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Thème : Haïti

Haiti : OUI à la construction d’un État de droit.

Arnald CADET
Lettre ouverte afin que nul n’en prétexte ignorance ! « La généralisation de la médiocrité a crée un courant nihiliste dans la classe politique qui revendique Tèt Kale l’absence de toute valeur, le triomphe du rien et des vauriens ». (Leslie Péan, alterpresse, 3 janvier 2015. Vous voulez vous battre contre Thimoléon, battons-nous. [...] Personne ne peut violer mes droits. [...] Que Serge Barreau montre qu’il a des couilles (met grenn nan bouda l), et vienne arrêter Thimoléon, que Serge Barreau vienne m’arrêter chez moi. [...] Je veux voir que Serge Barreau ne soit pas muté. [...] Je veux voir qu’il ne soit pas muté. [...] Serge Barreau va être relevé de son poste de commissaire de police de Petit-Goâve, je ne peux être plus clair là-dessus et ...je signe. Vous venez de lire chers concitadins, concitoyens, la traduction créole, -(disponible entre autre sur les réseaux sociaux)-, extraite d’une déclaration audio diffusée sur les ondes de la radio locale TIM FM 100.7, (…) Lire la suite »
Haïti-Élections : « Arrêtons cette offensive macabre »

Adresse aux forces démocratiques

Jean Hénold BUTEAU
Le dimanche 9 août 2015, après quatre longues années, trois élections ignorées et sept séries de carnaval les Gouvernements Martelly/Lamothe/Paul ont finalement accepté de réaliser les premiers tours des élections législatives. Malgré les timides tentatives de la Communauté Internationale, de convaincre du contraire, il ne fait aucun doute que ces élections ont été les plus frauduleuses de la nouvelle ère de la démocratie haïtienne. Il n’est nullement question ici, d’énumérer les diverses irrégularités qui les ont émaillées, car certainement cet espace ne serait pas suffisant. Il ne s’agit pas non plus d’émettre des complaintes. Le combat pour la justice et pour l’égalité laisse très peu de places aux larmes et aux gémissements. L’heure n’est point aux épanchements. Nous n’avons ni le temps et encore moins le désir de nous laisser gagner par la détresse ou le découragement. « La politique est l’activité humaine fondamentale, le moyen par lequel la conscience individuelle se met (…) Lire la suite »

Haiti : Chronique d’une piraterie annoncée !

Yvon PIERRE
« La généralisation de la médiocrité a crée un courant nihiliste dans la classe politique qui revendique Tèt Kale l’absence de toute valeur, le triomphe du rien et des vauriens » soulignait judicieusement Leslie Péan in AlterPresse le 3 janvier 2015. L’étranger peut être expulsé du territoire de la République lorsqu’il s’immisce dans la vie politique du pays et dans les cas déterminés par la loi, suivant l’article 56 de notre Constitution. Cependant. « Depuis 1915, nous avons connu et subi toutes sortes d’occupations. Et toutes sortes d’avanies. Et toutes sortes d’humiliations. Et d’abaissements. Depuis la gourde devenue une monnaie divisionnaire du dollar jusqu’au financement des élections, élément fondamental de la souveraineté, qui ne peuvent être organisées que sur ordre du Blanc », s’indigne Jean-Claude Fignolé. Les fameux billets émis le 22 janvier 1915 par le président Davilmar Théodore qui seront connus sous l’appellation de « Bons Da » s’échangeaient aux taux de 50 (…) Lire la suite »

Timbuktu ou Haiti dans le cinéma africain

Jean-Jacques CADET

Dans l’histoire des Césars, il est rare qu’un film rafle sept trophées, dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur. C’est ce que vient de réussir Timbuktu, le film du réalisateur Abderrahmane Sissako, lors de la 40ème cérémonie des Césars, en février 2015.

Ce film qui raconte l’histoire de l’occupation d’une commune malienne (Tombouctou) par un groupe islamiste est venu résonner avec les récentes attaques islamistes en Europe, notamment en France. La force du film vient aussi de son équipe technique, qui a fait un travail exceptionnel. Le son, le montage, la photographie ont également été récompensés. Ce film bien pensé, avec un scénario original, nous fait vivre des situations émouvantes. En son genre dramatique, il met à nu les violences imposées par ce groupe islamiste pour imposer leur mauvaise interprétation du Coran. Des mariages forcés sont imposés alors que sont interdits football, musique, cigarettes et commerce. Les islamistes vont jusqu’à tenter d’empêcher des musulmans de respecter leur rituel dans les mosquées. Il nous est présenté une société de frustration qui empêche toute existence humaine digne. Ce qui va soulever des révoltes dont les instigateurs seront sévèrement punis. Au milieu de cette brutale occupation (…) Lire la suite »

L’usage du marxisme dans les sociétés postcoloniales. Qu’en est-il d’Haiti ?

Jean-Jacques CADET
Introduction Les études postcoloniales ont pris une autre ampleur avec les Subalterns Studies qui ont reconceptualisé la catégorie de "subalterne" en faveur des sociétés opprimées. Avec ce mouvement intellectuel d’origine indienne, les oubliés de l’Histoire sont devenus objet d’étude d’excellence. Penser en subalternes, c’est ériger, au détriment des élites, les groupes défavorisés en véritables agents de la transformation sociale. C’est penser "par le bas" pour retrouver ceux dont la voix a été ignorée ou détournée. D’où tout le sens du terme "subalterne" désignant une personne ou un groupe de rang inférieur, qu’il s’agisse de race, de classe sociale ou de genre. Il y est exactement question des sociétés qui ont subi la colonisation occidentale, ce par quoi l’Europe est entrée dans leur histoire. Cette démarche d’inspiration gramscienne consiste, selon Merle Isabelle, à repenser les modalités de l’écriture de l’histoire dans le contexte d’une situation coloniale. Ou bien faire (…) Lire la suite »

