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Thème : Syrie

Revue de presse et d’entretiens

La bataille de Mossoul ou la tromperie partagée par Washington et Ankara.

Mouna ALNO-NAKHAL
Le 3 octobre, lors d’une émission de décodage de l’hystérie occidentale devant l’avancée de l’Armée syrienne et de ses alliés dans Alep, le Général Amine Hoteit avait déclaré : « Si les États-Unis avaient le moindre espoir qu’Alep ne soit pas libérée des terroristes au minimum d’ici deux mois, ils auraient agi autrement. Mais force est de constater que la Syrie et ses alliés, notamment la Russie, en ont décidé autrement. D’où leur « plan C », initié à Deir ez-Zor, pour prendre la ville en otage et atteindre trois objectifs : Délimiter à l’est une région ouverte sur l’Irak pour l’isoler de la Syrie. C’est pourquoi ils empêchent la progression de l’Armée syrienne en détruisant les ponts, exactement comme Israël avait procédé au Liban lorsqu’il avait envahi le Sud, démolissant quatre ponts principaux afin de l’isoler du reste du pays en le transformant en zone désarmée, dépeuplée et sous tutelle de l’ONU.Réussir à « libérer Mossoul » selon le plan des USA et non selon celui des (…) Lire la suite »

Que se passera-t-il après la chute de Mossoul lorsque Daech fuira vers la Syrie ? (The Independent)

Robert FISK

Toute l’armée du califat de Daech pourrait être dirigée contre le gouvernement Assad et ses alliés - un scénario qui pourrait provoquer une certaine satisfaction à Washington

L'armée syrienne, le Hezbollah et ses alliés iraniens se préparent à une invasion massive par des milliers de combattants de Daech qui seront chassés de l'Irak lorsque Mossoul tombera. L'objectif réel derrière la "libération" de la ville irakienne planifiée par les Etats-Unis et tant claironné serait, selon l'armée syrienne, d'inonder la Syrie avec les hordes de combattants de Daech fuyant leur capitale irakienne pour leur « mini-capitale » de Raqqa à l'intérieur même de la Syrie. Depuis des semaines, les médias occidentaux, et les experts américains qu'ils aiment citer, prédisent une combat jusqu'à la mort de Daech à l'intérieur de Mossoul digne du siège de Stalingrad - ou une victoire rapide sur Daech suivie par des combats sectaires entre Irakiens pour le contrôle de la ville. L'ONU met en garde contre les colonnes massives de réfugiés qui se déverseront de la ville assiégée. Mais les Syriens - après avoir été témoins de l'effondrement soudain et l'évacuation de Palmyre (…) Lire la suite »
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En Syrie, quand la désinformation d’une « guerre civile » sent le gaz…

Daniel VANHOVE
Je ne sais pas quelles sont vos connaissances en stratégie militaire. Et j’avoue humblement que les miennes sont limitées, n’étant pas adepte de la violence et encore moins des conflits armés. Mais avec les années, j’ai quand même observé et appris une chose : c’est qu’en matière de stratégie militaire, l’on ne révèle jamais sa tactique ni ses intentions à son ennemi, on mise plutôt sur le secret et l’effet de surprise. Ben, si vous pensiez comme moi, on avait tout faux ! En effet, la « coalition internationale » (comme nos journaleux l’appellent), se prépare depuis des mois à la graannnde offensive de Mossoul en Irak, devenue capitale de l’EI, pour en chasser DAECH, cet ennemi que nous combattons officiellement, tout en l’armant secrètement – mais, là aussi, c’est un truc qui nous échappe, à nous qui ne comprenons rien à la stratégie des puissants – en diffusant jour après jour les avertissements et les préparatifs en cours à l’intention de ceux qui allaient déguster. (…) Lire la suite »

Syrie : Texte intégral de l’entretien accordé par le Président Al-Assad au quotidien russe Komsomolskaïa Pravda

