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Thème : Agriculture/Aliments

Quand un Anglais mange des lasagnes

Bernard GENSANE

Cela fait quarante ans que les Britanniques (les Français aussi, me direz-vous) votent de plus en plus à droite, que leurs suffrages se portent vers le parti travailliste ou vers le parti conservateur. Alors, la division internationale du travail, ça les connaît et ils en redemandent.

Au début des années soixante, pour manger des lasagnes en Angleterre, il fallait entrer dans un restaurant italien, et ça coûtait la peau des fesses. Les Anglais, comme tous les autres, ont payé au prix fort la démocratisation de l'exotisme. Si j'ai bien compris cette histoire de lasagnes à la viande de cheval, on a donc un Anglais qui achète des lasagnes surgelées dans son Tesco préféré. Sur l'emballage, il est écrit, puisqu'elles sont à la Bolognaise (my foot !), que ces lasagnes contiennent de la viande de boeuf. Il appert qu'elles contiennent surtout de la viande de cheval. La consommation de la viande de cheval outre-Manche n'est pas interdite : elle est taboue. Comme celle des grenouilles. L'idée de manger du cheval fait gerber les Anglais, ce qui est leur droit. Le produit est de la marque Findus (« Heureusement, il y a Findus ! »), entreprise dont le siège social est situé à Bjuv en Suède. Après avoir été une filiale de Nestlé, Findus appartient au fonds (…) Lire la suite »
A propos du fichage et de la privatisation du vivant. Un maire choisit la désobéissance

Condamnation de Kokopelli : René Balme s’adresse à François Hollande

L’association Kokopelli conserve une collection unique de plus de 2 200 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires, ornementales ...

Elle a été condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Nancy et la Cour de Justice de l’Union Européenne, pour concurrence déloyale vis-à -vis de l’entreprise Graines Baumaux.

Le 29 septembre la Ville de Grigny se fera receleuse en achetant des graines interdites à Kokopelli. Elle les distribuera à la population et aux 600 participants du Colloque sur la Désobéissance que le maire, René Balme, co-organise avec Paul Ariès, directeur du Sarkophage.

Pour ce combat, aussi, LGS est avec le maire de Grigny et le Sarkophage.

LGS

A la suite de la double condamnation de l'association Kokopelli, René Balme, s'adresse au Président de la République et aux parlementaires. Destinataires du courrier en faveur de Kokopelli : Président de la République Parlement : Députés présidents de groupe de gauche et présidents de commissions des Lois et Développement durable (Jean Jacques URVOAS, Jean Paul CHANTEGUET, André CHASSAIGNE, Roger Gérard SCHWARTZENBERG, François de RUGY, Bruno LE ROUX). Sénateurs présidents de groupe de gauche et présidents commissions des Lois et Développement durable (Raymond VALL, Jean Pierre SUEUR, François REBSAMEN, Nicole BORVO COHEN-SEAT, Jacques MEZARD, Jean Vincent PLACE). Monsieur le Président de la République, François HOLLANDE Palais de l'Elysée 55 rue du Faubourg St Honoré 75008 PARIS Objet : Condamnation de Kokopelli Grigny, le 27 août 2012 Monsieur le Président de la République, Par la présence, je souhaite attirer votre attention sur la condamnation (…) Lire la suite »
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Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé

Angela Bolis - Le Monde
Dans le champ de l'agriculture, l'usage libre et gratuit des graines ne sera bientôt plus qu'un doux souvenir rappelant des méthodes paysannes d'un autre temps. Surnommées "semences de ferme", ces graines étaient jusqu'alors sélectionnées par les agriculteurs au sein de leurs propres récoltes et replantées l'année suivante. Depuis plusieurs décennies, ces pratiques n'allaient déjà plus de soi lorsque ces semences étaient protégées par un Certificat d'obtention végétale (COV) - à savoir le droit de propriété des "obtenteurs" de l'espèce. Ressemer ces graines était théoriquement interdit. Mais cet usage demeurait, dans les faits, largement toléré en France. Il est désormais strictement réglementé par une proposition de loi UMP adoptée lundi 28 novembre par le Parlement. "Sur les quelque 5 000 variétés de plantes cultivées dans le commerce, 1 600 sont protégées par un COV. Ces dernières représentent 99 % des variétés cultivées par les agriculteurs", explique Delphine Guey, du (…) Lire la suite »

Abus d’agro-carburants, attention danger, risque de famine !

