RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Djamel LABIDI

Le président Trump peut-il être un cobelligérant ?

Djamel LABIDI

12 mars 2025. Trump ne vient-il pas de faire une erreur ? Il a rétabli le soutien américain au régime ukrainien. Il redevient donc un cobelligérant. Va-t-il persister dans cette position ?

Il n'aura plus alors le rôle de médiateur entre l'Ukraine et la Russie, qui lui donne une image d'homme de la paix et qui commençait à le rendre populaire dans le monde. La trêve proposée, par l'Ukraine, a d'évidence pour but d'éviter l'effondrement annoncé de l'armée ukrainienne. La débâcle semble avoir commencé à Koursk. Les pertes ukrainiennes sont énormes. L'armée ukrainienne est en danger d'y être encerclée. Des milliers de soldats risquent d'être prisonniers. En tentant son coup de poker dans la région de Koursk en août 2024, le pouvoir ukrainien n'imaginait pas que c'est de là que pourrait s'annoncer une défaite. Le prix politique qu'il risque de payer alors sera considérable, celui du désaveu de la population ukrainienne qui à l'Ouest, l'a jusqu'à présent apparemment soutenu : désaveu d'une opération militaire aventureuse, désaveu pour avoir ainsi sacrifié des milliers de soldats en les envoyant, pour des calculs politiques, dans une opération sans issue. La manière (…) Lire la suite »

Historique ! Le danger de guerre nucléaire s’éloigne.

Djamel LABIDI

Il y a un engrenage de la paix comme il y a un engrenage de la guerre. Le 19 février 2025, une image apparait sur tous les écrans du monde. C'est celle des négociateurs étasuniens et russes à Riadh. Les Saoudiens ont bien fait les choses : la salle est majestueuse, le décor est élégant, des fleurs aux couleurs des trois drapeaux. Ça a de la gueule.

Quant aux négociateurs étasuniens et russes, "c'est du lourd ". Rien à voir avec ceux des sempiternelles réunions de l'Union européenne où on vient se congratuler, dans une atmosphère de Garden party. L'évènement est d'évidence considérable. A lui seul il induit déjà une dynamique de paix. On entend des choses qui auraient été impensables il y a quelques mois : les discussions doivent porter, outre l'Ukraine, sur le rétablissement de l'ensemble des relations entre les Etats-Unis et la Russie. Et surtout, le danger d'une guerre nucléaire s'éloigne. C'est énorme. Peu en font la remarque. Et pourtant là est l'essentiel, la réponse apportée ainsi à la question de la guerre et de la paix dans le monde, en suspens dramatiquement depuis trois ans. S'il y a bien une question existentielle, c'est celle-là. Au-delà de ce qu'on peut penser de Trump, de Poutine, et du résultat des négociations, c'est ce qui fait intrinsèquement de cet évènement une grande victoire pour le monde entier. (…) Lire la suite »

Le 27 janvier 2025 à Auschwitz et à Paris

Djamel LABIDI

Camp d'Auschwitz, 27 janvier 2025. Célébration de l'anniversaire de la libération du camp de concentration par l'armée soviétique. Cette date a été décrétée par les Nations Unies "journée international dédiée à la mémoire des victimes de l'holocauste". La cérémonie est diffusée en direct sur toutes les grandes chaines européennes.

Immense chapiteau avec en arrière-plan les images sinistres des baraquements du camp et de longues cheminées qu'on croirait voir fumer encore. On parle très doucement comme dans un espace religieux. Le gratin des dirigeants de l'Europe est là. Des présidents de parlement des chefs de parti, des chefs d'Etat et de gouvernement : Sholz, Macron etc. Ce sont presque tous des pays qui ont participé de près ou de loin, directement ou indirectement, au génocide des juifs, à leur déportation ou à leur persécution, l'Allemagne en tête, bien sûr, mais aussi la France du Marechal Pétain, l'Autriche, l'Italie fasciste, la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, etc..., presque tous et même l'Ukraine des groupes pronazis de Stépan Bandera, célébré comme un héros par Zelenski, présent lui aussi. Seule la Russie, le libérateur d'Auschwitz est absente. Paradoxe des paradoxes. Il indique le degré actuel des contradictions inextricables de l'Europe. Ici c'est la compassion pour les martyrs de la (…) Lire la suite »

Trump embrouille l’Occident

Djamel LABIDI

Avec Trump, l'Europe, ne sait plus où donner de la tête. Comment interpréter ses déclarations, ses projets ? Les Etats-Unis seraient-ils en train d'abandonner l'Europe ? Seraient-ils en train de se désengager de l'OTAN, qui a été, jusqu'à présent, le glaive de "l'Occident collectif".

