RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Fidel CASTRO

« C’est l’heure du dénombrement et de la marche unie »

Fidel CASTRO
Ces réflexions ne s'adressent pas aux gouvernements, mais aux peuples frères d'Amérique latine. La Réunion au sommet de l'UNASUR s'ouvrira demain, 28 août, en Argentine, et nul ne peut en ignorer l'importance capitale. Elle doit analyser la concession par la Colombie de sept bases militaires à la superpuissance étasunienne, au terme de conversations restées rigoureusement secrètes entre les deux gouvernements : il fallait mettre le monde devant le fait accompli. Le 1er mars 2008, au petit matin, les forces armées colombiennes, entraînées et équipées par les États-Unis, bombardèrent avec des bombes de précision un groupe de guérilleros qui avait pénétré dans une zone écartée du territoire équatorien ; puis des membres héliportés des troupes d'élite colombiennes occupèrent le petit camp, achevèrent les blessés et s'emparèrent du cadavre du chef guérillero, Raúl Reyes, qui avait ces jours-là , semble-t-il, un entretien avec de jeunes étrangers de diverses nationalités, désireux de (…) Lire la suite »

Puissé-je me tromper !

Fidel CASTRO

J’ai lu avec étonnement ce week-end les dépêches de presse concernant la politique intérieure des États-Unis : elles reflètent de toute évidence l’usure systématique de l’influence du président Barack Obama, dont la surprenante victoire électorale n’aurait pas été possible sans la profonde crise politique et économique de son pays : les soldats morts ou blessés en Iraq, le scandale des tortures et des prisons secrètes, les pertes de logements et d’emploi, tout ceci avait ébranlé la société étasunienne. Tandis que la crise économique s’étendait dans le monde, aggravant la pauvreté et la faim dans les pays du Tiers-monde.

Ce sont ces circonstances qui ont permis la postulation, puis l'élection d'Obama dans une société aux traditions racistes : non moins de 90 p. 100 de la population noire, discriminée et pauvre, la majorité des électeurs d'origine latino-américaine et une vaste minorité des classes moyenne et ouvrière, essentiellement les jeunes, votèrent pour lui. Il était logique que de nombreux espoirs se soient éveillés chez les Étasuniens qui l'ont appuyé. Après huit années d'aventurisme, de démagogie et de mensonges, durant lesquelles des milliers de soldats étasuniens et presque un million d'Iraquiens moururent dans le cadre d'une guerre de conquête pour le pétrole de ce pays musulman qui n'avait rien à voir avec l'atroce attentat contre les tours jumelles, le peuple étasunien était las et écoeuré. Bien des gens en Afrique et ailleurs dans le monde s'enthousiasmèrent à l'idée de voir des changements dans la politique extérieure des États-Unis. Il suffisait néanmoins d'une connaissance (…) Lire la suite »

L’empire et les robots

Fidel CASTRO

J’ai évoqué récemment les plans que trament les États-Unis pour imposer la supériorité absolue de leurs forces de l’air comme instrument de domination sur le reste du monde. J’ai mentionné le projet de doter celles-ci, d’ici 2020, de plus de mille bombardiers et chasseurs F-22 et F-35 de dernière génération dans le cadre de leur flotte de plus de 2 500 avions militaires, et de faire en sorte que, d’ici 2040, tous leurs avions de guerre soient pilotés par des robots.

Les budgets militaires peuvent toujours compter sur l'aval de l'immense majorité des législateurs étasuniens. C'est à peine s'il existe un État de l'Union où l'emploi ne dépend pas en partie de l'industrie de guerre. A l'échelle mondiale et à valeur constante, les dépenses militaires ont doublé dans les dix dernières années, comme si le danger de crise n'existait pas. C'est actuellement l'industrie la plus prospère de la planète. En 2008, les budgets de la défense ont absorbé environ 1,5 billion de dollars. Ceux des États-Unis se sont montés à eux seuls à 607 milliards, soit 42% des dépenses militaires du monde, sans compter les dépenses de guerre, tandis que le monde compte aujourd'hui un milliard d'affamés. Une dépêche de presse occidentale informait voilà deux jours qu'à la mi-août, l'armée étasunienne avait présenté un hélicoptère téléguidée ainsi que des robots capables de faire des travaux de sapeurs, dont 2 500 avaient été expédiés dans des zones de combat. Une (…) Lire la suite »

