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Thème : Syrie

La situation en Syrie et les leçons à tirer

Parti communiste de la Suisse italienne

Résolution de la direction du parti communiste du 10 décembre 2024.

Après 13 ans de résistance acharnée à l'ingérence militaire et aux lourdes sanctions économiques de l'impérialisme atlantique et sioniste, le gouvernement de la République arabe syrienne a dû céder : le président Bachar al-Assad a pu éviter des bains de sang inutiles en organisant de manière responsable une transition du pouvoir aussi peu violente que possible face à des forces d'opposition écrasantes. La conquête de Damas par le groupe terroriste islamiste Hayat Tahir al-Sham (HTS) signifie également la fin de l'expérience d'un État multiconfessionnel et multiethnique dirigé par un gouvernement laïque d'orientation socialiste et avec la participation de diverses forces politiques laïques et progressistes (y compris les communistes et les syndicalistes) qui, pendant des décennies, a représenté un allié clé des peuples dans la résistance contre l'impérialisme, en commençant par le Palestinien et en finissant par le Vénézuélien. L'ingérence des différents pays occidentaux dans (…) Lire la suite »

De Mers-el-Kebir au bombardement de la Syrie

Philippe ARNAUD
Immédiatement après l'effondrement du régime de Bachar el-Assad, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre, on apprenait que l'aviation israélienne avait bombardé 310 cibles en Syrie. Ces cibles étaient des aéroports, des avions, des hélicoptères, des dépôts de munitions, des stocks d'armes chimiques, des batteries de DCA, des usines de production d'armes chimiques, des ports, des navires, des centres de commandement, des chars, etc. Parallèlement, l'aviation américaine frappait 75 cibles en Syrie, en utilisant des B-52 (bombardiers stratégiques), des A-10 (avion d'appui au sol) et des F-15 (chasseurs-bombardiers). C'est-à-dire une gamme complète d'aéronefs. Remarque 1. Ces bombardements ont eu lieu sans opposition, du fait que l'armée syrienne s'était volatilisée devant l'avancée des rebelles au régime et que ces derniers, d'une part n'avaient pas les moyens de riposter, d'autre part avaient autre chose à faire : en gros, consolider leur victoire. Remarque 2. Ces (…) Lire la suite »
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Hommage au peuple syrien et à son pays qui fut laïc, moderne, et progressiste.

Claude JANVIER

Cette fin d’année 2024 est bien funeste. Entre la politique mortifère des faiseurs de guerres « made in USA » et l’effondrement soudain de la Syrie, et de facto du parti laïc Baas dirigé par le président Bachar El Assad, force est de constater que les forces du mal se déchaînent, au mépris comme toujours, de la vie humaine.

Les terroristes qui ont envahi la Syrie démontrent que la coalition Israël-Anglo-Saxonne-UE-Qatar a enclenché la vitesse supérieure afin de continuer à piller le Proche-Orient en toute impunité. Le Général étasunien Wesley Clark déclarait en 2007 : « Nous allons éliminer 7 pays en 5 ans : Irak, Libye, Liban, Syrie, la Somalie, le Soudan et enfin l'Iran. » C’est quasiment chose faite. Ayant été deux fois en Syrie, je me dois de témoigner de ce qu’était ce pays avant qu’il n’implose définitivement le 8 décembre 2024. La Syrie était un pays laïc où toutes les religions pouvaient co-exister dans un respect mutuel et réciproque. L’Église orthodoxe d’Alep, qui avait été totalement rasé lors des affrontements entre terroristes et l’armée gouvernementale a été complètement reconstruite. La mosquée d’Alep, totalement dynamitée par les islamistes intégristes, était aussi en voie de reconstruction. La magnifique mosquée des Omeyyades à Damas, construite entre 706 et 715, abrite le (…) Lire la suite »
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La Syrie au cœur

Djamel LABIDI

9 et 10 Décembre 2024, 480 bombardements israéliens sur la Syrie. La routine, quoi. 480 bombardements sur un pays exsangue, martyrisé, torturé, démantelé, déchiré, humilié, harcelé de toutes parts, à toutes ses frontières.

