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Thème : Turquie

La France, de droite ou de gauche, ne veut pas de la Turquie dans l’Union européenne

L’inutile longue marche de la Turquie : Interdite de Graal européen

Chems Eddine CHITOUR

« Inutile d’ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté par référendum » François Hollande (président de la République française).

C'est par ces mots sans appel que que le chef de l'État français a tenu à rassurer les Français, à savoir que c'est à eux de décider de l'adhésion de la Turquie à l'Europe. Sachant que lors d'un dernier sondage, convoqué pour l'occasion, ils sont hostiles à 83% voilà qui est net, le battage médiatique visant à diaboliser la Turquie qui a la tare d'être musulmane et surtout d'être dirigée par un parti islamique ne date pas d'aujourd'hui, il a été accéléré durant le mandat de Nicolas Sarkozy. Il est vrai et il faut le regretter, l'AKP de par l'usure du pouvoir a dévié radicalement des espérances du début de l'an 2000. Nous nageons donc en pleine hypocrisie, la France de droite ou de gauche ne veut pas de la Turquie dans l'Union européenne qui, d'une façon incompréhensible, continue à fasciner la Turquie, alors que cette même Europe est sur un déclin pluridimensionnel. La Turquie et l'inutile longue marche vers une Europe qui lui ferme la porte Dans l'Encyclopédie Wikipédia nous (…) Lire la suite »

Scandale dans le scandale en Turquie : la police protège al Qaïda !

Mounadil MOUNADILOUN

Le chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan, a fait beaucoup pour contribuer à la chute du régime syrien. Or, non seulement ce régime est toujours en place, avec Bachar al-Assad à sa tête, mais il a engrangé et continue à engranger des gains substantiels aussi bien sur le terrain politique que sur le terrain militaire.

Et ce, tandis que le pouvoir du premier ministre turc est en train de vaciller [1], ébranlé par un scandale politico-financier de grande ampleur qui a déjà entraîné la démission de trois ministres et un profond remaniement du gouvernement. En admettant qu'il ne soit pas contraint à remettre sa démission, on voit mal, dans ces conditions, comment M. Erdogan pourrait briguer un mandat présidentiel lors des élections de 2014 d'autant, nous dit-on, que le mouvement religieux de Fethullah Gülen [2] est entré en opposition ouverte contre lui (Gülen avait contribué à la victoire électorale d'Erdogan). Le scandale ne se limite cependant pas à des affaires strictement turques mais concerne aussi l'action du gouvernement AKP (Parti de la Justice et du Développement) dans la Syrie voisine. En effet, parmi les personnes recherchées par la justice, on compte deux ressortissants Arabes présentés comme membres d'al Qaïda, c'est-à-dire en réalité des services secrets saoudiens. Ces deux (…) Lire la suite »
Communiqué du Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA)

Bahar Kimyongür emprisonné en Italie alors qu’il devait participer à une conférence sur la Syrie

Jean FLINKER
Nous venons d’apprendre avec consternation l’arrestation de Bahar Kimyongür par la police italienne à Milan ce jeudi 21 novembre. 8 heures 30, ce jeudi matin : Bahar Kimyongür (militant politique belge issu d'une famille arabe alaouite originaire de Turquie mais aux racines syriennes) est arrêté à Milan. Alors qu’il devait participer à une conférence internationale sur la Syrie, des policiers l’ont appréhendé à sa descente d’avion. Après avoir été interrogé par les autorités judiciaires, Kimyongür a été incarcéré à la prison de Bergame. Ce nouvel emprisonnement fait évidemment suite au mandat d’arrêt lancé contre sa personne par les autorités d’Ankara – lesquelles réclament continuellement son extradition. Pour rappel : ce mandat d’amener avait déjà entrainé, en juin dernier, son arrestation à Cordoue (mais la justice espagnole l’avait remis en liberté sous caution, dans l’attente d’une décision prononcée par l’Audiencia Nacional)… Depuis des mois, nul ne l’ignore, Bahar (…) Lire la suite »

