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Auteur : Fidel CASTRO

LE DÉBUT DU SOMMET

Fidel CASTRO
Le Sommet du G-20 s'est ouvert aujourd'hui. Les experts en questions économiques ont réalisé de gros efforts, certains après avoir occupé d'importantes fonctions internationales, d'autres comme chercheurs et analystes. La question est complexe, le langage est nouveau et exige une certaine connaissance de la terminologie, de données économiques, des organismes internationaux et des dirigeants politiques pesant le plus dans l'arène internationale. D'où mon aspiration à simplifier et à expliquer d'une manière intelligible, tel que je le vois, ce qui se passe à Londres. Que personne ne s'étonne qu'Obama soit la star de la réunion. Il représente le pays le plus puissant et le plus riche du monde, et des circonstances spéciales le favorisent. Bush, menteur, cynique, va-t-en-guerre et odieux, n'est plus là ; McCain, médiocre et ignorant, non plus, et ce justement grâce à l'étonnante victoire d'Obama, un Noir au pays de la discrimination raciale où la majorité des électeurs blancs a voté (…) Lire la suite »

Un autre gros problème du monde actuel

Fidel CASTRO

La crise financière n’est pas le seul problème ; il y a un autre pire, car il a à voir non avec le mode de production et de distribution, mais avec l’existence même. Je veux parler des changements climatiques. Tous deux existent et seront discutés simultanément.

Les conversations de l'ONU sur les changements climatiques reprendront à Bonn dimanche prochain, 5 avril. Environ cent quatre-vingt-dix pays tentent de parvenir à un accord sur la réduction des gaz à effet de serre à entrer en vigueur après 2012, une fois le Protocole de Kyoto venu à terme. Un Protocole que les États-Unis n'ont jamais ratifié. Le nouveau président, qui a hérité le problème de Bush, a annoncé samedi la création d'un forum sur « l'énergie et le climat » qui réunira à Washington les 27 et 28 avril dix-sept importantes économies mondiales, dont le Brésil, le Mexique, la Chine et l'Union européenne. La réunion de Bonn durera onze jours, et la délégation étasunienne sera présidée par Todd Stern, qui a prévu de lire un communiqué. Ivo de Boer, le principal responsable de l'ONU pour le climat, a dit : "J'espère que Stern fixera les grandes lignes qui guideront les États-Unis. » Il existe de fortes contradictions au sujet de la contribution que doivent faire le (…) Lire la suite »

PERCER A JOUR LA PENSÉE DU NOUVEAU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS

Fidel CASTRO
Ce n'est pas trop malaisé. A peine entré la Maison-Blanche, Barack Obama a déclaré qu'avant de restituer à son propriétaire légitime le territoire occupé par la base navale à Guantánamo, il fallait en premier lieu soupeser si cela porterait atteinte, si peu que ce soit, à la capacité défensive des Etats-Unis. Et d'ajouter aussitôt que, s'agissant de la restitution à Cuba du territoire occupé par cette base, il fallait envisager quelles concessions ferait la partie cubaine pour accepter cette solution, ce qui équivaut à exiger que notre pays modifie son système politique, un prix qu'il s'est refusé à payer depuis un demi-siècle. Maintenir une base militaire à Cuba contre la volonté de notre peuple constitue une violation des principes du droit international les plus élémentaires. Les respecter sans aucune condition constitue une faculté du président étasunien. Ne pas les respecter s'avère un acte d'arrogance et un abus de son immense pouvoir face à un petit pays. Quiconque (…) Lire la suite »

G20 : Quand la montagne accouche d’une souris

Fidel CASTRO
Bush était tout réjoui d'avoir Lula à sa droite au dîner de vendredi. Hu Jintao, qu'il respecte du fait de l'immense marché que représente son pays, de sa capacité à produire des biens de consommation bon marché et de l'ampleur de ses réserves en dollars et en bons du trésor étasuniens, il l'avait assis à sa gauche. Medvedev, qu'il offense par sa menace d'installer des radars et des missiles stratégiques nucléaires non loin de Moscou, avait été installé à bonne distance de l'hôte de la Maison-Blanche. Le roi d'Arabie saoudite, un pays qui produira dans un avenir proche quinze millions de tonne de pétrole léger à des prix hautement compétitifs, était aussi à sa gauche, à côté de Hu. Son plus fidèle allié en Europe, Gordon Brown, le Premier ministre britannique, n'apparaissait pas près de lui sur les images de la télévision. Nicolas Sarkozy, mécontent de l'architecture actuelle de l'ordre financier, était loin, le visage amer. Quant au président du gouvernement espagnol, (…) Lire la suite »

