15 janvier 2007.
Loin d'être une « simple question bilatérale » comme l'affirme Washington, les sanctions économiques que les Etats-Unis imposent à Cuba ont une portée mondiale. Au début du mois de janvier 2007, suite à une injonction du Département du Trésor étasunien, l'hôtel Scandic Edderkoppen d'Oslo a refusé de louer des chambres à une délégation cubaine de 14 membres venue participer au Salon du tourisme de Lillestroem à 40 kilomètres de la capitale [1].
La chaîne de 140 établissements, qui a été rachetée en mars 2006 par la multinationale étasunienne Hilton Hotels, a expliqué qu'en vertu de la loi Helms-Burton votée par le Congrès étasunien en 1996, il lui était interdit de faire du commerce avec tout ressortissant cubain. « Nous sommes propriété du groupe Hilton des Etats-Unis et nous appliquons leurs décisions », s'est borné à répondre Geir Lundkvis, le directeur administratif des hôtels Scandic en Norvège [2].
Ce n'est pas la première fois que l'administration Bush (…)Lire la suite »
26 décembre 2006.
Le 3 décembre 2006, Hugo Chávez a de nouveau été réélu par les citoyens vénézueliens, remportant ainsi une éclatante victoire face à son rival, soutenu par l'opposition et les Etats-Unis, Manuel Rosales. Si sa réélection était prévisible et attendue, Chávez a fait l'objet d'un véritable plébiscite. En effet, le président est arrivé en tête dans les 24 Etats du pays, y compris dans les Etats de Zulia (50,57%) et Nueva Esparta (58,49%), les seuls encore gouvernés par des représentants de l'oligarchie [9].
La participation populaire a été sans précédents dans l'histoire électorale de la nation, dépassant les 75%. Tibisay Lucena, présidente du Conseil national électoral (CNE) a salué « le peuple vénézuelien qui est sorti massivement pour participer à la fête de la démocratie ». Au total, Chávez a obtenu 63% des voix (7 millions) contre 37% (4 millions) pour Rosales, alors que ce dernier avait l'appui de plusieurs dizaines de groupes d'opposition et de 90% des (…)Lire la suite »
Mardi 28 novembre 2006.
Les élections présidentielles vénézueliennes du 3 décembre 2006 déboucheront probablement sur la victoire de Hugo Chávez. Le candidat de l'opposition, Manuel Rosales, n'a effectivement que très peu de chances de l'emporter sur l'homme le plus populaire d'Amérique latine. Les sondages annoncent une avance de 20 points pour l'actuel président, quasiment certain de remporter l'élection dès le premier tour [28].
L'opposition, consciente de cette réalité, multiplie les accusations contre le gouvernement bolivarien. L'organisation Súmate, financée par les Etats-Unis par le biais de la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy), reproche aux autorités l'augmentation spectaculaire du nombre d'électeurs qui est passé de 11 millions en 2003 à 16 millions en 2006, suite à la campagne lancée pour le gouvernement encourageant la population à s'inscrire sur les listes électorales. La plupart des nouveaux électeurs sont issus des couches (…)Lire la suite »
23 septembre 2006.
Le 12 septembre 2006, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a publié une lettre ouverte « en réponse à ses détracteurs » qui dénoncent son manque d'impartialité, le financement qu'elle reçoit des Etats-Unis, et son agenda politique extrêmement semblable à celui de la Maison-Blanche. L'objectif de ce courrier est de démontrer que RSF ne se prononce pas politiquement quand elle stigmatise certains pays. Encore une fois, les explications de RSF sont peu convaincantes,
contradictoires et parsemées de contrevérités [46].
La tentative d'éclaircissement débute ironiquement par une prise de position politique très claire contre le gouvernement de La Havane, en parfaite lignée avec la position de Washington : « Cuba est une dictature », assène le communiqué qui accuse Fidel Castro « d'infliger à son peuple l'autocratie et la répression ». Pourtant, RSF se présente comme une association apolitique uniquement intéressée par la « défense de la liberté de la (…)Lire la suite »
Juillet 2006.
Le 12 juin 2006, le Conseil de l'Union européenne s'est réuni à Luxembourg pour statuer sur le cas de Cuba. Faisant ouvertement preuve d'un flagrant délit d'ingérence, il a clairement affirmé son intention de renverser le gouvernement de La Havane. « En ayant recours à l'éventail complet des ressources dont elle dispose, l'UE continuera d'offrir à toutes les composantes de la société un soutien concret au changement pacifique à Cuba », souligne le communiqué officiel [77] .
Depuis le 5 juin 2003, l'Union européenne (UE) impose des sanctions politiques et diplomatiques à Cuba en raison de la « situation des droits de l'homme ». En 2004, ces sanctions ont été suspendues pour un an et sont régulièrement réévaluées. La suspension de ces mesures coercitives a été de nouveau prolongée jusqu'en juin 2007, malgré la forte insistance émanant de la République tchèque, des Pays-Bas, de la Pologne et la Suède, tous en faveur d'une ligne plus dure contre le gouvernement cubain (…)Lire la suite »
WASHINGTON CONTRE CUBA - L'affaire des Cinq.
