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Auteur : Djamel LABIDI

France - La crise est ouverte

Djamel LABIDI

Le 7 juillet au soir, en France, les forces dites du Front républicain, mais surtout celles de gauche, le Nouveau Front Populaire, laissent éclater leur joie à l’annonce du résultat des élections. Le Rassemblement National n’est pas passé. Il n’a pas la majorité comme ils l’avaient craint. La crise politique semble avoir été réglée. En réalité, elle est ouverte.

Il y a le jour d'après. Une fois que la peur se sera estompée, on pourra constater que le problème demeure entier et que rien n'a été résolu. Chacune des trois principales forces, que le scrutin a délimitées, le "Nouveau front populaire", le Centre autour du parti "Renaissance", le "Rassemblement national", chacune d'elles peut dire qu' "elle a gagné". Mais en fait, chacune d'elles fait seulement barrage à la domination des deux autres. En France, il ne semble pas qu'il y ait de solution parlementaire actuellement à la question du pouvoir. La démocratie est bloquée.C'est l'un des symptômes mêmes de la crise. Est-ce qu'une démocratie bloquée peut être encore une démocratie ? Est-elle encore un système qui règle les conflits politiques par les urnes, de façon pacifique, par le dégagement d'une majorité et d'une minorité ? Les forces de gauche auraient donc tort de trop se rejouir. Certes, elles sont arrivées relativement en tête par rapport aux deux autres grandes forces politiques. Et il est remarquable, (...) Lire la suite »
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Le président Biden : le naufrage

Djamel LABIDI

27 juin 2024. Le Président Biden est là, face à son micro, face à son pupitre, face à son adversaire, Donald Trump, face au pays.

Il a le visage blême, les lèvres blanches, le regard perdu. Les mots trébuchent, sa langue fourche, il ne se souvient plus de rien, de ce qu'on lui a fait apprendre pour ce débat. Il coule et il sait qu'il coule et il se regarde couler, se noyer, comme si c'était quelqu'un d'autre. Il sombre et il se regarde sombrer, Il le sait mais il n'y peut rien. Il ne résiste même pas. Son regard n'est plus qu'un regard interne, tourné vers l'intérieur de lui-même, qui évalue le désastre, les conséquences, "les dégâts". Devant cinquante millions de téléspectateurs. Il regarde furtivement à droite et à gauche, comme s'il cherchait du secours. C'est une sorte de SOS silencieux. Il hasarde un œil vers son adversaire. Le président Trump a compris, il n'abuse pas de la situation, il ne l'accable pas il dit simplement "Je ne comprends pas ce qu'il dit." De temps en temps, le président Biden tente de cacher son impuissance derrière un sourire, l'air de dire "il ne mérite même pas que je lui réponde". Mais le sourire est (...) Lire la suite »

Ukraine : Armons-nous et partez !

Djamel LABIDI

On évalue entre 6 à 8 millions les ukrainiens, des jeunes pour la plupart, qui ont quitté leur pays depuis le début des hostilités avec la Russie. Beaucoup ont voulu profiter au départ de l'aubaine des conditions d'accueil exceptionnelles faites par les pays occidentaux, en solidarité politique avec le pouvoir ukrainien contre la Russie, et avec une population dont le pays s'était effondré économiquement après la séparation de l'URSS et le pillage des oligarques. Mais surtout, on peut estimer sans grand risque de se tromper, qu'ils ont voté avec leurs pieds contre la guerre.

Ce mouvement de fuite du pays ne cesse de croitre. Il est loin le temps où on s'émerveillait du patriotisme des ukrainiens et où on le comparait à l'absence de motivation des soldats russes. L'âge de la conscription a été abaissé de 27 ans à 25 ans. On veut l'abaisser encore à 22 ans et certains même 18 ans. Les besoins en chair à canon sont énormes et insatiables. En Ukraine, les autorités font désormais la chasse aux conscrits, souvent violemment. On évalue à 650 000 le nombre de jeunes ukrainiens ayant fui à l'étranger et susceptibles d'être appelés à l'armée le pouvoir ukrainien demande à ses alliés occidentaux de leur faire eux aussi la chasse. Certains États européens ont assuré de leur collaboration. On propose de les priver de documents d'identité consulaire. On veut tout simplement obliger les jeunes ukrainiens à se battre. Des armes contre du sang et de l'argent La propagande occidentale se refuse à tirer la seule conclusion logique. Cette guerre n'est pas populaire, elle n'est pas patriotique. (...) Lire la suite »

Du débarquement en Normandie au génocide de Gaza.

Djamel LABIDI

La plage du débarquement en Normandie nous fait, 80 ans après, irrésistiblement penser au sable de la bande de Gaza. Pourquoi ?

