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Thème : Turquie

L’OTAN derrière l’attaque turque en Syrie

Manlio DINUCCI
Allemagne, France, Italie et d’autres pays qui, en tant que membres de l’UE condamnent la Turquie pour son attaque en Syrie, sont avec la Turquie membres de l’OTAN, laquelle, tandis qu’était déjà en cours l’attaque, a renouvelé son soutien à Ankara. C’est le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg qui l’a fait officiellement, dans une rencontre le 11 octobre en Turquie avec le président Erdoğan et le ministre des Affaires étrangères Çavuşoğlu. “La Turquie est en première ligne dans cette région très volatile, aucun autre Allié n’a subi plus d’attaques terroristes que la Turquie, aucun autre n’est plus exposé à la violence et aux turbulences provenant du Moyen-Orient”, a d’abord dit Stoltenberg, reconnaissant que la Turquie a “légitimement des préoccupations pour sa propre sécurité”. Après avoir diplomatiquement conseillé d’”agir avec modération”, Stoltenberg a souligné que la Turquie est “un fort Allié OTAN, important pour notre défense collective”, et que l’OTAN est (…) Lire la suite »
Grand trophée du Kremlin : un pays de l’OTAN est en train de sortir de l’orbite américaine

Turquie-Russie : une entente cordiale en gestation

MK BHADRAKUMAR

Allons-nous nous pouvoir dire que leur rapprochement est tel qu’on ne voit plus la lumière du jour entre la Russie et la Turquie ? Nous y sommes presque. L’incursion turque en Syrie lancée mercredi est un point de bascule. La Turquie et la Russie coordonnent étroitement leurs efforts. Méditons ce qui suit.

La Maison-Blanche a annoncé dimanche dernier qu’elle se retirait du nord-est de la Syrie, avant les opérations militaires turques de l’autre côté de la frontière. Le président Donald Trump aurait pris cette décision après un échange téléphonique avec le président turc Recep Erdogan, dimanche. Le coup du lapin de la décision de Trump a choqué les alliés des États-Unis. L’opération militaire de la Turquie en Syrie « Fontaine de paix » a été lancée le 9 octobre 2019. De nombreuses critiques ont fusé à Washington, selon lesquelles les États-Unis mettent en danger leurs partenaires kurdes sur le terrain, avec des conséquences potentielles imprévisibles pour la Syrie – et, surtout, nuisent gravement à la crédibilité du pays. Certains préviennent que le conflit syrien s’intensifie au moment même où les braises étaient en train de refroidir. Certaines de ces critiques sont peut-être fondées. Parce que la Turquie est vengeresse. Elle a longtemps voulu franchir la frontière vers le (…) Lire la suite »
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Washington n’a plus que peu d’influence sur la situation

« Compromis ou génocide ». L’accord du siècle de Poutine se déploie rapidement en Syrie

Tyler DURDEN

Depuis que Trump a annoncé le retrait des troupes US et qu’Erdogan a lancé son offensive contre les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, les événements s’enchaînent à une vitesse folle. Damas et les Kurdes ont passé un accord et l’armée syrienne se déploie le long des lignes de front. Le rôle de Moscou dans tout ça ?

La diplomatie russe s’active en coulisses et pourrait tirer les marrons du feu. (IGA) « Poutine capitalise sur la retraite chaotique des États-Unis et la brutalité turque envers les Kurdes pour affirmer le leadership de la Russie« , a commenté l’expert Joshua Landis à partir d’une récente interview de Vladimir Poutine. « Il souligne comment la Russie s’est tenue aux côtés de son alliée assiégée, la Syrie, alors que les États-Unis ont abandonné leurs deux alliés, les Kurdes et les Turcs« , a ajouté Landis. Poutine a déclaré dans l’interview : « La Syrie doit être libérée de toute présence militaire étrangère. Et l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne doit être complètement rétablie« . Compte tenu de la rapidité avec laquelle se déroulent les événements de ce week-end, avec des armées turques et syriennes s’engageant sur les lignes de front, le rôle de la Russie dans toute cette histoire reste la plus grande inconnue. Mais que savons-nous à ce stade ? Il y a (…) Lire la suite »

Le Kurdistan : L’enjeu est-il là ?

Michel TAUPIN

En 1920, le traité de Sèvres prévoyait la création d’un État kurde sur les restes de l’Empire ottoman détruit, comme pour les autres peuples de la région. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.

