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Auteur : Salim LAMRANI

Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme

Salim LAMRANI
En juin 2003, sous l'impulsion de l'ancien Premier ministre espagnol, José Marà­a Aznar, l'Union européenne décide d'imposer des sanctions politiques et diplomatiques à Cuba. Cette décision se justifie, officiellement, en raison de la « situation des droits de l'homme » et suite à l'arrestation de 75 personnes considérées comme des « agents au service d'une puissance étrangère » par la justice cubaine et comme des « dissidents » par Bruxelles. Le seul pays du continent américain condamné par l'Union européenne et victime de telles sanctions est Cuba. De nombreux soupçons émergent quant aux réels motifs de cette stigmatisation. Pourquoi Cuba ? Et surtout, pourquoi seulement Cuba ? Viole-t-on les droits de l'homme uniquement à Cuba ? Qu'en est-il de la situation dans les autres pays du monde ? Il existe un moyen relativement simple de se faire une idée de la situation des droits de l'homme à travers le monde. Amnesty International, une organisation de défense des droits de (…) Lire la suite »

L’obsession cubaine de la Maison-Blanche.

Salim LAMRANI
Blocus, par Lacoste 24 décembre 2007. L'actuelle administration étasunienne présidée par George W. Bush souffre d'une obsession singulière à l'égard de Cuba. Malgré la sanglante tragédie irakienne et l'échec de l'invasion de l'Afghanistan, Washington est plus que jamais décidé à renverser le gouvernement de La Havane et à instaurer un régime à ses ordres. L'Union européenne, si prompte à emboîter le pas étasunien dès lors qu'il s'agit de stigmatiser Cuba, continue d'observer un silence complice face à la politique irrationnelle de la Maison-Blanche. En mai 2004, Washington a imposé de nouvelles sanctions économiques qui ont eu des conséquences désastreuses pour la population cubaine. Les envois d'argent ont été fortement limités. Les citoyens cubains des Etats-Unis ne peuvent désormais envoyer une aide financière qu'aux membres directs de leur famille, selon la nouvelle définition du terme fournie par Bush. Sont donc exclus tous les autres membres (cousins, oncles, (…) Lire la suite »

Reporters sans frontières contre Hugo Chávez.

Salim LAMRANI
21 novembre 2007. Profitant de la visite en France du président vénézuelien Hugo Chávez le 19 et le 20 novembre 2007, Reporters sans frontières (RSF) a rendu public une lettre adressée au président français Nicolas Sarkozy dans laquelle elle dénonce « certaines dérives graves de son régime [et] son comportement sur la scène internationale ». L'organisation parisienne, qui adopte dès le départ une position politique en se référant à un gouvernement démocratiquement élu à trois reprises en utilisant le terme péjoratif et stigmatisant de « régime », poursuit ainsi sa campagne de désinformation qu'elle mène contre le Venezuela (1). « Rarement chef d'État élu aura posé autant d'obstacles à la liberté d'expression sous son mandat », assène Robert Ménard, le secrétaire général de l'association depuis 22 ans. « Le président Chávez [a fait] taire toute voix critique ou dissidente, [et a éliminé] [.] progressivement toute forme de contre-pouvoir, en particulier celui de la presse (2) ». (…) Lire la suite »

Venezuela - Hugo Chávez et la réforme constitutionnelle, par Salim Lamrani.

Salim LAMRANI
[« Cette ambition d'accumuler de l'argent et des biens de capital est l'une des causes de la perdition de l'être humain », a déclaré Chávez, qui a fait part de sa volonté d'édifier une société plus juste . Ainsi, depuis son accession au pouvoir, le président vénézuelien a été à l'origine de réformes sociales spectaculaires qui ont grandement amélioré le niveau de vie de la population. Après avoir repris le contrôle de l'entreprise nationale pétrolière PDVSA et nationalisé les secteurs pétrolier, électrique et de téléphonie, il a éradiqué l'analphabétisme en 2005, distribué trois millions d'hectares de terre aux paysans, universalisé l'accès à l'éducation et à la santé, opéré gratuitement près de 200 000 personnes atteintes de cataractes et autres maladies oculaires, construit en masse des logements pour les plus démunis, subventionné les produits alimentaires de base à hauteur de 40%, augmenté le salaire minimum qui est devenu le plus élevé d'Amérique latine (286 dollars par mois) (…) Lire la suite »

Venezuela - Reporters sans frontières et RCTV : Désinformation et mensonges.

Salim LAMRANI
Vendredi 22 juin 2007. Le non renouvellement de la concession d'une durée de 20 ans de la chaîne privée vénézuelienne RCTV, arrivée à son terme le 27 mai 2007, a suscité une extraordinaire hystérie médiatique au niveau international. Pendant plusieurs semaines, la presse du monde entier s'est focalisée sur un évènement banal qui d'ailleurs passe inaperçu quand il survient dans les autres pays de la planète. Elle a transformé une décision administrative tout à fait régulière et légitime en un attentat contre la liberté de la presse. Reporters sans frontières a évidemment participé à cette campagne internationale de désinformation en publiant, le 5 juin 2007, un rapport hautement tendancieux sur RCTV [36]. Fermeture de RCTV et hégémonie médiatique ? RSF intitule son dossier « Fermeture de Radio Caracas Television : la consolidation d'une hégémonie médiatique ». L'organisation donne d'emblée le ton en distillant deux mensonges en une seule phrase. Tout d'abord, RCTV n'a pas (…) Lire la suite »

L’Union européenne au fond de l’abîme, par Salim Lamrani.