Le virage islamique de la Turquie

Lahcen SENHAJI
Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République de Turquie et père de la laïcité qui caractérise depuis un siècle le système politique turc, doit aujourd'hui se retourner dans sa tombe. La série de mesures entreprises récemment par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan reflètent clairement un virage dans sa perception de la religion en Turquie, se démarquant de l'État laïque en vigueur depuis les réformes kémaliste des années 30. Erdogan, ancien frère musulman converti au laïcisme pour les besoins de ses ambitions politiciennes, n'a jamais caché son attachement aux principes de la confrérie. Encore moins son soutien aux "frères" qui ont récemment pris le pouvoir dans les pays arabes, et son soutien à l'Egyptien Mohamed Morsi en particulier. La renaissance des Frères musulmans et le poids que ces derniers ont récemment pris en Tunisie, en Libye, au Maroc, où ils sont toujours au pouvoir, ainsi qu'en Egypte jusqu'au renversement de Mohamed Morsi en juillet dernier ; ont permis (…) Lire la suite »

Un faucon du régime d’Erdogan à mes trousses

Bahar KIMYONGUR
De 2005 à 2009, le régime d'Erdogan avait pour ambassadeur en Belgique un diplomate dénommé Fuat Tanlay. Sa mission a coïncidé avec le procès pour terrorisme et la procédure d'extradition dont j'ai respectivement fait l'objet en Belgique et aux Pays-Bas. En 2009, Fuat Tanlay est devenu conseiller en chef du premier ministre Erdogan en matière d'affaires étrangères. Aujourd'hui, son nom réapparaît dans mon dossier d'extradition espagnol. Pur hasard ? Devant le peu d'empressement de la justice espagnole à m'extrader vers la Turquie pour une manifestation pacifique, le régime d'Erdogan multiplie les provocations à mon encontre au risque de se couvrir de ridicule. En effet, les autorités judiciaires turques veulent à présent ma tête pour une lettre que j'ai écrite en mai 2007 à l'ambassadeur turc en Belgique de l'époque, M. Fuat Tanlay. A la lecture de ce texte dans lequel j'explique (avec une pointe de candeur) être plus patriote que l'ambassadeur de Turquie, les défenseurs de (…) Lire la suite »

Erdogan Pacha ou la fin d’une république

Fida DAKROUB

Nous n’avons cessé d’attirer, dès le début de la guerre contre la Syrie, l’attention de nos lecteurs sur les intrigues du Parti pour la justice et le développement (AKP) incarné par Erdogan Pacha à rétablir le califat ottoman sur les cendres des villes syriennes. Nous avons indiqué en même temps comment les ambitions califales d’Erdogan Pacha sur le plan de la politique étrangère - rétablir le califat ottoman dans les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman - entraînent des mesures aussi « califales » sur le plan de la politique intérieure.

Généralités Nous n'avons cessé d'attirer, dès le début de la guerre contre la Syrie, l'attention de nos lecteurs sur les intrigues du Parti pour la justice et le développement (AKP) incarné par Erdogan Pacha à rétablir le califat ottoman sur les cendres des villes syriennes. Nous avons suivi les chemins détournés par lesquels monsieur Erdogan cherche à s'emparer des bains de sang en Syrie. Nous avons indiqué en même temps comment les ambitions califales d'Erdogan Pacha sur le plan de la politique étrangère - rétablir le califat ottoman dans les anciennes provinces arabes de l'Empire ottoman - entraînent des mesures aussi « califales » sur le plan de la politique intérieure. Quelques faits prouvent de façon frappante à quel point les libertés civiles en Turquie souffrent des politiques du Parti pour la justice et le développement, maintenant confondu avec le personnage de monsieur Erdogan. La décision de ce dernier à construire un centre commercial au parc de Gezi avait (…) Lire la suite »

Reportage en Turquie : des racines du soulèvement contre le régime d’Erdogan à son essoufflement