Un demi-siècle de terrorisme, dirigé par Salim Lamrani.
Edition le temps des cerises
Textes de :
Howard Zinn, Noam Chomsky, William Blum, Michael Parenti, Piero Gleijeses, Ignacio Ramonet, Leonard Weinglass, Wayne S. Smith, Saul Landau, Michael Steven Smith, James Petras, Jitendra Sharma, Ricardo Alarcon, Gianni Mina, Nadine Gordimer.
« Les Etats-Unis n'ont jamais annexé Cuba, mais ils en ont fait une colonie virtuelle jusqu'à ce que, en janvier 1959, la dictature de Fulgencio Batista tombe sous les coups des guérillas castristes. Depuis cet événement, rappelle cet ouvrage collectif, il n'y a aucun précédent d'une hostilité aussi soutenue d'un pays contre un autre, en l'occurence la superpuissance mondiale contre un pays pauvre pendant plus de quarante ans. Au long de ces années, la population cubaine a vécu dans un état de siège permanent qui a conditionné son mode de vie.
Invasion militaire directe, attaques biologiques, (…)Lire la suite »
12 mai 2006
La Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) des Nations Unies vient de publier un rapport alarmant sur l'état de dénutrition des enfants latino-américains. Près de 8,8 millions de jeunes âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, ce qui représente 16% de la population de cette tranche d'âge. Au Guatemala, 46% des enfants de moins de cinq ans sont touchés par la malnutrition, 29 % au Honduras, 27% en Equateur, 26% en Bolivie et 25% au Pérou. Alors que la production de produits alimentaires est trois fois supérieure aux exigences énergétiques de la population, près de 53 millions de personnes n'ont pas accès au minimum vital quotidien. L'organisme onusien a lancé un appel aux pays de la région pour qu'ils mettent en place des politiques intégrales d'Etat pour lutter contre ce fléau [110].
La politique exigée par la CEPAL s'apparente à celle élaborée par le gouvernement de Hugo Chávez depuis son élection en 1998. Le (…)Lire la suite »
26 avril 2006.
Depuis le mois d'avril 2006, les Etats-Unis réalisent d'impressionnantes manouvres militaires dans les Caraïbes. L'opération, intitulée Partnership of the Americas et qui doit s'étendre jusqu'au mois de mai, inclut la présence de 6 500 soldats, plusieurs porte-avions et sous-marins nucléaires, et un nombre spectaculaire d'avions de chasse F16. Un navire de guerre s'est même rendu dans l'île néerlandaise d'Aruba à 15 miles seulement des côtes vénézueliennes [139].
Ce déploiement de force a sérieusement inquiété le gouvernement de M. Hugo Chávez, qui a dénoncé une tentative d'agression militaire. Le ministre des Affaires étrangères, Ali Rodràguez, a souligné le danger d'une entreprise violente contre le Venezuela de la part de la Maison-Blanche. « Nous sommes bien conscients de ce risque [.]. Vous n'avez pas vu le langage utilisé par M. Bush ? C'est un langage manichéen entre le bien et le mal, 'ceux qui sont avec nous sont bons, ceux qui ne sont pas avec nous (…)Lire la suite »
24 février 2006.
L'hostilité des Etats-Unis envers le gouvernement du président Chávez prend une tournure de plus en plus inquiétante. Dans un document récent, le Pentagone a qualifié la « résurgence des mouvements autoritaires et populistes dans certains pays, comme le Venezuela [de] source d'instabilité politique et économique ». Cette déclaration est d'autant plus préoccupante que le Département de la Défense ne cite quasiment jamais de pays dans son étude stratégique (Quarterly Defense Review), publiée tous les quatre ans et qui se limite à des tendances générales [164].
Quelques jours auparavant, le ministre de la Défense étasunien, M. Donald Rumsfeld, avait comparé M. Hugo Chávez à Hitler devant le National Press Club de Washington. « Au Venezuela, on a Chávez qui a beaucoup d'argent du pétrole. Il a été élu légalement tout comme Adolf Hitler. Puis il a consolidé son pouvoir et maintenant, il travaille avec Fidel Castro, M. Morales et d'autres », a-t-il souligné [165]. « (…)Lire la suite »
Lors du Forum social de Caracas, Salim Lamrani, s'appuyant sur l'exemple cubain qu'il a longuement étudié, s'est appliqué à montrer comment la presse alternative pouvait démonter les mensonges de la propagande états-unienne.
Encore faut-il mobiliser les compétences et les moyens pour effectuer les recherches comparatives nécessaires au replacement des faits dans leur
contexte.
8 février 2006
Les élites mondiales, grâce au contrôle qu'elles exercent sur les
transnationales de l'information, imposent à l'humanité une vision de la
réalité minutieusement régie par un cadre idéologique. Les barrières
doctrinales mises en place sont destinées à écarter toute pensée alternative
qui risquerait de remettre en cause le bien fondé de l'ordre mondial actuel.
Ainsi, le rôle des médias n'est pas de fournir une information objective aux
citoyens mais de défendre l'ordre politique, économique et social établi,
par divers moyens efficaces, tels que la propagande, la (…)Lire la suite »