attendue par les défenseurs des libertés. Ce lundi 4 janvier, la justice britannique a refusé d’extrader Julian Assange vers les Etats-Unis. C’est une victoire pour le fondateur de Wikileaks et pour tous les défenseurs de la liberté d’informer et d’être informé.

Incarcéré à la prison de Belmarsh, au sud-est de Londres, depuis le 11 avril 2019, jour de son arrestation à l’ambassade d’Équateur, Julian Assange est considéré comme un prisonnier à risque de suicide. La juge anglaise Vanessa Baraitser a estimé que l’état psychologique du lanceur d’alerte était incompatible avec une extradition et avec les conditions d’incarcération qui seraient les siennes aux Etats-Unis. Si cette décision est évidemment une bonne nouvelle, on peut cependant s’inquiéter que la juge n’ait retenu aucun argument en lien avec la défense du droit à l’information et de la liberté de la presse. Si cette décision est évidemment une bonne nouvelle, on peut cependant s’inquiéter que la juge n’ait retenu aucun argument en lien avec la défense du droit à l’information et de la liberté de la presse. Pire, selon elle, les motifs de poursuite avancés par la justice américaine (« vol », « piratage » et « mise en danger ») sont légitimes. Julien Assange, porté aux nues par (…) Lire la suite »