Fidel Castro sur les élections US

Fidel CASTRO
Les élections du 4 novembre Demain sera une journée très importante. L'opinion mondiale sera attentive aux élections aux USA. Il s'agit de la nation la plus puissante de la planète. Alors qu'elle ne compte que 5 p. 100 de la population mondiale, elle absorbe pourtant tous les ans d'énormes quantités de pétrole et de gaz, de minerais, de matières premières, de biens de consommation et de produits sophistiqués provenant de l'étranger, dont beaucoup, notamment les carburants et les minerais, ne sont pas renouvelables. Elle est le plus gros producteur et exportateur d'armes. Son complexe militaro-industriel peut compter par ailleurs sur un marché national insatiable. Ses forces aériennes et navales sont cantonnées dans des dizaines de bases militaires disséminées sur le territoire d'autres nations. Ses missiles stratégiques, équipée d'ogives nucléaires, peuvent toucher avec une précision absolue n'importe quel endroit du monde. Elle pompe nombre des meilleures intelligences de (…) Lire la suite »

L’analphabétisme économique

Fidel CASTRO
Chavez a parlé à Zulia du « camarade Sarkozy », non sans ironie, mais sans intention de blesser le président en exercice de l'Union européenne : compte tenu de ce que ce dernier a affirmé à Beijing, c'était plutôt une sorte d'hommage à sa sincérité. Nul n'avait osé à ce jour proclamer tout haut ce que les dirigeants européens savent pertinemment sans l'avouer : le système financier ne fonctionne plus et il faut le changer. Le président vénézuélien a déclaré en toute franchise : « Il est impossible de refonder le système capitaliste. Ce serait comme vouloir renflouer le Titanic du fond de l'océan. » En effet, au septième Sommet Europe-Asie auquel ont participé quarante-trois pays, Sarkozy a fait des aveux notables, si l'on en croit les dépêches : « … le monde va mal. Il va mal parce qu'il est face à une crise financière sans précédent dans sa gravité, dans sa soudaineté, dans sa violence et dans son déroulement. Le monde va mal parce qu'il est face à une crise du développement (…) Lire la suite »
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6 Octobre 1976, premier sabotage en plein vol d’un avion de ligne. 2008, les auteurs toujours protégés par Washington

Fidel Castro : allocution du 15 octobre 1976

Fidel CASTRO

[Introduction de J-F Bonaldi, le 6/10/2008 :] Ici à Cuba, c’est encore le 6 octobre, en la trente-deuxième année du crime de la Barbade, du sabotage en plein vol d’un avion de passagers cubains : 73 morts, dont toute l’équipe d’escrime junior qui venait de rafler toutes les médailles d’or du Championnat centraméricain, deux équipages au complet, de jeunes Guyanais venant faire des études de médecine à Cuba, des Nord-Coréens… Ce fut, si je ne me trompe, le premier sabotage du genre (encore, hélas, une « première »cubaine !) Mais que la presse internationale est silencieuse à ce sujet !

A Cuba, en revanche, la plaie saigne encore. La télévision vient de passer un nouveau documentaire de quasiment une heure et demie sur ce sabotage. C'est bien de rappeler cette meurtrissure, parce qu'une bonne partie de la population ne l'a pas vécue dans sa chair. Moi oui. Et je me rappelle :des journées terribles, faite d'impuissance, de deuil, de rage. Exactement ce que continuent de vivre jour après jour les parents, enfants, frères et soeurs, grands-pères et grands-mères des victimes. Trente-deux ans après, ils sont incapables de raconter leur vécu devant une caméra, de rappeler les faits sans hoqueter de tristesse, sans parvenir à retenir leurs larmes, qui sont tout autant de douleurs que de rage. Parce que le crime est restée impuni : Posadas Carriles et Orlando Bosch coulent des jours heureux au soleil de Miami, celui-ci gracié par Bush père, celui-là par Bush fils… Il faudrait les obliger tous deux à voir ces visages et ces pleurs, ces sanglots et ces balbutiements. Mais (…) Lire la suite »
les offres d’aide "humanitaire" des Etats-Unis...

