Les nouvelles qui parviennent d'Haïti confirment le grand chaos qu'on était en droit d'attendre dans la situation exceptionnelle engendrée par la catastrophe.
Surprise, étonnement, commotion dans les premiers instants, désir dans les recoins les plus éloignés de la planète de prêter de l'aide sans retard… Qu'envoyer et comment le faire vers une petite île des Caraïbes depuis la Chine, l'Inde, le Vietnam et d'autres endroits situés à des dizaines de milliers de kilomètres de distance ? L'ampleur du séisme et la pauvreté du pays génèrent dans les premiers instants des idées de besoins imaginaires qui donnent lieu à toutes sortes de promesses possibles qu'on s'efforce ensuite de concrétiser par tous les moyens.
Pour nous, Cubains, nous avons compris que le plus important était de sauver des vies, ce pour quoi nous sommes entraînés face non seulement à des catastrophes de ce genre, mais aussi à d'autres désastres naturels de nature sanitaire.
Des centaines de médecins cubains (…)Lire la suite »
Voilà deux jours, à partir de six heures de l'après-midi à Cuba, mais déjà de nuit en Haïti du fait de sa position géographique, les chaînes de télévision ont commencé à informer qu'un violent séisme de catégorie 7,3 à l'échelle Richter, avait frappé sévèrement Port-au-Prince, l'épicentre ayant été repéré dans une faille tectonique située en mer à seulement quinze kilomètres de la capitale haïtienne où 80 p. 100 de la population vit dans des maisons de pisé et de torchis.
Les nouvelles ont continué d'arriver presque sans interruption pendant des heures. Les images manquaient, mais on disait que de nombreux bâtiments publics, des hôpitaux, des écoles et des installations plus solides s'étaient effondrés. J'ai lu qu'un séisme force 7,3 équivalait à l'énergie libérée par une explosion de quatre cent mille tonnes de TNT.
Les descriptions étaient tragiques. Les blessés en pleine rue réclamaient en criant des secours médicaux, au milieu des ruines sous lesquelles des familles étaient (…)Lire la suite »
Le cinquante et unième anniversaire du triomphe de la Révolution, célébré voilà maintenant deux jours, a fait remonter à ma mémoire des souvenirs de ce 1er janvier 1959. Je n'aurais jamais pensé me le rappeler un demi-siècle après - qui s'est écoulé à toute allure - comme si c'était hier.
Quand, le 28 décembre 1958, je me réunis à la sucrerie Oriente avec lui, le chef des forces ennemies dont les unités d'élite étaient cernées sans aucun échappatoire reconnut sa déroute et fit appel à notre générosité afin de trouver une issue digne pour le reste de ses troupes. Il savait que nous traitions humainement, sans la moindre exception, les prisonniers et les blessés. Il accepta l'accord que je lui proposai, bien que je l'eusse averti que les opérations se poursuivraient. Mais, à l'instigation de l'ambassade étasunienne, il gagna la capitale où il fomenta un coup d'Etat.
Nous nous préparions aux combats du 1er janvier quand la nouvelle que le tyran avait pris la fuite nous parvint au (…)Lire la suite »
Les changements climatiques causent d'ores et déjà des dommages considérables, et des centaines de millions de pauvres en souffrent les conséquences.
Les centres de recherche les plus avancés assurent qu'il reste très peu de temps pour échapper à une catastrophe irréversible. Selon James Hansen, de l'Institut Goddard, de la NASA, un niveau de trois cent cinquante parties de dioxyde de carbone par million est encore tolérable ; or, il dépasse actuellement trois cent quatre-vingt-dix et il augmente tous les ans à raison de deux parties par million, soit plus que les niveaux d'il y a six cent mille ans. Les deux dernières décennies ont été les plus chaudes depuis qu'il existe des mesures. Ce gaz a augmenté de quatre-vingts parties par million ces cent cinquante dernières années.
Les glaces de la mer Arctique, l'énorme couche de deux kilomètres d'épaisseur qui couvre le Groenland, les glaciers d'Amérique du Sud qui alimentent les principales sources d'eau douce de cette région, le (…)Lire la suite »
Ce sont les jeunes que l'avenir concerne plus que quiconque.
Encore tout récemment, la discussion portait sur le type de société où nous vivrions. Aujourd'hui, l'on discute si la société survivra…
Il ne s'agit pas là de phrases dramatiques. Il faut s'accoutumer aux faits réels. L'espoir est la dernière chose que les êtres humains peuvent perdre. C'est la vérité en main que des hommes et des femmes de tous âges, mais surtout des jeunes, ont livré au Sommet de Copenhague une bataille exemplaire, offrant ainsi au monde une grande leçon.
Le principal, maintenant, c'est que l'on sache le plus possible à Cuba et dans le monde ce qui s'est passé à Copenhague. La vérité possède une force qui surpasse l'intelligence médiatisée et bien souvent désinformée de ceux qui ont en main les destinées du monde.
Si quelque chose d'important a été obtenu dans la capitale danoise, c'est que l'opinion mondiale a pu observer à travers les médias le chaos politique qui s'y est engendré et le (…)Lire la suite »
Les nouvelles qui nous parviennent de la capitale danoise traduisent le chaos. Les hôtes, après avoir promis de concevoir une réunion à laquelle participeraient environ quarante mille personnes, sont incapables de tenir parole.