Salim LAMRANI
[Que se passerait-il si Cuba finançait les indépendantistes basques ou corses afin d'accélérer la « transition démocratique » en Espagne et en France ? Que se passerait-il si des pays tels que la Chine, la Russie ou l'Iran en faisaient de même ? La presse internationale s'empresserait de condamner, et à raison, de telles ingérences inacceptables. Il doit en être de même vis-à -vis de la politique de l'Union européenne contre Cuba.] 6 juin 2007. L'Union européenne a atteint le fond de l'abîme politique, stratégique et surtout moral. Au mois d'avril 2007, les instances de Bruxelles ont reçu en grande pompe la visite de Caleb McCarry. Ce sinistre personnage a été nommé en 2005 par l'administration Bush « coordinateur de la Commission d'Assistance à une Cuba libre », dont l'objectif est de renverser le gouvernement de La Havane, dans un délai de 18 mois à partir du 10 juillet 2006, et d'installer un régime au service de Washington. McCarry se décrit lui-même comme « le plus (…) Lire la suite »

Luis Posada Carriles, le terroriste de la Maison-Blanche.

Salim LAMRANI
25 avril 2007. Le 19 avril 2007, la juge de la Cour fédérale d'El Paso (Texas), Kathleen Cardone, a accepté la mise en liberté conditionnelle de Luis Posada Carriles, le pire terroriste du continent américain, en échange d'une caution de 350 000 dollars. Le 12 avril 2007, la Cour d'appel du Cinquième Circuit de la Nouvelle-Orléans, dans un recours de dernière minute, avait en vain essayé d'empêcher la libération du criminel d'origine cubaine, incarcéré depuis mai 2005 (1). Posada Carriles, responsable de près d'une centaine d'assassinats, est tranquillement rentré chez lui à Miami, dans l'attente de son procès qui doit débuter le 11 mai 2007 (2). Le cas Posada Carriles mine singulièrement la crédibilité des Etats-Unis dans sa « lutte contre le terrorisme ». Le président Bush, qui avait affirmé à maintes reprises que toute nation qui protègerait des terroristes serait considérée comme complice, est désormais face à ses propres contradictions. En effet, Posada Carriles a été mis (…) Lire la suite »

Venezuela : l’oligarchie tente de provoquer une crise alimentaire.

Salim LAMRANI
26 février 2007. L'oligarchie vénézuelienne, opposée aux réformes économiques et sociales du président Chávez, tente de nouveau de déstabiliser la nation en spéculant sur les prix des produits de première nécessité. Après le coup d'Etat d'avril 2002 et le sabotage pétrolier de décembre 2002, l'élite souhaite provoquer une crise alimentaire et déclencher des troubles dans le pays. Les hypermarchés vénézueliens ont augmenté de manière démesurée le prix des produits de base tels que la viande, le sucre et les céréales, les rendant inaccessibles à la population et créant ainsi de sérieuses difficultés alimentaires. Selon la Banque centrale du Venezuela (BCV), près d'un quart du panier de la ménagère est affecté par l'inflation artificielle qui touche en premier lieu les couches les plus modestes. Ainsi, les prix se sont accrus en moyenne de 66% et, dans certains cas, ont plus que doublés. Par exemple, le prix du poulet a subi une inflation de 110% et celui du fromage de 245% [81]. (…) Lire la suite »

Une ère nouvelle s’ouvre au Venezuela.

Salim LAMRANI
23 février 2007. L'éclatante victoire de Hugo Chávez lors des élections présidentielles de décembre 2006 a renforcé la légitimité du leader vénézuelien. Pour la première fois dans l'histoire du pays, un président est élu pour un troisième mandat consécutif avec une majorité écrasante. Après une phase initiale de huit ans et des résultats spectaculaires en terme de lutte contre la pauvreté, une nouvelle étape commence. Le 10 janvier 2007, lors de son investiture pour un nouveau mandat de six ans, Chávez a annoncé de nouvelles réformes économiques et sociales avec pour objectif de mieux répartir les énormes richesses de la nation et d'améliorer le niveau de vie des habitants. Le président Chávez a fait part de sa volonté d'accélérer « la construction d'un nouveau système politique [.], social [.] et économique » au Venezuela, dénommé « le projet socialiste bolivarien [90] ». Le gouvernement a lancé un processus de nationalisation de certaines entreprises électriques et de (…) Lire la suite »

La guerre de désinformation de Reporters Sans Frontières contre le Venezuela.

Salim LAMRANI
3 février 2007. Depuis l'élection de Hugo Chávez à la présidence de la République en 1998, Reporters sans frontières (RSF) a multiplié les attaques contre le gouvernement vénézuelien, l'accusant notamment de porter atteinte à la liberté de la presse. Pourtant, depuis 1999, près de 500 nouveaux organes de presse locaux et nationaux (journaux, radios et chaînes de télévision) ont vu le jour au Venezuela. Dernièrement, l'organisation parisienne s'est offusquée de la décision des autorités de ne pas renouveler la licence au groupe audiovisuel privé Radio Caracas Televisión (RCVT), qui expirera le 28 mai 2007. RSF a transformé ce choix tout à fait légal, car le spectre des ondes hertziennes appartient à l'Etat, en une « atteinte à la pluralité éditoriale [108] ». RSF confesse qu'elle n'ignore pas « l'attitude de RCTV durant le coup d'Etat d'avril 2002 » qui n'avait pas « caché [son] soutien » au renversement de l'ordre constitutionnel. Mais, selon l'entité française, le fait ne pas (…) Lire la suite »