Abstraction faite des problèmes qui angoissent aujourd'hui l'espèce humaine, il faut reconnaître que notre patrie a eu le privilège d'être le berceau de l'un des plus extraordinaires penseurs de ce continent : José Martà.
Demain, 19 mai, marquera le cent quinzième de sa mort au champ d'honneur.
Il est impossible de jauger sa grandeur sans prendre en considération le fait que ceux aux côtés desquels il écrivit le drame de sa vie furent aussi des personnages extraordinaires : Antonio Maceo, symbole permanent de fermeté révolutionnaire, protagoniste de la Protestation de Baraguá, et Máximo Gómez, internationaliste dominicain, maître des combattants cubains durant les deux guerres d'Indépendance auxquelles il participa. La Révolution cubaine qui résiste depuis plus d'un demi-siècle aux coups de bélier du plus puissant Empire de l'Histoire, est le fruit des enseignements de ces prédécesseurs.
Bien qu'il y manque quatre feuillets, auxquels les historiens ne pourront avoir accès, (…)Lire la suite »
"Considérer les sans-papiers comme des terroristes permet à la police de tirer sur des gens rien que pour la couleur de leur peau, pour leur accoutrement, pour ce qu’ils ont à la main, voire pour leur manière de marcher".
Notre époque se caractérise par un fait sans précédent : que l'impérialisme menace la survie de l'espèce humaine.
Cette douloureuse réalité ne devrait surprendre personne. On la voyait s'imposer ces dernières décennies à un rythme accéléré et difficile à imaginer.
Cela veut-il dire que la responsabilité de cette menace ou de son essor incombe à Obama ? Non. Cela prouve tout simplement qu'il ignore la réalité et qu'il ne veut pas se colleter avec et qu'il ne pourrait pas. Il rêve bien plutôt des choses irréelles dans un monde irréel. « Des idées sans paroles, des paroles privées de sens », comme l'a dit un brillant poète.
Bien que l'écrivain étasunien Gay Talese, considéré l'un des principaux représentants du nouveau journalisme, ait assuré le 5 mai, selon une agence de presse européenne, que Barack Obama incarnait la meilleur histoire des USA au siècle dernier, ce qu'on pourrait admettre sous certains aspects, cela ne modifie en rien la réalité objective de la destinée (…)Lire la suite »
Il faut bien appeler les choses par leur nom. Ceux qui conservent un grain de bon sens peuvent constater sans de gros efforts combien le réalisme s'éteint dans le monde actuel.
Quand le président des Etats-Unis, Barack Obama, fut nommé Prix Nobel de la paix, Michael Moore lui lança : « Eh bien, gagnez-le donc maintenant ! » Ce commentaire vif et ingénieux plut à bien des gens, quoique beaucoup n'aient rien vu d'autre dans la décision du Comité norvégien que démagogie et exaltation de la politicaillerie apparemment inoffensive du nouveau président, un Afro-étasunien, bon orateur et politicien intelligent à la tête d'un puissant Empire plongé dans une profonde crise économique.
Le Sommet mondial de Copenhague était sur le point de s'ouvrir, et Obama fit sourdre l'espoir d'un accord obligatoire aux termes duquel les USA se joindraient enfin au consensus mondial pour éviter la catastrophe écologique qui menace l'espèce humaine. Mais ce qu'il s'y passa fut décevant, et l'opinion (…)Lire la suite »
J'ai eu le privilège de converser trois heures d'affilée, jeudi dernier, le 15, avec Hugo Chávez, le président de la République bolivarienne du Venezuela, qui a eu la gentillesse de visiter une fois de plus notre pays, en provenance du Nicaragua.
J'ai rarement connu dans ma vie, et peut-être même jamais, quelqu'un qui a été capable de diriger une véritable et profonde révolution pendant plus de dix ans, sans prendre un seul jour de repos, sur un territoire de presque un million de kilomètres carrés, dans cette région du monde colonisée par la péninsule ibérique qui domina pendant trois cents ans des terres vingt fois plus étendues en superficie et aux immenses richesses, où elle imposa ses croyances, ses langues et ses cultures. On ne pourrait écrire aujourd'hui l'histoire de notre espèce sur cette planète en ignorant ce qu'il s'est passé dans ce continent.
Bolàvar, de son côté, n'a pas lutté que pour le Venezuela. Les eaux et les terres étaient alors plus pures, les espèces (…)Lire la suite »
J'ai eu le privilège de suivre directement -voix, images, idées, arguments, visages, réactions et applaudissements des délégués participant à la séance finale du Neuvième Congrès de l'Union des jeunes communistes de Cuba qui s'est déroulée au palais des Congrès dimanche dernier, 4 avril. Dans ce genre de réunion, les caméras de télévision captent des détails depuis des distances et sous des angles bien meilleurs que l'oeil humain.
Je n'exagère pas en disant que ça a été un des moments les plus émouvants de ma longue et hasardeuse existence. Je ne pouvais pas être sur place, mais je l'ai vécu au fond de moi-même, comme quelqu'un qui parcourt le monde des idées pour lesquelles il s'est battu durant les trois quarts de sa vie. Les idées et les valeurs ne vaudraient rien toutefois pour un révolutionnaire s'il n'avait pas le devoir de se battre à chaque minute pour vaincre l'ignorance qui est notre lot à tous quand nous venons au monde.