Jusqu'à présent nous regardions les images de la deuxième guerre mondiale distraitement, avec l'intérêt qu'on a pour des archives. Avec la guerre en Ukraine, en Europe, cette guerre redevient terriblement présente. On découvre, non seulement de nouveaux aspects de son histoire mais on s'aperçoit à quel point celle-ci a été tronquée. On voit bien mieux à présent, comment la boucherie de la Première Guerre mondiale a préparé celle de la Deuxième. Et combien la Deuxième Guerre mondiale n'a jamais été terminée et pourrait justifier à son tour une Troisième. N'est-ce pas finalement une seule guerre qui n'en finit pas de se poursuivre ? On se pose alors, aujourd'hui, des questions qu'on ne s'est jamais posé tant l'Histoire nous paraissait définitivement écrite, des questions qui ont été éludées, passées sous silence, escamotées. Par exemple qu'a apporté cette Deuxième Guerre mondiale de bien à l'humanité ? N'a-t-elle pas été, elle aussi, une grande boucherie comme l'a été la Première ? Et comme le serait fatalement (...) Lire la suite »

Un pas en avant vers…la guerre nucléaire mondiale

Djamel LABIDI

"Chaque jour qui passe nous rapproche de la menace d'une guerre mondiale" avertissait, d'un ton grave, le 23 mai dernier, le ministre des affaires étrangères hongrois. Il aurait dû préciser que ce serait inévitablement une guerre nucléaire, et donc, à coup sûr, la fin d'abord de l'Europe, puis celle, à terme, de toute vie sur la planète. L'Apocalypse.

Le monde est en permanence au bord du gouffre d'une fin nucléaire. Chaque épisode des extrêmes tensions internationales actuelles nous y ramène sans cesse, quand on croit s'en être éloigné. Actuellement, l'aspect le plus dangereux, le nouveau pas vers le gouffre, c'est la campagne intense menée en Occident pour convaincre l'opinion qu'il faut donner des missiles de longue portée à l'Ukraine, pour cibler désormais directement le territoire russe. La véritable réciproque .Le principal argument de cette campagne est de dire que "la Russie utilise bien elle des armes fournies par l'Iran et la Corée du Nord pour frapper le territoire ukrainien" et qu'il est donc légitime que l'Ukraine frappe le territoire russe avec toutes les armes qui lui sont fournies, y compris les missiles de longue portée occidentaux. Mais ceux qui mènent cette campagne oublient simplement un détail, c'est que la Russie n'utilise pas, elle, ses armes pour frapper des pays occidentaux. La véritable réciproque serait que la (...) Lire la suite »

Palestine- Les réquisitions de Karim Ahmed Khan, procureur de la CPI : un jugement de Salomon

Djamel LABIDI

Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Ahmed Khan, a procédé, le 20 mai 2024, à une déclaration de " dépôt de requêtes aux fins de délivrance de mandats d’arrêt concernant la situation dans l’État de Palestine"(1). Il y demande un mandat d'arrêt international, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, à la fois contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la défense, et trois dirigeants de Hamas.

Il aura donc "coupé la poire en deux", renvoyant le Hamas et Israël, dos à dos. Ce n'est d'ailleurs même pas tout à fait le cas puisque tous les responsables militaires de l'armée israélienne, dont le chef d'Etat major, directement responsables de crimes de masse, n'ont pas été cités. Karim Khan n'a-t-il pas eu le courage, ou l'audace, de dire, comme l'a fait la Cour internationale de justice, qu'il y a un risque de génocide à Gaza et d'en rendre responsable totalement les autorités israéliennes ? Et pourtant, malgré tout cela, quelle victoire pour la cause palestinienne ! Même si le Hamas proteste, et il a bien fait de le faire, contre le fait de mettre ainsi sur le même pied agresseur et agressé. C'est un tournant car c'est la première fois qu'Israël est dénoncé par la justice internationale. Jusqu'à présent, il était assuré de l'impunité totale quoi qu'il fasse. On connait l'histoire du jugement de Salomon. Deux mères se disputaient pour la maternité d'un enfant ; Elles demandèrent à Salomon de juger (...) Lire la suite »

Le sionisme ou la folie identitaire

Djamel LABIDI

J'ai regroupé dans ce texte des notes que j'ai prises, depuis le mois de février 2024, au fil du martyr de Gaza, sur le sujet du délire identitaire sioniste. J'avais été frappé par le fait que ce délire s'exacerbait au fur et à mesure que devenait insupportable, aux yeux du monde entier, les souffrances du peuple de Gaza. C'était comme si on l'avait déchainé, pour masquer à l'opinion occidentale, et avant tout aux juifs eux-mêmes, la monstruosité des crimes commis par Israel à Gaza. Je publie donc ces notes, telles qu'elles sont nées et se sont succédées, dans leur chronologie exacte jusqu'à ce jour.

Note du 12 février 2024 : Face à la tragédie incommensurable de Gaza, une partie de l'intelligentsia juive française a sombré, dans le délire identitaire, abandonnant toute rationalité. Cela est même le cas d'intellectuels juifs, connus auparavant pour leur clairvoyance et leur tolérance. Ils ont rejoint souvent les thèmes favoris du sionisme : complot contre les Juifs, antisémitisme.et même références bibliques. Mais au fait, quelle est la définition de l'antisémitisme. Le dictionnaire dit "hostilité contre les juifs, racisme contre les juifs". On n'y parle donc pas de sionisme. Le sionisme a voulu construire le plus grand sophisme, la plus grande "entourloupe" de notre époque : Il a fusionné antisémitisme et antisionisme. Du coup, en Occident, il n'y a plus de place pour l'antisionisme. On en a même fait un délit puni par la loi. Une situation intenable puisqu'elle a aussi son revers de médaille en faisant par là même, de tout juif, le responsable des actes sionistes. C'est ce que ne veulent pas les (...) Lire la suite »

Le mouvement des universités aux États-Unis. Vers l’épilogue du sionisme ?

