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Thème : Haïti

"Révolutions colorées" en Europe et "Gnbistes" en Haiti : deux faces d’une même politique

Joel LEON
« Dans un pays sous-développé une bourgeoisie nationale authentique doit se faire un devoir impérieux de trahir la vocation à laquelle elle était destinée, de se mettre à l'école du peuple, c'est-à -dire de mettre à la disposition du peuple le capital intellectuel et technique qu'elle a arraché lors de son passage dans les universités coloniales. Nous verrons malheureusement que, assez souvent, la bourgeoisie nationale se détourne de cette voie héroïque et positive, féconde et juste, pour s'enfoncer, l'âme en paix, dans la voie horrible, parce qu'antinationale d'une bourgeoisie classique, d'une bourgeoisie bourgeoise, platement, bêtement, cyniquement bourgeoise ». Franz Fanon Les événements qui se sont déroulés en Haïti durant ces six dernières années ne sont pas isolés, au contraire ils s'inscrivent dans le cadre d'une politique globale dictée par le désir américain de dominer le 21e siècle à tous les niveaux. A travers le « Project for the new American Century », que les (…) Lire la suite »

HAITI : L’AGENDA MAFIEUX DE L’INTERNATIONAL

Joel LEON
« L'occident mentait à l'homme noir, à l'homme jaune et a l'homme blanc. Il mentait au moins depuis quatre siècles a tous les colonisés de la terre » René Depestre (Alléluia pour une femme jardin) La communauté internationale a beaucoup d'agendas pour Haïti. Elle veut un état stable à la manière de la république Dominicaine ou les mouvements sociaux subissent les « lois du sacrifice pragmatique » imposées par les investisseurs étrangers. Il faut des élections pour assurer l'alternance politique sans violence, faire d'Haïti une extension touristique de la république Dominicaine, maintenir dans une cage le peuple revendicatif d'Haïti en l'arrosant de jobs dans les hôtels et restaurants, s'approprier silencieusement de la souveraineté nationale et envahir le pays d'homosexuels et lesbiennes pour satisfaire les désirs des riches pervertis. René Préval, par l'intermédiaire de ses conseillers canadiens, le connait très bien, l'agenda international, il s'impose comme le seul garant de (…) Lire la suite »

Haïti-Honduras : le sort de deux présidents

Oscar FORTIN
Si nous nous fions aux principaux titres et articles que nos médias affichent ces temps-ci sur Haïti, nous arriverons vite à la conclusion que le Président Préval, non seulement doit laisser sa place vite, mais doit être exclu comme Président légitime et responsable de la tenue des prochaines élections. Des « étudiants » et « divers mouvements et personnalités publiques » se manifestent et réclament la démission du Président Préval avant même la tenue des élections présidentielles et législatives prévues, exceptionnellement par décret gouvernemental, pour mai 2011. Les nombreux problèmes causés par le tremblement de terre ont fait en sorte qu'elles ne pouvaient se réaliser convenablement à la date prévue par la Constitution, soit le 7 février 2010. Qu'y a-t-il donc derrière ces titres et ces articles que nos médias s'empressent de porter à la connaissance de leurs lecteurs et lectrices ? On se souviendra la couverture que ces mêmes médias avaient accordée au coup d'état militaire (…) Lire la suite »

Haïti : Monsanto et le "Projet Winner"

Thalles GOMES

Les médias ne parlant plus d’Haïti on se dit que tout s’est bien fini, que la solidarité internationale a permis de faire sortir le petit pays de la crise qu’il a subit en janvier dernier.

Et bien non, en fait tout commence, même si le pays tente de se réorganiser et que la vie reprend doucement son cours Haïti n’en a absolument pas fini avec les crises. Tout au contraire, comme annoncé précédemment les vautours multinationales se sont jetés dessus avec l’avidité des investisseurs découvrant de nouveaux marchés.

L’article de Thalles Gomes traite ici spécifiquement de l’action de Monsanto soutenue par l’USAID, UPS et la Kuehne+Nage qui au sein du Projet Winner (tout un programme) sont entrain de vassaliser entièrement l’agriculture haïtienne à leurs produits.