Une cause juste à défendre et l’espoir d’aller de l’avant

Fidel CASTRO
Le président des États-Unis s'efforce, ces dernières semaines, de prouver que la grave crise que son pays et le reste du monde ont héritée de son prédécesseur est en train de céder. Presque tous les économistes se réfèrent à la crise économique qui éclata en octobre 1929, après que la précédente fut survenue à la fin du XIXe siècle. La plupart des hommes politiques étasuniens d'aujourd'hui ont tendance à croire que, dès que les banques disposeront d'assez de dollars pour lubrifier la machine productive, tout marchera comme sur des roulettes vers un monde idyllique et jamais songé auparavant. Il y a de nombreuses différences entre la crise économique des années 30 et la crise actuelle, mais je me bornerai à signaler l'une des plus importantes. Dès la fin de la Première guerre mondiale, le dollar, basé sur l'étalon-or, remplaça la livre sterling anglaise à cause des immenses quantités d'or que la Grande-Bretagne avait dépensées dans ce conflit. La grande crise économique éclata (…) Lire la suite »

Les bases yankees et la souveraineté latino-américaine

Fidel CASTRO
Le concept de nation est né du concours d'éléments communs comme l'histoire, la langue, la culture, les us et coutumes, les lois, les institutions et d'autres facteurs ayant trait à la vie matérielle et spirituelle des communautés humaines. Bolà­var, pour la liberté desquels il écrivit les grands exploits qui en firent leur libérateur, avait appelé les peuples d'Amérique à créer « la plus grande nation du monde, moins par son étendue et ses richesses que par sa liberté et sa gloire ». Antonio José de Sucre livra à Ayacucho l'ultime bataille contre l'empire qui avait converti une grande partie de ce continent en propriété royale de la couronne espagnole pendant plus de trois cents ans. C'est cette même Amérique que, des dizaines d'années plus tard et alors que l'Empire yankee flambant neuf en avait déjà tailladé une partie, José Martà­ baptisa : Notre Amérique. Il faut rappeler une fois encore qu'avant de tomber au champ d'honneur pour l'indépendance de Cuba, ce dernier (…) Lire la suite »
11 

Sept poignards au coeur de notre Amérique latine.

Fidel CASTRO

Je lis et relis des données et des articles élaborés par des personnalités intelligentes, bien connues ou peu connues, qui s’expriment dans divers médias et tirent leurs informations de sources que nul ne conteste.

Les peuples qui habitent la planète courent partout des risques économiques, environnementaux et militaires découlant de la politique des États-Unis, mais ceux qui vivent sur ce continent-ci, au sud de ce pays hégémonique, et qui en sont donc les voisins sont menacés par de bien plus graves problèmes.

La présence d'un Empire si puissant qui a disséminé sur tous les continents et sur tous les océans des bases militaires, des porte-avions et des sous-marins nucléaires, des bâtiments de guerre modernes et des avions de combat perfectionnés emportant toutes sortes d'armes, des centaines de milliers de soldats pour lesquels leur gouvernement réclament l'impunité absolue, constitue le pire des casse-tête pour n'importe quel gouvernement, qu'il soit de gauche, du centre ou de droite, qu'il soit allié des États-Unis ou non. Le problème pour nous qui en sommes les voisins n'est pas qu'on y parle une autre langue et que ce soit une nation différente. Il y a des Étatsuniens de toutes couleurs et de toutes origines. Ce sont des gens pareils à nous et capables de n'importe quel sentiment, dans un sens ou un autre. Le drame, c'est le système qui s'y est développé et imposé à tous. Ce système n'est pas nouveau quant au recours de la force et aux méthodes de domination, car celles-ci ont (…) Lire la suite »