Djamel LABIDI

Le soulèvement des étudiants américains contre la politique israélienne de leurs gouvernements successifs, qu'ils soient démocrates ou républicains, a une portée qui dépasse de loin les seuls États Unis d'Amérique. Il est d'une dimension universelle. Il s'étend progressivement aux universités occidentales. Les universitaires juifs, professeurs et étudiants, antisionistes, y jouent un rôle important, qu'ils participent au mouvement, ou qu'ils l'initient comme c'est souvent le cas.

Aux États Unis, ce sont actuellement 200 universités où les étudiants et professeurs, dénoncent, ensemble, la politique de soutien à Israël suivie par leur gouvernement. Parmi elles, les universités les plus prestigieuses, celles de l'Ivy League : Harvard, Yale, Princeton, Columbia, Pennsylvanie etc.. Le mouvement continue actuellement de s'étendre, comme une trainée de poudre, à l'ensemble de la jeunesse étudiante du pays. Chronique du mouvement La chronique de ce mouvement est significative. Dès les premiers jours des bombardements israéliens sur Gaza, le 12 Octobre, la première marche des étudiants pour la Palestine a lieu dans des dizaines d'universités du pays. La communauté juive antisioniste entre à son tour dans le mouvement : La plus grande organisation juive antisioniste américaine, "Jewish Voices for Peace" (JVP, "Voix Juives pour la Paix") investit, le 13 Octobre, la Grande Gare centrale de New York. Les slogans sont : "Pas en notre nom", "Cessez le feu en Palestine", "Palestine (...) Lire la suite »

Génocide en Palestine, les vrais coupables.

Djamel LABIDI

Une question bouleverse le monde, et, en nombres de plus en plus grands, les Juifs eux-mêmes : comment des israéliens, donc des Juifs, peuvent-ils pratiquer un génocide alors qu'ils en ont été eux-mêmes les victimes ?

Dans le génocide des Juifs, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les pays européens, tous, ont participé à ce génocide d'une façon ou d'une autre, directe ou indirecte. Ils ont livré des Juifs par trains entiers, ils ont confisqué leurs biens, jusqu'à la très respectable Suisse, icone de la neutralité, qui a drainé, exproprié les avoirs juifs dans ses coffres-forts muets. Un pays européen, l'Allemagne, a organisé la mort de deux millions de juifs dans des camps d'extermination. Elle livre aujourd'hui 30% des armes d'Israël (1) et la finance. L'Europe a été coupable de génocide de ses citoyens juifs. Israël ne cesse d'ailleurs de le lui rappeler, de le lui répéter. Du génocide des Juifs à celui des Palestiniens Aujourd'hui un génocide se déroule en Palestine. La Cour pénale internationale de Justice, elle-même, prononce le mot de génocide, sans cesse, dans son arrêt (2) , et dit qu'Israël fait peser un "risque réel et imminent de génocide" sur la Palestine. Mais Israël pourrait-il faire tout ce qu'il (...) Lire la suite »

Iran, Palestine, Ukraine - le sophisme sur tous les fronts.

Djamel LABIDI

Ce titre pourra paraitre étrange, voire hermétique, mais je n'ai pas trouvé mieux pour indiquer la tentative de montrer que le sophisme, en tant que procédé de rhétorique, est à la base du discours politique et médiatique prédominant actuellement en Occident. Si le lecteur a la patience de m’accompagner dans ce raisonnement, peut-être celui-ci va-t-il s'éclaircir au fur et à mesure à ses yeux et que ce texte lui sera alors utile.

Dès que la société s'est complexifiée, il s'est développé en son sein, des groupes aux intérêts contradictoires. Il est alors devenu nécessaire pour le groupe dominant de soumettre les autres groupes, pas seulement par la force mais aussi, bien mieux, pacifiquement, par l'idéologie, par l'adhésion à l'ordre établi. La pensée politique et sociale s'est donc, parallèlement, elle aussi différenciée. Elle a produit deux camps intellectuels, celui de la rhétorique et celui de la philosophie, au sens grec des termes. Le camp de la rhétorique concluait qu'il n'y avait pas de vérité, puisqu'elle était toute relative. Au service du groupe dominant, le rhétoricien n'avait pas le souci du vrai, mais du vraisemblable, et de présenter comme vérités les intérêts des dominants. Son arme privilégiée a été alors le sophisme, dont il a fait une technique, un art consommé pour persuader, emporter la conviction de l'opinion, au besoin la manipuler. Au contraire, le camp de la philosophie faisait de la vérité, des méthodes et moyens (...) Lire la suite »
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