RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Julian Assange

« Un prisonnier politique torturé » – l’affaire Assange vue par Rony Brauman

Rony BRAUMAN
Interview de Rony Brauman, médecin humanitaire et ex-président de Médecins sans frontières (MSF), à propos de l’affaire Assange. Entretien mené par Nadia Genet du Comité de soutien Assange le 17 avril 2024. Rony Brauman parle notamment de l’apport de WikiLeaks au journalisme, de la lâcheté des médias face à la persécution d’Assange, ciblé par « une vengeance d’État bipartisane », des conséquences médicales de l’enfermement et de la torture ; il dresse aussi un parallèle entre le traitement médiatique de Julian Assange et celui réservé aux Palestiniens et à Gaza. Pour lui, le journaliste australien est « un prisonnier d’opinion, un prisonnier politique, torturé ». Il parle d’une nouvelle affaire Dreyfus et évoque le courage de Stella Assange. Lire la suite »

Les réponses à notre questionnaire Assange adressé aux 38 listes candidates aux élections européennes en France

Comité de soutien Assange
Nous avons adressé les trois questions suivantes aux 38 listes candidates en France aux élections européennes du dimanche 9 juin 2024 : 1. Considérez-vous Julian Assange comme un prisonnier politique ? 2. Si vous êtes élu-e, plaiderez-vous pour la libération de Julian Assange et l’abandon des poursuites états-uniennes contre lui ? 3. Êtes-vous favorable à l’asile politique pour Julian Assange en France ? Nous avions limité à 2 000 signes maximum l’ensemble des réponses, à répartir librement entre les trois questions. Nous avons obtenu 23 réponses à notre questionnaire, soit 60 % des listes. Les autres listes ont reçu deux relances mais ne se sont pas manifestées. Découvrez ci-dessous les réponses et... les non-réponses. Les listes sont présentées dans l’ordre issue du tirage au sort organisé par le ministère de l’Intérieur. 1. Pour une humanité souveraine / Tête de liste : Léopold-Édouard Deher-Lesaint Aucune réponse. 2. Pour une démocratie réelle : Décidons (…) Lire la suite »

Des parlementaires britanniques demandent une enquête sur le rôle du Crown Prosecution Service dans l’affaire Julian Assange

Stefania MAURIZI

Depuis 2010, le Crown Prosecution Service (CPS) est la principale autorité publique dans l'affaire Assange, y compris dans l'actuelle affaire d'extradition des États-Unis. Un groupe de députés de tous les partis vient de soumettre une lettre à la commission de la justice du Royaume-Uni pour tenter de faire la lumière sur le rôle du CPS dans cette affaire.

[16 mai 2024] Depuis 2010, le Crown Prosecution Service (CPS) est la principale autorité publique dans l’affaire Assange, y compris dans l’actuelle affaire d’extradition des États-Unis. Un groupe de députés de tous les partis vient de soumettre une lettre à la commission de la justice du Royaume-Uni pour tenter de faire la lumière sur le rôle du CPS dans cette affaire. Une brève enquête sur le rôle des autorités britanniques du Crown Prosecution Service dans l’affaire Julian Assange. Un groupe interpartis de députés comprenant le député travailliste John McDonnell, la députée verte Caroline Lucas, Jeremy Corbyn et le député conservateur David Davis, vient de soumettre sa demande d’enquête dans une lettre adressée au président du Comité spécial de la justice du Parlement britannique, Sir Bob Neill. « Compte tenu de l’importance de l’affaire Julian Assange pour les libertés journalistiques et de l’intérêt général qu’elle suscite “, écrivent les parlementaires dans leur lettre, « il (…) Lire la suite »

Le Conseil de Paris vote pour l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Julian Assange.

