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Auteur : Djamel LABIDI

En bref : le missile sur la Pologne, la coupe du monde, Kherson.

Djamel LABIDI

Le missile ukrainien qui a frappé la Pologne a fait deux morts. Deux travailleurs agricoles. Deux hommes simples. Personne n'en parle. Ni Le président polonais, à part quelques mots de circonstance , ni les medias occidentaux , ni Zelensky.

Ils ne sont préoccupés que de savoir si le missile était russe ou ukrainien. Et puis lorsque la vérité s'impose, et que Zelensky devient indéfendable, on s'intéresse surtout à expliquer cet "incident", cette "erreur technique". Le missile ukrainien aurait simplement raté sa cible pour aller finir sa course en Pologne. "Et puis, il y avait ce jour-là, tellement de missiles russes dans le ciel ukrainien". Finalement, le coupable est vite trouvé, c'est la Russie. "S'il n'y avait pas cette guerre contre l'Ukraine, il n'y aurait jamais eu cet "incident". C'est dit et redit d'une seule voix par le Secrétaire à la défense américain, par le Secrétaire général de l'OTAN, par les animateurs de plateaux des médias occidentaux. Bien sûr ! et si la Russie n'avait pas existé, et si l'Ukraine n'avait pas existé, et si le monde n'avait pas existé ! etc..etc.. Summum de la bêtise, des lapalissades en guise de raisonnement dans la pensée dominante en Occident. Mais tout cela, en fait, ne sert qu'à (…) Lire la suite »
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Le discours de Poutine

Djamel LABIDI

Les discours de Poutine se succèdent depuis le début du conflit en Ukraine. En fait, c'est un seul discours qui se précise au fur et à mesure. Son impact sur le monde, et notamment le monde non occidental, est considérable.C’est en Afrique où le discours a trouvé de suite le plus grand écho. Poutine semble y disposer d’une popularité qui gagne peu à peu tout le continent. Elle est portée par une jeunesse désormais instruite, à l’intelligence et la lucidité stupéfiantes et qui prend la tête de ce qui apparait bien comme une nouvelle lutte de libération. Mais celle-ci s’appuie cette fois ci sur des forces bien plus armées culturellement. Le mouvement est si fort qu’il gagne les armées africaines et notamment les jeunes officiers. Qu’y a-t-il dans ce discours qui suscite un tel enthousiasme et une telle adhésion.

Un réquisitoire exhaustif contre la domination occidentale Poutine parle sans ambages. Il n'est d'évidence pas un idéologue. Il dit les choses directement, simplement, clairement. Et il les dit toutes : l'esclavagisme en Afrique, le colonialisme, le racisme, le génocide des amérindiens et les autres génocides, les agressions sans fin contre les peuples, les dernières d'entre elles, la Yougoslavie, l'Irak, la Libye, la Syrie... Rien n'est oublié dans le réquisitoire de Poutine, y compris les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, qui "n'avaient même pas de justification militaire" précise-t-il, un crime contre l'humanité absolu, sur lequel les japonais eux-mêmes sont resté silencieux, prostrés, comme sidérés historiquement, cherchant à oublier l'innommable. Il en reparle d'autant plus que c'est la seule fois où on n'a pas hésité à utiliser la bombe nucléaire contre un peuple et que, d'après lui, ceux qui l'ont déjà fait pourraient être tentés de le refaire. On n'a jamais (…) Lire la suite »
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Ségolène Royal, dame courage

Djamel LABIDI

Une campagne médiatique d'une grande violence a été déclenchée en France contre Ségolène Royale, l'ex candidate aux élections présidentielles françaises de 2007. Pourquoi ?

Il lui est reproché d'avoir émis des doutes sur la véracité des accusations du Président Zelensky concernant des "crimes de guerre attribués à la Russie", par exemple le massacre de Boutcha ou les victimes de la maternité de Marioupol. Elle a rappelé à ce propos le précédent des guerres contre l'Irak et les mensonges qui leur avaient ouverts la voie. Il est reproché aussi, et peut être surtout, à Ségolène Royal, d'avoir affirmé que l'instrumentalisation de ces crimes à des fins de peur et de terreur, a servi chaque fois à empêcher tout processus de paix. L'argument principal de ceux qui lui reprochent ses propos, est que ces crimes ont été répertoriés, et que la responsabilité de la Russie est "évidente", indiscutable. Or précisément ce n'est pas le cas. Aucune condition n'a été en effet créée pour des enquêtes indépendantes. En attendant, il s'agit d'une vérité qui a toutes les allures d'une vérité officielle. Méfions-nous des évidences trop criardes. Des crimes de guerre (…) Lire la suite »
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Les États-Unis, Européens par effraction.

