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Thème : Syrie

La guerre tweetée de Syrie a-t-elle aussi détruit le journalisme ? (Palestine Chronicle)

Ramzy BAROUD
Lorsqu’un reporter de guerre chevronné comme Robert Fisk élabore son argumentation concernant le siège d’Alep sur le « visionnage » de vidéos, on comprend la quasi-impossibilité d’une couverture médiatique adéquate de la guerre en Syrie. Dans un article récemment publié sur le site du quotidien britannique The Independent, Fisk établit un parallèle avec le siège, le soulèvement et les massacres atroces des nazis à Varsovie, en Pologne, en 1944. Le coût terriblement élevé de cette guerre l’amène à rejeter l’affirmation française selon laquelle le présent siège d’Alep est « le pire massacre depuis la seconde guerre mondiale ». « Pourquoi ne voyons-nous pas les combattants rebelles, comme sur les films de Varsovie ? Pourquoi ne nous parle-t-on pas de leur allégeance politique, comme on le fait sur les prises de vue de Varsovie ? Pourquoi ne voyons-nous pas le matériel militaire des « rebelles » – ainsi que les cibles civiles – frappé l’artillerie et par les frappes aériennes comme (…) Lire la suite »

Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep (The Independent)

Robert FISK

Les politiciens, les « experts » et les journalistes occidentaux vont devoir reprendre à zéro leur copie au cours des prochains jours, maintenant que l’armée de Bashar al-Assad a repris le contrôle de l’est d’Alep.

Nous allons savoir si les 250 000 civils « prisonniers » dans la ville étaient effectivement aussi nombreux. Nous allons en apprendre beaucoup sur le fait ils n’avaient pas la possibilité de partir quand le gouvernement syrien et l’armée de l’air russe ont lancé leur bombardement féroce de la partie orientale de la ville. Et nous allons en apprendre encore davantage sur les « rebelles » que nous – les Occidentaux, les États-Unis, la Grande-Bretagne et nos coéquipiers du Golfe – avons soutenu. Il y avait après tout parmi eux, al-Qaïda (alias Jabhat al-Sham), le « peuple » – comme les appelait George W. Bush – qui ont commis les crimes contre l’humanité à New York, à Washington et en Pennsylvanie le 11 septembre 2001. Rappelez-vous la guerre contre le terrorisme ? Rappelez-vous le « mal à l’état pur » qu’était al-Qaïda. Rappelez-vous tous les avertissements de nos services de sécurité bien-aimés au Royaume-Uni sur la façon dont al-Qaïda pouvait semer la terreur à Londres ? Mais (…) Lire la suite »
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Malgré le terrorisme et ses alliés, Alep martyrisée, Alep outragée, mais Alep libérée

Chems Eddine CHITOUR

Bachar Al Assad n’aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui.
« Il y a là des minutes, nous le sentons tous, qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Alep, Alep outragée, Alep brisée, Alep martyrisée, mais Alep libérée ! Libéreé par son peuple c’est-à-dire la Syrie qui se bat. La Syrie éternelle. »

Cette citation adaptée de celle du général De Gaulle est là pour nous rappeler que quand les peuples ne veulent pas mourir, ils s'affirment à la face du monde. Le peuple syrien martyrisé par des terroristes soutenus par l'Empire et ses vassaux a décidé de vivre. Bachar el-Assad n'aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui. De plus, tous ceux qui claironnaient ne méritaient pas de vivre, voire voulaient le punir sans savoir qu'ils étaient sur le point d'être balayés par l'Histoire qu'ils auront traversée d'une façon honteuse. Que l'on se souvienne de la mécanique diabolique pour arriver à la partition de la Syrie voulue par l'Empire et le sionisme et suivie d'une façon servile par les vassaux, d'abord créer un gouvernement off shore, la France avec Sarkozy puis avec Hollande proposa un universitaire paléo-syrien et la fille d'un diplomate syrien qui après avoir servi le président Assad père se découvre sur le tard une âme de dissident qu'il transmettra à (…) Lire la suite »

