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Thème : Turquie

Bahar Kimyongür arrêté en Espagne à la demande de la Turquie : quel rôle joue la Belgique ?

Axel Bernard
Le Belge Bahar Kimyongür a été arrêté par des policiers en civil le 17 juin 2013 alors qu’il visitait la cathédrale de Cordoue en famille. L’arrestation serait fondée sur un nouveau mandat d’arrêt international délivré par la Turquie le 28 mai 2013. Militant politique, Bahar Kimyongür avait dénoncé récemment l’immixtion des forces étrangères, dont la Turquie, dans le conflit sanglant en Syrie. La menace d’une extradition dans le pays du régime Erdogan, fortement contesté par la population pour son autoritarisme, est très inquiétante. Que va faire le gouvernement belge car, étrangement, ce mandat d’arrêt international et cette arrestation ont suivi la rencontre du 22 mai 2013 entre la Ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet (cdH) et le directeur de l’Organisation du renseignement national turc, Hakan Fidan ? Assiste-t-on à une répétition de ce qui s’est passé en 2006 ? Ce n’est pas la première fois que le régime d’Ankara veut faire taire cet opposant à sa politique en tentant de (…) Lire la suite »

Turquie : où sont « les amis des peuples » ?

Ahmed HALFAOUI
Le peuple turc n'a pas eu droit à une « conférence des amis de la Turquie ». Il ne fait pas partie de la liste affective des préposés à la représentation de la « communauté internationale ». Aux premiers jours de son soulèvement, il a eu droit à ce que le grand Frère au pouvoir soit rappelé à l'ordre, sans plus. Et le processus continue sans que rien dans les médias ne fasse référence à la « révolution » ou à ce qui lui ressemble chez les Arabes et assimilés, chez les Africains et tutti quanti. Les Turcs se débrouilleront seuls et c'est tant mieux, pourrions-nous dire. Il n'y aura ni CNT ni quelque de chose de similaire qui les représentera légitimement. Nous le savons, puisqu'il y a eu en Allemagne un candidat au poste qui a vite fait de disparaître des écrans et des pages de journaux. Même s'il avait appelé les puissances « démocratiques » à intervenir. Le bonhomme a dû être interloqué de ne pas voir les choses se mettre en place comme en Syrie. Et il ne faut pas lui en vouloir (…) Lire la suite »

Place Taksim : Crossing the bridge*. (Sinistra in rete)

Raffaele Sciortino
La mobilisation de la place Taksim soulève forcément quelques questions importantes. Sommes-nous face à un nouveau passage de la longue vague printemps arabe/occupy ? S'agit-il de la crise globale ou est-il plutôt question d'une révolte de type "expectatives croissantes" propres à un cycle économique d'expansion ? Et que nous dit-elle quant à l'avenir proche en Europe ? Interrogations qui ne peuvent sans doute recevoir pour le moment de réponses complètes mais qui peuvent nous aider à aller un peu au-delà du juste enthousiasme pour ces journées. Considérons comme acquis, dans un premier temps, que la Turquie a vu, dans les dix dernières années de gouvernement AKP (le parti islamiste sunnite) des taux de croissance économique remarquables, dignes des BRICS, même s'ils sont en baisse, et subi un impact minime jusqu'ici de la crise globale. C'est pourquoi on a pu trouver inattendue la réaction spontanée et générale, bien au-delà d'Istamboul, à l'énième "grand ouvrage" de (…) Lire la suite »

Turquie : l’imprévisible soulèvement

Ahmed HALFAOUI
Les Etats de l'Alliance atlantique, les Etats-Unis en tête, ne s'attendaient pas à ça. L'un des pivots de leur stratégie moyen-orientale et méditerranéenne est en train de traverser une crise dont ils ignorent l'issue. S'ils ont réagi en donneurs de leçons à l'égard du gouvernement Erdogan, c'est qu'ils ne pouvaient faire autrement. Il y a d'abord cette arrogance traditionnelle vis-à-vis des pays qui ne font pas partie du camp occidental, même membre de l'OTAN. Ensuite, il y a cette tentative de marquer le coup, au cas où le soulèvement populaire pourrait renverser le système en place. Mais, il y a surtout une profonde inquiétude, car pour la première fois, c'est l'échiquier atlantiste qui risque d'être bousculé. De plus, la réaction imprévisible du peuple turc a pris au dépourvu la Maison-Blanche qui, de toute évidence, n'a aucun moyen de « contrôle » sur le développement de la situation, elle qui n'a pas entièrement statué sur la nature exacte de l'AKP et qui manifeste une (…) Lire la suite »

« Erdogan, dégage ! »

Kamel MOULFI

Erdogan doit quitter le pouvoir. Qui eût cru qu’un jour on entendrait cette injonction dans l’ambiance « printanière » dominée par le « dégage ! » lancé à la face de dirigeants… exclusivement arabes.