Moins visible, mais qui causera au final beaucoup plus de dégâts et fort possiblement des dégâts irréversibles cette invasion économique d’Haïti est la digne héritière des agressions coloniales opérées depuis près de 206 ans par les États-unis et la France contre Haïti.

L'entreprise américaine Monsanto a donné des graines transgéniques à Haïti. Ce fait a été dénoncé le 10 mai dernier dans un article écrit par le curé français Jean-Yves Urfié, ex-professeur de chimie du Collége Saint Martial, à Port-au-Prince. Urfiè écrit dans son article : "La société transnationale Monsanto offre aux agriculteurs du pays un cadeau mortel de 475 tonnes de maïs transgénique, avec les engrais et les pesticides associés, qui seront remis gratuitement par le Projet Winner, avec l'appui de l'ambassade des États-Unis en Haïti" . Selon lui, la multinationale Monsanto a déjà commencé à distribuer les graines de maïs transgéniques dans les régions de Gonaives, Kenscoff, de Pétion-Ville, de Cabaré, d'Arcahaie, de Croix-des-Bouquets et de Mirebalais. La forte répercussion de cette dénonciation a obligé le Ministre de l'Agriculture d'Haïti, Joana Ford, à convoquer une conférence de presse le 12 mai dernier à Port-au-Prince. Le Ministre Ford a affirmé "Haïti n'a (…) Lire la suite »
Les tremblements de terre ne détruisent pas les pays.

Il ne faut pas reconstruire Haïti.

Denis BLONDIN
Dans sa chronique du Devoir des 24-25 avril 2010, Gilles Courtemanche pose la question : Faut-il reconstruire Haïti ? Sa réponse, c'est qu'il ne faudrait pas reconstruire le pays dysfonctionnel d'avant le séisme mais d'abord investir dans l'éducation, en en faisant si nécessaire une condition imposée par les bailleurs de fonds. Pour une rare fois, je ne suis pas du tout d'accord avec lui. D'abord, de qui est-il question dans cette question ? De Nous : faut-il que Nous reconstruisions Haïti ? Il n'en peut être autrement lorsque les choix à faire sont ceux des « bailleurs de fonds ». Sur ce point crucial, je pense que nous sommes enfoncés jusqu'au cou dans l'erreur et l'illusion. L'illusion que nous, avec notre argent et notre culture supérieure, pourrions, si nous le voulions, faire les bons choix et reconstruire un pays viable qui serait mis à la disposition des Haïtiens. Où, dans le monde ou dans l'histoire, avons-nous vu un pays être construit ou reconstruit par d'autres que (…) Lire la suite »

Le marché haïtien du riz : un cas emblématique de la dérégulation capitaliste

Esther VIVAS
Le cas de Haïti est révélateur. Comme l'a noté Bill Quigle |1|, il y a trente ans ce pays produisait la quantité de riz nécessaire pour nourrir sa population, mais, au milieu des années 1980, face à une crise économique aiguë, lorsque le dictateur Jean-Claude « Baby Doc » Duvalier a fui le pays en vidant les coffres, Haïti a dû s'endetter auprès du FMI. Une spirale de « domination » a alors commencé, plongeant le pays sous la dépendance économique et politique profonde des institutions financières internationales et, tout particulièrement, des États-Unis. Pour obtenir les prêts, Haïti fut contraint de mettre en oeuvre une série de politiques d'ajustement structurel : la libéralisation du commerce et la réduction des tarifs douaniers qui protégeaient la production agricole, y compris celle du riz. Cette ouverture des frontières commerciales a permis l'importation sans discernement du riz américain subventionné, vendu bien en dessous du prix auquel les agriculteurs locaux pouvaient (…) Lire la suite »

