RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Agriculture/Aliments

Du triste sacrifice des salariés agricoles

Marie-Lys BIBEYRAN
Est-ce que vous imaginez travailler quotidiennement pendant environ quatre mois et demi avec un tracteur pulvérisateur (et encore un seul c'est les meilleurs jours), libérant un cocktail de molécules chimiques dont les effets réels sur votre santé sont inconnus, à plus ou moins long terme ? Est-ce que vous imaginez devoir inhaler ce dangereux mélange sans pouvoir mot dire, est-ce que vous imaginez subir cette mise en sursis de votre santé pour 1115 euros mensuels ? Est-ce que vous imaginez la culpabilité s'abattre sur vous le soir lorsque vous rentrez chez vous, à l'idée de transporter toutes ces molécules sur vos vêtements, vos cheveux, votre peau, et en imprégner vos enfants ? Est-ce que vous imaginez votre angoisse, en pensant aux conséquences de ces conditions de travail sur votre santé et sur celle de vos enfants ? Est-ce que vous imaginez votre désarroi le jour où votre médecin vous dira que ça y est les molécules ont détruit votre cerveau , votre foie ou vos os ? (…) Lire la suite »

Pesticides : l’Agriculteur qui cache la forêt.

Marie-Lys BIBEYRAN
Parce qu’il m’est devenu de plus en plus difficilement supportable d’entendre ou lire des réquisitions à charge de l’Agriculteur, et parce que tout accusé a le droit de se défendre, permettez-moi en qualité de fille, petite-fille et sœur de viticulteurs, et en tant que collatérale d’une victime des pesticides de présenter à mon tour ces réquisitions à la faveur de nos Agriculteurs. Ainsi tirez-vous à vue sur le paysan, selon vous responsable de toutes les misères environnementales sinon de la terre du moins de l’hexagone. Aussi présentez-vous une vision fort réductrice du problème , en effet si l’on s’en tient à vos seuls arguments on pourrait croire que le paysan dans son étable, dans son chai ou dans sa serre fabrique lui-même les produits phytosanitaires ou antibiotiques , se procurant par on ne sait quel procédé miracle les différents composants chimiques pour élaborer ses mixtures , une fois tout cela savamment orchestré , il administrerait les médicaments à son bétail et (…) Lire la suite »
10 
Une réalité sociale pas très reluisante

Le Médoc ou l’envers du décor...

Marie-Lys BIBEYRAN

Oui, c’est vrai, nous avons quelques rares espaces non encore accaparés par les néo-constructions, la proximité des plages miraculeusement pas trop polluées par des naufrages de pétroliers, des forêts où poussent des ceps pas encore irradiés, mais où, pour s’aventurer, il faut jongler avec l’emploi du temps des chasseurs.

Nous avons également la chance de posséder de magnifiques propriétés viticoles qui font tant pâlir d’envie les pays étrangers qu’ils dépensent des fortunes pour en reproduire des micro-copies ou finissent par nous usurper le titre de « château » tant convoité. Des vignobles aux noms de réputation mondiale jalonnent les routes sinueuses, au détour desquelles des touristes paient pour avoir le privilège de couper quelques grappes de raisin et s’enorgueillir du titre de vigneron d’un jour. Avec une telle vitrine médiatique, le Médoc pourrait être un lieu de prédilection du bien-vivre. Un leurre ! Derrière cette vitrine il y a une réalité moins reluisante. Les journaux vous informent de la reconnaissance des riches étrangers amateurs de bons Bordeaux, des prix ahurissants auxquels peuvent s’arracher des bouteilles imbuvables, mais ne vous parleront jamais du sort des mains rêches, déformées par le mauvais temps et les années de travail qui ont œuvré, souffert, tremblé, sué (…) Lire la suite »

Dis mamie, c’était quoi un agriculteur ?

