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Auteur : Fidel CASTRO

L’heure du devoir

Fidel CASTRO

NOTRE pays n’a pas hésité une minute avant de donner une réponse à la demande d’aide des organismes internationaux dans la lutte contre la brutale épidémie qui frappe l’Afrique occidentale

C’est ce que notre pays a toujours fait sans exclure quiconque. Le Gouvernement avait déjà donné les instructions pertinentes pour mobiliser en urgence et renforcer le personnel médical qui prête ses services dans cette région du continent africain. Une réponse rapide a également été donnée à la demande des Nations Unis, comme nous l’avons toujours fait face à une demande de coopération. Toute personne consciente sait que les décisions politiques qui comportent des risques pour le personnel, hautement qualifié, impliquent un niveau élevé de responsabilité de la part de ceux qui les appellent à accomplir une tâche dangereuse. Cela se révèle encore plus difficile que celle d’envoyer des soldats combattre et même mourir pour une cause politique juste, ce qu’ils firent toujours également comme un devoir. Le personnel médical qui part pour n’importe quel endroit pour sauver des vies, y compris au risque de perdre la sienne, est le plus bel exemple de solidarité que puisse offrir (…) Lire la suite »

Ce qu’on ne saurait jamais oublier

Fidel CASTRO

Dans sa livraison dominicale d’hier matin, 12 octobre, version numérique, le New York Times – un organe de presse qui, dans des circonstances données, fixe des orientations sur la ligne politique qui conviendrait le mieux aux intérêts des États-Unis – a publié un éditorial intitulé : « Le président Obama devrait lever l’embargo » et contenant des opinions sur ce que devrait faire l’administration.

À certains moments, ce genre d’articles est signé par un journaliste prestigieux, comme celui dont j’ai eu le privilège de faire la connaissance dans les premiers jours de notre lutte dans la Sierra Maestra, alors que nos forces avaient été presque totalement éliminées par l’aviation et l’armée de Batista. Nous étions alors passablement inexperts, et nous n’avions même pas l’idée que donner une impression de force devant la presse pouvait être critiquable. Ce n’était pourtant pas la façon de penser de ce courageux correspondant de guerre, Herbert Matthews, dont le prestige provenait de l’époque difficile de la lutte contre le fascisme. Notre prétendue capacité de lutte en février 1957 était un peu moindre, mais plus que suffisante pour user et vaincre le régime. Carlos Rafael Rodríguez, dirigeant du Parti socialiste populaire, put constater, après la bataille du Jigüe –une unité complète de troupes d’élite avait été contrainte de capituler au terme de dix jours de combat – (…) Lire la suite »

Les héros de notre temps

Fidel CASTRO

Il y a beaucoup à dire sur ces temps difficiles pour l’humanité. Aujourd’hui, cependant, est un jour d’un intérêt spécial pour nous et peut-être pour beaucoup de gens.

Tout au long de notre brève histoire révolutionnaire, depuis le coup d’État perfide du 10 mars1952 soutenu par l'empire contre notre petit pays, nous avons été plus d’une fois dans l’obligation de prendre des décisions importantes. Quand il y ne restait plus aucune alternative, d'autres jeunes de n’importe quelle autre nation, dans notre situation complexe, faisaient ou se proposaient de faire la même chose que nous, bien que dans le cas particulier de Cuba, le hasard, comme tant de fois dans l'histoire, a joué un rôle décisif. À partir du drame créé dans notre pays par les États-Unis à cette date, sans autre objectif que de freiner le risque d'avancées sociales limitées qui auraient pu encourager de futurs changements radicaux dans la propriété yankee que Cuba était devenue, fut conçue notre Révolution socialiste. La Deuxième guerre mondiale, qui s’acheva en 1945, consolida le pouvoir des États-Unis en tant que principale puissance économique et militaire, et fit de ce pays, (…) Lire la suite »