Djamel LABIDI

Les États-Unis ne sont pas un pays européen. Mais la Russie, elle, oui. Pourquoi les États Unis sont-ils donc dans l'alliance atlantique qui concerne les pays européens, et la Russie non ? Question naïve direz-vous. Non, question plutôt simple, fondamentale qui peut tout expliquer si on enlève le fatras idéologique utilisé pour justifier cette hostilité éternelle envers la Russie.

Tout d'abord, on peut noter que les intérêts économiques des pays européens et de la Russie sont complémentaires. La crise actuelle n'a fait que le montrer à contrario, par ses conséquences des deux côtés. Ceci est évident dans tous les domaines : énergie, technologie, matières premières, agroalimentaire etc. Par exemple le gazoduc "Nord Stream 2" promettait d'être un puissant instrument de développement économique autant pour les Russes que pour les Allemands et les Européens. Ce sont des intérêts économiques communs qui sont partout le meilleur gage de rapprochement entre les peuples et donc de paix. C'est d'ailleurs, sur la base d'échanges économiques de plus en plus intenses, que s'était opéré le rapprochement de la Russie avec les pays européens après la guerre froide. Cela aurait pu continuer de fonctionner mais les États Unis, pays extra européen, ont perçu cela comme une menace, celle de la perte de leur hégémonie sur l'Europe. Ils ont donc baptisé ces échanges (…) Lire la suite »

Ce que la guerre en Ukraine nous révèle.

Djamel LABIDI

Cette guerre en Ukraine révèle décidément bien des choses. On découvre que les principaux pays européens occidentaux, la France, l'Angleterre, l'Allemagne. n'ont pas réellement d'armées, une armée capable d'affronter une" vraie guerre", une "guerre de haute intensité" comme on dit maintenant.

Trois à quatre jours de munitions en réserve Et surprise des surprises, ce sont les pays de l'Est de l'Europe, les ex "pays socialistes", Pologne, Roumanie, Slovaquie, Bulgarie etc. qui ont le plus d'armements, chars, canons, avions, hérités de l'Union soviétique. Et ce sont eux qui les fournissent à l'Ukraine. L'Ukraine a toujours été l'enfant chéri de l'URSS : celle-ci lui avait confié une grande partie (40%) de sa puissance militaire : missiles, charges nucléaires, marine de guerre, aviation et blindés. Au lendemain de son indépendance, l'Ukraine était ainsi la troisième puissance nucléaire mondiale, avant qu'elle ne renonce à l'arme nucléaire. En 2022, l'Ukraine restait encore bien armée. Elle était classée 22eme puissance militaire mondiale. On pensait, au début du conflit, que la France hésitait à fournir en quantité et à un niveau significatif des armes à l'Ukraine pour ne pas paraitre cobelligérante. En réalité elle n'en avait pas. A-t-elle voulu cacher son dénuement (…) Lire la suite »

Le G7 s’amuse !

Djamel LABIDI

Ce dimanche 26 juin, les membres du G7 sont réunis autour d'une table. Au moment de prendre la photo officielle, le boute-en-train Boris Johnson, qui joue pour le président Biden le rôle du fou du Roi, veut cette fois-ci faire rire de Poutine.

Il demande à l'assistance s'ils doivent "enlever leur vêtement" pour montrer qu'ils "sont plus durs que Poutine". On rit autour de la table et on renchérit. Le président canadien, Justin Trudeau, rappelle la photo de Poutine, torse nu à cheval. C'est celle précisément qui semble plaire à la seule dame de la réunion, Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne qui s'écrie, ravie " Oh oui. L'équitation c'est le meilleur !" Une bande de joyeux lurons. Les gens sont restés stupéfaits devant ce spectacle donné par ces grands du monde occidental, devant ce niveau de préoccupations, devant même cette vulgarité, à un moment où il y a tant de souffrances dans cette guerre en Ukraine, à un moment où pèsent tant de dangers sur l'avenir du monde. Mais aussi on est frappé de cette obsession qu'ils ont de Poutine. Et comment il occupe leur esprit. On pensait que c'était les medias qui personnalisaient ainsi outre mesure le conflit. Mais il s'avère que l'orientation vient (…) Lire la suite »

Le président Zelensky juif, et alors ?

Djamel LABIDI

Il y a quelque temps, le 1er mai 2022, le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, soulevait une polémique en faisant remarquer qu' "affirmer que le président Zelensky ne pouvait être nazi puisque il est juif ne voulait absolument rien dire".

