RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Salim LAMRANI

Hugo Chávez et les médias privés

Salim LAMRANI
Le 2 août 2009, Reporters sans frontières (RSF) a publié un communiqué dénonçant la fermeture de « trente-quatre médias audiovisuels sacrifiés par caprice gouvernemental » au Venezuela. L'organisation parisienne « proteste avec vigueur contre la fermeture massive de médias audiovisuels privés » et s'interroge : « Est-il encore permis d'émettre publiquement la moindre critique envers le gouvernement bolivarien ? Cette fermeture massive de médias réputés d'opposition, dangereuse pour l'avenir du débat démocratique, n'obéit qu'à la volonté gouvernementale de faire taire les voix discordantes, et ne fera qu'aggraver les divisions au sein de la société vénézuélienne (1) ». RSF fait référence à la décision prise le 1er août 2009 par la Commission nationale des Télécommunications (Conatel) de retirer la fréquence à trente-quatre stations de radio et télévision. Selon RSF, la décision serait uniquement motivée par le fait que ces médias se soient montrés critiques à l'égard du (…) Lire la suite »

Reporters sans frontières contre la démocratie vénézuélienne

Salim LAMRANI
Reporters sans frontières (RSF) persiste et signe. Le 23 juin 2009, moins d'un mois après avoir rendu public son soutien à la chaîne de télévision putschiste Globovisión en répandant de nombreuses contrevérités sur la réalité vénézuélienne, l'association française tente de nouveau de tromper l'opinion publique à ce sujet (1). RSF « redoute à brève échéance l'annulation de la fréquence hertzienne de Globovisión », en référence à la procédure engagée contre la chaîne le 16 juin 2009 et entérinée par le Tribunal suprême de Justice le 18 juin. L'organisation affirme que « le président Hugo Chávez a récemment averti que Globovisión quitterait les ondes faute de modifier sa ligne éditoriale […]. L'annulation de sa fréquence hertzienne marquerait le point d'orgue d'un véritable harcèlement procédurier, juridiquement contestable, contre la chaîne en raison de son contenu (2) ». Puis RSF conclut : « Que la chaîne ne soit pas exempte de reproches n'enlève rien à la gravité du procédé. Il (…) Lire la suite »

Les mensonges de Reporters sans frontières sur Cuba

Salim LAMRANI
Le 20 mai 2009, Reporters sans frontières a publié une déclaration sur Cuba dans laquelle elle affirme que « n'importe qui peut naviguer sur Internet… sauf s'il est Cubain ». Pour étayer son propos, RSF présente une vidéo filmée en caméra cachée d'une scène où un Cubain se voit interdire l'accès à Internet dans un hôtel. L'organisation ajoute qu'un « internaute risque jusqu'à 20 ans de prison s'il publie un article "contre-révolutionnaire' (article 91) sur des sites Internet et cinq ans s'il se connecte illégalement a Internet ». Enfin, RSF rappelle que « Cuba reste la deuxième prison du monde pour les journalistes après la Chine » en soulignant que « 24 professionnels des médias » sont « emprisonnés sous le prétexte fallacieux d'être "des mercenaires à la solde des Etats-Unis (1) ». Il est aisé de mettre RSF face à ses contradictions. En effet, alors que l'organisation parisienne affirme qu'aucun Cubain ne peut se connecter à Internet, elle met en lien… « le texte de (…) Lire la suite »

Le premier geste de Barack Obama à l’égard de Cuba

Salim LAMRANI
Le 13 avril 2009, Barack Obama a effectué un premier pas constructif à l'égard de Cuba en annonçant la levée de certaines restrictions affectant les Cubains résidant aux Etats-Unis. Désormais, ces derniers pourront se rendre dans leur pays d'origine sans aucun obstacle et effectuer des transferts d'argent illimités à leurs familles. Le président étasunien tient ainsi sa promesse électorale et met un terme définitif aux sanctions économiques imposées par son prédécesseur George W. Bush en mai 2004, qui limitaient drastiquement les visites des émigrés cubains vers leur pays à 14 jours tous les trois ans et réduisaient l'aide financière à 100 dollars par mois (1). Il s'agit du premier assouplissement significatif de la politique étasunienne à l'égard de La Havane depuis près de trente ans. En effet, en septembre 1977, le président James Carter avait levé les restrictions concernant les voyages pour les Cubains-américains. Mais en avril 1982, elles furent rétablies par son successeur (…) Lire la suite »

L’opposition vénézuélienne et la démocratie

Salim LAMRANI
Manuel Rosales, principal leader de l'opposition, candidat présidentiel défait lors du scrutin de décembre 2006 et actuel maire de la ville de Maracaibo, est dans la ligne de mire de la justice vénézuélienne. Celle-ci le soupçonne de corruption et d'enrichissement illicite lors de son mandat de gouverneur de l'Etat du Zulia entre 2002 et 2004. Confirmant les soupçons qui pèsent à son encontre, ce dernier, au lieu de se présenter à la justice et de prouver son innocence, a préféré prendre la fuite tout en accusant le président Hugo Chávez d'avoir ordonné son arrestation (1). Le procureur de la République Katuiska Plaza a souligné que Rosales s'est montré incapable de justifier la provenance des fonds qui ont substantiellement augmenté la valeur de son patrimoine personnel. Ce dernier, s'il est reconnu coupable, risque entre 3 et 10 ans de prison. Interrogé par l'agence de presse étasunienne Associated Press, l'avocat de Rosales Alvaro Castillo n'a pas souhaité donner plus de (…) Lire la suite »