Les idées justes vaincront ou ce sera la catastrophe

Fidel CASTRO
Le monde ne connaît aucun répit ces dernières années, surtout depuis que la Communauté économique européenne, inconditionnelle aux directives des États-Unis, a estimé le moment venu de régler ses comptes avec ce qui restait de deux grandes nations qui, inspirées des idées de Marx, avaient réalisé l’exploit de mettre fin à l’ordre colonial et impérialiste imposé au monde par l’Europe et les États-Unis. Dans l’ancienne Russie, une révolution éclata et secoua le monde. On attendait la première grande révolution socialiste dans les pays plus industrialisés d’Europe comme l’Angleterre, la France, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Elle eut lieu en Russie, dont le territoire s’étendait à l’Asie, du nord de l’Europe au sud de l’Alaska, également territoire tsariste, vendu pour quelques dollars au pays qui, plus tard, aurait le plus intérêt à s’attaquer et à détruire la révolution et au pays qui lui avait donné naissance. Le plus grand exploit du nouvel État fut de créer une Union (…) Lire la suite »

Holocauste palestinien à Gaza

Fidel CASTRO
De nouveau, je prie Granma de ne pas utiliser l’espace de la première page pour ces lignes, relativement brèves, à propos du génocide qui est en train d’être commis contre les Palestiniens. Je les écris à la hâte seulement pour laisser constance de ce sur quoi il est nécessaire de méditer profondément Je pense qu’une nouvelle et répugnante forme de fascisme est en train de voir le jour avec une force considérable à ce moment de l’Histoire humaine, où plus de 7 milliards d’habitants tentent de survivre. Aucune de ces circonstances n’a à voir avec la création de l’Empire Romain il y a environ 2 400 ans ni avec l’empire américain dans cette région du monde, que Simon Bolivar, il y a à peine 200 ans, décrivit en ces termes « ... Les États Unis semblent destinés par la providence à couvrir l’Amérique de misères au nom de la liberté. » L’Angleterre fut la première réelle puissance coloniale qui utilisa sa domination sur une grande partie de l’Afrique, du Moyen Orient, de l’Asie, (…) Lire la suite »

Provocation insolite

Fidel CASTRO
Ce matin, les dépêches étaient saturées par l’insolite nouvelle qu’un avion de la compagnie Malaysia Airlines avait été frappé à 10 100 mètres d’altitude, alors qu’il survolait le territoire de l’Ukraine, par la route sous contrôle du gouvernement belliqueux du roi du chocolat, Petro Poroshenko. Cuba, qui fut toujours solidaire envers le peuple ukrainien et qui, dans les jours difficiles de la tragédie de Tchernobyl, prit en charge la santé de nombreux enfants affectés par les radiations nocives de l’accident et qui sera toujours disposée à le faire, ne saurait manquer d’exprimer sa condamnation envers l’acte de ce gouvernement anti-russe, anti-ukrainien et pro-impérialiste. De son côté, coïncidant avec le crime de l’avion de Malaisie, le premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahu, chef d’un État nucléaire, ordonnait à son armée d’envahir la Bande de Gaza, où étaient déjà morts en quelques jours des centaines de Palestiniens, dont nombre d’enfants. Le président des États-Unis (…) Lire la suite »

L’Histoire m’acquittera

Fidel CASTRO, Jacques-François BONALDI
L’Histoire m’acquittera (en espagnol : La Historia me absolvera) est un manifeste d’auto-défense écrit par Fidel Castro en octobre 1953, à la veille de son procès (il est jugé pour avoir attaqué la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, en réaction au coup d’état de Batista). Fidel Castro est diplômé en droit, il manie la plaidoirie, exercice qu’il connaît bien, avec aisance : il y explique ses actes et son implication dans le soulèvement contre Batista mais surtout, il y développe ses différentes thèses politiques et son point de vue sur la situation cubaine de l’époque. Le discours, qui occupe la moitié du volume, est divisé en six grands chapitres : la terre, l’industrialisation, le logement, le chômage, l’éducation et la santé. La seconde partie de l’ouvrage est majoritairement composée de textes juridiques (plaidoiries, dépôts de plaintes…) mais aussi de discours et des lettres de Fidel Castro, écrits entre 1952 et 1975. Ces documents étoffent le portrait de Fidel Castro (…) Lire la suite »
Réflexions de Fidel

Mandela est mort. Pourquoi cacher la vérité sur l’apartheid ? (Granma)

Fidel CASTRO

"Les sentiments de fraternité profonde entre le peuple cubain et la patrie de Nelson Mandela sont nés d’un fait qui n’a même pas été évoqué, et dont nous n’avions pas dit un mot pendant de nombreuses années : Mandela, parce qu’il était un apôtre de la paix et ne souhaitait blesser personne. Cuba, parce qu’elle n’a jamais réalisé aucune action pour la gloire ou le prestige."

