RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Syrie

Syrie : De Genève 4 à Genève 5, patience et longueur de temps…

Bachar al-Jaafari
Mardi 28 mars 2017 Pour mémoire, revenons aux trois communiqués de presse donnés par le Dr Bachar al-Jaafari au cours des dix jours de la quatrième session desdites Conférences de Genève pour la paix en Syrie, ou « Genève 4 ». Tenue du 23 février au 4 mars et organisée par l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, Genève 4 n’a abouti qu’à un « agenda de travail » après avoir été inaugurée par des attentats suicides meurtriers à Homs, mais a vu la libération de Palmyre des terroristes destructeurs du vivant et de l’inerte pour la deuxième fois. Un retour qui éclaire les propos du Dr Bachar al-Jaafari lors de sa première conférence de presse de Genève 5, démarrée ce 23 mars en pleine escalade des attentats terroristes sur tous les fronts, notamment autour de Damas et de Hama, alors que les « grands joueurs » du camp des agresseurs, servis par des monstres et des traîtres incapables de leur donner entière satisfaction, se sont décidés à intervenir (…) Lire la suite »

Syrie – Le mouvement des États-Unis sur Tabqa pourrait compliquer la situation politique

Moon of Alabama
La Turquie est dans une impasse en Syrie. Le rêve d'Erdogan d'avancer sur Raqqa et Deir Ezzor ou même sur la ville d'Alep a été contrecarré par un accord entre les Etats-Unis et la Russie. Ses forces par procuration sont coincées au nord-est de la ville d'Alep et n'ont aucun moyen d'avancer vers le sud, l'est ou l'ouest. Elles ont conquis un pan de terre agricole qui ne donnera aucun pouvoir de négociation à Erdogan, mais sans doute beaucoup de maux de tête. Un petit contingent russe s'est installé dans l'enclave kurde au nord-ouest de la Syrie autour d'Afrin, bloquant tout mouvement turc sérieux contre cette zone. La Turquie et ses financeurs au Qatar, au Koweït et en Arabie saoudite ont perdu le combat sur la Syrie. Toujours tacitement soutenus par les États-Unis, ils se livrent maintenant à une tentative désespérée pour retrouver un certain pouvoir de négociation avant les prochaines rencontres de Genève. Il est probable qu’ils n’y arriveront pas non plus. Leurs forces par (…) Lire la suite »

Alep, la douleur et la honte

Leslie Varenne
Alep, capitale économique d’un pays en guerre. Alep, berceau de la civilisation, inscrite au patrimoine de l’humanité depuis 1986, se dispute avec Jéricho le titre de l'une des plus anciennes villes du monde. Alep, dès l’arrivée : des ruines. Pour s’y rendre depuis Beyrouth, il a fallu emprunter une route ouverte par l’armée contournant les zones toujours en conflit, traverser un désert peuplé de postes militaires et de villages abandonnés aux maisons éventrées, comme un avant-goût du spectacle de désolation à venir. Alep, sans eau ni électricité puisque les djihadistes ont coupé l’approvisionnement à partir de l’Euphrate et plastiqué la centrale électrique. Vingt-cinq jours après sa libération, le bruit des roquettes et des missiles s’est tu et la vie tente difficilement de reprendre le dessus. Désormais, pour des décennies et pour des générations d’Alépins, il y aura un avant et un après la guerre, un avant et un après juillet 2012. C’est à cette date que des groupes armés divers (…) Lire la suite »

Amnesty International dénonce des exécutions massives en Syrie, sans fournir la moindre preuve.

Moon of Alabama

Un nouveau rapport d’Amnesty International affirme que le gouvernement syrien a fait pendre entre 5 000 et 13 000 prisonniers dans une prison militaire en Syrie. La preuve de cette allégation est fragile, basée sur ce qu’ont entendu dire des personnes anonymes qui ne vivent pas en Syrie. Les chiffres eux-mêmes sont des extrapolations qu’aucun scientifique ou tribunal n’accepterait jamais. Il s’agit d’un reportage romancé digne de la presse à sensation, depuis son titre « Abattoir humain » jusqu’à son dernier paragraphe.

