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Auteur : Fidel CASTRO

Il est temps de faire quelque chose.

Fidel CASTRO
Je vais faire un peu d'histoire. Quand les Espagnols nous « découvrirent » voilà cinq siècles, la population estimée de l'île ne dépassait pas deux cent mille habitants qui vivaient en équilibre avec la Nature et dont les sources d'alimentation principales étaient les cours d'eau, les lacs et la mer, riches en protéines. Ils pratiquaient par ailleurs une agriculture rudimentaire qui leur procurait des calories, des vitamines, des sels minéraux et des fibres. Ils produisaient aussi dans certaines régions de Cuba de la cassave, une sorte de galette de manioc. Des fruits et de petits animaux sauvages complétaient leur régime alimentaire. Ils fabriquaient des boissons à partir de produits fermentés et ils apportèrent à la culture mondiale la coutume, en rien salutaire, du tabac. Cuba compte peut-être environ soixante fois plus d'habitants qu'alors. Bien que les Espagnols se soient mêlés à la population autochtone, ils l'exterminèrent pratiquement à force de travail semi-servile (…) Lire la suite »
Vague d’assassinats contre les scientifiques iraniens

Que dirait Einstein ?

Fidel CASTRO
Dans des Réflexions publiées le 25 août 2010 sous le titre de « L'avis d'un expert », j'avais mentionné une activité vraiment insolite des États-Unis et de leurs alliés qui mettait en relief, de mon point de vue, le risque d'un conflit nucléaire avec l'Iran, en référence à un long article d'un journaliste connu, Jeffrey Goldberg, paru dans la revue étasunienne The Atlantic de septembre : « The Point of No-Return ». Goldberg n'est pas opposé à Israël, tant s'en faut : il admire ce pays dont il est citoyen, tout comme il l'est des USA, et où il a fait son service militaire. Il écrivait au début de son article : « Il se peut aussi que des "opérations de contre" menées par les services de renseignement d'Israël, des USA, de Grande-Bretagne et d'autres puissances occidentales (programmes destinés à miner les efforts nucléaires de l'Iran par des sabotages et, à l'occasion, par la disparition soigneusement coordonnée de scientifiques nucléaires) retardent sensiblement les progrès de (…) Lire la suite »
"on peut vivre sans relations avec les Etats-Unis"

Sans violence ni drogues

Fidel CASTRO
J'ai abordé hier l'acte de violence atroce commis contre la représentante étasunienne Gabrielle Giffords, au cours duquel dix-huit personnes ont été atteintes par balle, dont six sont décédées et douze ont été blessées, plusieurs grièvement, entre autres la représentante qui a reçu une balle dans la tête et dont l'équipe médicale s'efforce de sauver la vie et d'éviter dans la mesure du possible les séquelles de cette action criminelle. La fillette de neuf ans qui a été tuée était née le jour où les tours jumelles ont été détruites et elle était une élève brillante. Sa mère a déclaré qu'il fallait mettre fin à tant de haine. J'ai pensé à une douloureuse réalité qui inquiéterait sûrement de nombreux Étasuniens honnêtes que le mensonge et la haine n'empoisonnent pas. Mais combien d'entre eux savent-ils que l'Amérique latine est la région du monde où la distribution des richesses est la plus inégale ? Combien ont été informés des taux de mortalités infantile et maternelle, des (…) Lire la suite »
Attentat contre la représentante démocrate de l’Arizona, Gabrielle Giffords :

Un acte atroce.