L’aveu de John Kerry

Kharroubi HABIB
Les dix pays dont les représentants ont participé à la réunion de Paris sur la situation à Alep ont en commun que depuis le début du siège que subissent les quartiers de cette ville tenus par la rébellion hétéroclite qui s'y terre, ils soutiennent que la population qui y est prise au piège est totalement acquise à cette dernière et que si elle n'a pas emprunté les couloirs humanitaires ayant été mis en place pour lui permettre de quitter les quartiers assiégés, c'est à la fois par solidarité avec les combattants anti régime et par peur de la répression qui s'abattrait sur elle dans les zones sous contrôle des forces du régime. Faisant de cette désinformation le leitmotiv de leur propagande anti régime, ils martèlent l'accusation que ce régime poursuit une opération génocidaire contre une population ayant pris fait et cause pour ses adversaires. C'est ce qu'ils ont encore rabâché au cours de leur réunion à Paris. Sauf qu'au sortir de cette réunion à laquelle il a participé, le (…) Lire la suite »

Une histoire de veto !

Karim MOHSEN
Les veto russe et chinois ont encore frappé, au grand dam de la troïka occidentale [Etats-Unis, France, Royaume-Uni] qui persiste à ne voir la crise syrienne que sous le seul prisme de sa vision du conflit et ses retombées. Il y a un certain cynisme dans la manière avec laquelle celle-ci – autoproclamée conscience morale du monde – appréhende un conflit qui a déjà fait des centaines de milliers de morts. La logique aurait voulu que, plus tôt l'armée syrienne reprendra le contrôle d'Alep, plus tôt la souffrance des Alépins s'atténuerait. L'armée syrienne lutte contre une rébellion et des groupes terroristes (Etat islamique, Fateh al-Cham [ex-al-Nosra, ex-branche syrienne d'Al Qaïda], Jeich al-islam entre autres). Groupes terroristes que, semble-t-il, la coalition internationale – menée par les Etats-Unis – combattait également. De prime abord, le régime syrien et ladite « coalition internationale » travailleraient, sinon la main dans la main, du moins pour le même objectif : faire (…) Lire la suite »

Les médias créent une tempête de fausses nouvelles autour de l’effondrement de la partie rebelle d’Alep

Moon of Alabama

C’est la première fois que j’assiste à un pareil assaut de nouvelles mensongères. Tous les grands médias et toutes les agences semblent avoir perdu toute inhibition et ils présentent n’importe quelles rumeurs concernant la libération d’Alep-Est comme des faits.

Voyez cette annonce de la BBC en ouverture du journal : Bataille d'Alep : selon l’ONU, 82 civils ont été abattus sur place Les forces pro-gouvernementales syriennes ont pénétré dans des maisons d'Alep-Est et ont tué ceux qui étaient à l'intérieur, y compris des femmes et des enfants, selon l'ONU. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a affirmé avoir des preuves fiables que dans quatre zones 82 civils avaient été abattus à vue. 1. Il n’y a pas de bureau des droits de l'homme de l'ONU, cela n'existe pas. La BBC veut parler du Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). Ce commissaire est le prince jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, un hachémite qui a fait ses études au Royaume-Uni et aux États-Unis et qui est un parent du roi dictateur jordanien. C’est intéressant de noter que la Jordanie est fortement impliquée dans le soutien des « rebelles » contre le gouvernement syrien. 2. Le bureau n'a pas « dit » que « 82 civils avaient été abattus », (…) Lire la suite »
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La Russie et la Chine bloquent la Résolution de l’ONU sur une nouvelle trêve à Alep (Strategic Culture Foundation)

Andrei AKULOV
La Russie et la Chine ont mis leur veto à un projet de Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 5 décembre, qui appelait à une trêve de sept jours dans la deuxième ville de Syrie. Le vote n'a pas tenu compte de l'accord conclu le 2 décembre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour mettre en place un groupe d'experts sur Alep. Le plan comprenait le retrait des rebelles de la partie orientale de la ville. En fait, en soutenant la résolution, l'ambassadeur américain entravait l'initiative diplomatique de son propre département d'État ! Après le vote, les États-Unis ont rompu l'accord, prouvant à nouveau qu’ils ne sont pas un partenaire fiable. Le vote a également violé les procédures de travail du Conseil de sécurité parce qu’on n’a pas respecté le délai traditionnel de 24 heures pour présenter le projet. Les représentants américains, britanniques et français ont accusé la Russie et la Chine (…) Lire la suite »

Le changement de régime par Takfiris interposés a échoué - Les lobbyistes appellent à l’occupation étasunienne de la Mésopotamie supérieure

Moon of Alabama

La bataille d’Alep se termine. La Syrie va remporter la guerre contre les Takfiris soutenus par l’étranger, tout comme l’Irak. Il faut donc que les instigateurs et les commanditaires de la guerre trouvent autre chose pour atteindre leurs objectifs.