Michel MENGNEAU
Il y a maintenant quelques années déjà nous fûmes quelques uns à dénoncer la trop importante mise sur le marché d'agro-carburants sous prétexte de raréfaction du pétrole et aussi de sa forte émission de CO2 lors de l'utilisation en énergie pour la thermodynamique. Si à l'époque nous avions écrit qu'en cas de surproduction agricole c'était une solution envisageable, nous avions aussi mis en garde contre une agriculture intensive trop volontairement tournée vers la production d'éthanol et de polymère, ceci au détriment de sa condition première qui est de nourrir les hommes. Ce n'était pas élucubrations ni prévisions hasardeuses puisque l'étude réalisé par l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) à la demande de la commission européenne vient de confirmer les dangers pressentis. Se confirme donc un accaparement des terres par les multinationales, les fonds de pension, etc., en résumé, tout un monde spéculatif qui voit une aubaine de plus pour faire des profits, (…) Lire la suite »

Esther Vivas : "Nous mangeons ce que les grandes entreprises agroalimentaires nous imposent" (Rebelion)

Esther VIVAS

Esther Vivas est membre du Centre d’Études sur les Mouvements Sociaux de l’Universitat Pompeu Fabra de Barcelone. Activiste sociale pour la souveraineté alimentaire et militante du mouvement antimondialisation, elle nous alerte sur la prédominance du capital privé qui impose les goûts, marques et produits. En collaboration avec Xavier Montagut, elle a publié les livres ’Del Campo al Plato’, ’Où va le commerce équitable ?’ et ’Supermercados, no gracias’.

Vous êtes co-auteur du livre Del Campo al Plato (Ed. Icaria, 2009). Selon vous, ils nous empoisonnent ? Le modèle de production d'aliments oppose les intérêts privés et ceux des entreprises aux besoins alimentaires des gens, leur santé et le respect de l'environnement. Nous mangeons ce que les grandes entreprises de ce secteur veulent. Il y a actuellement dans le monde le même nombre de personnes qui ont faim que de personnes ayant des problèmes de surpoids, ce qui touche, dans les deux cas, les secteurs les plus pauvres de la population, tant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud. Les problèmes agricoles et alimentaires sont mondiaux et sont le résultat de la transformation des aliments en marchandise. 925 millions de personnes dans le monde ont encore faim aujourd'hui. C'est la preuve de l'échec du capitalisme agro-industriel ? Oui. L'agriculture industrielle, kilométrique, intensive et dépendante du pétrole a montré qu'elle était incapable de nourrir la population, (…) Lire la suite »

Vers une relocalisation sélective et sociale de l’alimentation

Thierry BRUGVIN
Dans les villes des pays industrialisés, comme des pays en développement, un nombre de plus en plus grand de citoyens, cherchent à retrouver une autonomie qui soit à la fois alimentaire, mais aussi économique et politique. Une des raisons est qu'au plan écologique, le commerce mondialisé et libéralisé, qu'il soit ou non équitable nuit majoritairement à la planète, accroît les distances de transports et donc les émissions de carbone et le réchauffement climatique. Pour éviter les écueils de ce système de production, les objecteurs de croissance privilégient une relocalisation de la production alimentaire notamment et cherchent à n'importer que ce qui ne peut être produite sur place, afin de développer l'autonomie économique, mais aussi politique. La relocalisation économique s'inscrit dans une lutte contre la délocalisation et la perte d'autonomie du développement alimentaire et économique local. Elle consiste à produire localement afin de développer son autonomie économique, (…) Lire la suite »

Semences : l’invisible guerre

Eva Wissenz

La prochaine réunion préparatoire du G20 se tient à Paris les 22 et 23 juin. A l’instigation de la présidence française, les questions agricoles sont à l’ordre du jour car, comme en 2008, le cours des céréales recommence à flamber. L’occasion de faire un point sur l’état des semences et de la guerre invisible qui se joue autour de ces petites graines qui sont la source de notre alimentation.