Barack Obama et les sanctions économiques contre Cuba

Salim LAMRANI
Depuis son intronisation à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama, occupé par de multiples dossiers, n'a toujours pas effectué de geste en direction de Cuba, malgré ses promesses de campagne de mettre un terme aux sanctions économiques imposées par son prédécesseur George W. Bush en mai 2004. Celles-ci limitent drastiquement les visites des émigrés cubains vers leur pays d'origine à 14 jours tous les trois ans et réduisent l'aide financière familiale à 100 dollars par mois, dans le meilleur des cas (1). Un rapport bipartite du Congrès étasunien, rendu public le 23 février 2009, intitulé « Changer la politique à l'égard de Cuba en faveur de l'intérêt national des Etats-Unis », recommande au président d'entreprendre « un premier pas unilatéral » à l'égard de La Havane, avant le prochain Sommet des Amériques du 17 avril 2009. Selon le congressiste de l'Indiana Richard Lugar, promoteur du rapport de 25 pages, ce geste consisterait, dans un premier temps, à éliminer les sanctions (…) Lire la suite »

1998-2008 - Une révolution économique et sociale - Bilan décennal du président Hugo Chávez

Salim LAMRANI

Depuis son élection en 1998, Hugo Chávez a entrepris une vaste transformation économique et sociale au Venezuela dans le but d’améliorer le niveau de vie d’une population qui cultivait le paradoxe d’habiter dans l’un des pays les plus riches du continent américain et d’être en même temps plongée dans une singulière pauvreté. Retour sur les réformes du gouvernement bolivarien depuis dix ans.

Hugo Chávez est un président apprécié par son peuple. Lors d'un sondage réalisé en septembre 2008, il a recueilli 69% d'opinions favorables. Chávez est également le président qui peut se targuer de disposer de la plus forte légitimité démocratique du continent. En effet, il a largement remporté trois élections présidentielles successives en 1998, 2000 et 2006 avec plus de 60% des voix, et un référendum révocatoire en 2004 avec 59,1% des suffrages. La transparence de ces processus électoraux a été saluée par les plus éminentes institutions internationales. Seule ombre au tableau : le rejet de la réforme constitutionnel lors du referendum de décembre 2007 qui a mis un terme à douze victoires électorales consécutives depuis 1998 (1). La popularité du leader vénézuelien s'explique par les réformes économiques et sociales spectaculaires qui ont permis d'améliorer le niveau de vie de la population. Pourtant, rien n'a été simple pour Chávez. Victime en avril 2002 d'un coup d'Etat (…) Lire la suite »

Venezuela : de la victoire électorale à l’amendement constitutionnel

Salim LAMRANI
Les élections régionales et municipales du 23 novembre 2008 ont une nouvelle fois démontré la popularité du gouvernement du président vénézuelien Hugo Chávez. Pour la douzième fois en dix ans, le leader bolivarien a remporté le processus électoral par une écrasante majorité. En effet, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) a remporté 17 Etats sur 22 et 264 municipalités sur les 328 en jeu dont 18 capitales régionales sur 22, s'affirmant comme la première force politique du pays. Ainsi, Chávez et ses partisans ont remporté 77% des Etats et 80% des mairies. De son côté, l'opposition a ainsi perdu contrôle de deux Etats passant de sept à cinq, même si elle a remporté la mairie de la Caracas, capitale du pays (1). « Il s'agit d'une grande victoire du PSUV », a déclaré Chávez au sujet de son nouveau parti (2). La participation a atteint les 65,25%, un chiffre sans précédent pour des élections régionales. « Il s'agit de la victoire du Venezuela et le chemin démocratique choisi par (…) Lire la suite »
16 

Hugo Chávez face aux élections régionales

Salim LAMRANI
Le 23 novembre 2008 auront lieu les élections régionales et locales au Venezuela qui désigneront les nouveaux gouverneurs ainsi que les maires. Le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) de Hugo Chávez devrait largement remporter ce scrutin dans un contexte tendu, exacerbé par l'opposition du pays qui refuse toujours de reconnaître la légitimité du président vénézuelien malgré plus d'une dizaine de victoires électorales dont la transparence et le caractère démocratique ont été soulignés par la plupart des organisations internationales (1). En effet, depuis son élection en 1998, Chávez n'a cessé de remettre en jeu son mandat et son autorité, en se soumettant au suffrage populaire. En dix ans, les Vénézueliens auront été consultés pas moins de 13 fois, c'est-à -dire presque autant de fois que durant les quarante ans précédant la Révolution bolivarienne, entre 1958 et 1998, où eurent lieu 15 élections (2). L'opposition, qui contrôle actuellement deux Etats (Zulia et Sucre) sur (…) Lire la suite »

Vers une normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis ?

Salim LAMRANI
L'élection du démocrate Barack Obama à la présidence des Etats-Unis est un évènement sans précédent dans l'histoire de ce pays. Pour la première fois, un candidat de couleur a atteint le poste suprême dans une nation où le racisme était institutionnalisé il y a encore un demi-siècle, et où les discriminations à l'encontre des minorités sont encore trop nombreuses. Jamais un scrutin n'aura suscité autant d'intérêt et d'engouement non seulement aux Etats-Unis, mais également dans le monde entier. Epuisés par les huit années catastrophiques de l'administration Bush qui a conduit l'économie mondiale au bord de l'abîme et plongé la planète dans une insécurité notable, les peuples du monde avaient unanimement fait le choix du jeune sénateur de l'Illinois au détriment de son adversaire républicain John McCain, considéré comme étant l'héritier de George W. Bush (1). La Havane n'a pas échappé au phénomène Obama et les Cubains ont suivi le processus électoral avec attention. Là encore, (…) Lire la suite »