RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Dis mamie, c’était quoi un agriculteur ?

Un agriculteur, mon chéri, c’était quelqu’un qui cultivait sa terre, afin de produire des fruits, des légumes, du vin. C’était quelqu’un de passionné.

Les agriculteurs travaillaient beaucoup, ils nourrissaient notre pays.

Malheureusement, ils furent sacrifiés sur l’autel des intérêts financiers des personnes qui fabriquaient et vendaient des pesticides, mais aussi face aux intérêts des personnes qui signaient des autorisations de mise sur le marché, sachant que ces produits ne tuaient pas seulement les bactéries visées, mais allaient exterminer les agriculteurs eux-mêmes.

Les agriculteurs empoisonnés aux pesticides, tombèrent malades les uns après les autres, ils "tombaient" comme les abeilles empoisonnées au gaucho. Un pesticide qui décima les abeilles dans les années 1990.

D’abord, il y eut de moins en moins d’exploitations agricoles, puis les femmes et les enfants ayant assisté à l’agonie de leur mari ou père Agriculteur cessèrent de reprendre les exploitations orphelines, c’est ainsi qu’il n’y eut plus du tout d’agriculteurs.

Discussion avec mon petit-fils en 2040.

Scénario fort probable si la France, troisième consommateur au monde de pesticides, si la France pays du lobby de l’agrochimie, si la France pays des algues vertes, si la France pays où l’on utilise des pesticides interdits sur simple dérogation, poursuit sur sa lancée du génocide agricole.

URL de cet article 20922
   
Palestine, photographies de Rogério Ferrari
Préface, Dominique Vidal - Texte, Leïla Khaled Rogério Ferrari n’est pas un reporter-photographe. Il ne scrute pas, ne témoigne pas, n’écrit pas d’images. Il s’emploie à rendre au plus grand nombre ce qu’il a reçu en partage : l’humanité tenace de celles et ceux à qui elle est déniée. Existences-Résistances est un alcool fort, dont l’alambic n’a pas de secret ; il lui a suffit de vivre avec celles et ceux qui en composent le bouquet. Au bout de ces images, point d’ivresse. Mais un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.