À de vraies questions, des réponses sincères, quoique douloureuses pour les Syriens et, sans doute, pour leur Président [NdT]. Mme Darya Aslamova : Merci beaucoup Monsieur le Président. C’est un grand bonheur pour moi, et je suis très fière. Je vais commencer par poser mes questions. QUESTION 1 : La situation en Syrie est devenue plus dangereuse et moins prévisible. Pourquoi ? Parce que ce conflit attire désormais plus de participants et plus de joueurs. Par exemple, qui voyons-nous maintenant participer à cette guerre en Syrie ? L’Iran, le Liban - je veux dire le Hezbollah- la Russie, la Turquie, l’énorme coalition du côté des États-Unis, la Chine qui montre de l'intérêt. Avez-vous quelque inquiétude que ce conflit ne se transforme en une troisième guerre mondiale à moins qu’elle ne soit, peut-être, déjà commencé ? Le Président Al-Assad : Parler de ce problème implique de parler du fond et de la source, et c’est le terrorisme. Peu importe qui intervient, le plus important (…) Lire la suite »

D’Alep à Mossoul, ou le « deux poids, deux mesures ! » des va-t-en-guerre médiatiques

Georges GASTAUD

Dans ces deux villes assiégées, l’une syrienne, l’autre irakienne, on ne saurait minimiser les souffrances endurées par les civils ; ni a fortiori nier l’obligation pour l’opinion publique d’être archi-vigilante contre toute forme de vendetta politique, de crime de guerre ou de « purification » ethnico-religieuse. Et cela, bien entendu, quel que soit leur auteur éventuel ! Mais comment ne pas être stupéfait, voire, estomaqué par l’extraordinaire « impartialité » avec laquelle les médias dominants traitent les deux assauts ?

A Alep, on aurait affaire à d’affreux successeurs « régimistes » d’Assourbanipal et d’Ivan le Terrible traquant des « démocrates » propres sur eux et bien gentillets. Certes, ces gentils jeunes gens émargent un tantinet à Al Qaida (l’organisation si sympa qui a revendiqué la destruction des Tours jumelles !) ; mais ne sont-ils pas, d’abord et avant tout, favorables au « Grand Moyen-Orient » tel que l’avait dessiné Bush Junior ? Rappelons que ce projet étatsunien visait très ouvertement au repartage ethnico-impérial des ex-Etats nationaux d’Irak, de Syrie ou de Libye qui, nonobstant l’incontestable brutalité de certains de leurs dirigeants d’antan, avaient surtout le « tort » de nationaliser le pétrole, de sympathiser avec l’URSS ou d’autoriser les filles à aller nue tête à la fac ? Et nos médias, surtout ceux hélas de la « gôôôche » établie, de traiter finement de « salauds » ceux qui osent rappeler que la Syrie, l’Irak et la Libye sont des Etats souverains, que la Charte de (…) Lire la suite »

Il n’y a que trois combattants d’Al-Qaïda à Alep-Est, à en croire l’Occident !

Moon of Alabama

L’« Occident » pro-djihadiste fait de son mieux pour évaluer à la hausse le nombre de civils dans Alep-est, et à la baisse le nombre de combattants d’Al-Qaïda. Si cela continue, il n’y aura bientôt plus de combattants d’Al-Qaïda à Alep, bien qu’aucun ne soit parti. Ils seront requalifiés en « rebelles modérés » qui ont droit à la trêve qu’ils avaient refusée au départ.

Les terroristes d’Alep-est sont encerclés et assiégés. L'armée syrienne grignote morceau par morceau leur emprise territoriale pendant que les forces de l'air syrienne et russe attaquent toute les concentrations de forces ou de matériel identifiées. C’est seulement une question de temps avant qu'ils ne soient complètement écrasés. La plupart des combattants de la zone assiégée sont associés à Al-Qaïda. Ils sont plusieurs milliers, mais il reste peu de civils. La partie orientale de la ville abritait autrefois environ 300 000 habitants. Il en reste environ 10% et probablement moins. Voilà les chiffres réalistes. Les organes de propagande en ont d’autres. Quand, en 2013, les rebelles extrémistes encerclaient et assiégeaient (voir la carte) les parties de la ville tenues par le gouvernement, chacune de leur victoire était qualifiée de libération. Depuis, ils ont tué beaucoup de ceux qu'ils avaient « libérés ». D'autres ont réussi à s’enfuir. Mais le vent a tourné. Cette carte (…) Lire la suite »

La "Principauté salafiste" - ISIS a-t-il été payé pour quitter Mossoul, pour prendre Deir Ezzor ?

