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Thème : Julian Assange

Comment les procureurs britanniques parlaient en 2012 de la santé de Julian Assange

Voici la traduction d'un courriel échangé en 2012 entre un procureur britannique (nom censuré) et la procureure suédoise Marianne Ny. Ce document, entre autres, a été obtenu par une action légale (accompagnée de maintes résistances et péripéties) par la journaliste d'investigation italienne Stefania Maurizi ( @SMaurizi ). Dans cette traduction, le symbole […] représente les parties noircies (censurées) dans le document original. Pour cette traduction vers le français, il est présumé que l'auteur est un homme et emploie le vouvoiement, bien qu'en jugeant le ton, le tutoiement aurait pu être utilisé... De : […] date : 29 novembre 2012 11:28 à : Marianne Ny Sujet : EXTRADITION DE JULIAN ASSANGE VERS LA SUEDE Hello Marianne, Je suis désolé pour ce léger retard pour vous répondre ; comme d'habitude, c'est en partie dû à mon absence mais principalement pour cause d'incompétence masculine. […] je peux présumer que comme vous vous intégrez dans […] Par hasard, j'ai entendu ce (…) Lire la suite »

Julian Assange, les "garanties étasuniennes" au crible de l’histoire

Luk VERVAET

Dans son jugement du 4 janvier 2021, en 410 points, long de 132 pages, la juge Vanessa Baraitser a rejeté la demande étasunienne d’extradition de Julian Assange. Pour justifier son refus, elle s’est focalisée presqu’exclusivement sur les Mesures Administratives Spéciales (Special Administratives Measures, SAMs) qui pourraient être imposées à Julian Assange.

Elle s’est basée sur les témoignages devant la Cour des prisonniers soumis à ces SAMs, comme Ahmed Abu Khatallah (représenté par l’avocat Eric Lewis), Abu Hamza (représenté par l’avocat Lindsay Lewis) ou encore sur le témoignage de Maureen Baird, une ancienne gardienne d’une prison à New York (MCC). Dans les points 308 et 309 du jugement, elle souligne qu’elle a lu sur internet le matériel sur la prison supermax ADX Florence et en particulier le rapport “The Darkest Corner” de 2017 (1). Ce rapport décrit les conditions SAMs comme étant pires que celles de Guantanamo et comme une forme de torture, violant aussi bien les lois étasuniennes qu’internationales. Le débat autour des SAMs devant le tribunal Le jugement reprend les répliques de l’avocat des autorités des EU disant que les mesures SAM ne sont qu’exceptionnellement et rarement appliquées. Selon lui, prétendre qu’Assange sera soumis aux SAMs n’est que pure spéculation. Le 1er septembre 2020, dans toutes les prisons du (…) Lire la suite »

Le rôle de la BBC dans la persécution de Julian Assange, 2e partie - Impunité (The Indicter)

Nina CROSS
Un tableau de préjugés et de propagande Nous pouvons constater que la campagne de dénigrement d'Assange par les médias commerciaux n'a pas échappé aux juges. Nous savons que le juge Snow, condamnant Assange pour violation de la liberté sous caution, l'a accusé d'être un narcissique incapable de dépasser son propre intérêt après qu'Assange ait simplement dit "Je plaide non coupable". On sait que la juge Taylor a prétendu qu'Assange avait été accusé de viol et qu'il a fallu la rectifier. Le condamnant à 50 semaines de prison pour avoir évité la libération sous caution, elle a rejeté ses craintes de persécution, ignoré l'apparition de l'acte d'accusation américain et affirmé qu'il s'était réfugié à l'ambassade pour "échapper à la justice". Cette affirmation était illogique, étant donné que le premier acte d'accusation américain à son encontre a été dévoilé le jour de son arrestation, les raisons officielles invoquées par l'Équateur pour lui accorder l'asile et l'accumulation de (…) Lire la suite »

Une coalition de 24 organisations de défense de la liberté de la presse, des libertés civiles et des droits de l’homme demandent l’arrêt des poursuites à l’encontre d’Assange.

