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Auteur : Fidel CASTRO

UNE RÉPONSE RIDICULE A UNE DÉFAITE

Fidel CASTRO
Hier après-midi, alors que j'analysais avec soin l'allocution qu'Obama a prononcée à l'Université musulmane du Caire, des agences de presse ont fait circuler une étrange nouvelle : deux retraités plus que septuagénaires ont été arrêtés et accusés d'avoir fait de l'espionnage pour le gouvernement cubain pendant trente ans. La quasi-totalité des importantes agences de presse occidentales, huit d'entre elles, ont divulgué l'information. Les accusés sont Walter Kendall Myers et sa femme Gwendolyn Steingraber Myers. Le premier a travaillé comme spécialiste des questions européennes ; en 1995, voilà quatorze ans, ils ont voyagé à Cuba et je les ai reçus. Durant tout ce temps-là , je me suis réuni avec des milliers d'Étasuniens pour différentes raisons, individuellement ou en groupes, parfois avec plusieurs centaines à la fois, comme les élèves qui venaient à Cuba à bord d'un navire de plaisance dans le cadre du voyage du projet « Semestre en mer », si bien que j'aurais du mal à me (…) Lire la suite »

OEA - le Cheval de Troie

Fidel CASTRO
[ note du Grand Soir : depuis cet article, Cuba a été effectivement "réadmise", "sans conditions", et par acclamation, dans l'Organisation des Etats-Américains après 45 ans d'exclusion - au grand dam de la diplomatie états-Unienne qui tente - malgré la baffe - de présenter un visage souriant et "constructif". Cuba a cependant fait savoir qu'elle n'était "pas intéressée" à réintégrer une organisation qu'elle considère comme un instrument des Etats-Unis. La classe... ] * * * * * Rafael Correa, le président équatorien, a affirmé en Honduras à la veille de la réunion de l'OEA : « Je crois que l'OEA a perdu sa raison d'être ; peut-être d'ailleurs n'en a-t-elle jamais eue. » La dépêche d'ANSA ajoute que Correa « a auguré "la mort" de cette organisation à cause de nombreuses erreurs qu'elle a commises. » Selon lui, « les pays du continent, pour des conditions géographiques, ne peuvent pas être "tous mis dans le même sac", raison pour laquelle l'Équateur a proposé voilà plusieurs (…) Lire la suite »

LES APPLAUDISSEMENTS ET LES SILENCES

Fidel CASTRO
Une dépêche de l'AFP informait hier, 31 mai : « Cuba a accepté de rouvrir les négociations avec les États-Unis sur la migration et sur l'envoi direct de courrier, nouveau signe du dégel qui intervient à la veille d'un sommet de l'Organisation des États américains (OEA) où le cas Cuba dominera les débats. « Selon un haut fonctionnaire du département d'État qui a demandé à conserver l'anonymat, le chef de la Section des intérêts de Cuba à Washington, Jorge Bolaños, a fait savoir samedi que Cuba "espérait reprendre les négociations sur l'émigration et le service de courrier direct". « Depuis El Salvador où elle assiste à une réunion ministérielle sur le commerce régional, la secrétaire d'État Hillary Clinton a dit que Washington se félicitait de reprendre les conversations avec La Havane sur ces points. » Et aussitôt une pique en rien diplomatique : « "Il y aura un dialogue ouvert dès qu'il y aura des changements sur les droits de l'homme et une avancée vers la démocratie à (…) Lire la suite »

La Justice aux Etats-Unis

Fidel CASTRO
Si j'affirmais que le chaos règne aux Etats-Unis, on me dirait que j'exagère, que ce pays est une démocratie où priment la justice, le respect des droits de l'homme et la division des pouvoirs, érigés sur les principes de Montesquieu et sur la Déclaration de Philadelphie. Je ne veux pas parler, bien entendu, de la fougueuse défense de Cheney du droit à la torture ni du discours prononcé par Bush à Toronto tandis que des centaines de manifestants réclamaient qu'il soit jugé comme criminel de guerre. Je veux parler d'autre chose. Si vous consultez les dépêches de presse, vous avez de quoi tomber de haut. Celle-ci, par exemple : « Un juge a concédé une indemnisation de plus d'un milliard de dollars pour dommages et préjudices de la part du gouvernement cubain à cause du suicide, en 1959, du père d'un Cubano-Américain impliqué dans la capture et la mort du révolutionnaire Ernesto "Che" Guevara. » « Le juge Peter Adrien, du circuit de Miami-Dade, a affirmé ce vendredi, qu'il (…) Lire la suite »
Obama, Cheney & la torture

Rien ne peut jamais justifier la torture.

Fidel CASTRO
Dimanche dernier, tout en mettant la dernière main à mes Réflexions sur Haïti, j'écoutais à la télévision la commémoration de la bataille de Pichincha qui se déroula en Équateur, voilà cent quatre-vingt-sept ans, le 24 mai 1822. La musique d'ambiance était belle et attirante. Je me suis arrêté un instant pour observer les brillants uniformes de l'époque et d'autres détails de la commémoration. Que de souvenirs émouvants au sujet de la bataille héroïque qui décida de l'indépendance de l'Équateur ! Les idéaux et les rêves de l'époque étaient présents à cette cérémonie. Aux côtés du président équatorien, Rafael Correa, deux invités d'honneur : Hugo Chávez et Evo Morales qui font revivre aujourd'hui les aspirations à l'indépendance et à la justice pour lesquelles les patriotes latino-américains luttèrent et moururent. Sucre fut le protagoniste principal de cette prouesse immortelle inspirée par les rêves de Bolà­var. Cette lutte-là n'est pas finie. Elle repart de nouveau dans des (…) Lire la suite »

