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Thème : Julian Assange

Chers journalistes et présentateurs télé...

Kym Staton
Chers journalistes et présentateurs télé. Tout le monde se fiche que vous "n'aimiez pas" Julian Assange. Tout le monde se fiche qu'il ne soit pas votre "tasse de thé". Julian ne s'est pas demandé s'il "aimait" les 150 personnes innocentes qui ont été détenues à Guantánamo Bay pendant des années sans inculpation, ou celles qui ont été torturées, y compris des adolescents - il se souciait de la justice. Julian ne s'est pas demandé s'il "aimait" les 12 civils désarmés, dont deux journalistes, qui ont été tués lorsqu'un hélicoptère Apache a fait pleuvoir des balles sur eux en disant " Tuez-les tous " et en riant comme s'ils jouaient à un jeu vidéo. Il s'est soucié de révéler des crimes de guerre qui, autrement, n'auraient pas été rapportés. Julian ne s'est pas demandé s'il "aimait" les 66 000 civils innocents qui ont été tués pendant la guerre en Irak lorsqu'il a mis sa propre vie en danger pour publier les documents sur la guerre en Irak. Il se souciait des droits humains. (…) Lire la suite »

Les abus montrent que l’affaire Assange n’a jamais été une affaire de droit

Jonathan COOK
Il est étonnant de voir combien de fois on entend encore des gens bien informés et raisonnables dire de Julian Assange : "Il a fui les accusations de viol portées contre lui en Suède en se réfugiant à l'ambassade de l'Équateur à Londres." Cette courte phrase comporte au moins trois erreurs factuelles. En fait, pour la répéter, comme tant de gens le font, il faudrait avoir vécu sur une île déserte au cours de la dernière décennie - ou, ce qui revient à peu près au même, s'être fié aux médias commerciaux pour s'informer sur Assange, y compris auprès d'organes de presse prétendument progressistes comme le Guardian et la BBC. Ce week-end, un éditorial du Guardian - la voix officielle du journal et probablement la rubrique la plus suivie par les dirigeants - a fait une telle fausse déclaration : Il y a ensuite l'accusation de viol dont M. Assange a fait l'objet en Suède et qui l'a conduit à chercher refuge dans l'ambassade d'Équateur. Le fait que le Guardian, censé être le (…) Lire la suite »

Les “ D-Notices ” : Une façon très britannique de censurer la presse (The Dissenter)

Kit KLARENBERG
Le 20 avril, un juge britannique a approuvé l'extradition du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, vers les États-Unis, où il sera jugé en vertu de l'Espionage Act. La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, va maintenant décider si elle approuve la décision. Des groupes de défense des droits et des citoyens inquiets du monde entier ont exhorté Mme Patel à mettre un terme à l'extradition, au motif que le procès intenté par Washington à Assange revient à criminaliser des activités journalistiques tout à fait légitimes et met en péril la liberté de la presse dans le monde. Ces demandes risquent de tomber dans l'oreille d'un sourd. Une caractéristique frappante de la décision de janvier 2021 sur l'extradition d'Assange, ainsi que du jugement sur l'appel de Washington, est que les considérations de liberté de la presse n'ont pas du tout été prises en compte par le tribunal. La juge de district Vanessa Baraitser a accepté les arguments sous-jacents à chaque accusation américaine (…) Lire la suite »

Il suffirait de presque rien...

Viktor DEDAJ
A la réflexion, il suffirait de pas grand chose pour obtenir l'asile pour Assange en France... Disons un éditorial bien senti dans Le Monde, avec un titre barrant la première page. Idem, disons, avec le Figaro, et bien senti aussi. Pas grand chose, quoi. Un peu de dignité journalistique retrouvée, un texte bien léché comme ils l'ont appris à l'école, et voilà. Pas de "s'il vous plaît", pas de "ce serait bien si". Non, vraiment pas grand chose. Il suffirait de pas grand chose pour obtenir l'abandon des charges par le Département de Justice des Etats-Unis. Le New York Times, et le Washington Post, qui tous deux ont bien profité des révélations de Wikileaks, pourraient s'y mettre. Non pas avec des "appels", non pas avec des "opinions", mais avec une déclaration de casus bellum en bonne et due forme adressée à l'administration Biden. Ouvrir son ordinateur, rédiger le texte, le faire publier. Et voilà. Le lendemain, comme tous les jours, ils mèneront leur petites vies pépères de (…) Lire la suite »

