RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Haïti

Nouvelles du seul pays latino-américain de langue française

La Brigade Dessalines, initiative de La Via Campesina et du Mouvement des Sans Terre du Brésil : « l’exploitation étrangère est la cause des difficultés de Haïti ».

Luciana Taddeo

"Vous êtes vraiment blancs ?" , se demandaient les Haïtiens, rassemblés en petits groupes pour les voir travailler et se salir les mains de terre. Les voir saisir la houe, se pencher sur la terre et travailler dans les plantations de la zone rurale, transporter des bottes de paille ou tirer l’eau d’un puits étonnaient les noirs qui s’arrêtaient pour contempler la scène, absorbés, immobiles durant 20 ou 30 minutes.

Avec le temps, la vie en commun a fait place à la confiance, et a dépassé la tonalité de peau des membres du MST (Mouvement des Travailleurs Sans Terre) en Haïti, une couleur traditionnellement associée à l'exploitation inhumaine, pendant des siècles, de la population du pays. C'est comme membres de l'organisation internationale Via Campesina, que les premiers Sans Terre brésiliens sont arrivés dans ce pays caraïbe en 2009 pour opérer une reconnaissance du territoire haïtien, réaliser un diagnostic des conditions du sol, de la production agricole et de la dynamique sociale. C'est ainsi que la "Brigade Dessalines" a initié le programme de coopération pour le renforcement de l'agriculture locale qui fournit 40% de la consommation alimentaire du pays. Dans cette interview pour Opera Mundi, le coordinateur de la brigade José Luis "Patrola" , l'agronome Dayana Mezzonato, l'agriculteur brésilien André Luis Guimarães et l'ingénieur agronome Rafael Aquino racontent (…) Lire la suite »

Haïti : Le Present du Passe

Yvon PIERRE
« Tout ce qu'il faut pour que le mal persiste, c'est que les braves gens ne fassent rien ». Edmund Burk. Les Duvalier (Baby Doc), Supplice, Gillot, Achille, Avril, Philippe, Chamblain et consorts, bien protégés, récompensés ou... abandonnés par leurs tuteurs, attendaient des jours propices. Ces criminels patentés, repliés dans leurs bases tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, leurs mains couvertes du sang de leurs victimes aux mains nues, nous reviennent, sans peur et sans crainte. Par la grande porte. Officiellement. Finie la « bamboche démocratique ». Intermède éphémère donc pour cette Haïti martyre, un pays qui poursuit son chemin dans la tragédie comme un train sans frein dans une pente à 45 degrés ! « Le 15 octobre 1994, -[il y a 17 ans]-, le peuple haïtien en liesse s'est réjoui du retour d'un exil de trois (3) ans du président Jean Bertrand Aristide élu démocratiquement par une écrasante majorité de la population. [Ce] retour [...] qu'on a fait coïncider avec le (…) Lire la suite »

Haïti : Toute honte bue !

Yvon PIERRE
Dérive... Si nos chefs savaient... Pathétique… Pour ne pas perdre le nord... Demokrasi a nan dlo... : nos éditocrates se sont enflammés. Véritable bousculade dans le poulailler pour le "qui dit mieux ?" . Ils peuvent donc s'enorgueillir d'avoir fait leur boulot. Professionnalisme exige ! Dans cette danse macabre du cynisme orchestrée par le prezidan konpa, "danseurs de carrière", rat do kale, novices, yonn apre lò t, vin pouse yon son, vin rale de pa. De plein gré ! Pendant que le Titanic coule, les lavettes qu'ils sont, essaient donc de déplacer des chaises : eulogies, élucubrations ubuesques. Evans Paul (Alternative) qui supplie le prezidan de se ressaisir croit qu'une excuse (à qui ?) serait un bon moyen de désamorcer la crise. Victor Benoit (Fusion) confesse avoir cru un moment en Sweet Micky. Sauveur Pierre Étienne (OPL) n'est pas inquiet outre mesure ayant chargé Andris Riché, son « Sage » au Sénat, de faire avorter le vote de censure. Théodore Achille, yon (…) Lire la suite »

Haïti : "Vous n’avez encore rien vu"

Yvon PIERRE
"Quand une fois, la liberté a explosé dans une âme d'homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme là " - Jean-Paul Sartre, Les Mouches "Vous n'avez encore rien vu..., je vais être un président cynique", nous menace Sweet Micky le chef suprême. Les peuples sont plus forts que les tyrans, la réponse vous viendra d'en bas. Soyez-en assuré Mr le président ! Notre lutte connait des succès et des revers, nous continuerons à la mener tous les jours et pas seulement tous les cinq ans. Votre (s)élection par la minorité est pour nous un de ces revers, nous en convenons. Hérold Jean-François dans Le Nouvelliste du 21 octobre s'est même cru obligé de la qualifier de « résultat douteux et avilissant ». Lyonel Trouillot qui s'était lancé lui dans une virulente entreprise d'avilissement de la Gauche (août-sept.09) eut à déceler qu'après Duvalier il y avait d'un côté une volonté de continuation [du duvaliérisme] et de l'autre une volonté d'instrumentaliser le mécontentement (…) Lire la suite »

BILL CLINTON, LE NOUVEAU PRO-CONSUL D’HAITI

Joel LEON
« Qui n'aime pas sa patrie, n'aime rien et personne ne le doit aimer » - - Louis Joseph Janvier Aubelin Jolicoeur, ancien journaliste de l'hebdomadaire « Petit samedi soir », s'était fait la réputation d'un faiseur agressif de gouvernement en Haïti. Le cas le plus fulgurant fut celui de Marc Bazin. Ce dernier n'était pas bien perçu dans certains cercles militaires comme chef de gouvernement, précisément par le major putchiste et criminel, Michel François, l'ancien homme fort du régime militaire. Il faudrait l'intervention sine die d'Aubelin Jolicoeur pour porter les réfractaires à accepter Marc Bazin comme premier ministre. Si le coup d'état de 1991 a eu lieu sous l'administration de George Bush père, mais la gestion du coup fut pourtant assuré par l'administration de Bill Clinton, fraîchement établie à la maison blanche. Tout au long de sa campagne présidentielle de 1992, l'ancien gouverneur d'Arkansas avait clairement promis de retourner la démocratie en Haïti, symbolisée par (…) Lire la suite »