Le traité de Lausanne de 1923, divise le Moyen-Orient en plusieurs pays qui ne prennent pas en compte le droit des Kurdes à disposer de leurs terres, des terres fertiles riches en pétrole et en eau, drainées par de très nombreuses rivières issues de la naissance du Tigre et de l'Euphrate. Qui souhaiterait s'en défaire ? Pas la Turquie en tout cas (où la répression est la plus forte et constante ; comme pour l'Europe, le PKK y est considéré comme une entité terroriste, et son dirigeant historique Abdullah Ocalan est en prison depuis 1999), pas l'Iran non plus (bien qu'il y ait une province iranienne, autonomie de jure, appelée Kurdistan), ni l'Irak (qui a négocié une forme d'autonomie, de facto et de jure, du Kurdistan irakien), ni la Syrie (confrontée à une autonomie kurde de facto) qui sont les pays sur lesquels la région du Kurdistan s'étend et qui couvre environ 500 000 km2 (à peu près la superficie de la France) pour une population d'à peu près 40 millions d'habitants. Pour (…) Lire la suite »
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Turquie : Les projets écocides du capitalisme face à la résistance de la société

Ilayda GÜLSÜN ÇAMLI
Note liminaire du traducteur Seulement 217 km en ligne droite séparent Ierissos d’Halkidiki de la ville de Canakkale, en pays homérique Troye, en Turquie, alors que 660 et 737 km séparent respectivement chacun de ces sites de la région de Rosia Montana en Roumanie. Mais, qu'ont-elles en commun ces régions, à part la nature splendide ? Souvenons-nous du Docteur Folamour, représentant emblématique de tous les faiseurs de cauchemars, qui dans ce vieux film inoubliable, sussure dans un étrange accent : « c'est vraiment trop beau, il faut tout détruire ! » En Grèce, Folamour est présent par à travers la compagnie minière Eldorado Gold. Dans les montagnes de Canakkale, en Turquie, il est représenté par Alamos Gold, tandis qu'à Rosia Montana, elle s'appellerait Gabriel Resources. Ce sont trois sœurs Canadiennes, originaires d'un pays à la nature tout aussi belle. Mais si vous avez une faible mémoire des noms, retenez la formule, concise et vraie : « C'est le capitalisme, Monsieur ! (…) Lire la suite »
Des dizaines de milliers d’enseignants limogés, en particulier, des syndicalistes.

Turquie : la chasse aux enseignants

Xavier LAMBERT

Les 6 et 7 mars derniers, Egitim Sen, syndicat de l’enseignement en Turquie, organisait un symposium international sur les questions de l’Éducation auquel étaient conviés différents syndicats, Européens en particulier. J’y étais au titre du SNESUP-FSU. Notre participation à ce symposium était très importante, car c’était avant tout un acte de solidarité.

Si la situation en Turquie a souvent été compliquée au cours de son histoire récente du fait d’une succession de pouvoirs autocratiques, l’installation au pouvoir de Regip Tayyip Erdogan a marqué un fléchissement fort dans les atteintes aux libertés publiques et individuelles. Le secteur de l’enseignement, en particulier, a été très tôt en butte à des attaques répétées contre la laïcité. Lors des élections législatives de juin 2015, le parti d’Edogan, l’AKP, perd la majorité absolue du fait de l’entrée au parlement du HDP, parti démocrate et progressiste pro-kurde. S’en est suivi une dissolution de l’Assemblée Nationale et une répression féroce et particulièrement meurtrière dans les territoires kurdes en Turquie avec l’arrestation de nombreux élus du HDP au parlement ou dans les municipalités qu’ils détenaient. Malgré cela, le HDP réussit quand même à dépasser la barre des 10 % qui lui permet de maintenir son groupe à l’Assemblée Nationale. En 2016, prétextant un coup d’État (…) Lire la suite »

Tensions diplomatiques et guerre économique autour de la Turquie

Jérôme DUVAL

Appâtés par la remontée des taux d’intérêts aux États-Unis, les capitaux fuient la Turquie et précipitent la dépréciation de la monnaie turque en conséquence. Alors que la Turquie s’enfonce dans une crise financière persistante, nous assistons sans doute à la plus grave crise diplomatique et commerciale entre ce pays et les États-Unis, pourtant deux alliés au sein de l’Otan. Des enjeux peu médiatisés, portant sur les véritables responsabilités des tentatives de déstabilisation en 2016, semblent être au cœur de ces tensions.

