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Thème : Turquie

L’alternative kurde abandonnée par l’Europe

Des membres du collectif pour Initiative pour un confédéralisme démocratique

La ville d’Afrin, au sein du Rojava kurde, était un lieu où se développait une alternative démocratique. La Turquie vient de l’envahir, dans l’indifférence des Occidentaux. Une raison de leur silence : se protéger des migrants.

Dimanche 18 mars, la Turquie a pris le contrôle de la ville d’Afrin, au nord de la Syrie. Depuis le 20 janvier, la Turquie, aidée par des supplétifs islamistes (membres de gangs liés à Al-Nosra, anciens membres de Daech, etc), avait envahi l’enclave kurde d’Afrin, au Rojava, au nord-ouest de la Syrie, dans le silence et la complicité internationale les plus ignobles. Ces derniers jours l’infamie a encore dépassé un cran. Sous le siège, les accès à l’eau étaient coupés, la ville prise sous une pluie de bombardements. Des centaines de milliers de civil-e-s y étaient réfugiés. Les hôpitaux et les convois d’habitant-e-s essayant de fuir étaient bombardés. Le 16 mars, en une seule journée, près de 47 civils seraient morts sous les bombes. Afrin est le troisième canton isolé à l’extrême-ouest du Rojava, le Kurdistan de Syrie, où fleurit depuis cinq années, au cœur du chaos syrien, en tenaille entre Assad, Daech et la Turquie, une expérience sociale unique au monde fondée sur des (…) Lire la suite »

Recep Tayyip Erdoğan et Thanatos : Vers un hyperpatriarcat musulman en Turquie

Christian DELARUE

Un vent mauvais souffle sur la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan. Thanatos est le nom de ce vent mauvais

Thanatos c’est ici un « surmoi autoritaire et hyperpatriarcal » (de facture intégrisme musulman) ; c’est la logique impitoyable de mort, de régression, de destruction (cf plusieurs études d’Erich Fromm ) des acquis de la civilisation, des progrès sociaux et notamment de l’égalité hommes-femmes et de la liberté des femmes. On se retourne vers le crépuscule ai lieu d’aller vers l’aube (cf Ernst Bloch) . On voit Thanatos à l’œuvre dans toutes les régressions sociales ou les humains perdent leurs qualités pour aller vers la barbarie dont le viol des femmes exprime le franchissement ultime des limites. Le discours du Président Erdogan prend régulièrement appui surtout sur le Coran dans ce qu’il a de plus conservateur en mœurs mais aussi secondairement sur la nature humaine (le joker de tous les préjugés). I - Voile et islam partout – L’islamisation comme entreprise de conquête Il y a 20 ans, en décembre 1997, Recep Tayyip Erdogan donne un condensé de la doctrine de (…) Lire la suite »

Syrie - Qui l’emporte dans l’accord turco-russe ?

Moon of Alabama
Deux grands titres prouvent à nouveau aujourd'hui que ce que les médias « occidentaux » racontent défie souvent la réalité. Washington Post : Pour la première fois depuis 2013, Daech n'a pas de frontière avec l'OTAN. Independent : Les rebelles chassent les Islamistes de la frontière turque : Isis est « coupé du reste du monde ». Dans ce second article, on peut lire : Isis a perdu le contrôle de ses derniers territoires à la frontière turque, selon des groupes de surveillance. Il ne pourra plus recevoir des combattants étrangers du reste du monde. ISIS n’est pas du tout coupé du reste du monde, ni de l'OTAN. Les combattants ainsi que les marchandises peuvent toujours traverser la frontière avec la Turquie comme ils l'ont fait tout au long des dernières années. Il suffit de jeter un œil à la carte : La frontière turco-syrienne entre Azaz, Al-Ra'i et Jarablus, avec Daech (en gris) au sud, a toujours été ouverte au trafic entre les deux zones. Maintenant, l'armée turque (…) Lire la suite »
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Les Kurdes perdent et les Turcs volent Jarablus à la Syrie