Fidel CASTRO
Une triste nouvelle est parvenue cette après-midi des Etats-Unis : la représentante démocrate de l'Arizona, Gabrielle Giffords, a été victime d'un attentat criminel alors qu'elle participait à un meeting politique dans son district électoral de Tucson. Le Mexique, le pays latino-américain auquel appartenait ce territoire avant que la moitié de son territoire ne lui ait été arrachée à l'issue d'une guerre injuste, se trouve de l'autre côté de la frontière. C'est à travers l'Arizona à la superficie aride que beaucoup de ceux qui émigrent du Mexique, d'Amérique centrale et d'autres pays latino-américains tentent de fuir la faim, la pauvreté et le sous-développement auxquels ces peuples ont été poussés par les États-Unis. L'argent et les marchandises peuvent traverser librement la frontière ; les être humains, non. Sans parler des drogues et des armes qui la franchissent dans les deux directions. Des centaines de milliers de Latino-Américains qui font dans ce pays les travaux les (…) Lire la suite »

Haiti : la bataille contre le choléra et le principal encouragement à nos efforts

Fidel CASTRO
LA BATAILLE CONTRE LE CHOLÉRA Je fais une pause au milieu de plusieurs analyses importantes qui prennent mon temps ces jours-ci pour aborder deux questions que notre peuple doit connaître. L'ONU, poussée par les États-Unis, qui ont engendré la pauvreté et le chaos en République d'Haïti, y a dépêché voilà plusieurs années des forces d'occupation, dites Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH), qui y ont d'ailleurs introduit le choléra. Le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), lui, y avait nommé, début 2009, comme son représentant personnel un intellectuel brésilien, Ricardo Seitenfus, qui faisait alors partie du ministère des Affaires étrangères de son pays. Seitenfus jouissait d'un prestige mérité dans les milieux diplomatiques et gouvernementaux de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, par le sérieux et la franchise avec lesquels il se colletait avec les problèmes. Il avait écrit en 1993, l'année de sa première visite en (…) Lire la suite »

Les mensonges de Bill Clinton

Fidel CASTRO
Je regrette vraiment d'avoir à le démentir. Aujourd'hui, ce n'est plus que quelqu'un à l'aspect bonhomme, consacré au legs historique, comme si l'histoire de l'Empire, voire quelque chose de plus important : le sort de l'humanité, étaient garantis au-delà de quelques dizaines d'années, et ce à condition qu'aucune guerre nucléaire n'éclate au sujet de la Corée, de l'Iran ou de tout autre point chaud. L'Organisation des Nations Unies, on le sait, l'a nommé son « envoyé spécial » en Haïti. Clinton -président des États-Unis entre les deux Bush - empêcha l'ancien président Carter, par jalousie politique ridicule, de participer aux négociations migratoires avec Cuba, signa la loi Helms-Burton et fut complice des actions de la Fondation nationale cubano-américaine contre notre patrie. Il existe abondance de preuves sur sa conduite, mais nous ne le prenions pas trop au sérieux pour autant et nous n'étions pas hostiles à ses activités au sujet de la mission que l'ONU lui avait (…) Lire la suite »

MESSAGE AUX PARTICIPANTS AU DIX-SEPTIàˆME FESTIVAL MONDIAL DE LA JEUNESSE ET DES ÉTUDIANTS EN AFRIQUE DU SUD

Fidel CASTRO
MESSAGE AUX PARTICIPANTS AU DIX-SEPTIàˆME FESTIVAL MONDIAL DE LA JEUNESSE ET DES ÉTUDIANTS EN AFRIQUE DU SUD Compañeras et compañeros, C'est pour moi un grand plaisir et un grand honneur d'accéder à votre demande de transmettre un message au Dix-Septième Festival de la jeunesse et des étudiants qui se déroule dans la patrie de Nelson Mandela, symbole vivant de la lutte contre le système odieux d'apartheid. Cuba a accueilli deux festivals : le onzième en 1978 et le quatorzième, en 1997. C'était la première fois, sur décision de la Neuvième Assemblée de la Fédération mondiale des jeunesses démocratiques, tenue fin 1974 à Varna (Bulgarie), que le Festival abandonnait l'Europe pour se dérouler dans un autre continent, l'Amérique. C'était une époque différente : le monde faisait face à de graves problèmes, mais moins dramatiques qu'aujourd'hui. Les jeunes les plus progressistes se battaient pour le droit de tous les êtres humains à une vie digne, ce vieux rêve des plus grands (…) Lire la suite »

