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Thème : Colombie

Depuis la mort de Raul Reyes, les tensions perdurent entre la Colombie et l’Equateur.

Hernando CALVO OSPINA
C'est au mois d'avril 2009 que l'article ci-dessous a été publié dans l'édition espagnole du Monde Diplomatique, puis repris par de nombreux sites internet. Trois mois plus tard, le 30 juin 2009, on apprend qu'un juge équatorien a lancé un « mandat d'arrêt préventif pour assassinat » contre Juan Manuel Santos, ancien ministre de la Défense colombien. Le premier mars 2008, un escadron de l'Armée colombienne a pénétré de manière illégale sur le territoire équatorien pour attaquer un campement clandestin des FARC. Il a assassiné 25 personnes parmi lesquelles, outre plusieurs civils mexicains et équatoriens, se trouvait le commandant Raul Reyes. Trois jeunes survivants ont déclaré que les forces colombiennes ont achevé plusieurs personnes d'une balle dans le dos et que tous étaient désarmés au moment de l'attaque. Selon le juge, « il existe suffisamment d'indices pour le mettre en cause pour violation du droit à la vie, c'est-à -dire, pour l'assassinat de 25 personnes. » Alvaro Uribe, (…) Lire la suite »

La Colombie devrait demander pardon à Cuba

Hernando CALVO OSPINA
Les paroles prononcées par le président James Monroe, ce 2 décembre 1823, semblaient justes et solidaires. Personne ne doutait qu'elles s'adressaient aux puissances européennes, comme la France et l'Angleterre, décidées à s'emparer des nations du continent en route vers l'indépendance vis-à -vis de l'Espagne. Monroe avertissait que le continent américain « ne peut être sujet d'une future colonisation de la part d'aucune puissance européenne (…) l'Amérique aux américains ». C'est ce que l'on connut sous le nom de Doctrine Monroe. (1) Trois ans plus tard, le Libertador Simon Bolivar convoqua un Congrès dans la province colombienne de Panama. Il proposait une union des nations afin qu'elles se défendent des européens. Il allait aussi proposer le soutien militaire à Cuba et à Puerto Rico, toujours colonisées par l'Espagne. A ce moment-là Bolivar découvrit quelle était la signification réelle de la Doctrine Monroe : l'Amérique, c'était le continent, mais les « américains », uniquement (…) Lire la suite »

Chasse aux sorcières à Medellin : ou comment élargir le spectre des supposés collaborateurs des FARC

DIVERS

La lecture des informations révélées par l’IPC (Instituto Popular de Capacitación - Institut Populaire de Formation) à propos du rapport du Renseignement établit à Medellin par le Ministère Public Colombien qui a donné lieu à l’ouverture de mise en examen de partis politiques (Pôle Démocratique Alternatif, PDA, et Alliance Sociale Indigène, ASI), d’ONG , de syndicats, d’organisations de défense des Droits de l’Homme et de mouvements de la jeunesse, d’étudiants et de la culture, pourrait amener à penser qu’il s’agit seulement d’allégations absurdes et rocambolesques étant donné qu’elles mettent en cause aussi bien le Recteur de l’Université d’Antioquia que le simple vendeur de café de la même université, sans parler de l’accusation contre le PDA, parti légal d’opposition à l’actuel gouvernement. Cependant, derrière l’absurdité du montage de cette campagne de communication et des procès intentés, il faut y voir un réel danger : celui de la stigmatisation de l’opposition politique et des mouvements sociaux, et celui, plus grave encore, d’un feu vert pour les anéantir.

Le Ministère Public établit un lien entre le Pôle Démocratique, l'Alliance Sociale Indigène et les FARC Les partis politiques Pôle Démocratique Alternatif (PDA) et Alliance Sociale Indigène (ASI) sont désignés comme bras politique des FARC dans un rapport du Renseignement établit à Medellin par le Corps Technique d'Investigation (CTI) du Ministère Public, en coordination avec la 4e Brigade de l'Armée. Le rapport révélé par l'agence de presse IPC, a été élaboré le 2 avril de cette année ; le corps de sécurité y présente un organigramme présumé du Parti Communiste Clandestin Colombien avec pour sigle PCCC ou PC3, supposé être en lien avec la guérilla des FARC. D'après ce document, la structure du PC3 pour les années 2008-2009 se composerait du PDA et de l'ASI en tant que bras politique des FARC. Il faut remarquer que l'ASI est le mouvement qui a soutenu la candidature de Sergio Fajardo Valderrama et d'Alonso Salazar à la mairie de Medellin lors des deux dernières élections. De (…) Lire la suite »

Syndicalisme, politique et Droits de l’Homme en Colombie.