La persécution de Julian Assange (Middle East Eye)

Jonathan COOK
La ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, décidera ce mois-ci si Julian Assange doit être extradé vers les États-Unis, où il risque une peine pouvant aller jusqu'à 175 ans, probablement effectuée en isolement strict, 24 heures sur 24, dans une prison américaine de très haute sécurité. Il a déjà passé trois ans dans des conditions tout aussi difficiles dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. Les 18 chefs d'accusation retenus contre Assange aux États-Unis sont liés à la publication par WikiLeaks, en 2010, de documents officiels ayant fait l'objet de fuites, dont beaucoup montrent que les États-Unis et le Royaume-Uni sont responsables de crimes de guerre en Irak et en Afghanistan. Personne n'a été traduit en justice pour ces crimes. Au lieu de cela, les États-Unis ont défini le journalisme d'Assange comme de l'espionnage - et, par voie de conséquence, ont affirmé leur droit de saisir tout journaliste dans le monde qui s'attaque à l'État de sécurité (…) Lire la suite »

Le sort de Julian Assange est entre les mains du gouvernement britannique… pour l’instant

John REES
Mercredi 20 avril 2022, la justice britannique a formellement autorisé l’extradition aux États-Unis de Julian Assange, journaliste australien et fondateur de Wikileaks, où il risque une peine de prison de 175 ans pour avoir révélé au grand public les crimes de guerre commis par le gouvernement américain. Revenant sur les derniers développements, cet article rend compte des leviers politiques et juridiques encore mobilisables pour faire annuler l’ordre d’extradition. En France, une demande d’octroi de l’asile politique à Julian Assange avait été présentée à l’Assemblée nationale en février dernier par un groupe de parlementaires, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon. Il est encore possible de la réitérer, et de massivement l’appuyer. * * * Priti Patel, l’archi-réactionnaire ministre de l’intérieur de Boris Johnson, s’apprête à décider de la vie ou de la mort de Julian Assange : l’enverra-t-elle aux États-Unis où l’attend un procès pour espionnage ? Dans le cas où il serait déclaré (…) Lire la suite »

Julian Assange et le Goulag, dans le pays le plus libre du monde

Luk VERVAET

En avril 2015, Mme Hillary Clinton a prononcé un discours à l'Université de Columbia dans lequel elle a admis ce que l'on peut lire dans n'importe quelle statistique carcérale : environ un détenu sur quatre dans le monde se trouve dans les prisons des États-Unis (US).(1) Bien sûr, elle n'a pas eu de pensée pour Julian Assange, qui à ce moment était caché depuis trois ans à l'ambassade d'Equateur pour échapper à cette folie carcérale. Elle n'a pas non plus mentionné la peine absurde de 175 ans qu’encourt Assange encourt s'il est reconnu coupable aux États-Unis. Elle ne parlait pas de la peine de mort toujours appliquée, ni du côté le plus sombre du système pénitentiaire US : le régime des prisons de sécurité maximale (supermax) et des mesures administratives spéciales (SAM). Là encore, l'affaire Assange a levé un bout du voile : une juge anglaise a statué en janvier 2020 qu'il ne survivrait pas à une incarcération dans une prison supermax ou à l'imposition des SAM.

Pour beaucoup, ce fut un choc : existe-t-il des prisons où l'incarcération mène à la mort et au suicide ? D'autres encore ont entendu les mots ADX, supermax et SAM pour la première fois. Pas étonnant quand on sait que ces mots et ce qui se cache derrière ne sont pas ou peu connus, même aux États-Unis. À partir de quelques chiffres sur le nombre de détenus, les types de prisons et les niveaux de sécurité, commençons par la première caractéristique du Goulag américain : son caractère de masse historiquement inédit. Pour ensuite pénétrer sa face la plus cachée, celle de la supermax et des SAM. Vol au-dessus d'un archipel carcéral Qu'est-ce que Nils Christie appelle « le goulag américain » ? (2) Qu'est-ce que Loïc Wacquant appelle « la folie carcérale américaine d'une ampleur et d'une durée sans précédent dans l'histoire de l'humanité » ? (3) Qu'est-ce que le "Golden Gulag", le titre du livre mondialement connu de Ruth Gilmore, dans lequel elle analyse l'État américain de (…) Lire la suite »
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Un expert de l’ONU rédige un dossier complet sur Julian Assange : "Journalistes, ceci vous concerne".

