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Thème : Julian Assange

Julian Assange, le long chemin vers la vérité (LaRepublica.cat)

Jordi Solà Coll
Je suis membre d'Amnesty International depuis trois décennies. Et pendant quinze ans, j'ai été un membre actif de cette organisation. J'ai effectué des missions non officielles - une façon de dire que je n'étais pas reconnu sur le terrain en raison du danger de la situation - dans des pays comme la Birmanie et la Bolivie. J'ai également travaillé comme correspondant dans ces deux pays, en tant que collaborateur indépendant de différents médias catalans. Oui, un indépendant, ce mot qui nous renvoie à la précarité d'un travail aussi volatile qu'intense. Et dangereux aussi. Une profession sans laquelle le concept moderne de liberté d'expression n'existerait pas. Un métier indispensable pour comprendre dans toute son ampleur la notion de démocratie. C'est pourquoi, depuis quelques années, je me suis engagé dans l'affaire Julian Assange. En lui - dans sa personne et dans sa cause - j'ai trouvé trois conditions fondamentales, qui font aussi partie de ma biographie : l'amour pour la (…) Lire la suite »

Je veux que les Américains qui nous ont fait du mal nous rendent nos droits (Tricontinental)

Vijay PRASHAD
Chers amis, Salutations du bureau de Tricontinental : Institute for Social Research. Le 12 juillet 2007, deux hélicoptères américains AH-64 Apache ont tiré des coups de canon de 30 millimètres sur un groupe de civils irakiens dans Nouveau Bagdad. Ces tireurs de l'armée américaine ont tué au moins une douzaine de personnes, dont le photographe de Reuters Namir Noor-Eldeen et son chauffeur Saeed Chmagh. Reuters a immédiatement demandé aux États-Unis de mener une enquête sur ce meurtre. Au lieu de cela, le gouvernement américain lui a servi la version officielle selon laquelle des soldats de la compagnie Bravo, 2-16e d'infanterie, avaient été attaqués par des tirs d'armes légères dans le cadre de leur opération Ilaaj dans le quartier d'al-Amin al-Thaniyah. Les soldats ont fait appel à des frappes aériennes, qui sont arrivées et ont nettoyé les rues des insurgés. Reuters ayant appris que les hélicoptères avaient filmé l'attaque, le média a demandé la vidéo à l'armée américaine. Les (…) Lire la suite »

Déclaration de Stella Moris sur le recours de Julian Assange devant la Cour suprême

23 décembre 2021 - Ce matin à 11 h 05, Julian Assange a déposé une demande d'autorisation de faire appel devant la Cour suprême de la décision de la Haute Cour selon laquelle il peut être extradé vers les États-Unis pour trois raisons. La décision de la Haute Cour dans l'affaire USA contre Assange soulève trois points de droit d'importance publique générale qui ont un impact sur les garanties de procédure et de droits de l'homme d'un large éventail d'autres types d'affaires. Le 10 décembre, la Haute Cour a confirmé l'évaluation de la Magistrates' Court, fondée sur les éléments de preuve dont elle disposait, selon laquelle il existait un risque réel que, si Julian Assange était extradé vers les États-Unis, il soit soumis à un isolement quasi total, notamment sous le régime des SAM (mesures administratives spéciales) et/ou de l'ADX (prison administrative maximale), et que cet isolement entraîne une détérioration de son état mental telle qu'il existe un risque élevé de suicide. (…) Lire la suite »

Mauvaise foi, mauvaises nouvelles et Julian Assange

Edward SNOWDEN
(...) Ce Noël pourrait bien être le dernier que le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, passera hors des geôles américaines. Le 10 décembre, la Haute Cour britannique s'est prononcée en faveur de l'extradition d'Assange vers les États-Unis, où il sera poursuivi en vertu de l'Espionage Act pour avoir publié des informations véridiques. Il est clair pour moi que les accusations portées contre Assange sont à la fois sans fondement et dangereuses, dans une mesure inégale - sans fondement dans son cas personnel, et dangereuses pour nous tous. En cherchant à poursuivre Assange, le gouvernement américain prétend étendre sa souveraineté à la scène mondiale et tenir les éditeurs étrangers responsables des lois américaines sur le secret. Ce faisant, le gouvernement américain créera un précédent pour poursuivre toutes les organisations de presse du monde entier - tous les journalistes de tous les pays - qui s'appuient sur des documents classifiés pour rendre compte, par exemple, des (…) Lire la suite »

Assange peut être extradé aux États-Unis, journalistes « mainstream » de tous les pays, honte à vous !