Marie-Lys BIBEYRAN
Un agriculteur, mon chéri, c'était quelqu'un qui cultivait sa terre, afin de produire des fruits, des légumes, du vin. C'était quelqu'un de passionné. Les agriculteurs travaillaient beaucoup, ils nourrissaient notre pays. Malheureusement, ils furent sacrifiés sur l'autel des intérêts financiers des personnes qui fabriquaient et vendaient des pesticides, mais aussi face aux intérêts des personnes qui signaient des autorisations de mise sur le marché, sachant que ces produits ne tuaient pas seulement les bactéries visées, mais allaient exterminer les agriculteurs eux-mêmes. Les agriculteurs empoisonnés aux pesticides, tombèrent malades les uns après les autres, ils "tombaient" comme les abeilles empoisonnées au gaucho. Un pesticide qui décima les abeilles dans les années 1990. D'abord, il y eut de moins en moins d'exploitations agricoles, puis les femmes et les enfants ayant assisté à l'agonie de leur mari ou père Agriculteur cessèrent de reprendre les exploitations (…) Lire la suite »
La biodiversité mise sous contrôle pour ouvrir le marché aux brevets

Règlement Européen sur les semences

Réseau Semences Paysannes

La Commission Européenne a adopté lundi 6 mai trois nouveaux règlements sur les semences, la santé des plantes et les contrôles, désormais soumis au Parlement et au Conseil européens. Au prétexte de simplification, de défense de la biodiversité, et de protection de la santé des plantes, cette proposition place toutes les semences sous le contrôle direct des titres de propriété de l’industrie : Certificat d’Obtention Végétale et brevets.

Le Réseau Semences Paysannes dénonce cette agression violente contre le droit des agriculteurs, des jardiniers, des consommateurs et des générations futures d'accéder librement à l'immense biodiversité végétale généreusement offerte par le travail de centaines de générations de paysans. Ce hold-up sur les semences est soigneusement caché sous des centaines de pages de jargon réglementaire. L’office communautaire qui délivre les titres de propriété industrielle sur les variétés (Certificat d'Obtention Végétale) sera directement chargé du catalogue qui conditionne l'accès au marché des semences ; le marché sera désormais ouvert aux variétés et aux plantes brevetées ; les industriels pourront organiser eux-mêmes le contrôle de leurs semences, mais aussi de celles que les agriculteurs prélèvent dans leurs propres récoltes, pendant que des contrôles bureaucratiques insensés interdiront de fait aux agriculteurs d'utiliser et d'échanger leurs propres semences et restreindront l'accès au (…) Lire la suite »

Food not Bombs et Freegans : deux mouvements decroissants radicaux visant une autonomie alimentaire pour tous

Thierry BRUGVIN
Les Food not Bombs et les freegans sont deux mouvements décroissants visant une autonomie alimentaire pour tous. Les membres du mouvement des objecteurs de croissance ou de la décroissance militent pour un changement de paradigme, celui d’une écologie sociale radicale et postmoderne en rupture avec la modernité capitaliste. Parmi la galaxie de ces courants, deux d’entre eux se distinguent par leur originalité, il s’agit du mouvement Food Not Bombs (FNB) et du mouvement des Freegans. Les Freegans représentent sans doute la branche la plus radicale du courant décroissant. Ils ont émergé, dans les années 1990, à Manhattan aux Etats-Unis, puis se sont répandus en Australie et Grande Bretagne et peu à peu en Europe. Les Freegans pratiquent ce qu’ils nomment « l’urban foraging » (« butinage urbain »), ou le « dumpster diving », c’est-à-dire la « la plongée ou la pêche dans les poubelles ». Ils vont donc récupérer les marchandises jetées par « les grandes surfaces, les restaurants aussi (…) Lire la suite »

Qui garantit notre sécurité alimentaire ?

Esther VIVAS

On nous dit que notre alimentation n’a jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui, que les aliments n’ont jamais été aussi contrôlé jusqu’à maintenant. Cependant, de manière périodique surgissent de nouveaux scandales alimentaires, le dernier en date étant celui de la viande chevaline.

L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments est, théoriquement, chargée de veiller à la sécurité sanitaire de ce que nous mangeons. Mais qu'y a-t-il derrière cette agence qui joue un rôle clé dans l'autorisation de milliers de produits, comme les pesticides, les transgéniques et les additifs alimentaires qui finissent dans nos assiettes ? Voyons cela d'un peu plus près. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments se présente sur sa page Web comme « la pierre angulaire de l'Union européenne (UE) pour ce qui concerne l'évaluation des risques relatifs à la sécurité des aliments ». L'Autorité a été créée en 2002 à la suite d'une série de scandales comme celui de la « Vache Folle » à la fin des années 1990. Son objectif : améliorer la sécurité alimentaire, restaurer et maintenir la confiance dans l'approvisionnement des aliments. Selon ce qu'elle indique, son engagement est « d'offrir des avis scientifiques de manière indépendante et objective ». Vraiment ? La Cours des (…) Lire la suite »

Du champ à l’assiette, en Grèce les initiatives se multiplient !

