Dans son jugement du 4 janvier 2021, en 410 points, long de 132 pages, la juge Vanessa Baraitser a rejeté la demande étasunienne d’extradition de Julian Assange. Pour justifier son refus, elle s’est focalisée presqu’exclusivement sur les Mesures Administratives Spéciales (Special Administratives Measures, SAMs) qui pourraient être imposées à Julian Assange.
Imaginez-vous la scène, digne du dernier James Bond. Des voitures blindées en route vers le centre de Londres. À leur bord, des hommes cagoulés et armés jusqu’aux dents. Les voitures s’arrêtent brusquement, les hommes en descendent et pénètrent l’ambassade équatorienne. La porte de l’ambassade est par hasard ouverte et, par hasard aussi bien sûr, la police anglaise regarde dans l’autre direction. Les robocops se jettent sur Julian Assange, le trainent dans une voiture et foncent vers l’aéroport de Londres où un avion de la CIA les attend pour le transporter aux États-Unis. Au cas où ce plan échouerait, il y a aussi le plan B : il faudra l’abattre ou l’empoisonner.