Evidemment, ce n’est ni Obama ni Hollande, encore moins leurs ministres des Affaires étrangères, ou un autre dirigeant d’un pays occidental, qui donnent cet ordre donné à leur poulain turc. C’est de Damas que vient l’appel fait à Erdogan à quitter le pouvoir. Comme une réponse du berger à la bergère. On se rappelle d’Abdullah Wade qui s’était joint aux voix occidentales exigeant le départ de Kadhafi ; quelques jours plus tard, il y eut des manifestations qui furent violemment réprimées à travers tout le Sénégal et Wade finit par être éjecté lui aussi, après s'être représenté à la présidentielle à l'âge de... 85 ans. Quel monde ! On va de surprise en surprise. Voilà aussi que la pseudo-opposition syrienne, installée en Turquie et dans les capitales occidentales, vole au secours d’Erdogan et lui apporte son soutien dans sa répression sauvage des manifestations populaires qui se déroulent à Istanbul, Ankara et d’autres villes turques. En fait, cette opposition syrienne partage (…) Lire la suite »

Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie

Asiye Riban et Socialist Feminist Collective

Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.

Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre commercial. En outre, ce parc compte de magnifiques arbres très anciens, et c’est l’un des rares lieux verts de la ville. Occupy Gezi Tout a commencé donc avec un petit groupe de jeunes écologistes qui défendaient ces arbres. Ce rassemblement s’est maintenu et n’a cessé de grandir depuis le lundi 27 mai. La police a attaqué le groupe et l'a repoussé. Vendredi matin, la police a mené une attaque très violente. Des personnes qui n’étaient pas dans la manifestation se sont jointes aux manifestants pour les soutenir. Pendant toute la journée, la situation s’est aggravée, la répression (…) Lire la suite »

Le « printemps turc » frappe aux portes d’Ankara

Kamel Moulfi
Fort du soutien inconditionnel que lui apportent les Etats-Unis et les autres pays occidentaux qui s’accommodent de son islamisme tellement « modéré » qu’il autorise l’alliance avec Israël, Erdogan croit pouvoir non seulement engager son pays dans le projet aventureux visant à déstabiliser la Syrie voisine, mais aller jusqu’à bafouer les libertés en Turquie avec l’assurance que les « faiseurs de printemps arabe » ne regarderont pas de son côté. Seulement, il oublie le peuple turc qui ne veut plus de son hypocrisie et qui le fait savoir à la moindre occasion. Depuis lundi, les manifestations n’arrêtent pas contre le « fascisme d’Erdogan » et pour la démission du gouvernement islamiste. Le prétexte à cette colère ne semble pourtant avoir aucun lien avec la politique : trois arbres arrachés dans un parc de la capitale destiné à être transformé en centre commercial, c'est-à-dire un temple du bazar de l’économie turque, dans le cadre d'un projet gouvernemental d'aménagement urbain. La (…) Lire la suite »

La Turquie veut construire un mur à sa frontière avec la Syrie

DIVERS
Frontière Turquie-Syrie La Turquie s'apprête à construire un mur de 2,5 km de long à sa frontière avec la Syrie afin d'empêcher les entrées illégales, a déclaré jeudi le ministre turc du Commerce, Hayati Yazici. Le mur doit être élevé aux alentours du poste-frontière de Cilvegözü, dans la province de Hatay, a-t-il dit, ajoutant qu'un protocole avec les forces armées turques avait d'ores et déjà été signé en vue de la construction de ce mur. "Conformément au protocole, nous avons défini un projet visant à maximiser la sécurité dans cette zone militaire, en érigeant des barbelés et un mur en béton, le tout équipé d'un système de caméras de surveillance," a détaillé le ministre turc. Le poste-frontière de Cilvegözü se situe à moins de 10 km de la ville de Reyhanli, où un double attentat à la voiture piégée a eu lieu le 11 mai dernier, faisant 51 mort et une centaine de blessés. Les autorités turques ont associé ces attaques à des groupes pro-syriens ainsi qu'aux services de (…) Lire la suite »

La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d’Al Nosra

Bahar KIMYONGUR
Hier matin, à l’aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l’insurrection en Syrie. Après avoir saisi plusieurs plans d’attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d’accès vers la ville. La police turque a découvert 4 kg de gaz sarin. Au cours de leur interrogatoire, les terroristes auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie. La police enquête actuellement sur les pistes qui ont permis aux terroristes de se procurer cette arme chimique. Cette information émane du journal Zaman, un quotidien pro-gouvernemental turc. Voir : [1]. Par Bahar KIMYONGUR 30 mai 2013 [1] http://www.zaman.com.tr/gundem_adanada-el-kaide-operasyonu-12-gozalti_2094730.html Lire la suite »

Attentats de Reyhanli : le peuple turc accuse Erdogan et ses mercenaires syriens

Bahar KIMYONGUR
Samedi 11 mai, la ville turque de Reyhanli (Rihaniye en arabe) située dans la province frontalière turco-syrienne du Hatay a été secouée par un double attentat à la voiture piégée. On dénombre pour l’heure 50 morts et des dizaines de blessés graves. Les autorités turques ont immédiatement pointé la responsabilité des services secrets syriens puis annoncé l’arrestation de neuf citoyens turcs affiliés à un « groupe marxiste » pro-syrien en lien avec le massacre. Dans la foulée, la justice turque a décrété la censure sur « toutes les informations relatives à l’enquête sur l’attentat ». Comment expliquer la panique et la précipitation qui se sont emparés du gouvernement néo-conservateur turc ? A qui profite le crime ? Que dit le principal accusé ? Nous avons tenté d’apporter quelques éclairages. Le système judiciaire d’Erdogan, un instrument de propagande et de guerre psychologique Dès le début de l’enquête sur les attentats de Reyhanli, les autorités turques ont accusé les « (…) Lire la suite »