L’Empire a peut-être cru que notre peuple n’honorerait pas sa parole lorsque, en ces jours incertains du siècle dernier, nous avions affirmé que même si l’URSS venait à disparaître, Cuba continuerait à lutter. La Seconde guerre mondiale éclata quand, le 1er septembre 1939, le fascisme nazi envahit la Pologne et s’abattit comme la foudre sur le peuple héroïque de l’URSS, qui donna 27 millions de vies pour préserver l’humanité de ce massacre brutal qui coûta à la vie à plus de 50 millions de personnes. Par ailleurs, la guerre est la seule activité tout au long de l’histoire que le genre humain n’ait jamais pu éviter ; ce qui amena Einstein à dire qu’il ignorait avec quoi se battraient les guerriers la 3e Guerre mondiale, mais que ceux qui feraient la 4e Guerre mondiale se battraient avec des pierres et des bâtons. En ajoutant les moyens disponibles des deux plus grandes puissances, les États Unis et la Russie, celles-ci disposent de plus de 20 000 ogives nucléaires. L’humanité (…) Lire la suite »

Le mensonge tarifé (Granma)

Fidel CASTRO

De graves événements sur le point de survenir me poussent à prendre la plume. À notre époque, tous les dix ou quinze ans, notre espèce court des dangers de disparition réels. Ni Obama ni personne d’autre ne pourrait garantir qu’il n’en soit ainsi. Je le dis par réalisme, car seule la vérité pourra nous offrir un peu plus de bien-être et un souffle d’espoir. En matière de connaissances, nous sommes devenus majeurs, et nous n’avons pas le droit de leurrer autrui ni de nous leurrer nous-mêmes.

L’immense majorité de l’opinion publique connaît assez bien le nouveau danger qui frappe à nos portes. Il ne s’agit pas seulement du fait que les missiles de croisière soient braqués sur des objectifs militaires en Syrie, mais que le peuple de ce courageux pays arabe, situé au cœur même d’une région habitée par plus d’un milliard de musulmans dont l’esprit de lutte est proverbial, ait déclaré qu’il résistera jusqu’à son dernier souffle à toute attaque. Tout le monde sait que Bachar al-Assad n’était pas un homme politique. Il a fait des études de médecine et il s’est spécialisé en ophtalmologie en 1988. Il a joué un rôle politique à la mort de son père Hafez al-Assad en 2000 et a assumé son poste à la mort accidentelle d’un de ses frères. Tous les membres de l’OTAN sont des alliés inconditionnels des États-Unis, ainsi que quelques pays pétroliers dans ce Moyen-Orient qui assure une grande part de la production mondiale de combustibles d’origine végétale que la Nature a (…) Lire la suite »

Nous avons perdu notre meilleur ami

Fidel CASTRO
Le 5 mars, dans l'après-midi, est mort le meilleur ami que le peuple cubain n'ait jamais eu tout au long de son histoire. Un appel par satellite nous a rapporté cette triste nouvelle. La signification de la phrase utilisée était sans équivoque. Même si nous étions au courant de son état de santé critique, la nouvelle nous a durement frappés. Je me suis souvenu que parfois il plaisantait avec moi, et me disait que lorsque nous aurions achevé notre tâche révolutionnaire, il m'inviterait à une promenade sur la rivière Arauca, au Venezuela, qui lui rappelait le repos qu'il n'a jamais eu. Nous avons l'honneur d'avoir partagé avec le leader bolivarien les mêmes idéaux de justice sociale et de soutien aux exploités. Les pauvres sont les pauvres partout dans le monde. « Que le Venezuela me dise en quoi le servir : il a en moi un fils ! », a proclamé le Héros national et apôtre de notre indépendance, José Marti, un voyageur qui sans ôter la poussière de la route, demanda où se trouvait (…) Lire la suite »