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Thème : Julian Assange

Le « sursis » accordé à Assange est un mensonge de plus

Jonathan COOK

Les États-Unis ont eu des années pour clarifier leur intention d’accorder à Assange un procès équitable, mais refusent de le faire. Leur véritable objectif est de le garder enfermé pour toujours.

La saga interminable et odieuse de l’incarcération de Julian Assange pour crime de journalisme se poursuit. Et une fois de plus, les gros titres sont un mensonge, conçu à la fois pour acheter notre passivité et pour donner plus de temps aux établissements britanniques et américains pour maintenir le pouvoir. Le fondateur de Wikileaks a définitivement disparu de la vue. The Guardian – qui a un conflit d’intérêts gigantesque et non déclaré dans sa couverture de la procédure d’extradition contre Assange (vous pouvez lire à ce sujet ici et ici) – a qualifié mardi la décision de la Haute Cour du Royaume-Uni de « sursis temporaire » pour Assange. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Cinq ans plus tard, Assange est toujours enfermé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, reconnu coupable de absolument rien. Cinq ans plus tard, il fait toujours face à un procès aux États-Unis pour des accusations ridicules en vertu d'une loi draconienne vieille d'un siècle appelée (…) Lire la suite »

L’aspect le plus étonnant de l’affaire Assange

Paul Craig ROBERTS
La chose la plus extraordinaire à propos de Julian Assange est qu'il est traité comme s'il était un citoyen américain. Le cri initial était "trahison", aujourd'hui transformé en "espionnage". Il n'y a pas eu d'espionnage. Wikileaks a publié et mis à la disposition du New York Times, du Guardian et d'autres médias des informations ayant fait l'objet d'une fuite. Les médias ont publié ces informations, tout comme Wikileaks, mais ils ne sont pas inculpés. Wikileaks n'est pas non plus inculpé. Seul Julian Assange est inculpé. La situation n'est pas différente de celle d'Ellsberg, qui a divulgué les Pentagon Papers au New York Times. Le gouvernement américain voulait les poursuivre tous les deux, mais il en a été empêché par le premier amendement et le devoir longtemps accepté des organisations médiatiques de demander des comptes au gouvernement. La détérioration brutale du pouvoir protecteur du premier amendement et de la liberté journalistique depuis 1971 démontre la montée de la (…) Lire la suite »

Avec l’« affaire Assange », c’est la liberté de la presse qu’on menace

Stefania MAURIZI
L’« affaire Assange », du nom de l’inventeur du site Wikileaks, emprisonné à Londres sous l’effet d’une interminable procédure et menacé de l’être à vie si les États-Unis obtenaient son extradition, s’enrichit d’un nouveau livre. La journaliste d’investigation Stefania Maurizi publie L’Affaire WikiLeaks, où elle retrace cette histoire avec le savoir d’une enquêtrice qui a connu Julian Assange à ses débuts. WikiLeaks n’avait pas encore fait irruption dans le monde avec la vidéo Collateral murder, publiée en 2010 et où l’on voit des soldats américains tuer, en 2007, des civils irakiens depuis leur hélicoptère comme des gamins aux manettes de jeux vidéo, et une flopée d’autres documents accablants pour la gouvernance des États-Unis. Selon le livre du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, paru en 2022, L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique (Critiques), Julian Assange est l’objet, depuis plus de dix ans, de calomnies. Il bénéficie toutefois (…) Lire la suite »

La Haute Cour britannique accorde un bref répit à Julian Assange mais le calvaire kafkaïen continue

Comité de soutien Assange
Julian Assange ne sera pas extradé à brève échéance mais la menace plane toujours. La Haute Cour britannique a donc rendu sa décision ce matin [26 mars - NdR] concernant la recevabilité de son ultime appel au Royaume-Uni pour empêcher l’extradition vers les États-Unis. Le jugement (de 66 pages), apparemment en demi-teinte, n’est pas facile à interpréter. Il offre un répit mais s’inscrit dans la continuation du calvaire judiciaire que subit Julian Assange depuis 14 ans. Les deux juges de la Haute Cour ont ouvert la voie à un appel mais de façon limitée, celui-ci porterait sur les trois points suivants (les avocats du fondateur de WikiLeaks en avaient présenté neuf pour motiver le rejet de l’extradition) : – violation du droit à la liberté d’expression (si Assange ne bénéficie pas aux États-Unis de la protection du premier amendement de la Constitution) ; – risque de préjudice en raison de la nationalité (si Assange ne bénéficie pas, en tant qu’Australien, des mêmes droits (…) Lire la suite »

Le ministère de la Justice des États-Unis envisage la possibilité pour Julian Assange de plaider coupable pour mettre fin à 14 ans d’une tragédie judiciaire (Wall Street Journal)

Aruna Viswanatha, Max Colchester

Le ministère de la Justice des États-Unis étudie la possibilité d’autoriser Julian Assange à plaider coupable d’une accusation réduite de mauvaise manipulation d’informations classifiées, selon des personnes qui connaissent bien le dossier, ouvrant ainsi la possibilité d’un accord qui pourrait finalement aboutir à sa libération d’une prison britannique.