Vont-ils continuer à être ces Etats Unis qui ont protégé l'Europe et qui lui ont donné le sentiment de dominer, à leur ombre, le monde. Le désarroi est grand. Le système au pouvoir en Occident, des oligarchies aux médias, passe par des sentiments variés, de l'optimisme, "non, tout va revenir en place" au pessimisme, d'un Trump, initiateur d'une stratégie dont ils ne perçoivent pas la logique, les causes, les contours, les buts. On se rassure : "Il fera comme les autres, il ne peut pas faire autre chose. C'est un homme d'affaires. Il agit comme un chef d'entreprise, ne voyant dans les relations internationales que des transactions. Il monte donc les enchères mais il en reviendra fatalement au naturel des Etats Unis, à la tête de l'Occident". Oui. Et pourtant. L'affaire parait sérieuse et les choses nouvelles. Trump revendique pratiquement le Canada, ce qui ferait des Etats-Unis le plus grand pays du monde, sur 19 millions de km2. Trump va jusqu'à réclamer le Groenland, 2 millions (…) Lire la suite »

La Syrie au cœur

Djamel LABIDI

9 et 10 Décembre 2024, 480 bombardements israéliens sur la Syrie. La routine, quoi. 480 bombardements sur un pays exsangue, martyrisé, torturé, démantelé, déchiré, humilié, harcelé de toutes parts, à toutes ses frontières.

On aurait pu s'attendre au moins à un peu de compassion des "civilisés" pour un peuple qui vient de se libérer, qui a souffert, et qui respire quelques instants avant d'autres épreuves qui s'annoncent. Mais, non, aucune pitié israélienne. Etasunienne non plus : le même jour du 9 décembre, dans un communiqué, le commandement militaire des Etats-Unis chargé des opérations au Moyen Orient, et en Asie, informe que "des douzaines d'attaques aériennes" ont été menées au centre de la Syrie. Quand auront-ils quelques compassions pour la nation syrienne ? Pas de quartier, comme à Gaza. Les aérodromes syriens, les bases, les dépôts militaires, les infrastructures stratégiques sont détruits. La flotte de guerre syrienne est coulée au mouillage dans les ports d'Al Bayda et Lattaquié. Un Pearl Harbour aux dimensions de la région. Mais celui-là sans risques de riposte équivalente. De la pure lâcheté. Et tout cela sans que la Syrie n'ait tiré une seule balle contre Israël, depuis des décennies (…) Lire la suite »

Vers une guerre nucléaire mondiale ?

Djamel LABIDI

C'est fait. Le mardi 19 novembre, les Etats Unis ont fait tirer leurs missiles de longue portée ATACMS, par les Ukrainiens, sur le territoire russe lui-même. Ils les ont eux-mêmes dirigés, guidés vers leurs cibles. Jamais le monde n'a été aussi près du désastre.

Et pourtant, malgré les risques incroyables qu'ils ont pris, les Etats Unis et leurs alliés occidentaux continuent de minimiser l'existence de ces risques, voire à les nier, auprès de leur opinion publique. Une question s'impose alors : pourquoi le font-ils ? Leurs arguments sont connus, répétés à satiété, depuis le début de la guerre en Ukraine : "Toutes les mises en garde de la Russie ne sont que du "bluff". "Preuve en est, toutes les lignes rouges fixées par la Russie, concernant l'intervention occidentale en Ukraine, ont été franchies, l'une après l'autre, sans encombre par les Etats Unis et ses alliés occidentaux et sans la réaction promise par la Russie". Le maitre mot de cette argumentation est "le chantage" qu'exercerait la Russie pour empêcher l'aide occidentale au gouvernement ukrainien. La démonstration sous-jacente est "qu'il ne peut y avoir de guerre nucléaire entre puissances nucléaires en vertu de la règle de la dissuasion nucléaire.". Le déni Pourquoi ce (…) Lire la suite »
22 

Les évènements d’Amsterdam et le retour à l’Inquisition

Djamel LABIDI

Les derniers évènements d'Amsterdam, autour du match de football entre le club Ajax et le club Maccabi de Tel-Aviv, sont significatifs en cela qu'ils illustrent bien le détournement du thème de l'antisémitisme pour en faire un instrument idéologique et de propagande.

