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Thème : Julian Assange

Entretien avec les réalisateurs du film "Hacking Justice"

Olivier AZAM
D’où venez-vous ? Clara López Rubio : Juan et moi avons tous deux étudié le cinéma à l’Académie du film et de la télévision de Berlin où nous avons réalisé plusieurs courts métrages de fiction. Nous avions travaillé sur la guerre civile espagnole et la dictature franquiste, un sujet qui nous a toujours interpellés car il est étroitement lié à notre histoire personnelle. Mais nous avons surtout raconté des histoires de personnages dont la vie a été affectée par des événements politiques. Dans Hacking Justice, les personnages que nous suivons ne sont pas seulement affectés par ces événements politiques mais ils sont capables de les influencer. Ils ont marqué l’histoire et vont probablement continuer à le faire. Comment ce projet a-t-il commencé ? Comment avez-vous eu accès aux protagonistes ? Clara López Rubio : Nous avions pris contact avec le juge Garzón pour réaliser un film sur sa carrière. C’était l’été 2012 et nous sommes allés lui rendre visite dans sa ville natale, (…) Lire la suite »

Menacé d’extradition, Julian Assange ne mériterait-il pas le « prix Nobel de la guerre » ? (Consortium News)

Karen SHARPE

Karen Sharpe s’interroge sur l’œuvre du prisonnier fondateur de WikiLeaks. Julian Assange a été nominé à huit reprises pour le prix Nobel de la paix, sans jamais l’obtenir. Pourtant, quand on regarde les dernières volontés d’Alfred Nobel, on peut se dire qu’Assange ne volerait pas la récompense. Mais quand on regarde aux lauréats, on comprend mieux aussi pourquoi le fondateur de WikiLeaks n’a pas eu le fameux prix… (IGA)

Julian Assange a été nominé huit fois pour le prix Nobel de la paix. Pourtant, il croupit actuellement à Londres dans une prison à sécurité maximale dans l’attente d’une décision des juges anglais, suite à une demande d’extradition formulée par le gouvernement des États-Unis. Assange pourrait alors y subir de nouvelles accusations et une peine potentielle de 175 ans. Les anciens récipiendaires de ce prix prestigieux incluent Henry Kissinger, Menahem Begin et Barack Obama qui ne furent jamais emprisonnés ou condamnés pour aucun crime. Or, leurs décisions ont directement ou indirectement été responsables de la mort, du déplacement, de la torture et de la famine de millions de personnes dans le monde. Il n’est alors pas étonnant que certaines et certains aient depuis lors, ironiquement suggéré de rebaptiser le prix Nobel de la paix, en prix Nobel de la guerre. À l’opposé, le crime reproché à J. Assange, est d’avoir pratiqué un vrai journalisme en découvrant et diffusant, parmi (…) Lire la suite »

De nouveaux documents révèlent la trahison de Julian Assange par le gouvernement australien et détaillent ses souffrances en prison (The Grayzone)

Kit KLARENBERG

Des documents fournis en exclusivité à The Grayzone détaillent l’abandon par Canberra de Julian Assange, citoyen australien, et donnent des détails choquants sur ses souffrances en prison.

Le gouvernement australien était-il au courant du complot de la CIA des États-Unis visant à assassiner Julian Assange, citoyen australien et journaliste arrêté et à présent emprisonné dans des conditions d'une dureté et d'une pénibilité implacables au Royaume-Uni ? Pourquoi les dirigeants élus du pays ont-ils refusé de défendre publiquement l'un de ses citoyens, détenu sur la base d'accusations douteuses et soumis à la torture par une puissance étrangère, selon le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer ? Que sait Canberra du sort de Julian et quand l'a-t-elle su ? The Grayzone a obtenu des documents qui révèlent que le gouvernement australien était, dès le premier jour, parfaitement au courant du traitement cruel infligé à Julian dans la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, et qu'il n'a rien fait, ou presque, pour y remédier. En fait, il a fait la sourde oreille au journaliste emprisonné, bien qu'il ait entendu son témoignage sur les (…) Lire la suite »

« Les gouvernements oppriment les journalistes indépendants » selon John Shipton

EUCLID

Julian n’a obtenu le soutien d’aucun grand média. Ces médias, selon son père, à la botte du gouvernement, ont oublié leur mission d’information. John Shipton nous appelle ainsi tous à lutter tant pour la quête de la vérité que pour la libération de Julian Assange.

