On peut être d'accord ou non avec les idées politiques du Kadhafi, mais nul n'a le droit de contester l'existence de la Libye comme État indépendant et membre des Nations Unies.
Le monde n'a pas encore atteint ce qui constitue aujourd'hui à mon avis une condition sine qua non de la survie de notre espèce : l'accès de tous les peuples aux ressources matérielles de cette planète, la seule de notre système solaire à réunir les facteurs les plus élémentaires de la vie que nous connaissons.
Les États-Unis eux-mêmes se sont toujours efforcés d'être un creuset de toutes les races, de toutes les croyances et de toutes les nations : blanches, noires, jaunes, indiennes et métisses, sans d'autres différences que celles de maîtres et d'esclaves, de riches et de pauvres, mais toujours dans les limites des frontières : au nord, le Canada ; au sud, le Mexique ; à l'est l'Atlantique ; à l'ouest, le Pacifique. L'Alaska, Porto Rico et Hawaï étaient de simples accidents historiques.
Le hic, (…)Lire la suite »
J'étais en train de lire nombre de documents et de livres pour tenir ma promesse de poursuivre mes Réflexions du 14 avril sur la Bataille de Playa Girón quand j'ai jeté un coup d'oeil sur les nouvelles fraîches d'hier, qui sont abondantes, comme chaque jour, et dont on peut accumuler des montagnes n'importe quelle semaine, depuis le séisme au Japon jusqu'à la victoire d'Ollanta Humala sur Keiko, la fille d'Alberto Fujimori, l'ancien président péruvien.
Le Pérou est un gros exportateur d'argent, de cuivre, de zinc, d'étain et d'autres minerais ; il possède de grands gisements d'uranium que de puissantes transnationales aspirent à exploiter. C'est de l'uranium enrichi que sortent les armes les plus terribles qu'ait connues l'humanité et c'est lui qui constitue le combustible des centrales atomiques qui, malgré les avertissements des écologistes, se construisaient à un rythme accéléré aux États-Unis, en Europe et au Japon.
Il ne serait pas juste, néanmoins, d'en accuser le Pérou. (…)Lire la suite »
Discours prononcé par Fidel Castro Ruz, Président de la République de Cuba, en rendant les honneurs funèbres aux victimes des bombardements en divers points de la République effectués le 23 et le 12, face au Cimetière Colomb, le 16 avril 1961.
Camarades de l'Armée Rebelle et des Milices Nationales Révolutionnaires, Cubains,
C'est la deuxième fois que nous nous réunissons en ce lieu. La première fois, ce fut au moment de cet acte de sabotage qui coûta la vie à pratiquement une centaine d'ouvriers et de soldats.
En cette occasion, il avait été nécessaire d' expliquer le crime commis contre notre peuple par une série de déductions ; en cette occasion, il avait été nécessaire de prouver que ce sabotage n'avait pu être réalisé sur notre territoire, il n'avait pu être préparé sur notre territoire étant donné les conditions de vigilance extrême dans lesquelles le déchargement de ce bateau s'accomplissait. Il n'était pas possible de supposer que cela soit dû à un accident, vu que le type de munitions qu'on déchargeait ne pouvait exploser en tombant.
Il fut nécessaire de faire l'historique des antécédents qui désignaient les coupables de cet acte criminel ; il fut nécessaire de se souvenir de tout l'intérêt que le (…)Lire la suite »
(nouvelle traduction mise en ligne 7/4/2011)
Hier, pour des motifs d'espace et de temps, je n'ai dit mot du discours sur la guerre de Libye que Barack Obama a prononcé le lundi 28. Je disposais d'une copie de la version officielle distribuée à la presse par le gouvernement étasunien. J'avais souligné certaines choses. Je l'ai révisé et je me suis convaincu qu'il ne valait guère la peine de trop dépenser de papier à ça.
Je me suis rappelé ce que m'avait raconté Carter - quand il nous a rendu visite en 2002 - sur la sylviculture aux USA, car il possède une plantation familiale en Atlanta. A cette visite-ci, je lui ai posé à nouveau des questions sur cette plantation et il m'a confirmé qu'il semait des pins séparés par une distance de trois mètres sur deux, soit mille sept cents arbres par hectare, et qu'on les récolte tous les vingt-cinq ans. J'ai lu voilà bien des années que le papier de la livraison dominicale du New York Times exigeait l'abattage de quarante hectares de forêt. (…)Lire la suite »
Pas besoin d'être voyant pour savoir que ce que j'avais prévu avec une précision rigoureuse dans trois Réflexions publiées sur le site CubaDebate entre le 21 février et le 3 mars : « Le plan de l'OTAN est d'occuper la Libye », « La danse macabre du cynisme » et « La guerre inévitable de l'OTAN », allait se passer.
Même les dirigeants fascistes de l'Allemagne et de l'Italie ne furent pas aussi impudents lors de la guerre civile espagnole de 1936, un épisode dont beaucoup se seront sans doute souvenus ces jours-ci.
Presque soixante-quinze ans se sont écoulés depuis, mais rien n'est comparable aux changements qui ont eu lieu en soixante-quinze siècles ou, si on le veut, en soixante-quinze millénaires de vie humaine sur notre planète.