Si loin, si proche, géographie de la relation

Schallum Pierre
Georges Eddy Lucien, Espaces périphériques et économie d'archipel. La trajectoire contemporaine de la commune de Verrettes (Haïti), préface de Régis Guillaume, Co-éditions de l'Université d'état d'Haïti et du CIDHICA (Montréal) 2010 L'ouvrage de Georges Eddy Lucien apporte un éclairage fort pénétrant sur la spécificité des espaces dits périphériques de notre époque. En prenant le cas de la commune de Verrettes (nord d'Haïti), le géographe démontre comment, à l'ère de la mondialisation, certains outils théoriques et méthodologiques ne sont plus opérationnels pour qui veut comprendre l'actuelle réalité de la ruralité. A l'instar d'Édouard Glissant qui décline sa poétique de la relation via le Lamentin de Césaire, M. Lucien nous initie ici à une géographie de la relation par laquelle on découvre une nouvelle région du monde. Cette parution tombe à point nommé. Alors que de nombreuses recherches s'intéressant à l'espace rural tablent sur le pur folklorisme, l'exotisme, le (…) Lire la suite »

Haïti : Quel développement ?

PRIMITIVI
A l'heure où la vague médiatique s'est complètement retirée où en est Haïti ? Comme Primitivi ne connais personne dans le coin nous sommes parti à la recherche des blogs qui suivent ce qui se passe sur l'île. Voilà le relais d'un post paru sur agir-avec-haiti.over-blog.com qui nous a paru tout à fait pertinent. Haïti est bien loin aujourd'hui. La distance a repris toute sa place alors que l'émotion se fatigue de tant de compassion. A l'heure où des conférences internationales d'une ampleur surprenante discutent du destin de ce pays,nos médias délaissent un sujet qui n'est plus assez racoleur. Et pourtant, comme Jean-François Labadie l'écrit dans son blog ("et si les médias s'intéressaient à la reconstruction"), ce serait le moment pour les citoyens des pays "riches" de contrôler ce que font leur gouvernement de leur puissance et de l'argent de leurs contribuables. Le Monde Diplomatique analyse dans un article du mois de mars les enjeux de cette "reconstruction" : (…) Lire la suite »

DÉCLARATION DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGàˆRES DE LA RÉPUBLIQUE DE CUBA, BRUNO RODRà GUEZ PARRILLA, DANS LA CONFÉRENCE DES BAILLEURS DE FONDS EN FAVEUR D’HAà TI TENUE A NEW YORK LE 31 MARS 2010.

MinRex
Monsieur le Président, La communauté internationale a une énorme dette envers Haïti, pays dans lequel après trois siècles de colonialisme a eu lieu la première révolution sociale du continent américain, audace que les puissances coloniales lui ont fait payer avec environ 200 ans de tyrannies militaires et de pillage. Sa population noble et travailleuse est aujourd'hui, la plus pauvre de l'hémisphère occidental. Nous avons tous l'obligation morale d'apporter à Haïti des ressources financières supplémentaires ainsi qu'une coopération plus importante, non seulement pour sa reconstruction mais surtout pour son développement. Pour avoir une idée de l'ampleur de la tragédie humaine connue par Haïti, il suffirait de souligner que la mort de 230 mille personnes dans ce petit pays densément peuplé équivaut à la mort de plus de 30 millions de personnes dans un pays comme la Chine, dont la population s'élève à 1 milliard 300 millions habitants, une tragédie inimaginable. Après ce (…) Lire la suite »

Haïti : test pour l’humanité

Leonardo BOFF
Le désastre qui s'est abattu sur Haïti, détruisant Port-au-Prince, tuant des milliers de personnes et privant le peuple des structures minimales pour la survie, est une épreuve pour l'humanité. Selon les pronostics de ceux qui suivent systématiquement l'état de la Terre, il ne passera pas beaucoup de temps avant que nous soyons confrontés à d'autres Haïti, avec des millions et des millions de réfugiés climatiques provoqués par des événements extrêmes qui pourront occasionner une véritable destruction écologique et détruire d'innombrables vies humaines. Dans ce contexte, deux vertus, liées à l'essence même de l'être humain, doivent revêtir une importance spéciale : l'hospitalité et la solidarité. L'hospitalité, comme l'a dit le philosophe Kant, est un droit et un devoir de tous, car nous sommes tous des habitants, ou plutôt des fils et des filles de la même Terre. Nous avons le droit d'y circuler, de recevoir et d'offrir l'hospitalité. Les nations seront-elles prêtes à (…) Lire la suite »