Julian Assange, le fondateur controversé [par qui ? - NdT] de WikiLeaks, mène une longue bataille juridique avec le gouvernement britannique pour éviter d'être extradé vers les États-Unis afin d'y être jugé pour avoir publié des milliers de dossiers militaires et de câbles diplomatiques étasuniens confidentiels aux alentours de 2010. Un tribunal britannique examine actuellement la possibilité d'autoriser un appel de la dernière chance de la part de l'homme de 52 ans. Après avoir été inculpé par des procureurs des EU en 2019, M. Assange a été appréhendé par les forces de l'ordre britanniques et se trouve depuis lors dans une prison londonienne. Des représentants du ministère de la Justice et les avocats de Julian Assange ont eu des discussions préliminaires au cours des derniers mois sur la forme que pourrait prendre un accord de plaidoyer pour mettre fin à ce long feuilleton juridique, selon des personnes familières de l'affaire, ce qui constituerait un assouplissement potentiel (…) Lire la suite »

Comment une « Snowdeniste » a caché l’auteur de la fuite de la NSA dans un aéroport de Moscou (Vogue)

Sara Corbett

Depuis qu’elle a mis Edward Snowden, l’auteur de fuites sur la NSA, en sécurité en Russie il y a deux ans, Sarah Harrison, militante et rédactrice en chef de WikiLeaks, vit tranquillement à Berlin. Sara Corbett rencontre celle que certains considèrent comme une héroïne politique et d’autres comme une complice de trahison.

Février 2015 - L'aéroport Sheremetyevo de Moscou est, comme beaucoup d'aéroports internationaux, un endroit tentaculaire et fade. Il compte six terminaux, quatre Burger Kings, une multitude de boutiques vendant du caviar hors taxes et un flot de voyageurs anonymes, tous en partance ou en arrivée ou, en tout état de cause, n'ayant pas l'intention de rester longtemps. Mais pendant près de six semaines au cours de l'été 2013, l'aéroport a également abrité deux fugitifs : Edward Snowden, le contractuel de la NSA qui venait de livrer à des journalistes un lot explosif de documents top secrets du gouvernement américain, et une Britannique de 31 ans, Sarah Harrison, décrite comme une chercheuse juridique qui travaillait pour l'organisation en ligne WikiLeaks. C'était un tableau tiré d'un roman d'espionnage : un sous-traitant du renseignement en fuite avec une blonde énigmatique à ses côtés. Snowden s'est installé à Hong Kong pendant plusieurs semaines, alors que ses révélations sur la (…) Lire la suite »

Une valse hypocrite autour de Julian Assange

Marc MOLITOR

Alors que le journaliste attend d’être fixé sur son sort, il faut contrer un nombre important de commentaires et d’informations erronés ou fallacieux.

Si la couverture médiatique des dernières audiences à Londres dans le procès en extradition de Julian Assange a, dans l’ensemble, été correcte, elle a cependant donné lieu, à nouveau, à un nombre important de commentaires et d’informations erronés ou fallacieux. En effet, avant un rappel souvent timide de la nécessité de préserver la liberté d’expression, d’informer et le droit d’être informé, plusieurs chroniqueurs et journalistes, en Belgique, France et ailleurs, persistent à évoquer la personnalité jugée “controversée” d’Assange – sans préciser par qui elle est controversée –, ou à rappeler des affaires passées ou scandales qui auraient “terni son image”. Ils omettent cependant de préciser d’une part que ces “affaires” n’ont rien à voir avec le dossier au cœur du procès en extradition, et, d’autre part, que l’on sait désormais qu’il s’agit de manipulations de l’information, voire d’informations fausses, destinées à détruire ou salir Julian Assange. Il est lassant de devoir (…) Lire la suite »
Lettre ouverte au Haut Commissaire des Nations Unies Aux droits de l’homme

Etat de droit et raison d’Etat : Justice pour Julian Assange

Christophe Peschoux
Monsieur le Haut Commissaire, Les 20-21 février prochains, une Haute Cour à Londres décidera du sort de Julian Assange : la liberté ou la mort. Deux juges trancheront si le fondateur de Wikileaks pourra encore interjeter un ultime appel, ou terminera ses jours dans une geôle américaine. M. Assange n'a commis aucun crime. Son seul forfait est d’avoir dévoilé quelques-uns des crimes des puissants de ce temps. Lèse majesté. Les guerres américaines en Irak, en Afghanistan et ailleurs, ont détruit des millions de vies et ruiné ces pays pour plusieurs générations. Personne n'a été poursuivi. Au contraire ces crimes sont ouvertement couverts en toute impunité aux Etats-Unis, alors que M. Assange est puni pour avoir publié des preuves de certains d'entre eux. Justice politique. Il est inculpé en vertu d'une loi sur la trahison datant de 1917. Peut-on trahir les lois d’un pays qui n’est pas le nôtre ? La loi américaine serait-elle universelle ? L’accepter ouvrirait dangereusement la (…) Lire la suite »

L’affaire WikiLeaks - Médias indépendants, censure et crime d’État

Stefania MAURIZI
Dès 2008, deux ans après le lancement de la plateforme WikiLeaks, Stefania Maurizi commence à s’intéresser au travail de l’équipe qui entoure Julian Assange. Elle a passé plus d'une décennie à enquêter les crimes d’État, sur la répression journalistique, sur les bavures militaires, et sur la destruction méthodique d’une organisation qui se bat pour la transparence et la liberté de l’information. Une liberté mise à mal après la diffusion de centaines de milliers de documents classifiés. Les "Wars logs", ces journaux de guerre que devaient rédiger les soldats américains engagés dans les guerres en Afghanistan et en Irak, transmis à Wikileaks par une analyste du renseignement, Chelsea Manning, et publiés entre le 5 avril et le 22 octobre 2010, ils ont notamment fait connaître au monde entier les actes de torture sur des prisonniers – comme à Abou Ghraib – ou les nombreuses bavures de l'armée de la coalition, qui ont entraîné la mort de civils afghans et irakiens. Suite à ces (…) Lire la suite »

Un hommage à Julian Assange (de 2011)

John PILGER
"J'ai réalisé ce film avec le regretté John Pilger en 2011. C'était son hommage à Julian Assange, un autre Australien courageux qui a donné aux gens les informations qui leur ont permis d'agir". — Cathy Vogan (Consortium News) Version VOSTF : Lire la suite »