Gregory Dziedzic
Istanbul s'est réveillée cette semaine avec la gueule de bois. Après près de trois semaines de manifestations, l'intransigeance du gouvernement, la désinformation à grande échelle et la violence de la répression policière ont eu partiellement raison du mouvement initié fin mai dernier autour d'un projet de renouveau urbain très contesté. La destruction planifiée du parc de Gezi adjacent à la place Taksim, au centre-ville, en vue de la construction d'un centre commercial et de baraquements militaires de type ottoman a été la goutte qui a fait déborder le vase. Mais c'est surtout contre un style de gouvernement autocratique, des atteintes répétées aux libertés publiques et individuelles, et enfin contre une politique de développement à outrance respectueuse ni des populations ni de l'environnement que toute une frange de la population turque s'est soulevée vers la fin mai 2013. On notera, pêle-mêle, les discours natalistes (« chaque femme turque doit avoir au moins trois enfants »), (…) Lire la suite »

Le soi-disant miracle économique d’Erdogan

Capitaine Martin
Il n’y a pas si longtemps, une grande partie de la presse internationale ne tarissait pas d’éloges sur la Turquie, capable selon elle de produire de la richesse et d’assurer un développement comme peu d’autres pays avaient pu le faire ces dernières années. Hier encore, le modèle turc avait presque valeur d’exemple aux yeux des démocraties européennes touchées par la crise et engluées dans des processus décisionnels européens technocratiques. La Turquie n’a-t-elle pas connu un taux de croissance extrêmement favorable au point de devenir la seizième économie mondiale ? Les manifestations de la place Taksim et la répression violente de la police ont depuis douché les plus optimistes. Les canons à eau, les gaz lacrymogènes, les blindés envoyés contre la foule rassemblée au parc Gezi et les coupures de réseau Internet ont soudainement éclipsé les bons résultats de l’économie. Les cinq mille blessés et le millier d’arrestations survenus lors des manifestations ont montré le vrai visage (…) Lire la suite »

Les médecins turcs dénoncent l’usage du gaz comme une arme chimique

Source: AFP
Six organisations turques de médecins ont déploré jeudi l'usage massif par la police du gaz lacrymogène lors de la répression des manifestations antigouvernementales qui ont secoué la Turquie depuis la fin mai, évoquant deux cas probables de décès liés au gaz et dénonçant son usage comme une "arme chimique". "Nous avons de sérieuses inquiétudes sur la mort de deux citoyens des suites de leur exposition au gaz lacrymogène, et dont le décès n'a pas été pris en compte dans les statistiques" sur les victimes des heurts, a déclaré le Pr- mit Biçer, au nom de l'Association des spécialistes en médecine légale. Les autorités et l'Union des médecins de Turquie (TTB) ont jusque-là fait état de quatre morts lors des incidents : deux civils atteints par des projectiles à Hatay (sud) et Ankara —le premier vraisemblablement par une grenade lacrymogène, le deuxième par une balle de pistolet—, un autre écrasé par une voiture à Istanbul et un policier tombé d'un pont à Adana (sud). A ce (…) Lire la suite »

Les cinq piliers du système Erdogan

Emrah KAYNAK
"Quand l'ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice." - Romain Rolland Sous l’ère de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) qui a débuté en 2002, la Turquie a connu une série d’importantes mutations très disputées tant quant à leur nature qu’à leur portée. La politique générale de Recep Tayipp Erdogan est bâtie sur cinq piliers qui après une dizaine d’années de pouvoir se dévoilent peu à peu : monopolisation du pouvoir, ultralibéralisme, conservatisme socio-religieux, politique internationale néo-ottomane articulée sur l’hégémonie états-unienne, autoritarisme. Larvatus prodeo (j’avance masqué) semble être la devise de l’AKP qui a pris le parti de dissimuler partiellement ses intentions le temps de fortifier son pouvoir. Les derniers soubresauts en Turquie lèvent néanmoins toute ambiguïté sur l’ADN réactionnaire de ce parti qui jouissait jusqu’il y a peu encore d’une forte cote de faveur auprès de l’opinion publique tant nationale (…) Lire la suite »