La Turquie a l’intention de porter la semaine prochaine devant la Cour Internationale de Justice de la Hayes le cas de la légalité du blocus naval israélien de la bande de Gaza, a annoncé samedi le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, suite au rejet du rapport de l’ONU sur le raid de 2010 sur la flottille qui faisait route vers Gaza.
Les relations diplomatiques tendues entre Israël et la Turquie se sont dramatiquement détériorées vendredi, quand la Turquie a annoncé l’expulsion de l’ambassadeur israélien à cause du refus opiniâtre d’Israël de présenter des excuses pour le raid de son armée qui a causé la mort de neufs Turcs.
La Turquie a aussi déclaré qu’elle rejetait la mention du rapport Palmer selon laquelle le blocus de l’enclave côtière serait légal et Davutoglu a ajouté que la Turquie "ne pouvait pas accepter le blocus de Gaza".
"Nous ne pouvons pas dire que la blocus est conforme au droit international" a-t-il dit, et il a ajouté que la position exprimée par la Commission qui a rédigé le rapport Palmer était "une opinion personnelle qui ne correspondait pas à la position de la Turquie".
Dans un interview accordé à la radio turc TRT samedi, Davutoglu a dit que Ankara se préparait a en appeler à la Cour Internationale de Justice de La Hayes et il a réaffirmé la position officielle de la Turquie qui rejette les conclusions du rapport Palmer.
Il a ajouté que Ankara avait l’intention de porter l’affaire devant la Hayes la semaine prochaine en précisant : "Nous accepterons la décision de la Cour Internationale de Justice. Nous nous en remettons à elle."
Le ministre des Affaires Etrangères turc a aussi dit que le raid sur la flottille constituait la première incidence où des civils turcs étaient tués par une armée étrangère et a ajouté : "Nous ne pouvons pas rester silencieux en de telles circonstances."
"Si Israël persiste dans son attitude actuelle, le printemps arabe engendrera une forte opposition à Israël en plus du débat sur les régimes autoritaires," a-t-il dit.
L’annonce du ministre turc des affaires étrangères a suivi celle d’autres officiels turcs au Hurriyet Daily News selon laquelle Ankara avait l’intention de renforcer manière significative sa présence militaire à l’est de la Méditerranée pour affirmer militairement sa perception du blocus.
"L’est de la Méditerranée ne sera plus un endroit où les forces navales israéliennes pourront librement brutaliser les navires civils" a dit un officiel turc.
Dans ce but, la marine truc augmentera ses patrouilles à l’est de la Méditerranée et poursuivra "une stratégie plus agressive".
Et, selon les rapports, les vaisseaux de la marine truc accompagneront les navires civils qui amènent de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.
Un autre but de ce plan d’action est d’assurer la libre navigation dans la région entre Chypres et Israël où Israël et Chypres collaborent au forage du pétrole et du gaz par endroits.
De plus le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé à son ministre des affaires étrangères de lui organiser une visite dans la bande de Gaza très prochainement.
"Nous voulons que cette visite ait lieu au bon moment" a dit un officiel turc. Notre objectif principal est d’attirer l’attention du monde sur ce qui se passe à Gaza et de pousser la communauté internationale à mettre fin à l’embargo injuste imposé par Israël."
Pour lire l’original : www.uruknet.info?p=81092
Traduction : Dominique Muselet