Groupe communiste & citoyen du Conseil de Paris Conseil de Paris des 21, 22, 23 et 24 mai 2024 Vœu relatif à la situation de Julian Assange Déposé par Raphaëlle Primet, Ian Brossat et les élus du Groupe Communiste et Citoyen Considérant que Julian Assange, né Julian Paul Hawkins le 3 juillet 1971 à Townsville est un citoyen australien, éditeur, journaliste et développeur informatique, cofondateur de la plateforme WikiLeaks, créée en 2006 dans le but de partager et de rendre publics des documents contenant des preuves de crimes de guerre dans une démarche d’intérêt général citoyen ; Considérant qu’en 2010, Wikileaks publie plus de 700 000 documents classifiés américains, qui révélaient notamment le lourd bilan de la guerre en Irak et les crimes de guerre commis - publications faites à l’époque en partenariat avec de grands journaux internationaux tout en protégeant ses sources. Wikileaks a aussi révélé des informations cruciales sur bien d’autres sujets : la torture à (…) Lire la suite »

Julian Assange : Le retournement de situation

Craig MURRAY
Dans le cours normal des choses, si une juge très haut placée vous demande de donner une assurance à sa Cour, il serait probablement peu sage de ne pas la lui donner et de consacrer une grande partie de votre temps à essayer d'occulter le fait que vous ne l’avez pas donnée, puis ensuite lui faire la leçon sur les raisons pour lesquelles elle a eu tort de vous demander l'assurance en premier lieu. La plupart des juristes déconseilleraient probablement ce genre de comportement. Mais cela n'a pas découragé l'intrépide James Lewis KC, de retour pour diriger l'accusation des États-Unis contre Julian Assange, les yeux pétillants et sa barbe soignée ayant pris une allure plus sauvage, comme s'il avait décidé de prendre un air de pirate pour accompagner sa conduite imprudente de l'affaire. Ce jour de l'audience Assange m'a semblé assez différent de tous les autres jours de ces 14 dernières années. Tout d'abord, lorsque je suis arrivé tôt le matin, je n'étais ni gelé ni trempé. Au (…) Lire la suite »

L’exécution au ralenti de Julian Assange se poursuit

Chris HEDGES

La décision de la Haute Cour de Londres autorisant Julian Assange à faire appel de l'ordre d'extradition le laisse croupir dans une prison de haute sécurité, dans un état de santé précaire. C'est là tout l'enjeu.

La décision de la High Court de Londres d'accorder à Julian Assange le droit de faire appel de l'ordre d'extradition vers les États-Unis pourrait s'avérer être une victoire à la Pyrrhus. Cela ne signifie pas que Julian va échapper à l'extradition. Cela ne signifie pas que le tribunal a statué, comme il le devrait, qu'il est un journaliste dont le seul “crime” a été de fournir au public des preuves des crimes de guerre et des mensonges du gouvernement américain. Cela ne signifie pas qu'il sera libéré de la prison de haute sécurité de Belmarsh où, comme l'a dit Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, après avoir rendu visite à Julian, il subissait une “exécution à petit feu”. Cela ne signifie pas que le journalisme soit moins menacé. Les rédacteurs en chef et les éditeurs des cinq médias internationaux - le New York Times, le Guardian, Le Monde, El Pais et Der Spiegel - qui ont publié des articles basés sur des documents divulgués par WikiLeaks, ont (…) Lire la suite »

Julian Assange, le roman graphique de Dario Morgante & Gianluca Costantini

Luisa NANNIPIERI
En 2011, le dessinateur Gianluca Costantini et le journaliste et écrivain Dario Morgante ont voulu écrire un roman graphique sur l'histoire de WikiLeaks et de son porte-parole, Julian Assange. À l'époque, on savait très peu de choses sur Assange et il était également très difficile de s'appuyer sur les bonnes sources pour raconter son histoire. Ils ont alors commencé à enquêter, puis à transposer en images le parcours d'un jeune Australien qui a grandi en déménageant à plusieurs reprises avec sa mère et son petit frère pendant des années, avant de devenir l'un des hackers les plus célèbres au monde et de représenter une structure capable d'ébranler les États-Unis en révélant leurs secrets au grand public. Publié pour la première et unique fois en Italie par Becco Giallo en 2012, le livre a été choisi par Altreconomia pour inaugurer son catalogue dédié aux romans de bande dessinée et sortira quelques jours après la décision tant attendue de la Cour de justice britannique sur son (…) Lire la suite »

Lettre ouverte à tous ceux et celles qui veulent protéger la liberté de la presse et le droit à l’information.