Voilà une carte du chaudron est-Alep il y a 2 jours. Voilà la carte de ce matin. Cartes de @NatDefFor Depuis ce matin, une autre partie de la zone tenue par les « rebelles » au sud-est du chaudron, le quartier du Sheik Sa'ed, a été libérée par les forces gouvernementales syriennes. On pense que toute la zone tenue par les « rebelles » d'Al-Qaïda sera libérée et nettoyée des Takfiris ce week-end. Les miliciens qui y sont encore ont le choix entre partir ou être – inévitablement – tués. Comparez ces cartes à la (grande) carte que nous avons postée dans notre dernier article sur Alep. Au total, les quelque 90% de la superficie détenue par les « rebelles » il y a deux semaines sont maintenant revenue dans les mains du gouvernement. Toutes les zones tenues par les « rebelles » au nord et au nord-est de la Citadelle d'Alep, qui hier encore étaient détenues par les Takfiris alignés sur al-Qaida, sont maintenant aux mains du gouvernement syrien. La dernière avancée résulte de la (…) Lire la suite »

Voilà pourquoi tout ce que vous avez lu sur les guerres d’Irak et de Syrie pourrait être faux. (The Independent)

Patrick COCKBURN

Il est trop dangereux pour les journalistes d’opérer dans les zones tenues par les rebelles à Alep et Mossoul. Pourtant il y a une attente énorme d’informations en provenance du Moyen Orient, et la tentation est grande pour les médias, d’accorder du crédit à des informations de seconde main.

L’armée iraquienne, soutenue par des frappes aériennes américaines, essaie de s’emparer de l’Est de Mossoul au même moment que l’armée syrienne et ses unités paramilitaires chiites alliées progressent de leur côté dans Alep Est. Environ 300 civils ont trouvé la mort à Alep au cours des 15 derniers jours, suite à des tirs d’artillerie et des bombardements gouvernementaux, tandis qu’à Mossoul 600 civils auraient été tués sur une période d’un mois. Malgré ces similarités, les reportages publiés dans la presse internationale sur ces deux sièges sont radicalement différents. A Mossoul, les pertes de vies de civils sont attribuées à l’ISIS et ses usages indiscriminés de mortiers et de combattants suicidaires, tandis que l’armée irakienne et ses soutiens aériens ont carte blanche. L’ISIS est accusée d’empêcher les civils de fuir la ville afin de les utiliser comme boucliers humains. Tout le contraire des descriptions des médias occidentaux qui condamnent la sauvagerie des forces du (…) Lire la suite »

Alep libérée ? La « bonne nouvelle » épouvantable pour les dirigeants français. (2/2)

Bachar al-Jaafari
Pour mémoire : Intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, lors de la réunion du Conseil de sécurité, ce 30 novembre 2016, suite à la demande urgente du ministre français des Affaires étrangères ; [NdT]. Merci Monsieur le Président, Si vous le permettez, je ferai une remarque avant de vous donner lecture de mon communiqué. Aujourd’hui, les invités chargés de présenter leur évaluation de ce qui se passe à Alep sont intervenus depuis Genève, Londres et Amman [MM. S. O’Brien, S. de Mistura, G. Cappelaere ; NdT], sans qu’aucun délégué ou représentant de l’ONU basé en Syrie n’intervienne sur l’écran ; participation pourtant prouvée efficace lors de la session précédente grâce à Madame Elizabeth Hoff, représentante de l’OMS résidant à Damas, qui nous a fourni nombre d’explications [*]. Par conséquent, c’est là une lacune dangereuse et un spectacle étrange qui en rappelle un autre, celui de trois États membres de ce Conseil travaillant sur un projet de (…) Lire la suite »
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