Considérons les faits. Ils parlent d'eux-mêmes. Les supporters israéliens du club de Tel-Aviv sont des hooligans. Ils sont connus pour être violents, racistes, par leurs manifestations anti arabes et anti palestiniennes en Israël même. Dès leur arrivée à Amsterdam, le 7 Novembre, ils envahissent les rues. Ils crient ""Vivement que les soldats israéliens tuent tous ces pu... d'arabes", Et "Pourquoi il n'y a pas école à Gaza, c'est parce qu'il n'y a pas d'enfants là-bas" et d'autres slogans aussi "pacifiques". Ils arrachent et brûlent deux drapeaux palestiniens mais aussi des drapeaux hollandais. Ils tabassent un chauffeur de taxi marocain et détruisent son véhicule. Au stade, ils sifflent la minute de silence en hommage aux victimes des inondations de Valence et crient que "l'Espagne est antisémite", pour avoir reconnu l'Etat de Palestine. L'affaire aboutit donc finalement, à la sortie du match, à des échauffourées. Des vidéos montrent des supporters israéliens poursuivis dans (…) Lire la suite »
14 

Etats-Unis, Israël, l’impérialisme archaïque

Djamel LABIDI

On devrait désormais se demander s'il ne faudrait pas, carrément, à présent, parler d'impérialisme américano-israélien. En effet, la lecture classique, qui a jusqu'à présent prévalu, d'un Israël, agent des Etats Unis pour le contrôle du Moyen Orient, une sorte donc de " proxy " des Etats Unis, semble tout à fait dépassée.

Un ensemble de faits semble aller dans le sens d'une nouvelle lecture à ce sujet : Israël parait jouer un rôle bien plus important que celui qu'on lui a prêté jusqu'à présent, et semble détenir désormais une sorte de parité dans la décision politique avec les Etats-Unis sur les questions les intéressant tous les deux. En faveur de cette nouvelle lecture, il y a l'influence profonde d'Israël dans les institutions étasuniennes, la chambre des représentants, le Sénat. Cela se voit notamment à travers l'assurance des dirigeants israéliens et même quelque peu leur arrogance dans leurs relations avec les élus étasuniens, bien sûr qu'ils sont qu'ils paieraient cher la moindre incartade ou des velléités d'indépendance de jugement par rapport aux questions ayant trait à Israël. Cela est particulièrement visible à travers les précautions extrêmes que prennent aussi bien les démocrates que les républicains dans les élections dans leurs positions par rapport à Israël. On trouve aussi le (…) Lire la suite »

Yahia El Sinwar, un héros flamboyant et déjà une légende.

Djamel LABIDI

Abou Ibrahim Yahia Al Sinwar est tombé le 16 Octobre au champ d'honneur. On dirait que cette expression a été faite pour lui. Il est mort sur sa terre de Gaza, où il est né.

Ses compagnons, des brigades d'Al Qassam, ont annoncé la mort du chahid dans un message sobre : "C'est un grand honneur pour notre mouvement de voir ses dirigeants se sacrifier avant ses soldats". La mort héroïque de Yahia El Sinwar a eu un écho énorme dans le monde arabe, le monde musulman, sur toute la planète. Il est des hommes qui restent dans la mémoire des peuples. Il est mort les armes à la main. Il s'est battu jusqu'au dernier moment. Blessé, une main arrachée, il se battait encore. On n'oubliera jamais son geste incroyable, lui agonisant lançant un bâton sur le drone qui tournait autour de lui. Ce dernier geste de combattant devrait donner à réfléchir aux "supermen du Mossad" et de l'armée israélienne. Par hasard Ils n'ont cessé de chercher à impressionner les gens, et aussi leurs alliés et les leurs, par de prétendus pouvoirs supranormaux qu'ils détiendraient. Mais ils n'ont pu cacher qu'ils l'ont tué, en fait, " par hasard", et sans même le savoir. Il a fallu (…) Lire la suite »

7 Octobre 2024

Djamel LABIDI

C'est bien connu. Le menteur ne se souvient pas de ses mensonges. C'est comme cela qu'il se fait souvent "coincer". C'est le cas pour l'affaire du mensonge, parmi bien d'autres, des "bébés décapités" lors de l'attaque du 7 Octobre 2023. Le récit israélien les a aujourd'hui étrangement oubliés.

Le président Biden, y avait apparemment cru un moment et s'est vite ravisé. Le mensonge était, celui-là, trop gros. Il n'y avait aucune image, aucun témoignage des parents, aucune inhumation publique, rien, un pur mensonge à la Goebbels. Aujourd'hui, un an après, on n'en parle plus. Mais les bébés palestiniens brulés vifs, fracassés, désarticulés, eux, sont bien réels. Il y a ceux débranchés des couveuses. Il y a aussi ceux alignés, par dizaines, emmaillotés dans leur petit linceul, comme de petites poupées de cire. Ce sont des centaines d'images dans nos yeux, dans les yeux du monde. Des images vraies, celles-là. Mais de ces bébés, les médias, complices de silence sur génocide, ne parlent pas. "Le pogrom" En ce 7 Octobre 2024, les bébés, les enfants de Gaza sont le dernier des soucis du système dominant en Occident. C'est la grande messe médiatique sur "le pogrom du 7 Octobre 2023". Le mot "pogrom" a tout de suite été imposé comme élément du récit. Il a été répété, diffusé, (…) Lire la suite »