Evo, le premier des deux présidents membres de l'Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) à être arrivé, a exprimé de profondes vérités qui émanent de la culture millénaire de sa nation.
Selon les agences de presse, il a assuré avoir un mandat du peuple bolivien pour bloquer tout accord si le texte final n'offrait pas d'alternatives. Il a expliqué que les changements climatiques n'étaient pas une cause, mais un effet, que nous avions l'obligation de défendre les droits de la Terre nourricière face à un modèle de développement capitaliste, de défendre la culture de la vie face à la culture de la mort. Il a parlé de la dette climatique que les pays riches devaient payer aux pays pauvres et affirmé qu'ils devaient leur rendre l'espace (…)Lire la suite »
Cher Hugo
Ce jour-ci marque le quinzième anniversaire de notre rencontre au Grand Amphi de l'Université de La Havane, le 14 décembre 1994. La veille, je t'avais attendu au pied de l'avion qui t'avait amené à Cuba.
J'avais suivi ton soulèvement armé contre le gouvernement vénézuélien vendu aux Yankees. Des nouvelles au sujet de tes idées nous étaient parvenues à Cuba alors que tu étais en prison et que, comme nous, tu t'attachais à enrichir la pensée révolutionnaire qui t'avait conduit à lancer le soulèvement du 4 février 1992.
Dans le Grand Amphi, tu avais, d'une manière spontanée et transparente, avancé les idées bolivariennes que tu portais en toi et qui t'avaient conduit, dans les conditions spécifiques de ton pays et de notre époque, à te battre pour l'indépendance du Venezuela contre la tyrannie de l'Empire. Malgré les efforts de Bolàvar et des autres colosses qui, remplis de rêves, avaient lutté contre le joug colonial espagnol, l'indépendance du Venezuela n'était (…)Lire la suite »
Dans les derniers paragraphes de mes réflexions d'il y a deux mois, le 9 octobre 2009, Le glas sonne pour le dollar, j'ai évoqué les changements climatiques que le capitalisme impérialiste a provoqués au grand dam de l'humanité. Parlant des émissions de carbone, j'avais écrit : « Les USA ne font vraiment aucun effort spécial. Ils n'acceptent qu'une réduction de 4 p. 100 par rapport à 1990. » Or, les scientifiques exigeaient une réduction minimale d'entre 25 et 40 p. 100 d'ici à 2020.
Et j'avais ajouté : « Le monde a appris ce matin, vendredi 9, qu' "Obama le bon", pour reprendre l'énigme posée par le président vénézuélien Hugo Chávez aux Nations Unies avait reçu le Prix Nobel de la paix. Je ne partage pas toujours les positions de cette académie, mais je dois reconnaître que c'est une mesure positive dans les circonstances actuelles. Elle compense le revers essuyé par Obama à Copenhague quand Rio de Janeiro, et non Chicago, a été désigné comme organisatrice des Jeux olympiques de (…)Lire la suite »
Dans leur lutte contre la Révolution cubaine, les États-Unis eurent pour meilleur allié le gouvernement vénézuélien dirigé alors par l'insigne Rómulo Betancourt Bello. Nous ne le savions pas. Il avait été élu président le 7 décembre 1958, et il n'avait pas encore assumé son poste quand la Révolution triompha à Cuba le 1er janvier 1959. Quelques semaines après, j'eus le privilège d'être invité à visiter la patrie de Bolàvar, qui avait été si solidaire avec notre pays, par le gouvernement provisoire de Wolfgang Larrazábal.
J'ai rarement senti dans ma vie plus de chaleur de peuple. On conserve des films de cette visite. Je pris la vaste autoroute qui s'était substituée au chemin asphalté par où les chauffeurs de véhicules les plus téméraires que j'ai jamais vus m'avaient conduit de Maiquetàa à Caracas lors de mon premier voyage dans la capitale en 1948.
Mais, cette fois-là , j'écoutai aussi les sifflets les plus bruyants, les plus prolongés et les plus embarrassants de ma longue (…)Lire la suite »
Je connais bien Chávez. Personne ne serait plus réticent que lui à faire couler le sang entre Vénézuéliens et Colombiens, deux peuples frères, autant que pourraient l'être les Cubains vivant à l'Est, au Centre ou à l'Ouest de notre île. Je ne trouve pas une meilleure manière d'exprimer la fraternité régnant entre les Vénézuéliens et les Colombiens.
L'accusation calomnieuse des Yankees selon laquelle Chávez prépare la guerre contre la Colombie voisine a poussé un organe de presse colombien influent à publier dimanche dernier, 15 novembre, sous le titre de « Les tambours de la guerre », un éditorial méprisant et injurieux contre le président vénézuélien, et où l'on peut lire, entre autres, que « la Colombie doit prendre tout à fait au sérieux ce qui constitue la plus grave menace à sa sécurité en plus de soixante-dix ans, car elle provient d'un président qui a reçu en plus une formation militaire… »
« La raison en est que les possibilités d'une provocation sont de plus en plus (…)Lire la suite »