Olivier Berruyer (Élucid) : Quel impact aura selon vous, l’élection de Joe Biden sur l’affaire Assange ? John Shipton : En 2010, alors qu’il était vice-président, Joe Biden a déclaré qu’il n’était pas possible d’engager des poursuites contre Julian Assange, car cela porterait atteinte au premier amendement. Mais la dynamique institutionnelle lancée par Mike Pompeo sous l’administration Trump semble se poursuivre. En outre, Biden a affirmé que la Maison-Blanche ne devait pas interférer dans une décision qui appartenait au procureur général, Merrick Garland. Cela semblerait donner au procureur général Garland une certaine marge de manœuvre pour mettre fin aux poursuites contre Julian. Élucid : Que pensez-vous des journalistes mainstream ? John Shipton : Les circonstances ont changé pour les journalistes, car dans la sphère numérique, toute la bande passante est sous licence gouvernementale. Le gouvernement peut vous retirer votre droit de publier très rapidement. C’était le cas (…) Lire la suite »

« Julian Assange est victime de torture physique et morale » d’apres son père

ELUCID

Dans cette interview pour Élucid, John Shipton, père du fondateur de Wikileaks Julian Assange, revient sur le parcours de son fils. Enfermé depuis douze ans pour avoir révélé les documents secret-défense prouvant les crimes des États-Unis, il fait l’objet, selon son père, de la mise en œuvre d’une véritable torture psychologique, alliant injures, calomnies, isolements, et autres comportements malveillants.

Olivier Berruyer : Comment va Julian Assange, aujourd’hui ? John Shipton : Je l’ai vu jeudi dernier, et il n’était pas au mieux. Après onze ans de privation de liberté, dont trois ans de détention arbitraire dans une prison de haute-sécurité, le calvaire semble sans fin. Si le juge décide de l’extradition, il y aura d’autres audiences devant la Cour suprême britannique, puis devant la Cour européenne des droits de l’homme. Quelles que soient les circonstances, Julian ne peut que s’attendre à passer plus de temps encore devant les tribunaux. Il lui reste la possibilité de faire une demande de libération sous caution auprès de la Cour européenne, des droits de l’Homme mais il n’est pas certain que le Royaume-Uni accepte la décision. Les Britanniques peuvent dire non. Quelles sont ses conditions de détention ? Il est enfermé à Belmarsh, une prison de haute sécurité pour les meurtriers, les terroristes, les poseurs de bombes et les gens brutaux. Julian n’a jamais blessé (…) Lire la suite »

Le procès d’Assange est le procès décisif de notre époque

John REES
Dans le cadre de l'appel d'Assange, les autorités britanniques et américaines s'opposent aux syndicats de journalistes du monde entier - et leur mission est simple : rendre impossible un contrôle efficace des puissants. On peut en savoir beaucoup sur les forces en présence dans les audiences d'extradition d'Assange simplement en regardant les avocats qui se sont affrontés devant la Haute Cour lors du dernier épisode. Le gouvernement américain a engagé James Lewis QC pour faire valoir que Julian Assange devrait être extradé vers les États-Unis et jugé en vertu de la loi sur l'espionnage de 1917. On comprend l'attrait que Lewis doit avoir pour l'État américain. Lewis est le juge en chef des îles Malouines et, dans sa maison, le mur est orné d'une première page encadrée du journal des îles Malouines, datant du jour où les forces britanniques ont repris les îles à l'Argentine en 1982. Lewis a déjà été engagé dans la défense d'un ancien soldat accusé d'avoir abattu John Pat (…) Lire la suite »

39 députés demandent au gouvernement d’accorder l’asile politique à Julian Assange

RT

Des députés tels que Cédric Villani, Jean Lassalle ou Danièle Obono ont déposé une proposition de résolution « invitant le gouvernement à accorder l’asile politique à Julian Assange », qui fait face à une nouvelle demande d’extradition des Etats-Unis.