Depuis que les ingénieurs agronomes ont démarré la Révolution verte au Mexique dans les années 1940 avec le soutien de la fondation Rockfeller, la faim dans le monde ne devrait être qu'un vieux souvenir. Hélas ! Malgré les tonnes d'engrais, pesticides et fertilisants, malgré la culture hors-sol et les méga-machines qui font l'agriculture intensive, on n'en sort pas. Le nombre d'affamés ne cesse d'augmenter (1), les prix des denrées de base (riz, blé...) s'envolent et la pénurie menace régulièrement (2) alors que tous les pays sont liés les uns aux autres par le jeu des importations/exportations sans qu'aucun ne soit plus capable d'assurer une réelle auto-suffisance alimentaire aux populations. Pour résoudre le problème, les OGM sont présentés comme la solution miracle. Ce serait la graine elle-même, génétiquement modifiée, qui permettrait enfin la récolte parfaite. Plus de parasite, plus de famine, résistance à la sécheresse... le rêve. Vraiment ? Autrefois, chaque région du (…) Lire la suite »

Glencore profite de la faim et du chaos (Al Jazeera)

Chris ARSENAULT

La plus grande multinationale de matières premières du monde procède à une ouverture de capital et des observateurs critiques disent que la firme est responsable de la hausse du prix de la nourriture.

La montée rapide des prix de la nourriture, du pétrole et des matières premières a été désastreuse pour les pauvres du monde entier comme Lia Romi qui est vendeur sur un marché indonésien. Mais c'est une aubaine pour les multinationales comme Glencore. Pendant que Romi a du mal à nourrir sa famille, Glencore -le plus gros négociant de diverses matières premières du monde- projette de vendre un milliard de dollars d'actions, ce qui correspond sans doute à l'offre de départ la plus élevée que ait jamais été enregistrée à la Bourse de Londres. "Le prix de la nourriture dont nous avons besoin chaque jour a au moins doublé au cours des deux dernières années," a dit Lia Romi à Al Jazeera par l'intermédiaire d'un interprète. "La nourriture absorbe 100% du revenu quotidien de la famille [qui se monte à environ 3 dollars]. Je ne peux rien économiser et je dois [de l'argent] à ceux qui me fournissent ce que je vends [sur mon petit étal au marché]. Pendant que Romi et des millions comme (…) Lire la suite »

Greg Page, l’homme qui contrôle l’alimentation de la planète (Xlsemanal)

Carlos Manuel SANCHEZ
Il a 59 ans et il n'accorde jamais d'entretien. Il est à peu près certain que son nom ainsi que celui de sa société ne vous disent absolument rien. Mais c'est entre ses mains que passe la plus grande partie des aliments que vous êtes capables d'imaginer. Cargill est une des quatre sociétés qui contrôlent 70 % du commerce mondial des denrées alimentaires. Alors que le monde affronte la plus grande crise alimentaire que l'on ait connue depuis des décennies, eux ils font leur chiffre d'affaires « en lisant les marchés ». C'est comme ça que ça marche. Vous ne le savez pas, mais le toast de votre petit déjeuner est une marchandise qui a bien plus de valeur que le pétrole. La farine avec laquelle il est fabriqué a un nom : Cargill. Ca vous dit quelque chose ? Eh bien, Cargill est aussi le nom de la matière grasse qui recouvre votre toast et du glucose qui entre dans la marmelade qui lui donne sa douceur. Cargill est l'aliment qui a engraissé la vache laitière et la poule qui a pondu (…) Lire la suite »

FSM : L’UGPM alerte sur l’agriculture paysanne et l’alimentation en danger

Freres des Hommes
Partenaire de Frères des Hommes, L'Union des groupements paysans de Méckhé (UGPM) est une organisation de paysans engagée dans la promotion et la défense de l'agriculture dans la région de Thiès au Sénégal. L'association a participé activement au Forum social mondial (FSM) pour dénoncer avant tout les pratiques constituant une menace pour l'agriculture paysanne. L'agriculture, richesse ou problème pour l'Afrique ? Le monde paysan est de plus en plus appauvri par sa propre activité. Pour Ndiakhate Fall secrétaire général de l'UGPM, le FSM a donc été l'occasion de « diagnostiquer le mal qui gangrène le monde paysan ». Au-delà des mots, des discussions, la participation de l'UGPM représentait l'espérance et le devenir des populations pauvres et délaissées. Ainsi, la mobilisation s'est d'autant plus concentrée sur les débats autour de l'agriculture et de l'alimentation. Aujourd'hui, l'accaparement des terres par l'Etat est un réel danger pour la sécurité alimentaire. De ce fait, ce (…) Lire la suite »