Beaucoup ont du certainement le remarquer, le système d'information occidental, lorsqu'il s'agit de la guerre en Ukraine, devient atypique ; il n'obéit plus à aucune norme traditionnelle de l'information.
26 avril 2022. Les États-Unis convoquent , sur leur base militaire de Ramstein en Allemagne, 40 États, 40 pays occidentaux. C'est tout l'Occident qui est là pour armer de plus en plus l'Ukraine. L'Histoire retiendra peut être cette date, si la guerre a lieu et si l'humanité y survit, comme le début de la troisième guerre mondiale.
Au temps de l'URSS, les pays d'Europe de l'Est étaient qualifiés de satellites de Moscou. Aujourd'hui, les pays occidentaux ont pris la relève, en orbite autour des États-Unis. C'est tellement visible que c'en est indécent. Même pas une critique, même pas une réserve. Un suivisme aveugle, y compris contre les intérêts mêmes de leurs propres pays.
A Kiev, le président Zelensky apparait, aux yeux du monde, sublime de courage et de détermination. Tee-shirt kaki, manches courtes sur des muscles saillants, dans son bureau comme dans la rue, il est un président hors normes, un combattant. Il joue le rôle de sa vie. Et il le joue d'autant bien qu'il est parfaitement authentique, qu'il est le personnage en chair et en os. Le casting parfait : l'acteur et le personnage qui fusionnent. C'est le rêve absolu d'un metteur en scène.
Vendredi 8 mars 18h : sur LCI, la grande chaîne d'information de TF1, l'émission du célèbre David Pujadas.(*) Je lis machinalement le titre de l'émission sur l'écran " Éliminer V. Poutine, la seule solution". Je n'en crois pas mes yeux. Je relis, éberlué.. Ai-je bien lu ? Oui, et il n'y a même pas un point d'interrogation au titre. C'est dit dans le mode affirmatif. Première réaction, je reste interloqué, incrédule, choqué.
Certes la Russie n'a pas respecté le droit international en envahissant l'Ukraine. Mais pouvait-elle faire autrement ? La situation était dans l'impasse depuis près de huit ans . Tout à peu près a été dit à ce sujet : le pouvoir ukrainien, soutenu par les occidentaux, ne voulait pas appliquer les accords de Minsk. Il trainait les pieds. Les zones russophiles du Donbass continuaient d'être bombardées et le bilan, depuis 8 ans, était lourd : 14 000 morts. La Russie a répété jusqu'à la dernière minute que la neutralité de l'Ukraine, son maintien hors de l'OTAN étaient pour elle une question existentielle, vitale.
L'Europe, entrainée par les États Unis, ne ferait-elle pas preuve d'un aveuglement suicidaire au sujet de l'Ukraine ?
Lorsqu'on regarde les manifestations populaires au Maroc, on ne fait pas d'abord attention à une chose mais on sent qu'elle manque, on sent une absence, et soudain cela devient évident…
Le thème du "déclin français" et son corollaire "le retour de la grandeur de la France" est devenu, directement ou indirectement, de la droite à la gauche des forces politiques françaises, le sujet majeur de la vie politique française.
Les crises algéro- françaises fonctionnent comme des aiguillons de la mémoire historique algérienne. À chacune d'elles la mémoire des crimes coloniaux français, revient, s'exacerbe, s'approfondit, se développe. Et c'est particulièrement visible pour cette toute dernière crise. Au fond, c'est ainsi que se fait l'Histoire, dans les conflits, dans les affrontements, dans les ruptures, non pas l'Histoire des livres, mais celle des peuples, un patrimoine, une conscience collective, une culture nationale.