Après le discours d’Evo Morales, Le Grand Soir propose à ses lecteurs un discours enflammé d’Hugo Chavez, présenté par celui qui se consacre désormais à l’observation et à l’analyse des événements.
On y verra probablement que les médias ont tort de réduire le dirigeant vénézuélien à sa caricature d’homme fantasque, imprévisible et au parler décousu.
LE GRAND SOIR.
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Une réunion insolite s’est déroulée au Capitole de Washington entre des législateurs de la droite fasciste étasunienne et des dirigeants de la droite oligarchique et putschiste latino-américaine, qui ont parlé ouvertement du renversement des gouvernements vénézuélien, bolivien, équatorien et nicaraguayen.
Et ce, quelques jours avant la Conférence des ministres de la Défense des pays du continent, qui s’est tenue à Santa Cruz (Bolivie), et où le président Evo Morales a prononcé une dénonciation énergique le 21 novembre.
Bien des gens ont un haut-le-coeur rien que d’entendre nommer cette organisation.
Les vingt-huit membres de cette institution militariste, engendrée par les États-Unis, ont décidé, le vendredi 19 novembre 2010 à Lisbonne (Portugal), de créer ce qu’ils ont qualifié cyniquement de « nouvelle OTAN ».
Réflexions du compañero Fidel
Voilà ce qu’a été la réunion du G-20 qui a commencé hier à Séoul, capitale de Corée du Sud.
Qu’est-ce que le G-20 ? se demanderont bien des lecteurs saturés d’acronymes. Une invention de plus du puissant Empire et de ses alliés les plus riches qui avaient déjà créé le G-7, à savoir les USA, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada. Quand ils décidèrent d’admettre la Russie, le club fut rebaptisée le G-8. Plus tard, ils y firent entrer cinq pays émergents importants : la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du Sud.
Alors que la grande, la puissante Europe s’évertue à singer les USA dans ce que la politique de ce pays a de plus étriqué, mesquin, vindicatif et égoïste, des petits pays, partout dans le monde et jusqu’à sous ses fenêtres, tiennent tête à l’Empire au nom de genre humain.
Mais des grands se dressent aussi. Dans la discussion du vote sur le blocus états-unien contre Cuba le 26 octobre 2010, trente-sept pays sont intervenus et ont plaidé pour Cuba. Parmi eux des grands « la Chine et l’Inde, qui font à eux deux presque 2,5 milliards d’habitants ; d’autres comptant plus de cent millions, comme la Fédération de Russie, l’Indonésie et le Mexique… ». Sans oublier l’Afrique du Sud qui n’a jamais cessé de dire ce que la fin de l’Apartheid et la libération de Nelson Mandela doivent à des soldats idéalistes conduits par le Che.
Redevenu simple citoyen, celui que l’on n’appelle plus comandante, mais compañero ou tout simplement Fidel, raconte avec une certaine jubilation.
LGS.