Tensions diplomatiques et « guerre économique » Nous assistons sans doute à la plus grave crise diplomatique entre la Turquie et les États-Unis, ces deux alliés au sein de l’Otan, depuis l’invasion par Ankara de la partie nord de Chypre en 1974. Déjà de nombreux différents ont perturbé les relations diplomatiques de ces deux puissances sans pour autant remettre en question leur alliance stratégique dans la région. Mais les dernières manœuvres agressives des États-Unis et le durcissement du régime autoritaire turc depuis le « coup d’État manqué » de 2016, ont tendance à faire vaciller cette alliance. Rappelons que pour combattre les djihadistes de Daech avec de l’équipement made in USA, Washington a choisi de s’appuyer en Syrie sur les milices kurdes, proche des rebelles kurdes de Turquie (PKK), ceci contre le positionnement d’Ankara qui se livre à une guerre coloniale sans merci contre le peuple kurde. Tension diplomatique médiatisée autour de deux personnages Le pasteur (…) Lire la suite »

Le spectre d’une nouvelle tempête financière surgit de Turquie

Jérôme DUVAL

En quelques mois, la livre turque a perdu près de la moitié de sa valeur face au dollar. Cette chute fait immanquablement penser à la crise asiatique de 1997.

Dix ans après l’éclatement de la crise de 2008, un nouveau cataclysme semble en gestation en Turquie. Bien qu’il soit encore trop tôt pour parler de crise systémique au même titre que la crise non encore consumée de 2008, on peut d’ores et déjà affirmer que les gouvernements soumis aux pouvoirs financiers n’ont hélas rien appris des crises précédentes, tant l’histoire se répète. La chute de la livre turque face au dollar fait immanquablement penser à la crise asiatique de 1997, déclenchée par la dégringolade de la monnaie thaïlandaise, et menace de faire vaciller les places financières de par le monde. Le cours du billet vert grimpe fortement et renchérit le remboursement de dettes de nombreux pays qui avaient emprunté en dollars étasunien. De plus, les dollars disponibles se raréfient dans la plupart des pays émergents puisqu’ils vont trouver refuge aux États-Unis, où ils sont de mieux en mieux rémunérés par la remontée progressive du taux directeur de la Fed. Dans le sillage de (…) Lire la suite »

Turquie : le front Sud de l’OTAN devient un problème systémique (Contropiano)

Rédaction Contropiano
Aujourd'hui, la réalité court la poste, et qui s'attarde est perdu. Nous devons considérer les dynamiques économiques et géopolitiques de façon objective, presque en entomologistes, car c'est seulement en prenant en compte "le cadre" et "la structure" dans laquelle se développe même notre petite action que nous pouvons essayer de faire quelque chose de positif. La "gauche" qui raisonne encore avec les oeillères des années 90 est en fait comme l'aveugle qui entend sonner les cloches, mais ne sait pas où elles sont... Qu'y a-t-il de nouveau dans le monde et en Europe, au moment où le fossé s'élargit entre Union Européenne et Etats-Unis, suivant l'opposition entre intérêts allemands – à la tête d'une bonne partie de la production industrielle continentale – et étasuniens ? ; et où la fermentation des nationalismes qui traversent l'Est, l'Italie elle-même et bien d'autres pays du Vieux Continent est alimentée, non seulement par le racisme et le malaise social créé par les politiques (…) Lire la suite »

Offensive sur Idleb : le signal fort émis par Ankara

Kharroubi HABIB
Si les forces loyalistes syriennes temporisent à lancer l'offensive contre la province d'Idleb, le dernier fief dans le territoire syrien aux mains de groupes armés jihado-terroristes, ce n'est pas la menace agitée par les Etats-Unis et leurs alliés européens de représailles militaires contre elles qui en est la cause. Les autorités syriennes dont la détermination à ne pas reculer face à cette menace a été fermement réaffirmée par la voix du président Bachar El Assad lui-même n'ont pas encore donné leur feu vert à leurs troupes qui sont en ordre de bataille, et sont en attente de ce qu'il va ressortir des tractations que leurs alliés russes et iraniens mènent avec la Turquie dont l'attitude à l'égard de leur intention pour cette province d'Idleb qui lui est limitrophe pèsera incontestablement sur le cours de la confrontation militaire dont celle-ci va être le théâtre. Ces tractations que Poutine, Rohani et Erdogan entendent finaliser au cours du sommet sur la Syrie qui va les (…) Lire la suite »