Moon of Alabama
Tôt ce matin, la Turquie a envahi la Syrie. Un contingent de 1 500 « rebelles syriens » sponsorisés par les turcs, en fait des Islamistes venus du monde entier, étaient accompagnés par des forces spéciales turques et vingt tanks, pour prendre la ville de Jarablus, à la frontière turco-syrienne. Le mouvement avait été précédé d’une nuit de mise en jambes avec des tirs d'artillerie et des raids aériens. Peu après midi, le drapeau de la « révolution syrienne » et la bannière turque (!) flottaient sur la ville. Il n'y a pas eu de résistance. L'État islamique, qui avait été informé de l'attaque, avait évacué tous ses combattants et leurs familles. (Les familles sont allées à Raqqa, mais où sont allés les combattants ?) Aucun coup de feu n’a été tiré. Comme un commentateur l’a fait remarquer : ils ont même laissé des feuilles de menthe sur les oreillers. La tolérance turque envers ISIS, qui se manifeste, entre autre, par un soutien pas tellement secret, va probablement continuer. (…) Lire la suite »
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L’Otan et le « putsch » turc (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Erdogan en fuite volant vers l’Europe à la recherche d’un gouvernement qui lui concède l’asile politique, les putschistes désormais au pouvoir parce qu’ils occupent la télévision et les ponts sur le Bosphore, Washington et les capitales européennes, jusque l’Otan, prises au dépourvu par le coup d’Etat : ce sont les premières « nouvelles » venant de Turquie. Toutes plus fausses l’une que l’autre. Ce qui émerge avant tout c’est que, y compris dans son aspect tragique (des centaines de morts et milliers d’arrestations), ce qui s’est passé en Turquie se présente comme la mise en scène d’un coup d’Etat. Les putschistes n’essaient pas de capturer Erdogan, officiellement en vacances sur la Mer Egée, mais lui laissent tout le temps de se déplacer. Ils occupent symboliquement la télévision d’Etat, mais ne brouillent pas les émetteurs privés pro-gouvernementaux et Internet, permettant à Erdogan de les utiliser pour son « appel au peuple ». Ils bombardent symboliquement le parlement (…) Lire la suite »

Le coup d’Etat en Turquie : perspective historique

Philippe ARNAUD
Les remarques ci-après ont pour sujet la tentative de coup d'État militaire en Turquie, dans la nuit du 16 au 17 juillet dernier, tentative qui a donné l'occasion au président turc, Recep Tayyip Erdogan, de procéder à de vastes purges - qu'il avait peut-être déjà envisagées, et que l'échec du coup d’État n'aurait, en ce cas, fait qu'anticiper et, surtout, qu'amplifier. [Ce que le Monde diplomatique (avec prescience ?), avait peut-être subodoré par ses deux articles de juillet]. Il est intéressant de noter que les médias qui, à cet égard, ont rappelé les divers coups d’État qui ont eu lieu en Turquie depuis la guerre (1960, 1971, 1980, 1997), et qui furent tous des coups d’État réussis (du point de vue de leurs instigateurs), n'aient pas rappelé une autre rébellion militaire, dans cette même Turquie, bien longtemps auparavant, rébellion elle aussi ratée, celle des janissaires, exterminés par le sultan Mahmoud II le 16 juin 1826. Quel rapport y a-t-il entre l'un et l'autre (…) Lire la suite »

La grande purge qui fait suite à la mascarade de coup d’état va affaiblir la Turquie

Moon of Alabama
On commence à faire le tri entre les fausses preuves et les vraies, et il ressort de tout cela que le coup d'Etat en Turquie a été soit complètement mis en scène, soit une provocation orchestrée pour pouvoir procéder à une grande purge bien planifiée. Des officiers subalternes impliqués dans le coup d'Etat ont pu penser qu’il était vrai, mais Erdogan et son appareil du pouvoir savaient qu’il allait y avoir un coup et ils avaient tout sous contrôle. On se demande comment on a fait pour tromper des officiers subalternes et les entraîner dans cette malheureuse tentative, hâtive et mal préparée, de coup d’état. Ont-ils eu peur d’une enquête qui devait soi-disant bientôt avoir lieu ? Erdogan a admis aujourd'hui à la télévision qu'il savait qu’il y allait y avoir un coup : 19:47 - 17 juillet 2016 Mahir Zeynalov @MahirZeynalov Erdogan reconnaît qu'il a eu connaissance d’une « activité militaire » au moins 7 à 10 heures avant le coup d'Etat (vidéo) 09:34 18 juillet 2016 Borzou (…) Lire la suite »

Erdogan s’offre un coup d’Etat cousue main.