Lode Vanoost

Nils Melzer, rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, avait refusé de rendre visite à Julian Assange avant 2019. Il était totalement d'accord avec la version des médias, jusqu'à ce qu'il commence à y regarder de plus près, à lire les rapports et rende visite à Assange. Trois ans plus tard, il écrit "The Trial of Julian Assange - A Story of Persecution", un appel urgent à tous les journalistes. "Ce qui arrive à Assange vous concerne tous".

Nils Melzer est un universitaire de renom, spécialisé dans le droit international, professeur à l'Université de Glasgow et à l'Académie de Droit International Humanitaire de Genève. Il a publié plusieurs ouvrages concernant ces matières. Depuis 2016, il est rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, ce qui lui confère le mandat d'enquêter et de faire rapport à l'ONU à la suite de plaintes déposées par des particuliers et des organisations concernant des pratiques de torture dans tous les États membres de l'ONU. Les États membres des Nations Unies sont tenus de l'aider dans ses investigations. Un Suisse qui parle aussi suédois ... Le citoyen suisse Nils Melzer est fils d'un père suisse et d'une mère suédoise, d'où son prénom suédois. Ce dernier détail familial va le conduire en 2019 à quelque chose qu'il n'aurait pu envisager trois ans plus tôt. Il avait rejeté pendant plusieurs années les demandes des avocats de Julian Assange d'enquêter sur son cas. Ils avaient fait valoir (…) Lire la suite »

Le mariage de Julian Assange

Chris HEDGES

J’étais à Londres en tant qu’invité de Julian Assange et Stella Moris pour leur mariage, mais même ce jour-là, les autorités ont poursuivi leur implacable campagne de cruauté contre Julian.

LONDRES - Je me trouve aux portes de la prison de Belmarsh, un établissement pénitentiaire de haute sécurité situé dans le sud-est de Londres, en compagnie de Craig Murray, ambassadeur britannique en Ouzbékistan jusqu'à ce qu'il soit renvoyé pour avoir dénoncé les sites noirs et les centres de torture de la CIA dans ce pays. À l'intérieur de la prison, Julian Assange et Stella Moris se marient. Craig et moi figurions sur la liste des six invités au mariage, mais les autorités de la prison, dans un exemple du sadisme institutionnel qui caractérise toutes les prisons, nous ont refusé l'entrée. Craig, qui devait être l'un des deux témoins, a été informé qu'il ne pouvait pas entrer car il "mettrait en danger la sécurité de la prison". Craig est venu d'Edimbourg en train. J'ai pris l'avion de New York. On serait au moins à l'entrée de la prison avec 150 partisans d'Assange. Craig, vêtu d'une tenue écossaise complète - et d'un kilt qu'il a admis élargir tous les deux ans pour s'adapter (…) Lire la suite »
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Extradition d’Assange : Le prochain obstacle

Craig MURRAY
Alors que Julian est toujours, sans raison valable, détenu dans une prison de haute sécurité, le processus juridique entourant son extradition continue de serpenter à travers le maquis du système juridique britannique. Aujourd'hui, la Cour suprême a refusé d'entendre l'appel de Julian, qui était fondé sur sa santé et l'effet sur celle-ci d'une incarcération dans les conditions du service pénitentiaire des États-Unis. Elle a déclaré que son appel n'avait "aucun fondement juridique défendable". Il s'agit d'un revers qui, très probablement, va maintenir Julian en prison pendant au moins une année supplémentaire. Les motifs juridiques que la Haute Cour avait précédemment jugés défendables étaient que le gouvernement américain n'aurait pas dû être autorisé à donner en appel de nouvelles assurances diplomatiques (très conditionnelles) concernant le traitement d'Assange, qui n'avaient pas été proposées en première instance pour être prises en compte dans la décision initiale. Un (…) Lire la suite »