Roxanne Mitralias

Semences locales et biodiversité, agriculture biologique, permaculture et agroécologie, réseaux de producteurs-consommateurs, jardins urbains autogérés et cuisines collectives : les grecs s’approprient leur agriculture et leur alimentation !

C'est dans un contexte difficile pour les agriculteurs (voir en fin d'article) et les consommateurs que naissent ou se consolident des initiatives pour former et informer sur d'autres modes de production agricoles, plus écologiques mais aussi plus économes. D'une manière générale, ces initiatives visent une nouvelle population plutôt jeune qui cherche à la fois une échappatoire économique et un projet de vie. Depuis quelque temps, il semblerait qu'on assiste à un retour à la terre, et même s'il ne s'agit pas d'un phénomène social de masse (40 000 agriculteurs de plus pendant la période 2009-2010), une aspiration à un rapprochement à la vie agricole et rurale semble s'ancrer dans une majorité de la population (sondage Kappa Research, 70% des sondés désirent s'installer à la campagne). lire la suite ici : http://www.autogestion.asso.fr/?p=2690 Lire la suite »
La Roumanie et le scandale de la jument folle.

De l’âne Burger à l’Anémie Internationale Equine

Luçon Gérard

Voici donc le troisième épisode de la saga bovino-équine, commencée avec Harinordoquy puis continuée avec Bresciani.

Si nous avons pu identifier les destinataires, il nous restait à bien mesurer la méthode au plan local, et c’est ainsi que deux journalistes de France 2, Tristan et Antoine, tels Don Quichotte et Sancho Pansa décidèrent, un beau jour de février, de venir chasser en Roumanie les moulins à viande.

Pour bien comprendre le problème, ils se sont donc rendus aux fins fonds de la Transylvanie, dans un village improbable nommé NemÅŸa, pour y rencontrer les aborigènes et connaître de leurs us et coutumes. C'est ainsi qu'ils eurent confirmation de la méthode employée pour dépister les chevaux malades. Un beau jour de l'été 2008 des vétérinaires sont venus de la ville. Pour eux c'était Sibiu, mais l'opération était nationale et se déroulait simultanément dans la plupart des départements de Roumanie. Ils sont entrés chez l'un des villageois, appelons-le « Rica », et ont constaté qu'il avait deux chevaux pour une seule charrette, soit un de bonus. Dans un premier temps, ils ont découvert que l'un de ces chevaux, le plus grand et le plus beau, n'avait pas sa puce électronique et que donc on ne pouvait pas vérifier la concordance avec les mentions sur le passeport du dit cheval. Ils décident de saisir l'animal mais voilà que c'est Rica qui rue, tempête, et finit par mettre à la porte (…) Lire la suite »

Le vrai scandale que révèle l’affaire Spanghero, et les lobbying qui manipulent l’information

Chien Guevara
Préface à l'attention de tous les journalistes d'investigations, tous les blogueurs fouineurs, tous les non-alignés, les non soumis à la pensée unique et aux versions officielles : Lorsqu'un sujet m'interpelle, et que je souhaite en parler, j'ai l'habitude, après avoir trouvé des sources qui pourraient m'être utile, de me créer un fichier word où j'insère le lien vers les articles en question. Suite à des expériences décevantes, je me suis perfectionné. Pas compris ? Je vous précise ! Il m'est arrivé plusieurs fois de repérer un article « scoop » ; et hop, je copie son lien dans un fichier word qui me servira d'outil de travail pour mes investigations. Hors, parfois, cet article que je trouve intéressant a été modifié, et voire supprimé, entre le temps où je l'ai repéré et le temps (oui, ok, je ne suis pas un rapide) où je m'attache à l'exploiter. Ayant plusieurs fois laissé filer des infos qui me croustillaient sous le palais, et que je n'ai jamais pu retrouver, j'ai (…) Lire la suite »