Moon of Alabama
J'ai parlé, le 20 septembre, de la raison probable de l’attaque volontaire américaine sur une position cruciale de l'armée syrienne à Deir Ezzor : Deux attaques récentes contre l'armée arabe syrienne dans l’est de la Syrie laissent penser que les Américains tentent d’éliminer toute présence du gouvernement syrien à l’est de Palmyre. Cela permettrait aux États-Unis et à leurs alliés de créer une « entité sunnite » dans l'est de la Syrie et l'ouest de l’Irak qui serait une épine permanente dans le flanc de la Syrie et de ses alliés. ... Le plan américain est de prendre éventuellement Raqqa en utilisant des mercenaires turcs ou kurdes. Il prévoit également de laisser l'armée irakienne reprendre Mossoul en Irak. Deir Ezzor est la seule grande ville qui reste entre les deux sur le territoire de l‘Etat islamique. Si l’EI réussit à la prendre à la garnison de l'armée syrienne retranchée, il aura une bonne base pour survivre. (En plus, il y a de riches puits de pétrole à proximité.) (…) Lire la suite »

Médecins du monde : votre diagnostic du cas syrien est faux.

Mouna ALNO-NAKHAL
Les « casques blancs » ont loupé le prix Nobel de la paix, car démasqués ; et voici que « des médecins du monde » prennent le relai [1] : « Oyez, oyez bonnes gens, notre indignation doit faire cesser le massacre d’Alep par les forces russes et du régime [syrien, bien entendu]. Signez et faites signer « notre » pétition, le sort des Alépins en dépend. Que nos voix puissent faire basculer l’histoire en sortant les dirigeants du monde de leur honteuse indifférence. PS : et surtout n’oubliez pas de faire un don ! ». Sinistre indignation au moment même où le sort des Alépins a, peut-être, cessé de dépendre des dirigeants de « votre » monde, du fait d’un cinquième veto russe ce 7 octobre [2] ; un veto venu les empêcher de faire basculer l’histoire de cette ville meurtrie et de tant d’autres villes, sacrifiées sur l’autel de leur insatiable rapacité et de leur incomparable arrogance. Sérieusement, avez-vous trouvé que MM. Ayrault et Kerry, pour ne citer que ces deux dirigeants du (…) Lire la suite »

La troïka ou l’alchimie du mal !

Karim MOHSEN
La situation du monde, singulièrement au Moyen-Orient, aurait été burlesque, si elle n'était pas aussi dramatique et aussi désespérée. Les puissants se permettent de « paillonner. » et d'imposer leur vision des choses, ce sont eux qui ont raison dès lors que tous les atouts [militaires, économiques...] sont entre leurs mains. La Syrie illustre parfaitement ce postulat. Après y avoir semé le chaos et la tragédie, la troïka (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne) se récrie comme une vierge, effarouchée par le sang d'innocents au versement duquel elle aura grandement contribué. Le sang des Syriens éclabousse aujourd'hui les murs de la Maison-Blanche, de l'Elysée et du 10 Downing Street. Comme, ils sont également douchés par le sang des Palestiniens instrumentalisés depuis un siècle. Cette troïka (dont les membres sont détenteurs du droit de veto) a été à l'origine de la guerre qui détruit, depuis 2011, la Syrie ; c'est encore elle (notamment la Grande-Bretagne, singulièrement perfide) (…) Lire la suite »

C’est désormais clair : Hillary Clinton est la candidate de la guerre (Consortium News)

Daniel Lazare
L'élite politico-médiatique des Etats-Unis n'autorise que la version propagandiste du conflit syrien – chose que Hillary Clinton a totalement assumé dans ses commentaires belligérants lors du deuxième débat présidentiel, Au cas où il y aurait eu encore quelques doutes, Hillary Clinton les a balayés lors de son deuxième débat avec Donald Trump. Un vote pour elle est un vote non seulement pour la guerre, mais la guerre au nom d'Al-Qaeda. Ceci apparaît clairement dans sa réponse à la question péniblement orientée de la journaliste Martha Raddatz, de ABC, au sujet du conflit syrien. Raddatz s'est longuement étendue sur les centaines de morts provoqués par les jumeaux maléfiques, Bachar al-Assad et Poutine, réussissant même à mentionner au passage l'Holocauste, pour faire bonne mesure. Clinton s'est engouffrée dans la brèche : « Eh bien, la situation en Syrie est catastrophique et chaque jour qui passe nous voyons les résultats du régime - de Assad en partenariat avec les Iraniens (…) Lire la suite »
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