Il arrive que de temps en temps, je me prenne à remercier, en mon for intérieur, le chef de l'Etat, pour tout ce qu'il m'a apporté. A moi et aussi à beaucoup d'autres. En à peine quelques années, cet homme formidable est parvenu à cristalliser sur sa personne tant de critiques, tant d'énervements, tant de blagues et tant de sentiments divers que l'on finit parfois par être injuste envers lui… alors qu'il est devenu malgré lui, en peu de temps, le symbole, le révélateur du monde actuel.
A ceux qui me suspecteraient de faire de l'ironie, je répondrai sans hésiter qu'ils n'ont qu'à regarder le nombre de pages consacrées à sa personne, et ils comprendront sur le champ à quel point il les a fait réfléchir, sentir, parler, écrire, enfin vivre. Et puis surtout que c'est un peu grâce à lui aussi que les consciences, peu à peu s'éveillent à la réalité, réalité préexistante mais bien mise en lumière par notre président, à travers l'assumation de son système idéologique.
Les nombreuses (…)Lire la suite »
Le débat suscité par le discours du 28 juillet prononcé à Grenoble par le président de la République montre qu'il y a divergence d'interprétation sur les réelles intentions de M. Sarkozy : pour les uns, ce dernier tente de faire diversion face au décrochage évident de l'opinion publique à son égard ; pour les autres - beaucoup plus rares - commence à poindre un doute sur l'éventualité d'un fondement idéologique de nature anti-républicain à sa démarche.
Bien sûr, les résultats des politiques menées sous son autorité sont catastrophiques et apparaissent pour tels chaque jour un peu plus : une politique économique inefficace voire contreproductive ; le chômage et la précarisation en progression structurelle ; des révisions à la baisse du système de protection sociale accompagnées d'un encouragement massif à l'enrichissement des plus favorisés ; un message de moralité publique pour une « République irréprochable » et une incroyable couverture d'affaires impliquant des personnalités (…)Lire la suite »
Le vrai franchissement de la ligne annoncé dès l'avènement du sarkozysme est désormais consommé. C'est arrivé en pleine torpeur estivale de « l'opinion ». Cela faisait longtemps que la ligne des libertés républicaines était fréquemment mordue sans protestation suffisante du corps social. Pour satisfaire son désir maladif d'ordre M. Sarkozy choisit enfin de faire tomber la France dans l'ordure. Alors, tous les prétextes deviennent des aubaines. Ceux qui ne voient là qu'un calcul électoral se trompent dangereusement. C'est bien la nature profonde d'un lent effondrement des valeurs démocratiques orchestré de longue date qui se dévoile ici.
La France est donc revenue à des heures sombres de son histoire. Cependant, n'oublions pas que les notions d'ordre et de désordre sont en large partie subjectives. Leurs représentations sont des constructions sociales où la dimension idéologique joue un rôle plus ou moins grand selon les époques. Objectivées par le Droit, ces questions n'en (…)Lire la suite »
Hier soir, sur Canal +, un collaborateur de Denisot devisait avec le porte-parole des Roms autrichiens. Un gros bonhomme, jovial et triste à la fois. Il s'appelait, je vous le donne en mille, Sarközy.
Cela fait des mois que je me tue à le dire et à l'écrire : là est le mal-être de notre kleiner Mann, là est sa névrose, là est la violence qu'il retourne contre les étrangers à son monde et les étrangers tout court. Il en va de même pour Éric Besson, dont la mère est libanaise.
Bien sûr, on n'explique pas le nazisme par le fait qu'Hitler avait, très vraisemblablement, du sang juif dans les veines (et pas à la vingt-cinquième génération). Mais les excès délirants d'un régime qui, de toute façon, eût été fasciste, naquirent dans le rapport qu'entretint ce pauvre type avec sa famille pitoyable et avec son origine fort douteuse à ses yeux.
Lors de son discours de remerciements aux militants, le soir de sa victoire à l'élection présidentielle (avant d'enfiler un jeans et d'aller (…)Lire la suite »
Déjà , le passé politique de N. Sarkozy avait de quoi susciter de sérieuses réserves. Certains journalistes ayant relevé les florilèges du Ministre de l'Intérieur de l'époque, nous rappellent régulièrement ses sorties fracassantes dès qu'il s'agissait de « nettoyer la France au karcher » ou de la « débarrasser de la racaille » qui manifestement l'indispose, d'autant quand elle est de teint basané et de culte musulman. Pour un complexé de la taille, son accession à la plus haute marche du pouvoir ne pouvait que renforcer le sentiment de toute puissance du petit président. Mais de là à se lâcher comme il vient de le faire ces derniers jours, il y a vraiment de quoi être inquiet pour les valeurs démocratiques françaises qui ont souvent été source d'exemples pour les nations luttant pour leurs droits et leurs libertés, à travers l'éloquente devise : liberté, égalité, fraternité… D'autant, quand les sbires de son gouvernement - ces yes (wo)men dociles et obséquieux - s'exécutent et (…)Lire la suite »
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4 août 2010
DÉCHÉANCE DE LA NATIONALITÉ FRANCAISE POUR CERTAINES CATÉGORIES DE PERSONNES :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit ; je n'étais pas communiste. Quand ils ont jeté en prison les sociaux-démocrates, je n'ai rien dit ; je n'étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher des catholiques, je n'ai pas protesté ; je n'étais pas catholique. Quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester. »
Pasteur Martin Niemöller déporté (1892-1984)
Le discours sécuritaire de Grenoble du président Sarkozy a secoué le landerneau en France en provoquant un tollé pour certains et une approbation militante pour d'autres. De quoi s'agit-il ? Pour la première fois, il est fait appel à la notion de déchéance de la nationalité, non pas à des Français, d'une façon indifférenciée, mais pour certaines catégories de Français d'origine immigrés. Cette distinction ouvre le débat sur la notion d'identité française acquise d'une façon provisoire ou définitive. Il est vrai que cette dichotomie du refus de ces éléments (…)Lire la suite »
Le chef de l'Etat s'est déchainé sur Grenoble le 30 juillet 2010. Grenoble, qui n'avait pas besoin de ce panneau de signalisation d'une couleur particulière.