Le 30ème anniversaire Sandiniste et la proposition de San José

Fidel CASTRO
Le putsch du Honduras, fomenté par l'extrême droite étasunienne - qui a maintenu en Amérique centrale la structure créée par Bush - et appuyé par le département d'État, évoluait mal à cause de la résistance énergique du peuple. L'aventure criminelle, condamné à l'unanimité par l'opinion publique mondiale et par les organismes internationaux, ne pouvait durer. L'écho des atrocités commises dans des décennies récentes par les tyrannies que les États-Unis avaient fomentées, instruites et armées sur notre continent était encore proche. Sous l'administration Clinton et dans les années suivantes, l'Empire s'efforça d'imposer son Traité de libre-échange à tous les pays latino-américains à travers ce qu'on a appelé les Sommets des Amériques. La tentative de compromettre le continent dans un accord de libre-échange fit fiasco. Les économies d'autres régions du monde enregistrèrent un bon rythme de croissance et le dollar perdait peu à peu son hégémonie exclusive comme devise (…) Lire la suite »

Ce qu’il faut demander aux Etats-Unis

Fidel CASTRO
LA réunion tenue au Costa Rica ne conduisait et ne pouvait pas conduire à la paix. Le peuple du Honduras n'est pas en guerre, seuls les putschistes utilisent les armes contre lui. C'est à eux qu'on devrait demander de mettre fin à leur guerre contre le peuple. Une réunion de ce genre entre Zelaya et les putschistes ne servirait qu'à démoraliser le président constitutionnel et à épuiser les énergies du peuple hondurien. L'opinion publique mondiale est au courant de ce qui s'est passé dans ce pays à travers les images diffusées par la télévision internationale, notamment à travers Telesur qui, sans perdre une minute, a fidèlement transmis chaque événement survenu au Honduras, les discours prononcés et les accords unanimes des organismes internationaux condamnant le coup d'Etat. Le monde entier a pu voir les coups assénés aux hommes et aux femmes, les milliers de gaz lacrymogènes lancés contre la multitude, les gestes grossiers faits avec des armes de guerre et les coups de feu (…) Lire la suite »

Coup d’Etat au Honduras : une erreur suicidaire

Fidel CASTRO
J'ai écrit voilà trois jours dans mes Réflexions du jeudi 25 au soir : « Nous ignorons ce qu'il se passera cette nuit ou demain au Honduras, mais la conduite courageuse de Zelaya passera à l'Histoire. » J'avais aussi écrit deux paragraphes plus haut : « Ce qu'il se passe dans ce pays sera un test pour l'OEA et pour l'administration étasunienne. » L'antédiluvienne institution interaméricaine, qui s'était réunie le lendemain à Washington, avait promis dans une résolution en demi-teinte et tiède de faire aussitôt les démarches pertinentes pour chercher une harmonie entre les parties en conflit. Autrement dit une négociation entre les putschistes et le président constitutionnel du Honduras. Le haut gradé, qui restait à la tête des forces armées honduriennes, se prononçait publiquement contre les positions du président, dont il ne reconnaissait l'autorité que du bout des lèvres. Les putschistes n'attendaient pas autre chose de l'OEA. Peu leur importait la présence d'un grand (…) Lire la suite »

Elle n’est pas aisée, la tâche d’Obama

Fidel CASTRO
Quand j'ai visité la République populaire de Pologne à l'époque de Gierek, je me rappelle qu'on m'a emmené voir Auschwitz, le plus fameux des camps de concentration. J'ai pu constater les crimes horribles que les nazis avaient commis contre des juifs, enfants, femmes et vieux. C'étaient les idées du Mein Kampf d'Adolf Hitler mises en pratique là . Mais mises aussi en pratique auparavant quand les nazis ont envahi l'Union soviétique en quête d'espace vital. Les gouvernements de Londres et de Paris excitaient le chef nazi contre l'URSS depuis des années. L'Armée soviétique a libéré Auschwitz et presque tous les camps de concentration nazis, a dénoncé les faits, a pris des photos et a fait des films qui ont fait le tour du monde. Obama a prononcé un discours au camp de concentration de Buchenwald, en territoire allemand, à la libération duquel a participé un de ses grands-oncles qui vit encore et qui l'a accompagné durant la cérémonie, Son activité la plus importante en Europe a (…) Lire la suite »