LE DEVOIR ET L’ÉPIDÉMIE EN HAà TI

Fidel CASTRO
L'ONU a décidé, le vendredi 3 décembre, de consacrer une séance de l'Assemblée générale à l'analyse de l'épidémie de choléra dans ce pays frère. Initiative prometteuse. Elle servira sûrement à avertir l'opinion de la gravité de la situation et à mobiliser la communauté internationale en faveur du peuple haïtien. Après tout, la raison d'être de l'ONU est de se colleter avec les problèmes et de promouvoir la paix. Oui, la situation en Haïti est grave, et l'aide requise n'est pas grand-chose. Notre monde turbulent dépense tous les ans 1,5 billion de dollars en armes et en guerres ; le relèvement et le développement d'Haïti - où le brutal séisme de début d'année a fait 250 000 morts, 300 000 blessés et des destructions énormes - exigent, selon des calculs d'experts, 20 milliards de dollars, soit 1,3 p. 100 de cette somme. Mais, pour l'instant, il ne s'agit pas de ça, qui n'est qu'un simple rêve. L'ONU ne réclame pas seulement une modeste aide économique, qui pourrait être dégagée (…) Lire la suite »
Réflexions du compañero Fidel (suivies d’une note du GS).

Haïti : sous-développement et génocide

Fidel CASTRO
Voilà quelques mois, le 26 juillet 2010, Lucius Walker, le dirigeant de l'organisation étasunienne, Pasteurs pour la paix, m'avait demandé durant une rencontre avec des intellectuels et des artistes cubains quelle serait la solution des problèmes d'Haïti. Je lui ai répondu sans tarder : « Dans le monde actuel, Lucius, il n'y a pas de solution ; dans l'avenir dont je parle, oui. Les États-Unis sont de gros producteurs d'aliments, ils pourraient en fournir à deux milliards de personnes, ils seraient capables de bâtir des maisons résistant aux séismes… le problème est la façon dont les ressources sont distribuées. Au territoire haïtien, il faut lui restituer jusqu'aux forêts. Dans l'ordre des choses actuel, il n'y a pas de solution pour ce pays. » Lucius parlait des problèmes de ce pays montagneux, surpeuplé, déforesté, sans bois de feu, sans communications et sans industries, souffrant d'un analphabétisme élevé et de maladies comme le sida, et occupé par les troupes des Nations (…) Lire la suite »
Réflexions du compañero Fidel

Le discours d’Evo

Fidel CASTRO

Le Grand Soir donne à lire ici ce que la presse ne publie pas sur l’Amérique latine où se joue peut-être un nouvel équilibre mondial et où naissent sûrement de nouveaux modes de coopération inter-étatiques, de nouvelles solidarités, de nouvelles formes d’organisation dans l’économie et le social, de nouveaux rapports entre les élus et les peuples, et un retour au sens et au goût du discours sur fond d’héroïsme.

Un homme suit cela de près, comme il regarde les agissement des USA et de l’OTAN. Nous publions ci-après en deux articles les "Réflexions du compañero Fidel" qui, à travers Evo Morales et Hugo Chavez, ne nous parle pas que de l’Amérique latine, mais probablement du monde tel qu’il va.

Le Grand Soir

Il est des moments dans l'histoire où un discours est de rigueur, serait-il aussi bref que l'Alea jacta est de César franchissant le Rubicon. Et il fallait le traverser le jour où les ministres de la Défense des États souverains du continent américain étaient réunis à Santa Cruz, la ville où les Yankees ont fomenté la sécession et la désintégration de la Bolivie. Nous étions le lundi 21 novembre, et les agences de presse s'attachaient à divulguer et à commenter le Sommet de l'OTAN à Lisbonne, où cette institution belliciste proclamait, d'un ton arrogant et grossier, son droit d'intervenir dans n'importe quel pays du monde où ses intérêts seraient censément menacés. Elle ignorait royalement le sort de milliards de personnes, ainsi que les vraies causes de la pauvreté et des souffrances de la majorité des habitants de la planète. Le cynisme de l'OTAN méritait une réponse, qui est venu des lèvres d'un indigène aymara de Bolivie, au coeur même de l'Amérique du Sud, où une (…) Lire la suite »