Les artistes et la politique en Haïti. Autour de l’affaire Evans Paul

Jean-Jacques CADET
Les réactions sur le web relatives à la nomination d’Evans Paul, dramaturge et metteur en scène, au poste de premier ministre d’Haïti, mettent à nu l’indigence de la pensée critique sur ce territoire. Certains affirment péjorativement qu’on est désormais dirigé par deux artistes, un président-musicien et un premier-ministre-comédien. Ils estiment que ces artistes vont transformer l’Etat en une scène où la vérité sera rejetée au profit de la représentation. Le ridicule serait toujours au rendez-vous. D’autres, plus catégoriques, affirment qu’on va vers l’abîme total en livrant l’Etat aux artistes naturellement incompétents face à la chose publique. L’idée commune est que les artistes doivent rester dans leur domaine respectif, l’art, qui serait incompatible avec la politique (comme prise du pouvoir au niveau de l’Etat). Ainsi, toujours dans cette même perspective, un artiste ne serait pas apte à diriger un pays. Quel est le fondement de cette idée dominante ? Les artistes ne (…) Lire la suite »

Haïti : Deux avocats somment les parlements des États-Unis, du Canada, de la France et d’Haïti d’enquêter sur Bill Clinton !

Joel LEON

On se souvient encore des images sombres et désespérées de CNN sur le tremblement de terre du 12 Janvier 2010 en Haïti. Elles ont fait le tour du monde. Anderson Cooper immortalisa en images audio-visuelles le malheur de tout un peuple.

Les conséquences ne se firent pas attendre, des milliards de dollars furent recueillis mondialement. Les citoyens de tous les pays traduisirent leurs chagrins en dollars. Les Etats-Unis en tête, avec une contribution colossale dépassant toute prévision, soit 1.4 milliard de dollars. Encore une fois, le peuple étasunien a démontré sa grande humanité, trop souvent éclipsée par les actions de leur gouvernement dans le monde. Tout semblait prêt et en ordre pour définitivement reconstruire Haïti. Ce pays méconnu et incompris. Le capital était là, soit 9.5 milliards de dollars. L’espoir galvanisait les esprits. L’émotion était à son point culminant. L’espoir renaissait en Haïti au rythme des promesses internationales. Encore une fois, il fallut écarter le gouvernement haïtien. On dit trop « corrompus », quoique parachuté au pouvoir par ceux-là mêmes qui l’ont parrainé, les Clinton. Ces derniers, pour l’histoire et la vérité, ont placé le président actuel au pouvoir, Michel Martelly, de (…) Lire la suite »

Les conditions d’une analyse marxiste de la révolution haitienne.

Jean-Jacques CADET
¨Seule une société pourrie pouvait s’épanouir sur un fondement tel que l’esclavage¨ . C.L.R. James Introduction La révolution haïtienne avait créé de sérieuses inquiétudes du cotés des pays métropoles. Ils considéraient Haïti comme un pays dangereux capable d’influencer d’autres colonies. Ils avaient tout fait pour mettre cette nouvelle nation à l’écart. Des embargos et des punitions sévères étaient leurs principaux moyens d’intimidation. Les relations commerciales entre Haïti et ces pays européens étaient très difficiles, pour ne pas dire inexistantes. La France avait exigé en 1825 une exorbitante indemnité (150 millions francs-or) pour soit disant la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti, fruit d’un long combat avec la métropole. Jusqu'à la fin de du XIXème siècle, la jeune nation était diplomatiquement mise à l’écart pour éviter qu’elle entraîne d’autres colonies vers leur libération. Ce qui aurait pu hypothéquer la principale source des richesses de ces nations (…) Lire la suite »

Après la mort de Baby Doc, questions à Laurent Fabius

José FORT
Baby Doc, mort samedi matin à Port-au-Prince, a séjourné 25 ans en France en toute liberté. Il avait atterri à Grenoble, après un accord secret entre le gouvernement des Etats-Unis, le Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius, et le président Mitterrand. Le fils du sanguinaire Duvalier a passé 25 ans en France, sans papier. Il a mené grand train de vie puis a été "invité" à la discrétion. Il est rentré mourir à Port-au-Prince. Le temps est donc venu de demander à Laurent Fabius d'ouvrir le dossier. Quel a été le contenu de l'accord passé avec Washington ? Quelle a été la monnaie d'échange ? Pour quelles raisons s’approcher de ce personnage sulfureux provoquait une réaction immédiate et musclée des services spéciaux français ? Pourquoi la fortune volée au peuple haïtien n'a pas été bloquée par les banques ? José Fort Lire la suite »

Le Travail Social en Haiti : entre le dire mythique et le faire réel.

Orlando Ceide
En fin de compte... Quel est le sens d’une science capable d’envoyer un homme sur la lune, mais incapable de mettre un morceau de pain sur la table de chaque être humain ? Carlos Ruiz Zafón Des considérations sur l’Université Les universités, en tant qu’institutions de formation et d’enseignement supérieur, sont des espaces de réflexion, de diffusion de la connaissance scientifique et de service à la communauté. En fait, elles ont pour vocation, par leurs orientations épistémiques qui ont des implications fortement politiques, de former et d’élever le niveau de réflexion des Hommes et Femmes qui soient véritablement capables de mener des activités de questionnement hautement critique sur les pratiques sociales, politiques et culturelles, surtout celles qui constituent de véritables obstacles pour l’émancipation entière de l’être humain. Autrement-dit, les universités, à travers leurs processus d’élaboration de pensées critiques, constituent un éminent lieu de culture pouvant (…) Lire la suite »