Ceux qui, comme moi, donnent une opinion sereine sur ces points semblent parfois exagérer. J'ose dire que nous sommes plutôt naïfs de supposer que tout le monde devrait être conscient de la duperie ou de l'ignorance colossale dans lesquelles (…)Lire la suite »
Les Latino-Américains ne sont pas des criminels nés et ils n'ont pas inventé les drogues.
Les Aztèques, les Mayas et d'autres groupes humains précolombiens du Mexique et d'Amérique centrale étaient d'excellents agriculteurs et ne cultivaient pas la coca.
Les Quechuas et les Aymaras produisaient des aliments nutritifs sur des terrasses parfaitement alignées qui suivaient les courbes de niveau des Andes. Ils cultivaient le quinoa, une céréale riche en protéines, et la pomme de terre sur la puna, parfois à plus de trois ou quatre mille mètres d'altitude.
Ils connaissaient et cultivaient aussi la coca, dont ils mâchaient les feuilles pour alléger les rigueurs de l'altitude. Son usage actuel remonte donc à la nuit des temps, à l'instar de produits cultivés par d'autres peuples comme le café, le tabac ou le vin.
La coca est originaire des versants abruptes des Andes amazoniennes. Les habitants la connaissaient depuis bien avant l'Empire inca dont le territoire, à son apogée, (…)Lire la suite »
La journée d'hier a été longue. Dès midi, j'ai suivi les péripéties d'Obama au Chili, comme je l'avais fait hier avec ses aventures à Rio de Janeiro, une ville qui a brillamment défié et battu Chicago comme candidate aux Jeux olympiques de 2016, à une époque où le nouveau président des États-Unis et Prix Nobel de la paix paraissait un disciple de Martin Luther King.
Nul ne savait quand il arriverait à Santiago-du-Chili. ni ce qu'il y ferait un président des États-Unis dont l'un de ses devanciers avait commis le crime sinistre de fomenter le renversement et la mort de son président héroïque, les horribles tortures et l'assassinat de milliers de Chiliens.
Je me suis efforcé parallèlement de suivre les nouvelles qui parvenaient de la tragédie au Japon et de la guerre brutale déclenchée contre la Libye, tandis que l'illustre visiteur proclamait l' « Alliance entre égaux » dans la région du monde qui connaît la pire distribution de la richesse.
Tiraillé entre tant de choses, j'ai (…)Lire la suite »
Tandis que les réacteurs sinistrés lancent de la fumée radioactive sur le Japon et que des avions au profil monstrueux et des sous-marins atomiques déversent leurs charges meurtrières télécommandées sur la Libye, un pays nord-africain d'à peine six millions d'habitants, Barack Obama racontait aux Chiliens une comptine semblable à celles que j'écoutais quand j'avais quatre ans : « Les chaussons me serrent, les chaussettes me tiennent chaud, et le baiser que tu m'as donné, je l'emporte en mon coeur. »
Certains de ses auditeurs ont dû rester estomaqués dans ce « Centre culturel » de Santiago-du-Chili.
Quand le président a scruté anxieusement son public après avoir mentionné la perfide Cuba, attendant une salve d'applaudissements, un silence glacial lui a répondu. Dans son dos - ah, bienheureux hasard ! - parmi les drapeaux latino-américains, il y avait précisément celui de Cuba.
S'il avait regardé une seconde par-dessus son épaule droite, il aurait vu - telle une ombre - le (…)Lire la suite »
Samedi soir, 19 mars, après un succulent banquet, les dirigeants de l'OTAN ont ordonné d'attaquer la Libye.
Il coule de source que rien ne pouvait advenir sans que les États-Unis ne réclament de jouer leur rôle incontournable de chef suprême. Et c'est depuis le Q.G. de cette institution en Europe qu'un officier supérieur a fait savoir que l'opération « Aube de l'Odyssée » démarrait.
L'opinion publique mondiale était bouleversée par la tragédie du Japon où le nombre de victimes du séisme, du tsunami et de l'accident nucléaire n'a cessé de croître pour se situer désormais à des dizaines de milliers de personnes mortes, disparues ou irradiées. La résistance à l'énergie atomique se renforcera aussi considérablement.
Le monde souffre en même temps les conséquences des changements climatiques, de la pénurie des aliments et de la hausse de leurs cours, du gaspillage croissant des ressources naturelles et humaines. Une guerre aujourd'hui est la chose la plus inopportune qui soit. (…)Lire la suite »
Nous avions vu en ces jours douloureux les images d'un séisme de magnitude 9 à l'échelle de Richter, accompagné de centaines de fortes répliques et d'un tsunami dont les sombres vagues de dix mètres de haut ont emporté des dizaines de milliers de personnes en même temps que des voiture et des camions qu'elles ont déposés sur des édifices et des installations de trois ou quatre étages.
Des médias sophistiqués nous avaient saturés de nouvelles de risques de guerres fratricides, de trafics d'armes associés aux drogues qui ont coûté la vie, en cinq années seulement, à plus de trente-cinq mille personnes au Mexique, de changements climatiques dans différents pays, de canicules asphyxiantes, de glaciers fondant aux pôles, de pluies diluviennes, de pénuries d'aliments et de leur hausse croissante…
Nous avions vraiment besoin de consolation. Et voilà qu'elle vient de nous arriver à travers ce bon ange de notre espèce : le Conseil de sécurité des Nations Unies avec sa colossale (…)Lire la suite »