Mais le rapport d'Amnesty n'est pas encore assez partisan pour les médias anti-syriens. Ils ne citent à chaque fois que la fourchette la plus élevée des chiffres d’Amnesty. Pour certains, ce n'est même pas encore assez. L'Associante press agency, copiée par de nombreux médias, titre : Rapport : Au moins 13 000 pendus dans une prison syrienne depuis 2011 : BEYROUTH (AP) - Les autorités syriennes ont tué au moins 13 000 personnes depuis le début de l'insurrection de 2011 dans des pendaisons de masse dans une prison du nord de Damas, appelée « l'abattoir » par les détenus, a déclaré Amnesty International mardi dans son rapport. Que veut dire ce « au moins 13 000 » dans un rapport déjà contestable où « 13 000 » est le chiffre le plus élevé d’une très large fourchette ? Voici un lien vers le rapport en question. Avant de nous pencher sur quelques détails, voilà déjà ce qu’on trouve dans la « synthèse » : De décembre 2015 à décembre 2016, Amnesty International s’est intéressé (…) Lire la suite »

Les "néocons" battus à Alep veulent toujours la peau du Hezbollah.

Jacques-Marie BOURGET

Alors que la coalition des nouveaux impérialistes se réjouissait par avance d'un coup double à jouer en Syrie, éliminer Bachar et le Hezbollah tout en écorniflant l'Iran, voilà que l'organisation de résistance libanaise sort renforcée de la victoire d'Alep. Il faut donc abattre Nasrallah et ses troupes par un autre moyen, le vieille arme de la CPI et des "crimes de guerre". La machine est en route.

Ce qui est pénalisant dans le vieillissement ce n’est pas seulement la difficulté que l’on éprouve à lacer ses chaussures, c’est que l’on parle de moments d’histoire que personne n’a connus. Outre les amis bancals qui vous accompagnent sur le chemin du cimetière. Ainsi Geneviève Tabouis, une journaliste qui a déclamé pendant trente ans ses chroniques sur « Radio Luxembourg », ça ne vous dit rien ! Cette amie d’Eleonor Roosevelt et de Joseph Staline avait coutume de démarrer son couplet par un sonore « Attendez-vous à savoir... ». N’étant ni l’ami de Melania Trump ni le cousin de Vladimir Poutine, je m’autorise quand même à vous lancer mon personnel « Attendez-vous à savoir... ». Attendez-vous à savoir que dans les ateliers de Washington, là où l’on forge si bien le mensonge, une grande campagne est en cours de montage. Une entreprise de première grandeur qui mobilise aussi les orfèvres israéliens, toutes les petites mains du lobby néoconservateur et les forces pures et vives de (…) Lire la suite »

Qui fournit l’information ? (London Review of Books)

Patrick COCKBURN
Le point culminant de la couverture médiatique occidentale des guerres en Irak et en Syrie a été le siège d'Alep-est, qui a commencé sérieusement en juillet et s'est terminé en décembre, lorsque les forces gouvernementales syriennes ont pris le contrôle des dernières zones tenues par les rebelles et plus de 100 000 civils ont été évacués. Pendant les bombardements, les chaînes de télévision et de nombreux journaux semblaient désintéressés de savoir si tel ou tel reportage était vrai ou faux, et ont même rivalisé pour publier l'histoire d'atrocité la plus spectaculaire, même lorsqu'il n'y avait que peu de preuves qu'elle avait réellement eu lieu. Les chaîne NBC a rapporté que plus de quarante civils avaient été brûlés vivants par les troupes gouvernementales, en citant comme source de vagues « médias arabes ». Une autre histoire largement médiatisée - qui a fait les manchettes partout, du Daily Express au New York Times - fit celle de vingt femmes qui s'étaient suicidées le matin (…) Lire la suite »

Le peuple syrien veut désespérément la paix (Medium.com)

Tulsi GABBARD
Pendant qu’à Washington on se préparait pour l'investiture du président Donald Trump, j’ai effectué, la semaine dernière, une mission d'enquête en Syrie et au Liban pour rencontrer et écouter le peuple syrien sans intermédiaires. Leurs vies ont été consumées par une guerre horrible qui a tué des centaines de milliers de Syriens et a forcé des millions d’autres à fuir leur patrie en quête de paix. Il est clair maintenant plus que jamais : cette guerre de changement de régime ne sert pas les intérêts de l'Amérique, et elle n'est certainement pas dans l'intérêt du peuple syrien. Nous avons rencontré ces enfants dans un refuge d’Alep ; leurs familles ont fui la partie orientale de la ville. La seule chose que ces enfants veulent, la seule chose que tous ceux que j’ai rencontré veulent, c'est la paix. Beaucoup de ces enfants n'ont connu que la guerre. Tout ce que leurs familles veulent, c’est rentrer à la maison, et retrouver la vie qu’ils avaient avant que la guerre pour renverser (…) Lire la suite »