DIVERS

Le 26 février 2009, Amnesty International Bordeaux recevait Mario Cardona Marin, syndicaliste, homme politique et défenseur des droits de l’homme en Colombie. L’association France-Amérique Latine Bordeaux -Gironde l’a rencontré. Entretien (1).

FAL 33 : Mario Cardona Marin, quelles circonstances vous ont conduit à être présent à Bordeaux ? MCM : Amnesty International m'a invité à venir à Bordeaux en tant que dirigeant de la CGT colombienne, président de la Fédération Action Paysanne de Colombie, et défenseur des Droits de l'Homme. Je suis venu participer à plusieurs événements, entre autres, l'inauguration d'une rue qui porte le nom de Esla Alvarado. Cette femme a été assassinée en compagnie de son époux alors qu'ils travaillaient tous deux à la défense des Droits de l'Homme. Ils menaient des recherches sur le thème des disparitions forcées. Nous avons partagé cet acte solennel avec le maire et les conseillers municipaux de la ville de Cenon. C'est pour moi un honneur d'y avoir participé. En Colombie, aucune rue, aucun quartier, aucun bâtiment administratif ne porte le nom d'un défenseur des Droits de l'Homme, alors que les assassinats y sont quotidiens. FAL 33 : Quel rapport y a-t-il entre le fait d'être syndicaliste (…) Lire la suite »

Des Juifs hispano-américains disent non à la coopération entre deux états criminels : la Colombie et Israel.

DIVERS
Nous relayons le communiqué de juifs hispano-américains qui s'opposent à une réunion d'institutions juives (genre CRIF) en Colombie, au mois de mai prochain. "Nous, juifs hispano-américains, REFUSONS que la rencontre des dirigeants des institutions et communautés juives soit organisée en mai prochain en Colombie. Le discours d'ouverture de cette rencontre réalisée sous le patronage d'Alvaro Uribe, serait selon nos informations à la charge du président colombien lui-même. Il est très troublant que, à seulement quelques mois de l'attaque brutale de la Bande de Gaza par l'armée israélienne, ces dirigeants demandent à être patronnés par Uribe, allié déclaré de l'Etat d'Israël et admirateur inconditionnel des politiques génocidaires que ce pays pratique contre la résistance palestinienne. Les relations politiques et militaires de ces deux pays existent de longue date. Dans les années 80 par exemple, des paramilitaires colombiens ont été entraînés par des mercenaires dirigés par le (…) Lire la suite »
Horizon Colombie (IV)

Témoignages des victimes et des acteurs du conflit en Colombie. Décembre 2008 - Janvier 2009

Archibald EMOREJ
État de Norte Santander, Cúcuta, frontière avec le Venezuela. Don Reynaldo, ses enfants, ses anciens. Don Reynaldo est le fondateur de la fondation Albergue de paso para desplazados y población vulnerable el Buen Jesus. Le titre, un peu long, a l'avantage d'éclaircir les motivations du bonhomme quant à son implication sociale dans le quartier. Les populations vulnérables en question sont les anciens en situation d'extrême pauvreté et les enfants abandonnés. Cúcuta détient le triste record du taux le plus élevé de séropositifs et porteurs du virus VIH en Colombie. Nous sommes assis avec don Reynaldo à son petit bureau, dans la cour de la maison qu'il loue dans un quartier populaire de la ville. Derrière, les enfants préparent des décorations pour noël, des petits sacs faits de tissus récupérés et des poupées de toutes les couleurs. Beaucoup d'entre eux sont séropositifs. Certains ont été abandonnés par leur famille du fait de la maladie. Dans le reste de la maison, derrière (…) Lire la suite »
Horizon Colombie (III)

Colombie, le monde paysan résiste à L’État Narco-Capitaliste

Archibald EMOREJ

Le problème du partage des terres et la contre-réforme agraire permanente instituée par l’État colombien sont la source principale de violence en Colombie, et ce depuis l’indépendance. 0,4% des propriétaires possèdent 61,2% des terres rurales selon des chiffres officiels, et ce fossé ne cesse de se creuser. Barrancabermeja, une des villes principales de l’État de Santander dans le région du Medio-Magdalena, concentre tous les problèmes et toutes les horreurs infligés au monde paysan en même temps qu’elle offre un paysage presque complet des acteurs et victimes de la violence en Colombie : Multinationales, paramilitaires, armée nationale, populations paysannes déplacées et guérillas.