Jacques-Marie BOURGET
Comme dans un dessin, il est possible de faire de la caricature avec des mots... Dialoguant avec un fonctionnaire agissant à bon niveau au sein des services de renseignements extérieurs français, le tout à propos de la Turquie, celui-ci me surprend en déclarant : « pour Erdogan ce coup d’Etat est l’équivalent de ce que fut l’avenue de l’Observatoire pour Mitterrand »... Pour les oublieux rappelons que le 16 octobre 1959, afin de faire de lui un héros menacé par les « factieux », le futur président a monté un faux attentat visant sa personne. Et tout juste, avec les heures qui passent à Ankara, la caricature prend l’allure d’une photo bien authentique. Pour Erdogan le « coup » ne serait pas manqué, mais réussi : il trouve dans cet accès d’urticaire militaire les arguments pour établir son pouvoir absolu, plus hégémonique encore et bâtir ses rêves de grand calife. Un demi-Dieu « qui défend la démocratie », comme le font si bien ses modèles de l’Arabie Saoudite et du Qatar. Puisque (…) Lire la suite »

Le coup contre le Sultan a échoué – Attention au retour de bâton !

Moon of Alabama

La courte tentative de coup d’Etat d’hier d’une partie de l’armée contre celui qui aspire à être le Sultan de la Turquie a échoué. Environ 100 personnes ont été tuées dans les deux camps et il y a eu quelques milliers de blessés.

Voilà les principales erreurs qu’ont commises ses instigateurs :  Ne pas capturer Erdogan et les dirigeants de ses organisations politiques et de sécurité,  Ne pas fermer tous les moyens de communication de masse, en particulier l'Internet, à l’exception de ceux qui étaient sous leur total contrôle,  Ne pas mettre en avant une figure publique inspirant la confiance pour personnifier le coup d'Etat. Erdogan a pu s’échapper et orchestrer la riposte. Il a pu continuer à communiquer avec son personnel de sécurité, les politiciens étrangers et ses partisans. Sans aucun autre dirigeant connu à qui se rallier, le peuple n’a pu que suivre Erdogan. La riposte sera terrible. Edogan va écraser TOUS CEUX qu’il déteste au plan politique ou personnel, qu’ils soient en non impliqués dans le coup d'Etat. Tous les partis politiques, même le Parti démocratique des peuples principalement kurde, ont dénoncé le coup d'Etat alors qu'il était en cours. Le mouvement religieux Gülen aussi s'y (…) Lire la suite »
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Istanbul pourquoi ?

Salim METREF
Difficile de donner à l'heure actuelle une signature aux véritables commanditaires de l'attentat sanglant qui a frappé l'aéroport d'Istanbul, véritable plate-forme logistique de ce qui constitue l'un des piliers majeurs de l'économie turque, le tourisme. Cette économie florissante a permis à ce pays d'offrir à ses habitants un niveau de vie appréciable et une insolente croissance qui a rendu jaloux plus d'un notamment ceux qui rêvent de drainer à leur profit la formidable manne financière générée par le flux considérable de millions de touristes qui chaque année viennent visiter la Turquie. La rupture par la violence de cette vie paisible qui a longtemps caractérisé la Turquie vise en premier lieu a briser son économie et à stopper son émergence. Dans un contexte de reconfiguration géopolitique régionale voulue par l'occident avec comme état pivot central Israël, le monde judéo-chrétien propose deux alternatives au pouvoir Turc (indépendamment de son appartenance politique), (…) Lire la suite »