Désinformation et falsification de la réalité : Syrie, un éditocrate seul au monde sur LCI

Luis Alberto REYGADA
Beaucoup de gens ont l’impression - savent- qu’ils ont été grugés, lors de guerres précédentes. Mais ils se disent, j’ai été grugé les fois précédentes, mais la fois prochaine on ne m’aura plus… Anne Morelli, historienne Propagande de guerre propagande de paix (documentaire Béatrice Pignède - 2004) Le conflit syrien et son traitement médiatique en France Une fois n’est pas coutume, le traitement journalistique de la guerre en Syrie –sur laquelle est actuellement focalisée l’attention politico-médiatique [1]- remet une nouvelle fois au cœur du débat la place de l’information et le rôle des médias dans les conflits modernes. Faut-il rappeler une énième fois qu’à notre ère de la société de l’information, les médias dominants sont plus que jamais utilisés comme dispositifs d’influence géopolitique, servant à modeler et préparer les opinions publiques selon les objectifs stratégiques des grandes puissances ? [2] Dans sa Une du 1er juin 2011, Le Figaro annonce « La France (…) Lire la suite »
26 
Comment passer de 260 000 abonnés à 50 000 en 2 ans.

Charlie Hebdo, toujours pro-OTAN et pro-USA

Vladimir MARCIAC

Deux ans après l’attaque meurtrière qui a privé l’hebdomadaire de ses éléments talentueux (et situés à gauche), 50.000 exemplaires sont vendus en kiosques chaque semaine et autant par abonnement. A la suite de la tragédie, 260.000 abonnements avaient été enregistrés, mais la plupart n’ont pas été renouvelés. Si l’on voulait tomber dans le mauvais jeu de mots tels que les aime l’hebdomadaire, on parlerait d’hémorragie.

Depuis 2015, on a constaté le départ de plusieurs membres de l’équipe (et pas les plus mauvais) : le dessinateur Luz, le médecin urgentiste Patrick Pelloux et la journaliste Zineb El Rhazoui, laquelle s’interroge « sur la faculté de Charlie Hebdo à continuer à porter le flambeau de l’irrévérence et de la liberté absolue ». Nous devons « peut-être être plus offensif », hasarde Riss, directeur de la publication et possesseur de 70 % des actions du journal. Plus offensif ? Sur quels sujets ? Sur la rigolade devant un cadavre d'enfant ? Riss l'a déjà fait et il pourrait difficilement faire mieux. Plus offensif probablement contre « Cette gauche qui s’est toujours couchée devant les despotes », comme le titre Fabrice Nicolino, coutumier d’articles que pourrait signer Obama. En tout cas, la cible est réaffirmé : la gauche Depuis des décennies déjà, Charlie hebdo s’est positionné discrètement dans le camp impérialiste, soutenant toutes les guerres de l’OTAN, fustigeant les (…) Lire la suite »
18 

Que pensent les Syriens des futures négociations syro-turques à Astana ?

Mouna ALNO-NAKHAL
Le dialogue entre Syriens patriotes n’a pas attendu l’« opération » d’Astana, terme adopté par le quotidien syrien Al-Watan pour désigner les négociations en vue d’un règlement politique de la guerre contre la Syrie, telles que prévues par le plan de cessation des hostilités, garanti par la Russie et la Turquie, entré en vigueur le 29 décembre dernier à minuit, et adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies sous la Résolution 2336 du 31 décembre 2016. Le dialogue est déjà commencé entre les représentants des différents partis sur les plateaux des télévisions nationales. Pour exemple : l’émission d’Al-Akhbariya TV de ce 3 janvier 2017 où le débat mené par la journaliste Rania al-Zannoun a réuni : – • Mme Majd Niazi, Secrétaire générale du mouvement « Souriya al-Watan » [Syrie, la Patrie], regroupant 5 partis de l’opposition, 16 organisations civiles et nombre de personnalités indépendantes. – • M. Fateh Jamous, l’un des dirigeants de la « Coalition des (…) Lire la suite »