Lode Vanoost

La Haute Cour britannique a rejeté le verdict de première instance contre Julian Assange. L’extradition d’Assange vers les Etats-Unis sera bel et bien possible. La passivité complice, le silence et la désinformation de l'opinion publique entretenus par les grands médias ont rendu ce verdict possible. Mais son combat n'est pas encore terminé. Êtes-vous encore prêts à vous battre pour la survie du journalisme d'investigation et à demander sa libération ?

Chers journalistes, Les dés sont jetés. Julian Assange peut être extradé vers les États-Unis. Son cas retourne maintenant devant le premier tribunal qui sans le moindre doute confirmera ce verdict. Ce qui l’attend aux Etats-Unis c’est une peine de prison à vie dans des conditions épouvantables. Seule la pression de l'opinion publique peut encore le sauver. Mais l'opinion publique ne peut agir que si vous l’informez de la véritable nature de son procès et de ce que son cas signifie pour la liberté du journalisme d'investigation. La justice britannique a reconnu le principe selon lequel les États-Unis sont le seul pays au monde à pouvoir faire emprisonner un citoyen non américain dans un autre pays, sur la base du droit américain, pour des actes qui n'ont pas été commis sur le sol américain. Tout journaliste qui envisagerait désormais de dénoncer les crimes commis par les États-Unis et leurs alliés est prévenu. Une menace déjà en partie concrétisée par presque 11 années de (…) Lire la suite »

L’acharnement contre Julian Assange ne laisse aucun refuge au journalisme honnête

Jonathan COOK

Le message envoyé aux journalistes ne pourrait être plus clair ni plus effrayant : ce qui est arrivé à Assange peut aussi vous arriver.

Ce n'est pas un hasard si Julian Assange, le journaliste et militant de la transparence numérique qui a fondé Wikileaks pour aider les lanceurs d'alerte à nous dire ce que les gouvernements occidentaux font vraiment dans l'ombre, a passé dix ans à disparaître progressivement dans cette même ombre. Son traitement est un crime similaire à ceux que Wikileaks a dénoncés lorsqu'il a publié, il y a un peu plus de dix ans, des centaines de milliers de fuites - des documents que nous n'étions jamais censés voir - détaillant les crimes de guerre commis] par les États-Unis et la Grande-Bretagne en Irak et en Afghanistan. Ces deux pays occidentaux ont tué des non-combattants et pratiqué la torture non pas, comme ils l'ont prétendu, dans le cadre de la légitime défense ou de la promotion de la démocratie, mais pour imposer leur contrôle sur une région stratégique et riche en ressources. Le fait que le sort juridique et physique d'Assange soit entre les mains de deux États qui ont le plus (…) Lire la suite »

Une déclaration de Christine Assange, mère de Julian

Christine Assange
Il y a cinquante ans, en donnant naissance pour la première fois en tant que jeune mère, je pensais qu'il ne pouvait y avoir de plus grande douleur. Mais je l'ai vite oubliée quand j'ai tenu mon beau petit garçon dans mes bras. Je l'ai appelé Julian. Je réalise maintenant que j'avais tort. Il y a une plus grande douleur. La douleur interminable et déchirante d'être la mère d'un journaliste plusieurs fois récompensé qui a eu le courage de publier la vérité sur les crimes et la corruption du gouvernement. La douleur de voir mon fils, qui a cherché à publier des vérités importantes, être sans cesse sali au niveau mondial. La douleur de voir mon fils, qui a risqué sa vie pour dénoncer l'injustice, se faire piéger et se voir refuser une procédure judiciaire équitable, encore et encore. La douleur de voir mon enfant en bonne santé dépérir lentement parce qu'on lui a refusé des soins médicaux et de santé appropriés pendant des années de détention. L'angoisse de voir mon garçon (…) Lire la suite »

Frédéric Martel refuse l’asile politique à Julian Assange sur France Culture

Laurent DAURÉ

La France doit-elle accorder l’asile politique à Julian Assange, suivant une quarantaine de députés qui plaident en ce sens ? L’animateur de France Culture Frédéric Martel se propose d’arbitrer la question... en arguant de calomnies et de fausses informations ressassées par les détracteurs – et les persécuteurs – du fondateur de WikiLeaks. Un procès bouclé en trois minutes d’antenne.