Barrancabermeja, État de Santander, Colombie. 2008. La ville de Barrancabermeja. C'est une ville de près 300 000 habitants, tristement célèbre pour ses massacres de la fin des années 90 lors de la prise de la ville par les paramilitaires (900 morts pour les seules années 2000-01). Grand centre de production de pétrole, l'immense raffinerie se voit quelque soit l'endroit où vous vous trouviez dans la ville, avec ces cheminées brulantes qui montent au ciel, répandant dans l'air humide l'odeur caractéristique de la combustion. Ecopetrol, société colombienne qui gère l'or noir du pays est détenue, sans surprise dans ce pays vendu aux puissances étrangères, en majorité par des consortiums étrangers, nord-américains, espagnol et anglais. Aujourd'hui, malgré la loi de démobilisation, les groupes paramilitaires sont plus que jamais les maitres de la ville. Sous de nouvelles appellations, comme les aigles noirs ou les autodéfenses gaitanistes de Colombie, ils participent au nettoyage (…) Lire la suite »
Horizons de Colombie (II)

Potosi, Semence de résistance communautaire.

Archibald EMOREJ

Avec les communautés indigènes et les communautés paysannes, des quartiers des villes Colombiennes résistent aussi à la pression de l’État ultra-capitaliste et au dénie de l’histoire ancestrale du Pays. Dans le quartier de Ciudad Bolivar, connu pour ses violences policières, ses disparitions de jeunes et sa problématique de pauvreté, vit et se développe le projet alternatif d’un commerce juste et d’une production d’aliments ancestraux, pour l’indépendance alimentaire, la lutte pour la récupération de la mémoire et le combat contre la fatalité voulue par l’oligarchie.

Là -haut sur la colline de Potosi, au Sud de la capitale, les rues sont de terre et de pierre, les orages semblent gronder à quelques mètres seulement de vos oreilles, et d'un regard on embrasse l'horizon de Ciudad Bolivar, ce quartier fameux, tristesse du Libertador, qui concentrent les problèmes d'un pays submergé par les déplacements forcés, d'un pays meurtri par une oligarchie hautaine et lointaine, d'un pays soumis aux diktats des pensées et des armes paramilitaires. Ici, dans les collines oubliées, 76% des familles vivent sous le seuil de pauvreté. Mais les gens vivent quand même. Les gens de Ciudad Bolivar, ce quartier de un million d'habitants qui n'existait presque pas il y a vingt ans, est un patchwork des souffrances de la Colombie, une évidence de la guerre, la guerre des armes et la guerre économique. Les anciens se félicitent de l'eau courante et de l'électricité, des bus qui passent enfin, et même des quelques services publiques, une cantine communautaire par ici, (…) Lire la suite »
Tous les organismes internationaux le confirment :

la Colombie plongée dans l’une des pires crises humanitaires

DIVERS
APCAL - Agence de presse Canada-Amérique latine Communiqué de presse du 27 novembre 2008 Dans son dernier rapport publié en octobre et intitulé « Laissez-nous en paix ! », Amnistie internationale (A.I.) affirme, contrairement aux déclarations du président Alvaro Uribe Vélez, que « la Colombie continue d'être un pays où des millions de civils sont gravement affectées par le conflit violent et prolongé » et où « l'impunité demeure la règle dans la plupart des cas d'atteintes aux droits de la personne ». Selon Amnistie internationale, un important obstacle à l'élimination des violations des droits de la personne est la position d'Uribe concernant son refus de reconnaître que la Colombie est en proie à un conflit armé et son insistance à affirmer que tous les combattants, à l'exception des forces de sécurité de l'État, sont des organisations terroristes. A.I. souligne également qu'entre juin 2002 et décembre 2007 (sous le gouvernement Uribe), 75 défenseurs des droits de la (…) Lire la suite »

Colombie : les ordinateurs du cyberguérillero soudain muets

Maurice LEMOINE
Le 1er mars 2008, un commando de l'armée colombienne bombardait et tuait, en territoire équatorien, le numéro deux et « ministre des affaires étrangères » des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Raúl Reyes. Outre la crise régionale déclenchée par le viol du territoire équatorien, un scandale de dimension internationale éclata lorsque trois ordinateurs, deux disques durs et trois clés USB « récupérés près du corps du guérillero et lui appartenant » révélèrent leurs « secrets ». Comme le diffusera abondamment le gouvernement colombien, relayé avec un ensemble touchant par la quasi totalité des médias internationaux (et Interpol), les enquêteurs trouvent dans le matériel informatique « des milliers de courriers électroniques » révélant les liens entre l'« organisation terroriste » colombienne et les présidents Hugo Chávez (Venezuela), Rafael Correa (Equateur), les Basques d'Euskadi ta Askatasuna (ETA), etc. En Colombie même, ces « courriers électroniques » ont permis (…) Lire la suite »