Il est bon de s'arrêter sur cette polémique, non pas évidemment pour la question de savoir si le président Zelensky peut être accusé de nazisme ou non, mais sur ce postulat qu' "un juif ne peut être nazi", qui est révélateur, chez certains, d'une certaine idée de l'identité juive. En refusant ce postulat, le propos de Lavrov est indéniablement logique. À contrario, cela voudrait dire, en effet, que le chrétien, le musulman, et tous les non juifs pourraient donc être nazis mais pas le juif. En vertu de quoi ? De l'appartenance, de ses origines ? Dans d'autres peuples, on pourrait tourner le dos à son appartenance, à ses origines, au besoin les trahir, mais pas le juif ? Un musulman pourrait être islamophobe, un arabe arabophobe, un dirigeant arabe ou un palestinien collaborer avec Israël, un colonisé servir le colonisateur, trahir sa patrie, sa nation, sa communauté, comme il y en a eu et il y en a hélas de multiples exemples, mais pas le juif. Le juif serait-il "naturellement" (…) Lire la suite »

Ukraine – Les étrangetés d’une guerre

Djamel LABIDI

Certains aspects de la guerre en Ukraine sont étonnants, voire contradictoires...

C’est le cas par exemple de l’information sur l’ampleur des destructions causées par la guerre. Le récit officiel ukrainien, comme celui en général des médias occidentaux, décrit, tous les jours, un pays détruit systématiquement, un pays rasé. Pourtant, les bâtiments gouvernementaux, le palais présidentiel, le parlement ukrainien, les services publics fonctionnent. Les visites des plus hauts responsables européens et américains se succèdent à Kiev sans que la Russie n’intervienne. Les trains circulent, la connexion internet existe et donc aussi l’électricité presque partout. D’ailleurs ce sont les Russes qui semblent contrôler une grande partie de la production d’électricité, notamment à travers le contrôle des centrales nucléaires. Ils n’ont, semble-t-il, entrepris aucune action systématique de destruction des infrastructures électriques ou d’opposition à la fourniture de l’électricité sur le territoire ukrainien. Rien n’est dit à ce sujet par les autorités ukrainiennes. C’est un (…) Lire la suite »

Massacres aux États Unis

Djamel LABIDI

24 mai 2022, Uvalde, Texas. Nouveau massacre aux États-Unis. Cette fois-ci ce sont des enfants. Des enfants d'une école primaire. L' humanité a toujours placé les enfants , la protection des enfants, la vie des enfants, comme la plus grande valeur humaine. C'est la 27ème tuerie de l'année

Il y a quelque jours, le 14 mai, c'était le massacre de 10 noirs, par un suprématiste blanc, dans un magasin d'alimentation de la ville de Buffalo dans l'État de New York. En Avril 1999, cela avait été le massacre de l'école secondaire de Colombine, dans l'État du Colorado. 25 élèves y avaient trouvé la mort. La liste est interminable. C'est donc là le pays, le système, qui parle de défendre les valeurs de la civilisation, et qui veut donner des leçons au monde entier ? L'argument, l'excuse devrait-on dire, donnés en Occident est que les armes sont en vente libre aux États-Unis. Faux. Depuis la nuit des temps, dans bien des pays, les gens ont été armés, sans qu'il y ait de tels massacres chroniques. Cela n'arrive qu'aux États-Unis. Pourquoi ? Les ÉtatsUnis sont un pays qui s'est bâti sur un génocide, sur une extrême violence, sur l'anéantissement de toute une ethnie, de toute "une race" pourrait-on dire, les amérindiens. N'est-ce pas ce crime originel qui réapparait parfois, (…) Lire la suite »
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Ukraine : La ligne rouge

Djamel LABIDI

Mercredi 1er juin. Colin Kahl, Sous-secrétaire à la Défense tient, au Pentagone, une conférence de presse sur les nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine. Il s'agit notamment du "HIMARS", système d'artillerie lance rockets multiples d'une très grande puissance et d'une longue portée (80 km). Il est destiné à contrer efficacement l'artillerie russe dans le Donbass.

Il pourrait être aussi utilisé pour envoyer des missiles à moyenne portée, capables d'atteindre le territoire russe, ce que les États Unis disent exclure. Garantie bien fragile. Le lundi 30 mai, le président Biden avait déclaré exclure la livraison de telles armes, mais le mardi 31 mai, dans un interview au New York Times il se ravise et annonce l'envoi de ces armes, excepté des missiles de moyenne portée. Il précise que "c'est pour que l'Ukraine soit dans la position la plus forte possible en cas de négociations avec la Russie." Il s'agit donc d'une escalade, celle-ci considérable, dans la guerre indirecte qu'alimente par des flux d'armes permanents et de plus en plus lourdes les États Unis contre la Russie. Ce 1er juin, Colin Kahl présente aux journalistes l'ensemble des livraisons d'armes étasuniennes, avec force détails, comme s'il s'agissait d'électroménager. Cela prêterait à sourire si ce n'était immensément tragique. Ces envois d'armes pourraient être faits, en silence, (…) Lire la suite »