Jouer les gentils… aux dépens de qui ?

Fidel CASTRO
[ article suivi par un temoignage de J-F Bonaldi ] Quand l'administration étasunienne a hypocritement offert cent mille dollars d'aide face à la catastrophe provoquée par le cyclone Gustav à condition que nous la laissions inspecter in situ pour vérifier les dommages, Cuba lui a répondu qu'elle ne pouvait accepter le moindre don du pays qui lui impose un blocus, que les dégâts avaient été déjà été calculés et que tout ce que nous réclamions, c'était que Washington ne prohibe pas les exportations des matériaux indispensables et les crédits associés aux opérations commerciales. Certains dans le Nord poussèrent des cris d'orfraie : le refus de Cuba était inconcevable ! Quand, quelques jours plus tard, Ike frappa notre pays de la pointe Maisà­ au cap San Antonio, les voisins du Nord se montrèrent un peu plus malins : ils mirent de l'eau dans leur vin, parlèrent d'avions prêts à décoller avec des produits d'une valeur de cinq millions de dollars, qu'il ne serait plus nécessaire (…) Lire la suite »

Fidel Castro : Gustav, Une Frappe Nucléaire

Fidel CASTRO
RÉFLEXIONS DU COMPAà‘ERO FIDEL Une frappe nucléaire Je n'exagère pas. C'est en tout cas l'expression la plus courante chez nos compatriotes. C'est aussi l'impression qu'a eue le général à lvaro López Miera, chef de l'Etat-major central des Forces armées révolutionnaires, un militaire expérimenté, en voyant les pylônes d'acier tordus, les maisons converties en ruines et la destruction de partout sur l'île de la Jeunesse. « C'a été un coup dur, j'ai du mal à l'imaginer », a dit, la voix brisée par l'effort, mais solide et résolue, Ana Isa Delgado, secrétaire du parti et présidente du Conseil de la défense civile de cette Municipalité spéciale. « Je n'ai jamais vu ça depuis cinquante ans que je vis ici ! », s'est exclamé, étonné, un habitant. Un jeune soldat qui descendait d'un véhicule amphibie, s'est écrié : « Nous prouverons que nous sommes prêts à donner notre vie pour le peuple ! » A Herradura, le général de corps d'armée Leopoldo Cintra Frà­as (Polo), constatant que tout (…) Lire la suite »

Fidel Castro : discours du 26 juillet 1973

Fidel CASTRO

« Vous êtes saisis d’horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres. C’est précisément parce qu’elle n’existe pas pour ces neuf dixièmes qu’elle existe pour vous. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui ne peut exister qu’à la condition que l’immense majorité soit frustrée de toute propriété. » Karl Marx

DISCOURS PRONONCÉ LE 26 JUILLET 1973 A SANTIAGO DE CUBA, A LA CERÉMONIE SOLENNELLE POUR LE VINGTIàˆME ANNIVERSAIRE DE L'ATTAQUE DE LA CASERNE MONCADA Notre peuple généreux a voulu commémorer avec ferveur et respect ce jour qui marque le vingtième anniversaire de l'attaque de la caserne Moncada. Les amis de la Révolution fêtent aussi avec nous, dans bien des endroits du monde, ce 26 juillet. Nous remercions profondément les nombreuses délégations distinguées d'Etats et d'organisations amies qui sont venues partager avec nous les festivités. Le 26 juillet est devenu une date historique dans les annales de la longue et héroïque lutte de notre patrie pour sa liberté. Ce n'était assurément pas ce grand honneur l'objectif qui guidait ceux d'entre nous qui voulûmes prendre cette forteresse. Aucun révolutionnaire ne lutte en pensant au jour où les faits découlant de son action recevront les honneurs d'une commémoration. « Le devoir doit s'accomplir simplement et naturellement », a (…) Lire la suite »