Une puissance nucléaire est constamment considérée comme la victime pendant que le peuple qu’elle occupe est qualifié de terroriste
Le ministre des affaires étrangères de la Turquie a déclaré que Ankara allait en appeler à la Cour Internationale de Justice de La Hayes la semaine prochaine, après avoir rejeté le rapport de l’ONU sur l’attaque de la flottille qui affirme que le blocus israélien de l’enclave côtière de Gaza est légal.
Oussama Charabeh, Franco-syrien spécialisé en finance de marché est un observateur attentif des événements du Proche-Orient. Il y vit depuis plusieurs années après 23 ans passés à Paris. Sa connaissance a la fois de la France et de la Syrie et les trois derniers mois qu’il vient de passer dans ce dernier pays lui permettent de jeter un regard critique sur les informations présentées à ce sujet par les médias, informations dont le but manifeste est de manipuler l’opinion des Français et fabriquer un consensus artificiel contre le régime syrien, étape décisive sur la voie d’une intervention militaire. A côté des Américains et des Européens, Oussama Charabeh pointe le jeu dangereux d’une Turquie qu’on a cru peut-être un peu vite détachée de l’alliance avec Washington et Tel Aviv… Une alliance rejetée par la grande majorité des Turcs, mais quid de M. Erdogan ?
Dans les grandes villes de Turquie la jeunesse, et d’autant plus celle que l’on appelle dorée, s’écarte du mode de vie turc et accueille en liesse les enseignes de la mondialisation.