ON NE PEUT RIEN IMPROVISER EN HAà TI

Fidel CASTRO
ON NE PEUT RIEN IMPROVISER EN HAà TI J'ai lu voilà cinq jours, dans une dépêche de presse, que Ban Ki-moon allait nommer Bill Clinton comme son envoyé spécial en Haïti. Selon cette dépêche, « Clinton a, en mars dernier, accompagné le Secrétaire général durant une visite officielle de deux jours en Haïti afin d'appuyer le plan de développement élaboré par le gouvernement de Port-au-Prince qui cherche à éveiller l'économie haïtienne assoupie. « L'ancien président s'est fortement engagé sur le plan philanthropique envers la nation antillaise à travers l'Initiative mondiale Clinton. « "C'est un honneur pour moi d'accepter l'invitation du Secrétaire général à être son envoyé spécial en Haïti", a déclaré l'ancien président. « Selon Clinton, le peuple et le gouvernement haïtiens sont en mesure de surmonter les graves dommages causés par les quatre tempêtes qui ont frappé l'île l'an dernier. » Le lendemain, cette même agence de presse informait que Mme Clinton, secrétaire (…) Lire la suite »

Amérique latine : la lutte vient juste de débuter.

Fidel CASTRO
Les gouvernements peuvent bien changer, les instruments par lesquels ils ont fait de nous une colonie restent. Pour un président étasunien ayant le sens de la morale, nous avons eu droit durant les vingt-huit années suivantes à trois qui ont commis des génocides et à un quatrième qui a internationalisé le blocus. L'Organisation des États américains (OEA) a été l'instrument de ces crimes. Seul son coûteux appareil bureaucratique prend au sérieux les accords de sa Commission interaméricains des droits de l'homme (CIDH). Notre nation a été la dernière colonie espagnole au terme de quatre siècles d'occupation et la première à se libérer de la domination des États-Unis au terme de plus de six décennies. « La liberté coûte très cher, et il faut soit se résigner à vivre sans elle, soit se décider à la payer à son prix », nous a appris l'Apôtre de notre indépendance (José Marti - NDR). Cuba respecte les vues des gouvernements des pays frères d'Amérique latine et des Caraïbes qui (…) Lire la suite »

UNE QUESTION SANS RÉPONSE

Fidel CASTRO
UNE QUESTION SANS RÉPONSE Ce ne sont pas seulement les crises économiques cycliques toujours plus graves et plus fréquentes qui menacent notre monde. Le chômage, la ruine et les pertes fabuleuses de biens et de richesses sont des compagnons inséparables des lois aveugles du marché qui régissent aujourd'hui l'économie mondiale. Le néolibéralisme proscrit toute ingérence de l'État parce que celui-ci trouble le libre-jeu de l'économie, comme si l'ordre intérieur, l'armée, la santé, l'éducation, la culture, la science, les tribunaux, les juges et bien d'autres activités pouvaient exister sans l'État et ses lois. Celui-ci, compte tenu de sa rigueur et de sa force coercitive, irritait bien entendu ceux qui, comme Marx, Lénine et d'autres théoriciens, y voyaient un instrument par lequel les exploiteurs imposaient l'odieux système capitaliste et qui conçurent l'idée d'en faire un outil de la Révolution à l'étape de transition vers une société carrément nouvelle. Les colonialistes, (…) Lire la suite »

DE NOUVEAU LA PUTRIDE O.E.A.

Fidel CASTRO
DE NOUVEAU LA PUTRIDE OEA L'agence de presse allemande DPA a fait savoir hier que la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) de l'Organisation des États américains (OEA) avait adopté un rapport dans laquelle elle signalait que Cuba « a continué de transgresser » les droits fondamentaux en maintenant ses « restrictions » aux droits politiques et civils de la population, et qu'elle restait le « seul » pays de la région où il n'existait aucune liberté d'expression. Existe-t-il donc une CIDH dans cette putride institution ? Oui, elle existe. Et quelle est sa mission ? Juger de la situation des droits de l'homme dans les pays membres de l'OEA. Les États-Unis sont-ils membres de cette organisation ? Oui, ils en sont même l'un des membres les plus honorables. La CIDH a-t-elle condamné une seule fois le gouvernement étasunien ? Non, jamais. Même pas les crimes génocidaires perpétrés par Bush qui ont coûté la vie à des millions de personnes ? Non, jamais, comment (…) Lire la suite »

LE SEUL ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS QUE J’AI CONNU

Fidel CASTRO
LE SEUL ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS QUE J'AI CONNU Carter est le seul ancien président des États-Unis dont j'ai eu l'honneur de faire la connaissance, exception faite de Nixon qui ne l'était pas encore à l'époque. J'étais allé à Washington pour participer à une conférence de presse qui représentait pour moi un gros défi à relever, compte tenu des questions que des journalistes experts devaient me poser. Le président Eisenhower avait recommandé à Nixon de m'inviter à une rencontre dans son bureau. Nixon fut trompeur et hypocrite. C'est lui qui eut l'idée de prôner la destruction de la Révolution cubaine. C'est sur ses conseils qu'Eisenhower fit préparer les premiers plans pour me liquider, pour lancer une campagne de terreur contre Cuba et l'invasion mercenaire de Playa Girón. C'est en 1959 que débuta l'histoire perfide que le président Carter tenta de rectifier dix-huit ans plus tard. Je vis - ou plutôt je découvris en lui - un homme de morale religieuse après avoir lu (…) Lire la suite »