Le 27 octobre, 39 députés ont déposé une proposition de résolution « invitant le gouvernement à accorder l'asile politique à Julian Assange ». Parmi eux se trouvent les élus de la France insoumise François Ruffin, Mathilde Panot, ou encore Danièle Obono, le député du groupe Libertés et territoires Jean Lassalle, mais aussi les députés ex-LREM désormais sans étiquette Martine Wonner et Cédric Villani. Ce dernier s'est expliqué sur Twitter : « Depuis plus de 10 ans, Julian Assange, journaliste récompensé par de nombreux prix, est privé de liberté. Son crime ? Avoir fait œuvre de vérité & d'indépendance. Nous réclamons que la France lui accorde l'asile, pour la liberté de la presse, pour le respect des droits humains. » Depuis plus de 10 ans, #JulianAssange, journaliste récompensé par de nombreux prix, est privé de liberté. Son crime ? Avoir fait œuvre de vérité & d'indépendance. Nous réclamons que la France lui accorde l'asile, pour la liberté de la presse, pour le (…) Lire la suite »

La justice pour Assange est la justice pour tous

John PILGER
Lorsque j'ai vu Julian Assange pour la première fois à la prison de Belmarsh, en 2019, peu après qu'on l'ait arraché de son refuge à l'ambassade d'Équateur, il m'a dit : "Je crois que je perds la tête." Il était décharné et émacié, ses yeux étaient creux et la maigreur de ses bras était soulignée par un ruban jaune d'identification noué autour de son bras gauche, symbole évocateur du contrôle institutionnel. À l'exception des deux heures de ma visite, il était confiné dans une cellule solitaire dans une aile appelée du nom orwellien "soins de santé". Dans la cellule voisine, un homme profondément perturbé hurlait toute la nuit. Un autre occupant souffrait d'un cancer en phase terminale. Un autre était gravement handicapé. "Un jour, on nous a permis de jouer au Monopoly, dit-il, en guise de thérapie. C'était ça, nos soins de santé !" "C'est Vol au-dessus d'un nid de coucou", ai-je dit. "Oui, mais en plus fou." Le sens de l'humour noir de Julian lui est souvent venu en (…) Lire la suite »

Julian Assange, l’homme à sauver

Pierre Ruetschi

Les zones d’ombre autour de l’affaire Assange se dégagent les unes après les autres pour dévoiler les contours de plus en plus nets d’un monumental scandale d’État.

Plantés là, debout sur une chaise au bout de la jetée des Pâquis avec le Jet d’eau en toile de fond, Assange, Snowden et Manning s’élevaient comme des vigies à l’entrée du port. C’est du haut de la chaise laissée vide à côté des trois lanceurs d’alerte que fut déclaré l’Appel de Genève pour libérer Julian Assange, le 6 juin dernier. Il y a quelques jours, l’impressionnante statue de bronze a été embarquée pour Londres afin d’être installée devant la Haute Cour qui tenait audience ces mercredi et jeudi [la statue a été bloquée à la douane britannique pour des "raisons inconnues" - LGS]. Après un premier refus en début d’année d’extrader Julian Assange vers les États-Unis en raison de son état de santé, la Cour britannique saisie d’un recours de Washington doit statuer à nouveau. S’il devait être extradé, le fondateur de WikiLeaks, incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh, risquerait 175 ans de prison. La décision ne tombera pas avant plusieurs semaines alors que l’affaire (…) Lire la suite »

La bataille pour la liberté de la presse la plus importante de notre époque

Chris HEDGES
WASHINGTON, D.C. - Ces deux derniers jours, j'ai suivi l'audience d'extradition de Julian Assange par liaison vidéo depuis Londres. Les États-Unis font appel d'une décision d'un tribunal de première instance qui a rejeté la demande américaine d'extradition d'Assange, non pas, malheureusement, parce qu'aux yeux du tribunal, il est innocent d'un crime, mais parce que, comme l'a conclu la juge Vanessa Baraitser en janvier, l'état psychologique précaire d'Assange se détériorerait en raison des "conditions difficiles" du système pénitentiaire américain inhumain, "ce qui le pousserait au suicide". Les États-Unis ont inculpé Assange de 17 chefs d'accusation en vertu de la loi sur l'espionnage et d'un chef d'accusation pour avoir tenté de pirater un ordinateur gouvernemental, des accusations qui pourraient le faire condamner à 175 ans de prison. Assange, aux longs cheveux blancs, est apparu à l'écran le premier jour depuis la salle de vidéoconférence de la prison de HM Belmarsh. Il (…) Lire la suite »