On aurait pu s'attendre au moins à un peu de compassion des "civilisés" pour un peuple qui vient de se libérer, qui a souffert, et qui respire quelques instants avant d'autres épreuves qui s'annoncent. Mais, non, aucune pitié israélienne. Etasunienne non plus : le même jour du 9 décembre, dans un communiqué, le commandement militaire des Etats-Unis chargé des opérations au Moyen Orient, et en Asie, informe que "des douzaines d'attaques aériennes" ont été menées au centre de la Syrie. Quand auront-ils quelques compassions pour la nation syrienne ? Pas de quartier, comme à Gaza. Les aérodromes syriens, les bases, les dépôts militaires, les infrastructures stratégiques sont détruits. La flotte de guerre syrienne est coulée au mouillage dans les ports d'Al Bayda et Lattaquié. Un Pearl Harbour aux dimensions de la région. Mais celui-là sans risques de riposte équivalente. De la pure lâcheté. Et tout cela sans que la Syrie n'ait tiré une seule balle contre Israël, depuis des décennies (…) Lire la suite »

Syrie : nouvelle victoire pour la stratégie du chaos

Bruno GUIGUE

Avec le soutien massif d’un pays-membre de l’OTAN, la Turquie d’Erdogan, qui rêve depuis longtemps d’annexer le Nord de la Syrie, les mercenaires takfiristes ont pris le pouvoir à Damas, et l’État syrien s’est effondré comme un château de cartes. On s’étonne de cette soudaineté. Mais une économie en ruine, génératrice d’une corruption généralisée, une armée saignée à blanc par la guerre, une légitimité minée par l’impuissance du gouvernement face aux intrusions étrangères, sans parler de l’usure du pouvoir, tout a contribué à cet effondrement.

Face à une armée turco-takfiriste lourdement équipée et composée de mercenaires arabes, ouzbeks et ouïghours mieux payés que les officiers de l’armée syrienne, les digues ont cédé, et Bachar Al-Assad a préféré éviter un bain de sang inutile en se retirant du jeu. La conquête de Damas par le dernier avatar frelaté d’Al-Qaida est le résultat d’un très long travail de sape : il aura fallu treize années de guerre ininterrompue et de sanctions mortifères infligées au peuple syrien par ses ennemis occidentaux pour liquider le régime fondé par Hafiz Al-Assad il y a plus de soixante ans. La victoire des takfiristes de HTS, ces proches parents des assassins du Bataclan, a été saluée par les applaudissements enthousiastes de Tel Aviv et des capitales occidentales. Ces mêmes milices ont d’ailleurs chaleureusement remercié Israël pour son aide précieuse. Dans la foulée, l’armée sioniste vient de s’emparer de la totalité du Golan, et son aviation détruit systématiquement les infrastructures (…) Lire la suite »
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Renversement du président Bachar al-Assad... et confusion générale

Daniel VANHOVE
Les derniers évènements en Syrie sont gravissimes. Et ne devraient pas favoriser l’Axe de la résistance. Aussi, est-il incompréhensible de lire selon Reuters, que « le Hamas a félicité lundi le peuple syrien pour avoir concrétisé ses aspirations à la liberté et à la justice en renversant le président Bachar al Assad et son régime ». De la même manière, comment peut-on affirmer son soutien et être militant de la cause palestinienne en se félicitant de la chute du gouvernement syrien et la fuite de son président ? C’est une fois de plus, tomber dans le piège occidental qui n’a de cesse de fomenter tout ce qui est possible pour diviser toute résistance à la doxa atlantico-sioniste. Faut-il revenir à l’abc en la matière, et rappeler que l’ennemi commun et prioritaire de l’Axe de la résistance est le régime terroriste israélien et les sionistes qui y manœuvrent en permanence, afin d’éradiquer par nettoyage ethnique, et maintenant par génocide, tout ce qui s’apparente de près ou de (…) Lire la suite »
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Comment les États-Unis et Israël ont discrètement ranimé les héritiers d’Al-Qaïda en Syrie

Robert INLAKESH

L’offensive des rebelles syriens dans la région d’Idlib a surpris par son intensité. Mais elle n’a pas été improvisée. À Washington, on était conscient depuis quelques années qu’une nouvelle flambée de violence permettrait de relancer des objectifs politiques. Quitte à raviver des liaisons dangereuses, moyennant une opération de “ relooking ” au passage.

