Le renard garde le poulailler et Washington poursuit un éditeur pour avoir exposé ses propres crimes de guerre. Diagnostic de l’incohérence du dossier américain pour l’extradition.
Jacob Ecclestone et Bernie Corbet, deux journalistes et militants britanniques chevronnés, réfléchissent à la défaillance catastrophique des médias face au procès de Julian Assange.
Le "procès" d’Assange, affirment-ils, est comparable à celui de Dreyfus, notre presse "libre" trahissant à la fois le mot lui-même et son lectorat.
Depuis lundi 7 septembre, le fondateur de WikiLeaks, menacé d’extradition vers les États-Unis, est de nouveau sur les bancs du tribunal à Londres. Poursuivi par les Etats-Unis, qui ont rendu publiques de nouvelles accusations, l’Australien risque 175 ans de prison. « Les moyens déployés par les États-Unis pour l’extrader sont sans précédent. Ils en font un exemple pour tous ceux qui souhaiteraient divulguer des informations en lien avec la sécurité nationale. Je me demande si Julian Assange tiendra », alerte son avocate Naomi Colvin.Un véritable acharnement. Son père, John Shipton, réagit en direct du tribunal de Old Bailey à Londres.