Ministère de la Justice des États-Unis 950 Pennsylvania Avenue, NW Washington, DC 20530-0001 Le 15 octobre 2021 Monsieur le Procureur Général Merrick Garland : Nous, les organisations soussignées de défense de la liberté de la presse, des libertés civiles et des droits de l'homme internationaux, écrivons à nouveau pour partager notre profonde inquiétude concernant les procédures pénales et d'extradition en cours concernant Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, en vertu de l'Espionage Act et du Computer Fraud and Abuse Act. En février, les membres de cette coalition ont écrit au procureur général par intérim pour lui demander instamment d'abandonner les poursuites pénales à l'encontre de M. Assange. Nous renouvelons aujourd'hui cette demande avec une urgence encore plus grande, à la lumière d'un article récent de Yahoo News décrivant des discussions alarmantes au sein de la CIA et de l'administration Trump avant que l'acte d'accusation contre Assange ne soit déposé. (…) Lire la suite »

Julian Assange : Wanted, dead or alive

Luk VERVAET

Imaginez-vous la scène, digne du dernier James Bond. Des voitures blindées en route vers le centre de Londres. À leur bord, des hommes cagoulés et armés jusqu’aux dents. Les voitures s’arrêtent brusquement, les hommes en descendent et pénètrent l’ambassade équatorienne. La porte de l’ambassade est par hasard ouverte et, par hasard aussi bien sûr, la police anglaise regarde dans l’autre direction. Les robocops se jettent sur Julian Assange, le trainent dans une voiture et foncent vers l’aéroport de Londres où un avion de la CIA les attend pour le transporter aux États-Unis. Au cas où ce plan échouerait, il y a aussi le plan B : il faudra l’abattre ou l’empoisonner.

Ce scénario ne sort par des studios hollywoodiens. Il a été inventé de bout en bout par Mike Pompeo, en représailles à la publication de Vault 7 par Wikileaks en 2017 (1) , la plus grande fuite de documents de la CIA de son histoire. Mike Pompeo est le directeur de la CIA de l’époque et le ministre des Affaires étrangères jusqu’au début de cette année. C’est lui qui avait désigné WikiLeaks comme « non-state hostile intelligence service » (service de renseignement ennemi non étatique). C’est aussi lui qui avait plaidé pour que Snowden soit jugé, avec une condamnation qui aurait pu le condamner à la peine de mort. Le plan du kidnapping d’Assange a été discuté aux « plus hauts niveaux » de l’administration américaine (2). Son existence a été confirmée par trente fonctionnaires et ex-agents des services secrets, dont huit ont décrit en détail l’opération de la CIA. Après que le plan a été rendu public, en septembre 2021 par Yahoo News, Pompeo n’a nullement été inquiété. Dans une (…) Lire la suite »

Julian Assange et notre droit de savoir : défendu par le métier, combattu par la profession.

Viktor DEDAJ
« Lorsque dénoncer un crime est traité comme un crime, c'est que vous êtes dirigés par des criminels » Edward Snowden « Si vous n'avez pas suivi de près l'affaire Julian Assange/Wikileaks, tout ce que vous croyez savoir sur cette affaire est probablement faux ». Cette phrase, qui sert d'introduction à toutes mes interventions, n'a jamais été aussi vraie. Jugez-en : la manifestation se déroule à Londres, le 2 septembre 2019, devant le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni. Sur une estrade dressée pour l'occasion, Roger Waters, le co-fondateur du groupe Pink Floyd, et légende vivante de la scène musicale internationale, livre un mini-concert acoustique en solidarité avec Julian Assange, en interprétant notamment le célébrissime « Wish You Were Here » (J'aimerais que tu sois là). En temps « normal », un tel événement, people à souhait, aurait attiré l'attention de tous les médias, et les foules avec. Mais aucun média institutionnel n'en fera état, ni avant, ni (…) Lire la suite »

Un silence de mort : Les journalistes qui se sont moqués d’Assange n’ont rien à dire sur les plans de la CIA pour le tuer (FAIR)