Même si rares sont ceux qui l'admettent, le (…)Lire la suite »
Barack Obama croit fanatiquement au système capitaliste impérialiste imposé au monde par les États-Unis. « Dieu bénisse les États-Unis », conclut-il ses discours.
Certaines de ses actions ont heurté la sensibilité de l'opinion mondiale qui avait vu avec sympathie la victoire du citoyen afro-étasunien face au candidat de l'extrême-droite. Profitant de l'une des crises économiques mondiales les plus profondes enregistrées à ce jour et de la douleur causée par le fait que de jeunes Étatsuniens ont perdu la vie ou ont été blessés ou mutilés dans les guerres de conquête génocidaires de son prédécesseur, il a remporté la majorité des voix des 50 p. 100 de ses concitoyens qui daignent aller voter dans ce pays démocratique.
Par un sentiment moral élémentaire, Obama aurait dû s'abstenir d'accepter le Prix Nobel de la paix juste au moment où il avait décidé de dépêcher quarante mille soldats de plus à une guerre absurde au coeur de l'Asie.
Sa politique militariste, de pillage des (…)Lire la suite »
Il ne s'agit pas d'une question idéologique en rapport avec l'espoir incontournable qu'un monde meilleur est et doit être possible.
L'Homo sapiens, on le sait, existe depuis environ deux cent mille ans, soit un laps dérisoire si on le compare au temps écoulé depuis l'apparition des premières formes de vie élémentaires sur notre planète voilà à peu près trois milliards d'années.
Les réponses aux mystères insondables de la vie et de la nature ont été essentiellement, à ce jour, de caractère religieux. Il serait insensé de prétendre qu'il en soit autrement, et je suis convaincu qu'il en sera toujours ainsi. Plus la science creusera dans l'explication de l'univers, de l'espace, du temps, de la matière et de l'énergie, des galaxies infinies, des théories sur l'origine des constellations et des étoiles, des atomes et de leurs fractions qui donnèrent naissance à la vie et à sa brièveté, et des milliards de combinaison par seconde qui la régissent, et plus l'homme se posera de (…)Lire la suite »
J'ai fait sa connaissance voilà trente ans, en juillet 1980, à Managua, à l'occasion du premier anniversaire de la Révolution sandiniste, grâce aux contacts que j'avais noués avec les tenants de la théologie de la Libération dès 1971, au Chili, lors de ma visite au président Allende.
C'est par l'intermédiaire de Frei Betto que j'ai appris qui était Lula, un leader ouvrier en qui les chrétiens de gauche avaient très tôt déposé leurs espoirs.
C'était un modeste métallo qui se distinguait par son intelligence et son prestige au sein des syndicats, alors que la grande nation émergeait des ténèbres de la dictature militaire que l'Empire yankee y avait imposée dans les années 60.
Les rapports entre le Brésil et Cuba avaient été excellents jusqu'au jour où le pouvoir dominant sur le continent les fit capoter. Il a fallu des décennies pour qu'ils redeviennent lentement ce qu'ils sont aujourd'hui.
Chaque pays a vécu son histoire. Quand on s'en remet aux étapes incroyables que nous (…)Lire la suite »
A l'école, l'histoire me plaisait, comme elle plaît à quasiment tous les jeunes garçons. Mais aussi les guerres, selon la culture que la société inculquait aux enfants de sexe masculin - tous les jouets qu'on nous offrait étaient des armes…
Quand j'étais enfant, on m'envoya dans une ville où on ne m'amena jamais à un cinéma. La télévision n'existait pas encore, et là où je vivais, il n'y avait pas de radio. Je devais recourir à mon imagination.
Au premier collège où l'on m'inscrivit comme interne, je lis avec étonnement les histoires du déluge universel et de l'arche de Noé. Je finis par penser plus tard que c'était peut-être là un des vestiges que l'Humanité conservait des derniers changements climatiques survenus dans l'histoire de notre espèce. C'est peut-être à la fin de la dernière période glaciaire qui s'est déroulée, présume-t-on, voilà bien des milliers d'années.
Plus tard, on peut le supposer, je lis avec avidité les vies d'Alexandre, de César, d'Annibal, de (…)Lire la suite »
Dans mes Réflexions du 14 janvier, rédigées deux jours après la catastrophe qui a détruit Haïti, pays voisin frère, j'écrivais : « Dans le domaine de la santé et d'autres, Cuba, bien que pays pauvre en butte à un blocus, coopère depuis des années avec le peuple haïtien. Environ quatre cents médecins et spécialistes de la santé lui prêtent des services gratuits. Nos médecins travaillent tous les jours dans 227 des 337 communes du pays. Par ailleurs, au moins quatre cents jeunes Haïtiens se sont formés comme médecins dans notre pays. Ils travailleront maintenant auprès des renforts que nous avons dépêchés hier pour sauver des vies dans cette situation critique. On peut donc mobiliser sans efforts spéciaux jusqu'à un millier de médecins et de spécialistes de la santé qui sont presque tous déjà sur place et prêts à coopérer avec n'importe quel État qui souhaiterait sauver des vies haïtiennes et soigner des blessés. »
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« La chef de notre brigade médicale a informé : « La (…)Lire la suite »