Un confrère journaliste meurt à petit feu dans une geôle londonienne en attendant une possible extradition vers les États-Unis, où il risque 175 ans de prison pour avoir révélé, entre autres, des crimes de guerre [1]. C’est à l’évidence le moment idéal pour le dénigrer. Frédéric Martel désapprouve radicalement l’action de WikiLeaks et de Julian Assange. Il a tenu à le faire savoir le 14 novembre dernier dans « Soft Power », l’émission hebdomadaire qu’il produit et présente sur France Culture depuis 2006 [2], ce jour-là consacrée au thème de l’intelligence artificielle. Réagissant à la proposition de résolution « invitant le gouvernement à accorder l’asile politique à Julian Assange » déposée par les députés Cédric Villani (désormais non inscrit) et François Ruffin (LFI), et signée par une quarantaine d’élus issus de tous les groupes parlementaires présents à l’Assemblée nationale, Frédéric Martel consacre trois minutes – sur 1h33 d’émission – au sujet. D’emblée, l’animateur (…) Lire la suite »
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L’exécution de Julian Assange

Chris HEDGES

Il a commis le plus grand péché de l’empire. Il l’a exposé comme une entreprise criminelle. Et les empires tuent toujours ceux qui infligent des blessures profondes et sévères.

Nommons les bourreaux de Julian Assange. Joe Biden. Boris Johnson. Scott Morrison. Theresa May. Lenin Moreno. Donald Trump. Barack Obama. Mike Pompeo. Hillary Clinton. Le juge en chef Ian Burnett et le juge Timothy Victor Holroyde. Les procureurs de la Couronne James Lewis, Clair Dobbin et Joel Smith. Le juge de district Vanessa Baraitser. L'assistant du procureur des États-Unis dans le district Est de la Virginie, Gordon Kromberg. William Burns, le directeur de la CIA. Ken McCallum, le directeur général du service de sécurité britannique ou MI5. Reconnaissons que l'objectif de ces bourreaux, qui ont discuté de l'enlèvement et de l'assassinat d'Assange, a toujours été son anéantissement. La condamnation à mort d'Assange, dont la santé physique et psychologique est précaire et qui a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) lors d'une procédure vidéo judiciaire le 27 octobre, ne doit pas surprendre. Les dix années qu'il a passées en détention, dont sept à l'ambassade d'Équateur (…) Lire la suite »

Réponses aux perfidies de l’AFP sur Julian Assange

Olivier AZAM

Dans l’apparente neutralité d’une dépêche du 10 décembre 2021 annonçant que la Haute Cour de Londres venait de rendre de nouveau possible l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, l’AFP prend fait et cause contre un confrère journaliste, fondateur de WikiLeaks, lentement assassiné dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Le titre annonce la couleur : « Julian Assange, héros controversé de la liberté d’informer ». Controversé ? Vraiment ?

L’auteur de la dépêche (Sylvain Peuchmaurd) note que Julian Assange « a vu son image se troubler avec le temps ». De quel trouble s’agit-il ? Et qui estime que trouble il y a ? Depuis les révélations de Chelsea Manning via WikiLeaks en 2010, documentant les crimes de guerre et les actes de torture commis régulièrement par l’armée des États-Unis en Afghanistan, en Irak et dans la prison de Guantánamo, Julian Assange est officiellement devenu « une cible prioritaire » pour Washington. Plus que « troublée », nous avons assisté en dix ans à la totale destruction de l’image d’Assange, organisée par les États-Unis et leurs subordonnés, autour des allégations de « délits sexuels » dans l’affaire suédoise qui, après neuf ans de procédure, s’est soldée par un abandon des poursuites dans un relatif silence médiatique si on le compare à l’empressement à l’accuser de viol. Après son arrestation dans l’ambassade d’Équateur à Londres le 11 avril 2019, Julian Assange a purgé la lourde peine (…) Lire la suite »
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