Marie-France DEPREZ
Journée mondiale de la liberté de la presse. En 2023, environ 800 journalistes ont connu la prison et environ 540 d'entre eux y sont encore depuis le début de 2024. Parmi eux, deux en Europe occidentale, Pablo Gonzales en Pologne et Julian Assange au Royaume-Uni. Il n’y a pas d’autre mot que génocide pour décrire la guerre meurtrière en Palestine et particulièrement à Gaza. Et qui peut rendre compte de ce génocide, des journalistes dont le gilet pare balle devient une cible. Beaucoup d'autres cas d'enfermements et d'assassinats. Dans le monde d'aujourd'hui, on se demande si l'on ne devrait pas passer cette journée de la liberté de la presse comme on veille auprès d'un ami gravement malade. Mais nous ne voulons pas commémorer la fin de notre droit à l'information, nous voulons le défendre ! Depuis 5 ans que Julian Assange a été arrêté à l'ambassade d’Équateur à Londres, chaque année, nous pensons que le 3 mai devrait donner aux médias une occasion de parler de la (…) Lire la suite »

Julian Assange : La farce des assurances diplomatiques étatsuniennes

Craig MURRAY
Les États-Unis ont maintenant, à première vue, produit la note diplomatique donnant les deux assurances requises par la Haute Cour pour permettre la poursuite de l'extradition de Julian Assange. L'assurance que Julian Assange sera autorisé à invoquer le premier amendement pour sa défense est un sophisme d'une faiblesse flagrante. Vous pouvez lire mon analyse de l'arrêt de la Haute Cour sur le droit d'appel d'Assange ici. Permettez-moi d'abandonner l'assurance contre la peine de mort. Je suis sûr qu'elle sera acceptée par la Cour. Les États-Unis n'ont pas besoin d'exécuter Julian, ils peuvent l'incarcérer à vie dans un minuscule tombeau de béton, sous une privation sensorielle extrême, comme un terrible avertissement mort-vivant à tout journaliste qui pourrait révéler leurs crimes. Si cela devait s'avérer gênant, il pourrait à tout moment le même sort qu'Epstein ou Seth Rich. N'oubliez pas qu'il s'agit d'un gouvernement qui a comploté pour le kidnapper et/ou l'assassiner, (…) Lire la suite »

Collateral Murder, vers le journalisme scientifique

Marie-France DEPREZ

Depuis le 11 avril 2019, Julian Assange, journaliste australien et fondateur de WikiLeaks est incarcéré à la prison de Belmarsh près de Londres. La raison pour laquelle ce journaliste, arbitrairement privé de liberté, se trouve à l’isolement complet depuis des années dans un quartier de haute sécurité est que les États-Unis n’acceptent pas que la population soit informée de leurs crimes de guerre.

Le 5 avril 2010, WikiLeaks publiait la vidéo « Collateral Murder » En 2010, un soldat de l'armée des EU qui, de par son travail, avait accès aux rapports d'opération rédigés par les militaires, a décidé selon sa conscience que ces informations devaient être communiquées au public et a déposé sur la plateforme WikiLeaks (1) des centaines de milliers de documents révélant des crimes de guerre perpétrés par l'armée des États-Unis et les forces de la coalition pendant les guerres d'Irak et d'Afghanistan. Parmi ces nombreux documents (2) se trouvait la vidéo « Collateral Murder ». Elle sera présentée dans une version de 17 minutes lors d'une conférence d'Assange au Press Club de Washington, le 5 avril 2010. Ce qui s'est passé le 12 juillet 2007. Cette vidéo provient d'une caméra montée sur un hélicoptère Apache et destinée à filmer les interventions. Elle montre que les soldats à bord de l’appareil demandent et obtiennent l’autorisation de tirer sur des personnes au sol sans (…) Lire la suite »