Alors que les forces d’opposition syriennes, dirigées par Hayat Tahrir al-Sham, ex-filiale d’Al-Qaïda, intensifient leur offensive pour s’emparer de nouveaux territoires après la prise d’Alep, Washington a pris ses distances par rapport à l’attaque. Le revirement est remarquable au regard du soutien de longue date apporté à l’armement de ces groupes présentés comme des « rebelles modérés » dans la région d’Idilib. En effet, sous la présidence de Barack Obama, le gouvernement des EU a secrètement injecté des milliards dans une opération secrète destinée à renverser le gouvernement de Bachar el-Assad. Le programme Timber Sycamore de la CIA, l’une des opérations les plus coûteuses de l’agence, a permis, à son apogée, d’acheminer 100 000 dollars par militant syrien formé, dont beaucoup allaient finalement se battre sous la bannière de factions liées à Al-Qaïda. L’étendue de la complicité de Washington a été dévoilée à travers la publication de câbles diplomatiques. On y trouvait (…) Lire la suite »

[Communiqué] Solidarité avec les communistes et tous les progressistes de la Syrie indépendante

PRCF

Depuis le 27 novembre, les hordes islamistes intégristes qui étaient contenues depuis plusieurs années dans la région d’Ibled ont lancé une vaste offensive, visiblement préparée depuis longtemps avec l’aide du parrain turc et d’autres pays de l’OTAN, ainsi que du régime pronazi de Kiev qui s’en est vanté ouvertement par ces organes de propagande. Voilà où finit l’argent envoyé à la tyrannie de Zelensky !

Le peuple syrien, qui commençait tout juste à panser les lourdes plaies d’une sale guerre déclenchée par l’impérialisme étatsunien par le biais de ses « proxys » – tantôt « rebelles démocratiques » puis ouvertement terroristes islamistes, tantôt kurdes soi-disant « progressistes » – depuis 2011 contre une Syrie indépendante dont le principal crime reproché directement à Bachar-el-Assad était d’avoir refusé le plan du FMI qui exigeait la dollarisation de l’économie syrienne et la privatisation de toutes les ressources naturelles, se voit désormais plonger de nouveau dans l’enfer de la guerre et de l’occupation par des forces terroristes islamistes qui ne cachent nullement leurs ambitions obscurantistes. Etranglée économiquement, bombardée fréquemment par le régime terroriste de Tel-Aviv, occupée illégalement à la fois par les vautours de l’armée des Etats-Unis dont Trump avait mensongèrement promis le retrait – exploitation criminelle de 80% du pétrole syrien oblige – ainsi que (…) Lire la suite »
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Leçons syriennes pour la Russie

Ben FOFANA

Le scénario le plus pessimiste concernant l’évolution de la situation dans le nord de la Syrie, où Alep, qui compte plusieurs millions d’habitants, est tombée littéralement aux mains des terroristes en trois jours seulement, nécessite une analyse minutieuse. Mais nous pouvons déjà en tirer les premières conclusions, qui sont des leçons importantes pour la Russie.

Première leçon : on ne peut pas laisser une affaire inachevée. L’enclave terroriste inachevée d’Idlib sous l’aile de la Turquie, après plusieurs années de réarmement et de préparation, est passée à l’offensive contre la ville la plus importante de Syrie. Le résultat est évident. C’est la meilleure preuve qu’il est impossible de geler la guerre en Ukraine sans la terminer victorieusement. Sinon, le scénario ultérieur pourrait être le même. Le conflit ukrainien doit être définitivement résolu – y compris le reformatage de la zone de sécurité en Eurasie avec la prise en compte obligatoire des intérêts de la Russie. Deuxième leçon : si vous voulez faire quelque chose de bien, faites-le vous-même. Vous ne pouvez pas compter sur des alliés et des partenaires circonstanciés. Les alliés iraniens de la Russie étaient trop occupés par la situation au Liban et en Palestine. Et son partenaire circonstancié Recep Erdogan l’a poignardée dans le dos et, soit dit en passant, ce n’était pas la (…) Lire la suite »

Syrie : Que se passe-t-il dans Alep et sa région ?

Mouna ALNO-NAKHAL
Revue de presse Le 28 novembre à 18H39, le chercheur syrien Basel al-Khatib décrivait la situation brièvement et en ces termes : Tableau général et contexte stratégique : • Opérations ordonnées par les sionistes... • Mot de passe : « Al-Assad joue avec le feu », (phrase prononcée le 26 novembre 2024 par Netanyahou lorsqu’il a annoncé son accord sur le cessez-le-feu au Liban, Ndt)... • Attaque des campagnes d’Alep et d’Idlib par des troupeaux terroristes... • Attaque planifiée censée se transformer en une guerre d’usure longue et cruelle et dont l’exécution était prévue pour le cas où la Syrie participerait directement à la guerre contre l’entité sioniste... • C’est donc une attaque qui se prépare depuis longtemps... • L’attaque est actuellement gérée par une cellule d’opérations comprenant des sionistes, des Turcs, des Étasuniens, des Britanniques et des Ukrainiens... • Tous les équipements, munitions et armes, que les Étasuniens ont transportés ces derniers (…) Lire la suite »
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