John McEVOY
Yahoo ! News (26/9/21) a publié un article qui fait l'effet d'une bombe et qui détaille les "plans de guerre secrets de la Central Intelligence Agency américaine contre WikiLeaks", y compris les complots clandestins visant à tuer ou à kidnapper l'éditeur Julian Assange alors qu'il était réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres. À la suite de la publication par WikiLeaks des fichiers Vault 7 en 2017 - la plus grande fuite de l'histoire de la CIA, qui a révélé comment les agences de renseignement américaines et britanniques pouvaient pirater des appareils ménagers - le gouvernement américain a désigné WikiLeaks comme un "service de renseignement hostile non étatique" (The Hill, 13/04/17), ce qui lui a fourni une couverture juridique pour cibler l'organisation comme s'il s'agissait d'une agence d'espionnage ennemie. Dans ce contexte, l'administration de Donald Trump aurait demandé des " ébauches " ou des " options " sur la façon de tuer Assange, selon la révélation de Yahoo ! (…) Lire la suite »

Un témoin clé de l’accusation contre Julian Assange emprisonné en Islande (Stundin)

Bjartmar Oddur Þeyr Alexandersson, Gunnar Hrafn Jónsson
[6 Oct. 2021] Sigurdur Thordarson, un témoin clé du FBI contre Julian Assange, a été emprisonné en Islande. Le célèbre pirate informatique présumé et pédophile condamné a été placé en détention provisoire dans la prison de plus haute sécurité d'Islande, Litla Hraun, le 24 septembre. L'avocat de Thordarson, Húnbogi J. Andersen, confirme qu'il est en détention. Thordarson avait reçu l'immunité du FBI en échange d'un témoignage contre Julian Assange. M. Thordarson a été arrêté le jour même de son retour en Islande après un voyage en Espagne. Il a ensuite été présenté à un juge après que la police a demandé une détention indéfinie destinée à mettre un terme à une série de délits en cours. Le juge a apparemment estimé que les infractions répétées, flagrantes et continues de Thordarson à la loi lui faisaient courir un risque élevé de récidive. Selon la police islandaise, Thordarson était en train de commettre une série de crimes. Le jugement fait appel à une loi rarement invoquée, (…) Lire la suite »

Les erreurs de l’article de Yahoo ! sur Assange (Consortium News)

Joe LAURIA
Note du traducteur : Cet article de Joe Lauria publie de larges extraits de l'article de Yahoo !. Ces extraits ne sont pas repris ici et le lecteur est invité à consulter l'article en question : https://www.legrandsoir.info/kidnapping-assassinat-et-fusillade-a-londres-les-plans-de-guerre-secrets-de-la-cia-contre-wikileaks-yahoo-news.html * * * L'article de Yahoo !-fournit de nouveaux détails importants sur des faits signalés il y a un an, mais contient plusieurs erreurs, notamment une histoire inventée de toutes pièces selon laquelle des agents russes voulaient exfiltrer Assange de l'ambassade d'Équateur. L'article de Yahoo ! News auquel on attribue à tort la révélation d'un complot de la CIA visant à assassiner ou à kidnapper l'éditeur de Wikileaks Julian Assange est truffé d'erreurs capitales, tout en fournissant de nouveaux détails importants sur les délibérations internes de Washington concernant la mise en place du complot. Consortium News, ainsi que d'autres médias, a (…) Lire la suite »

Le rôle de la BBC dans la persécution de Julian Assange (The Indicter)

Nina CROSS
Un peu d'histoire de la BBC - comment le "bien national" le plus puissant de Grande-Bretagne aide à contrôler le peuple britannique tout en servant l'impérialisme. Pour comprendre la position adoptée par la BBC à l'égard de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, journaliste primé, éditeur, fiancé, père, fils, frère, être humain, il est utile de connaître quelques données élémentaires sur la BBC. Les dirigeants de la BBC sont triés sur le volet par le gouvernement. Ils ont souvent des liens étroits et de longue date avec le Premier ministre, comme Chris Patten qui était membre du cabinet de Margaret Thatcher en 1989 et David Clementi, ancien directeur adjoint de la Banque d'Angleterre, conseiller de Margaret Thatcher dans les années 1980. Le chef actuel est Richard Sharp, ancien conseiller de Boris Johnson lorsque celui-ci était maire de Londres. Sharp était également le manager du milliardaire Rishi Sunak, Ministre de l'Economie, lorsque ce dernier travaillait à la banque (…) Lire la suite »