Comment on a puni Haïti (Pagina 12)

Juan GELMAN
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a déclaré en 2004 que la crise politique et humanitaire de Haïti a transformé le pays en une menace pour la paix et la sécurité internationale. Un coup d'Etat avait renversé le président Jean Baptiste Aristide, élu en 2004 par 91,69 pour cent de l'électorat et prêtre adepte de la théologie de la libération. Les USA et la France se chargèrent de le "sauver" au moyen d'un véritable enlèvement à bord d'un avion usaméricain qui le laissa en Afrique du Sud. En application du chapitre VII de la Charte de l'ONU, le Conseil a établi la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah en français) composée de 9000 militaires et de plus de 3700 policiers de 40 pays. On entend bien pourquoi le Conseil de Sécurité a recouru au chapitre VII, intitulé "Action en cas de menace à la paix, violations de la paix ou actes d'agression" , qui l'autorise à "exercer, au moyen des forces aériennes, navales ou terrestres, (…) Lire la suite »

La cas haïtien ou l’échec de l’International.

Joel LEON
On se souvient encore du séisme génocidaire de 7.0 sur l'échelle de Richter qui ravagea Haïti le 12 janvier 2010. Laissant derrière une capitale, Port au Prince, totalement en ruine, elle qui représentait le poumon de l'économie stagnante du pays. Un séisme qui a emporté 120% du PIB national conduit nécessairement tout état du tiers-monde dans un sinistre. Donc, les appels précipités à l'aide internationale sous forme de solidarité humaine étaient légitimes. Ainsi les Nations Unies, coordonnant encore l'aide internationale, choisissaient l'ancien président américain, Bill Clinton, pour prendre la tête d'une commission qui allait être baptisée Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti, avec pour sigle CIRH. Plus d'un an après, l'opinion publique haïtienne et des critiques indépendants restent perplexes quant aux résultats concrets. Des participants à l'armada internationale mise en place pour s'assurer de la reconstruction expriment leurs profondes inquiétudes. Le cas (…) Lire la suite »

Haïti : Martelly élu président avec 15,23% de l’électorat

Oscar FORTIN
Pour le moment, l'actualité internationale porte davantage sur les conflits au Moyen Orient et en Afrique du nord que sur ce qui se passe en Haïti. Depuis que le second tour aux élections présidentielles, a donné la victoire au candidat Martelly, les informations détaillées sur l'ensemble du scrutin ne cessent d'être reportées d'une date à une autre. Le 20 avril devait être la date butoir pour la transmission des résultats définitifs de cette élection, mais une recherche, faite le 21 avril, ne donne toujours pas ces résultats. Faute d'une information complète, certaines données sont toutefois disponibles, certaines largement diffusées, d'autres beaucoup moins. Personnellement je me suis intéressé au taux de participation des électeurs et électrices du peuple Haïtien. La liste électorale officielle comprenait 4, 712, 693 personnes ayant droit de vote. Selon les chiffres compilés, suite au scrutin, le total est de 1, 062, 089, soit 22,5% de l'ensemble de l'électorat. Ce vote se (…) Lire la suite »

Mainmise impérialiste sur Haïti (Dissident Voice)

Yves ENGLER
Après le tremblement de terre meurtrier qui a détruit Haïti il y a 15 mois, la plupart des Canadiens s'inquiétaient pour ceux qui étaient ensevelis sous les ruines, ceux qui n'avaient pas d'eau et qui avaient perdu leurs familles. Il semble que dans les allées du pouvoir les préoccupations aient été très différentes. Selon des documents analysés par la presse canadienne la semaine dernière, les officiels canadiens craignaient que la vacance du pouvoir qui a suivi le tremblement de terre ne favorise "un soulèvement populaire". La législation sur l'accès à l'information a permis de prendre connaissance d'une note marquée "secret" qui dit : "La fragilité politique a accru le risque d'un soulèvement populaire et a nourri la rumeur du retour au pouvoir de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide en exil en Afrique du Sud". Le document insiste aussi sur l'importance de renforcer la capacité des autorités haïtiennes "à contenir les risques d'un soulèvement populaire." Pour contrôler la (…) Lire la suite »

Le développement du sécuritaire dans les ONGs internationales en Haiti

CATOCHE
Travaillant en Haiti depuis 5 mois pour le compte d'une ONG internationale, je viens de démissionner après 20 ans de bons et loyaux services dans cette entreprise humanitaire. Mon acte est un acte politique contre le système sécuritaire que la communauté humanitaire internationale a mis en place pour ses employés. Ce système pour la soi-disant sécurité des expatriés contribue au fait que les expatriés ne peuvent pas rencontrer les Haïtiens et ainsi ne peuvent pas comprendre le contexte, connaitre la culture et éprouver les besoins. Ils ne peuvent donc agir qu'en réduisant la personne à sa part universelle, la privant délibérément de ses affiliations et de ses propres stratégies de survie. Ce système sécuritaire qui fait naitre chez l'expatrié la peur de l'Autre, la peur de Celui qu'il vient aider n'est pas la seule raison à ma démission. Simplement, les autres raisons ne seront pas abordées ici car elles ont déjà été mille fois récriées dans les médias et ailleurs. En effet, la (…) Lire la suite »