Suite à la réforme de la politique migratoire à Cuba, les habitants de l’île n’auront plus besoin d’autorisation des autorités pour voyager à l’étranger. De la même manière, les Cubains pourront rester 24 mois consécutifs hors du territoire national et même prolonger leur séjour.
La dissidente cubaine Yoani Sánchez est devenue en l’espace de quelques années la principale figure de l’opposition au gouvernement de La Havane. Égérie des médias occidentaux, la bloggeuse n’échappe pourtant pas à ses propres contradictions.
LGS a mis en page ici pour vous le 97ème article de Salim Lamrani. Il traite d’un sujet que nous avons souvent traité sur LGS, où dans des conférences et débats. Mais il reste en effet à dire, chiffres à l’appui. C’est ce que fait l’auteur avec rigueur et on l’en remercie.
Pour informations complémentaires, le lecteur pourra (outre les notes de Lamrani) se référer aux liens que nous proposons en fin d’article et qui ouvrent des articles publiés par LGS.
Dans l’un, vous trouverez des questions de Viktor Dedaj, dont celle-ci : "Le Blocus a été instauré par les Etats-Unis au nom de la "Démocratie" et du "Monde Libre". Mais le monde est-il plus démocratique lorsqu’une machine-outil tombe en panne faute de pièces détachées ? Le monde est-il plus libre lorsqu’un médecin cubain opère sans anésthésie ?"
Et cette autre du célèbre pédiatre états-unien Benjamin Spock :
"Quand je suis retourné à Cuba en Février [1993]... J’ai découvert des pédiatres exerçant dans des hôpitaux splendides qui passaient chaque matin à compter les rares médicaments pour les enfants... le directeur d’un centre de soins me faisait part de ses craintes de voir le lait disparaître pour les touts petits, comme cela était déjà le cas pour les enfants de plus de sept ans... Que doit-on penser au sujet d’un embargo qui interdit nourriture et médicaments aux enfants ? J’ai honte." - Dr Benjamin Spock - lettre au New York Times, le 3 Juin 1993.
MV pour LGS
L’arrivée au pouvoir du Président Obama aux Etats-Unis en 2008 a marqué une rupture de style par rapport à la précédente administration Bush vis-à -vis de Cuba. Néanmoins, hormis la levée de certaines restrictions concernant les voyages, les sanctions économiques ont continué à s’appliquer, y compris de manière extraterritoriale. Voici quelques exemples récents.
En 2010 et 2011, tous les prisonniers dits « politiques » cubains ont été libérés suite à la médiation de l’Eglise catholique cubaine et du gouvernement espagnol. La majorité d’entre eux ont choisi de s’installer en Espagne avec leurs familles respectives et de commencer une nouvelle vie. Mais l’Eldorado européen tant rêvé n’est pas au rendez-vous dans une Péninsule ibérique frappée par une grave crise économique. Certains souhaitent même retourner à Cuba.
Le Premier secrétaire du Parti communiste cubain, Raúl Castro, est en visite en Chine depuis mercredi dernier. L’occasion pour l’État insulaire de signer des accords de coopération avec le géant asiatique, mais aussi, dit-on, s’imprégner du miracle économique chinois. Analyse d’une rencontre bilatérale entre deux alliés communiste que plus de 12 000 kilomètres séparent avec le spécialiste de Cuba, Salim Lamrani (professeur et chargé de cours aux universités Paris Sorbonne-Paris IV et Paris-Est Marne-la-Vallée).
Le cas emblématique de la crise de l’endettement est la Grèce, qui a subi depuis 2010 neuf plans d’austérité d’une sévérité extrême, auxquels le peuple grec a répondu par quatorze grèves générales. Pourtant, il existe une solution.
En France, l’instrumentalisation de la question migratoire a historiquement été le fait de l’extrême droite. Désormais, la digue républicaine a été rompue par la droite traditionnelle qui n’hésite plus à reprendre cette thématique et à stigmatiser les immigrés. Face à ce discours de conviction ou de circonstance destiné à désigner un bouc émissaire à la crise économique et sociale qui ravage l’Europe, il est intéressant de confronter la rhétorique à la réalité des chiffres.