La prose hystérique du perpétuel candidat Sarkozy de Nagy-Bocsa envers les étrangers coupables, les français coupables d'avoir été un jour étrangers et les minorités coupables d'être différentes de la majorité, était à l'évidence destinée à détourner les yeux citoyens du ministre des portefeuilles bourrés à craquer.
Au-delà , il s'agit fondamentalement d'escamoter 100000€ dont l'évidence qu'il les as reçus et même sollicités s'affirme en creux dans ses dénégations du bateleur face à la momie Pujadas, et surtout dans les interventions et les freins permanents téléguidés qui entourent cet affaire d'Etat, à commencer par le refus obstiné autant que silencieusement honteux de Sarkozy de Nagy-Bocsa de ne pas nommer de juge d'instruction pour ce scandale permanent qu'est l'affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy.
Les réactions de (…)Lire la suite »
Le chef de l'Etat a parlé à la télé, l'autre soir. Il parlait de justice, d'honnêteté, de vérité, et se complaisait à évoluer à travers des valeurs dont les concepts sont tout de même assez relatifs. Et parallèlement à ce discours de façade, il développait cependant une argumentation économique pour appuyer les actions menées et à venir, à travers un pragmatisme dont l'incohérence invalide les valeurs dont il se targuait d'être le défenseur.
Il faut avouer tout d'abord que la force des politiques réside avant tout dans leur langage, et que les peuples ne sont ni formés ni volontaires pour être en capacité de comprendre tous les enjeux du système, c'est à dire le fonctionnement du capitalisme, avec toutes les conséquences que cela entraîne. On ne peut donc reprocher au peuple, dont ce n'est pas le travail, de ne s'intéresser que de loin aux affaires de gouvernement, car le principe même de gouvernement implique le transfert du pouvoir démocratique à un petit groupe dont l'élection (…)Lire la suite »
Tous les medias sérieux l'ont répété, et répété que le Président, notre Président allait parler. Faut bien, les français ils ont du mal à imprimer l'info, à sortir de leurs petits bobos. Et ils sont un chouïa feignants, ça aussi faut le dire. Alors, j'ai fait la tournée des quartiers. "Le Président va vous donner la feuille de route. C'est pour votre bien, parce qu'ils vous aime, comme je vous aime", etc. L'apéro, le thé à la menthe, je suis pas sectaire, je fais toutes les cages d'escalier, avec deux gardes du corps et basta. Ils savent bien qu'y a toujours un petit billet à la fin. Mettez-vous ça dans la tête, bien profond et je repasserai voir ce que vous avez capté. Le Président va parler. Le Président français, des fois je suis obligé de préciser, vous imaginez...20h30, lundi 12 juillet 2010 sur France-Télévisions, la chaîne à Pflilim. Soyez à l'heure et interdiction de petit coin jusqu'à la fin.
Voilà ce que j'ai dit à tous. J'imagine que vous avez raconté les mêmes (…)Lire la suite »
Après une série de scandales l'année dernière, autour des affaires Clearstream et Angolagate, l'establishment conservateur français est à nouveau terni par des allégations de corruption politiques. Des preuves de plus en plus accablantes viennent soutenir les allégations selon lesquelles le meurtre de 11 ingénieurs français et 2 pakistanais, spécialisés dans les sous-marins, lors d'un attentat à la bombe à Karachi, au Pakistan, en mai 2002 était lié au non-paiement de pots-de-vin lors de la vente de sous-marins au Pakistan. Ces preuves impliquent l'actuel président Nicolas Sarkozy, qui était ministre du budget au moment de la vente, en 1994.
A cette date, le gouvernement conservateur du Premier ministre Édouard Balladur avait vendu trois sous-marins Agosta pour 800 millions d'euros au Pakistan. Il était prévu que les principaux représentants pakistanais reçoivent 80 millions d'euro pour « faciliter » l'accord. Il a été affirmé que les représentants pakistanais avaient ensuite (…)Lire la suite »